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Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par Agnès Dibot le 20-01-2013

Chers zélèves,

Ce dessin de presse pour nourrir votre réflexion (?) sur la présence française au Mali. Il est extrait du site “cartooning for peace”, dont vous trouverez le lien sur ce blog. Des dessinateurs illustrent leur vision de l’engagement français au Mali. Je publie ce dessin-ci, car il fait référence au célèbre tableau de Magritte “Ceci n’est pas une pipe”.

Et puisqu’à l’exception de Riyhad etd ‘Emile,  vous désertez votre Torchon, nous allons, votre Vieille Garde et moi-même, le nourrir, en espérant que vous lisez de temps à autres, au moins…

Ce dessin me heurte : il sous-entend que l’engagement français au Mali est une forme de néo-colonialisme. Il oublie l’appel au secours d’un peuple, les maliens. Il oublie qu’il existe un lien, quelle qu’en soit l’origine,  même si elle vient du colonialisme que chacun désapprouve, entre le Mali et la France : de nombreux maliens vivent en France. Au collège, certains d’entre vous ont des parents nés au Sénégal, en Guinée, au Mali, au Cameroun… Les racines de ces zélèves, dont certains d’entre vous, chers zélèves inscrits en option media, sont africaines.

Au nom de ce lien qui unit l’Afrique et la France, la terre qui a accueilli vos parents, vos grands-parents, il est peut-être utilise de rappeler qu’il s’agit de lutter contre le terrorisme, et d’apporter un soutien à une population écrasée sous le poids d’une autre forme de colonisation : une colonisation culturelle, religieuse, menée dans la violence et la répression, le crime et la terreur, par des fanatiques religieux africains, musulmans salafistes intégristes, qui imposent une vision sauvage et barbare de l’Islam.

Vous pratiquez un Islam, pour certains d’entre vous, selon vos dires, qui n’est ni violent, ni sanguinaire. Ce qui est évident ! Votre pratique religieuse respecte la vie, et la liberté individuelle. On attend que Fanta et Mamabadiou diffusent l’article que vous avez composé vendredi en séance media à ce sujet : il y a urgence à dire ce que vous analysez, ches zélèves. Et ce que vous avez écrit vendredi était intéressant.