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Classé dans (Le mot du vendredi) par la Vieille Garde le 25-01-2013

Il y a autour de cet homme un duel de fées tout à fait extraordinaire. Sur son berceau semble s’être penché à la fois le meilleur et le pire.

Vous notez que, chronologiquement il vécut à une période charnière essentielles, période de ruptures, de nouveautés, de contestations. Charles, monarque le plus puissant de son temps, régnant sur un empire mondial, sur lequel le soleil, jamais, ne se couchait, allant des actuelles Philippines à l’Amérique actuelle, en passant par près de la moitié de l’Europe occidentale, fut un homme des plus torturés.

Encore imprégné de toutes les références médiévales, de culture française, car Bourguignon avant tout, il concentre sur sa tête, suite au hasard des décès et des concentrations généalogiques un empire formidable. Sa devise, plus oultre, reste encore celle du royaume d’Espagne actuel.

Ce fut un fardeau terrible, que, toute sa vie, il tenta de supporter. Mais ni les voyages, incessants, ni les batailles, multiples, avant tout contre François Ier, ce roi qui érigea notre bonne ville de Châtellerault en duché, ne parvinrent à préserver l’unité de l’ensemble, ravagé en outre par les querelles religieuses liées au développement de la Réforme protestante, laquelle, un jour, gagna ladite cité de Châtellerault.

C’est donc un homme épuisé qui abdiqua, partageant ses immenses possessions entre son fils et son frère. Il est la preuve que la gloire de ce monde peut être un fardeau bien lourd, que nos idéaux nous épuisent et nous tuent parfois, que la marche du monde est inéluctable et qu’il est bien nécessaire, à tout âge et à toute époque, de rentrer en soi afin de voir où se trouve l’essentiel de nos vies.

source:http://philo-lettres.fr/litterature_francaise/rome_16s.htm