Sans être prêt à endurer n’importe quoi, je ne suis pas non plus foncièrement hostile aux productions architecturales contemporaines, je sais que l’on ne peut vivre dans des villes-musées, mais là, là….
J’eus il y a peu à me rendre sur le site dit de l’ancien hôpital, où l’on restaure, pour ma plus grande satisfaction, l’hôtel Alamand qui abritera les services touristiques et patrimoniaux de la ville. En vertu de ce que j’évoquais plus haut, l’adjonction d’une partie contemporaine, fichtrement contemporaine même, audit bâtiment ne me choque pas, je sais, parfois, un peu, vivre avec mon temps et ici je vis d’autant mieux la chose que l’État, pour une fois généreux, paye 3 lucarnes de type renaissance, afin d’orner la toiture du bâtiment XVIè siècle, de quoi largement l’embellir.
En ce cas, ma stupéfaction n’en est que plus grande de voir s’élever en face ce qui doit être le futur cinéma. J’aime le 7è art, tout le monde le sait, j’apprécie les bonnes conditions pour voir des films, même si, pour moi, cela revient presque à dire solitude ou public très trié! En revanche, je ne sais si je suis prêt, pour cela, à voir défigurer de la sorte l’entrée de ville. Certes, le bâtiment n’est pas achevé et son aspect immonde sera peut-être estompé, d’une manière ou d’une autre, ce que je souhaite. On ne m’ôtera pas de la tête, en effet, que le bâtiment qui s’élève n’est pas une innovation architecturale, nos campagnes sont emplies de ce genre de verrues!
J’aurai cependant la patience d’attendre la fin des travaux avant de fulminer totalement et j’escompte bien que cet achèvement ait lieu en même temps que celui des travaux de l’ancien théâtre, une grande réussite fera passer, l’éventuelle, pilule d’une catastrophique abomination esthétique.
Le vendredi 10 juillet est le jour que j’attendais avec impatience car nous avons notre résultat pour le brevet et je suis assez content car je m’en sors bien : avec une mention assez bien. Et pour l’année prochaine on monte d’un cran c’est à dire le lycée, j’espère que ça ne sera pas trop difficile.
Au singulier, chers zélèves, le mot vacance signifie “libre”. Comme un poste vacant au lycée Berthelot, n’est-ce pas mon cher Mastorgio ? Raté cette année, une autre fois, n’en doutons pas.
Vacance, donc, pour tous, à présent : que ferez-vous de cette immense plage de temps libre ????
De la lecture ? De l’écriture ? Je conseille à Emile d’en profiter pour dormir, dormir, dormir afin d’être reposé à la rentrée… Les vacances de profs sont longues (on nous le reproche assez pour qu’on le dise nous-mêmes) : elles se partagent entre la famille, les amis, le repos, et la préparation de la rentrée : pas de suite, mais d’ici à août, on réouvrira nos classeurs et on préparera de nouveaux cours.
Nos troisièmes sont devenus grands : je leur souhaite tout le bonheur possible, et au plaisir de vous revoir de temps à autres, ici ou là…
Les zautres auront le bonheur de se retrouver sur nos bancs de classe : septembre arrivera bien assez tôt.
Bonne vacance à toutes et à tous, et que Servane ne se blesse surtout pas !!!!!
Suite et fin ce jour de notre session d’été, avec, en apothéose, le château de Vaux le Vicomte, plus vaste monument classé privé de France. Un trajet assez long, d’autant plus que nous rencontrâmes des déviations, mais une visite qui en valait véritablement la peine, tant pour le château que pour les jardins: le triomphe du classicisme français, précurseur de Versailles.
Joie pour les yeux que ces merveilleux ordonnancements paysagers, mobiliers et architecturaux où triomphe la symétrie et où savent alterner une certaine surcharge intérieure et une grande austérité extérieure, non dénuée de grandeur et de faste cependant.
Désormais, s’ouvrent officiellement les portes des vacances, période idéale pour préparer le nouveau programme qui m’attend, celui des 5è, niveau qui jusqu’alors n’eut jamais rien à craindre de moi mais tout, ou presque, change.
Bonnes vacances à toutes et à tous, à dans quelques semaines…, reposez vous bien, ne laissez pas trop rouiller votre cerveau cependant, quelques saines lectures et films de qualité peuvent être envisagés.
Une belle journée, une belle visite, dans un château ouvert et avec une propriétaire fort sympathique. Le trajet fut “cool” avec le passage répété à l’aller et au retour par la ligne verte, ce qui nous valut un terrain plat et de l’ombre. On ne déplore que quelques égratignures, chez des élèves habitués à bien plus grave te quelques piqures de bestioles diverses et non identifiées sur le territoire desquelles nous empiétâmes assurément sans nous en rendre compte.
Demain Vaux le Vicomte, avec, pour chauffeur, monsieur Bouthier, pour un château royal il nous fallait une escorte de prestige!
Les Ormes, château maudit!
Après une route éreintante, il faut le reconnaitre, nous trouvâmes grille close à notre arrivée, une mauvaise communication dans les services de réservation semble en être la cause, certes, mais c’est nous qui dégustons, si je puis me permettre, enfin, surtout les élèves, fatigue et coups de soleil. J’enrage, d’autant que c’est la seconde fois que l’on nous inflige cela.
Le château est beau et intéressant, mais, comme d’autres, il me faut le rayer de ma liste à l’avenir. Il me faut donc féliciter encore plus ceux qui affrontèrent ce temps et la route pour un bien maigre résultat, enfin, au retour nous sommes allés voir la tombe de Creuzé-Latouche, dont le principal mérite, ce jour, fut de se trouver dans les bois, frais, ventés et ombragés.
Quelles seront les surprises de demain… la réponse dans le prochain volet de notre passionnant feuilleton de ce début d’été.
Le soleil tant attendu illuminera notre semaine école ouverte, je ne me plaindrai donc pas de sa présence, cependant, on souffre un peu de cette arrivée tout aussi soudaine que puissante. Ce jour, le Vieux Poitiers, toujours guidés par une ancienne élève de GS qui rentre en licence d’histoire de l’Art, ce dont je suis très fier. Lors de notre chantier de fouilles expérimental, les traits de caractère se sont révélés, Kevin et Axelle, patients et silencieux, Marius et Gabriel, impatients et grognon, surtout Gabriel en fait, Salim, terrifié à la vue de tout ce qui vole, rampe, marche et fait moins d’un centimètre.
Retenons que ce fut l’occasion rêvée de faire des révisions sur 4 chapitres de notre merveilleux programme d’histoire vu cette année.
Demain, autre siècle, le XVII/XVIIIème siècle français, aux Ormes, 45 km aller retour, j’espère que les provisions d’eau et de biscuits que je transporte seront suffisantes!
Afin de clore en beauté cette année, de mon point de vue naturellement, combinons le mot du vendredi et la page cinéma afin que je puisse tenir des propos dithyrambiques et un brin superfétatoires relativement au second opus de cette production française qui ne cesse de me ravir au plus haut point.
Enfermé il y a fort peu de temps avec des hordes d’enfants, ces êtres miniature dont “monstres academy” nous redira sous peu qu’ils sont dangereux et toxiques, bref, enfermé, disais-je en une salle obscure et climatisée, l’été fait semblant de s’installer pour quelques jours, j’eus l’occasion, durant 1h30 environs, de me repaitre tout à la fois de ces gags hilarants, de ces allusions, que les plus jeunes ne doivent pas saisir, à quantité d’autres films de ces flots de bons sentiments, qui évitent l’écueil de la mièvrerie. C’est un pur bonheur que de retomber en enfance. Précisons que la 3D doit ajouter quelque chose à ce film, mais, ma défaillance visuelle m’y contraint, je ne vois les films qu’en 2D.
L’essentiel se trouve bien dans ces références, dans ces gags visuels et auditifs, dans la présence renforcée du potentiel comique des minions, personnages secondaires, qui, comme dans l’âge de glace avec Scratt, prennent de plus en plus de place.
C’est donc avec la sourire aux lèvres et le rire en gorge que l’on suit les aventures de Gru et de ses 3 filles adoptives, dont la délicieuse et charmante Agnès, quel doux prénom…
Rien de tel pour commencer un été de détente qu’un tel dessin animé, il devrait rester assez longtemps à l’affiche, n’ayez pas la violence de vous refuser un tel plaisir, ce sont les vacances, carpe diem.