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Classé dans (L'actualité au collège) par Agnès Dibot le 02-09-2014

Sous le soleil exactement… Quelle belle journée ! Et quelle belle façon de débuter une nouvelle année scolaire avec des zélèves qu’on va croiser quotidiennement pendant quatre ans : les nouveaux sixièmes ! Quatre ans à raison de 365 jours, auxquels nous devons retrancher 16 semaines de vacances (par an ;)), ainsi que quelques absences des uns et des autres, cela fait combien ? Diantre : ne calculons pas, ou bien la tâche nous paraîtra… longue. Combein de rides en plus pour nous, dans quatre ans ? Eux n’auront pris que des centimètres, et quelques kilos ! Heureux âge…

Ils sont pourtant mignons, ces petits sixièmes tout neufs, tout beaux, tout mignons. Un peu intimidés, peut-être, mais cela ne durera pas.

Nos collègues d’EPS avaient programmé au Lac des activités ludiques, sportives, avec quelques clins d’oeil ici et là : ma mission étant le reportage photos (à vélo, s’il vous plaît !), j’ai pu assister à tous les ateliers, où j’ai apprécié les rires, les sourires, la concentration, l’appréhension, parfois (notamment à l’escalade) des zélèves. Premier prix au stand “Course d’obstacles”, où l’on riait franchement, eh, on jouait avec l’eau, sous 26 degrés, les pieds dans le sable !

Au programme de cette journée, un objectif pour les sixièmes : se connaître, connaître leur professeur principal, rencontrer tous les personnels du collège… lors d’une journée pas comme les autres.Mission accomplie. Les activités proposées : escalade, running-bike, VTT, pétanque (sisi), land art, fil d’Ariane, orientation, secourisme, course d’obstacles…

Le reportage-photos en dira plus sur l’ambiance encore un peu estivale…

demain, à 8 heures, nos sixièmes retrouveront les salles de classe et des professeurs dans leur vrai rôle : M. Mastorgio n’est pas un VTTiste mais un professeur d’Histoire, Mme Guigné n’est pas une adolescente à lunettes blanches mais un professeur de mathématiques, Ms Aimé et Santa Cruz ne sont pas de gentils animateurs de jeux d’eau mais professeurs d’Histoire et de Lettres, Mme Duqueyroux n’est pas Ariane mais un professeur d’EPS, M. Bassereau n’est pas un pro du running-bike, mais du ballon rond, et Mme Vaye n’est pas une équilibriste rose et funy, mais un professeur de SVT. Mme Picou n’est pas Madame Pique-nique et goûter, mais CPE. Mme Le Nezet n’est pas spécialiste du baudrier mais professeur de Lettres Classiques (heureusement pour la sécurité des adeptes d’escalade…). Mmes Askari et Giraudeau ne sont pas mamans adoptives d’un homme-tronc mais infirmières. Et à celles qui m’ont crues, je ne suis pas journaliste mais professeur de Lettres.

Demain, chacun de nous retrouvera son rôle dans la communauté éducative : enseignant, assistant pédagogique, CPE, infirmière, directeur de SEGPA… Etc… Les sixièmes qui ont assisté à la séance d’escalade de M. Mastorgio le découvriront dès demain en costume-cravate : métamorphose assurée !

Un grand merci à celles et ceux qui ont organisé, animé des stands, encadré les zélèves, assuré le ravitaillement, pour le bonheur de tous, grands et petits.  Cette journée avait un air de colonie de vacances (hautement pédagogique), rendez-vous demain à 8 heures pour débuter une année scolaire qu’on souhaite à tous une réussite.

 

Le Figaro publie ce matin un petit article fort intéressant : la mairie de Puteaux offre aux zélèves des écoles un cartable et des fournitures scolaires pour la rentrée. Belle initiative en soi. Là où le bât blesse, c’est que les petites filles reçoivent un cartable rose, les petits garçons un cartable bleu.

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2014/09/01/01016-20140901ARTFIG00334–puteaux-distribution-de-cartables-roses-et-bleus-en-plein-debat-sur-le-genre.php

Et alors ? C’est si mignon, le rose pour les filles 😉 Et nous, nous avons bien appelé notre journal Pink Paillettes (un journal de filles écrit pour les garçons, mais pas que)… Aïe : serions-nous totalement has been, avec notre Pink Paillettes un  tantinet féministe ?

La lutte contre les stéréotypes de ce genre (les filles aiment le rose, les garçons le bleu, les filles jouent à la poupée, les garçons au foot, les filles deviendront des femmes au foyer, les garçons des entrepreneurs forts et courageux, les filles feront des études littéraires ou des formations sanitaires et sociales, les garçons sauveront le monde…) est pourtant au coeur de notre enseignement, au quotidien, à George Sand, et nous l’avons déjà prouvé. Il suffit de relire tous les Pink Paillettes publiés depuis sept ans pour s’en convaincre. Justement, la ligne éditoriale de Pink Paillettes est l’expression libre offerte aux filles qui n’osaient pas braver ces représentations sexistes : “Ma fille, tu feras un beau mariage, mon fils, tu feras de belles études et auras une belle carrière”…

Pour ma part, mon cartable est bleu et j’enseigne une langue dans laquelle le masculin continue à l’emporter sur le féminin… Mon cartable est bleu, mais j’aime le rose, et les paillettes… “O tempora, ô mores !”, conclura L. Mastorgio en levant les yeux au ciel et en arrimant son cartable en cuir naturel (donc, ni bleu ni mauve à pois orange) sur le porte-bagages de sa draisienne…

 

Sep
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Libé du 2 septembre 2014

On appelle ce genre d’article un “marronnier” : un sujet que les journalistes traitent à date fixe, d’année en année : la météo désastreuse en août, le reportage sur le Père Noël, le baccalauréat : ce qu’il faut faire pour gérer son stress… etc, etc. Aujourd’hui : la rentrée.

Si ce n’est que la rédaction de Libération a choisi d’appuyer où cela fait mal : le manque d’enseignants dans les établissements scolaires.

Pénurie, crise des vocations : comment en est-on arrivé là ? Simplement, peut-être, en dénigrant tellement ce métier et celles et ceux qui l’exercent qu’on finit par ne plus le rendre attrayant du tout. Combien d’entre vous, chers zélèves, veulent devenir profs ? Une autre explication, peut-être ? Les zélèves étant de plus en plus difficiles à contenir (la génération de l’enfant roi a mal à l’autorité) , enseigner peut parfois se révéler une mission dure et peu valorisante. Les années d’étude, le salaire peuvent également décourager.

Et pourtant, et pourtant,  quel bonheur que ce métier ! Pas un jour ne ressemble à un autre, pas un élève à un autre, l’ennui n’existe pas (du moins, pas à George Sand), la routine non plus. Et le plus beau, ce sont les regards confiants des zélèves qu’on a formés pour le DNB quand ils empochent un beau diplôme avec une belle mention 😉

 

Sep
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Classé dans (Correspondance) par Lenny JUDE le 02-09-2014

Bonsoir M’dame et tous les autres, comment allez-vous après deux mois à vous dorer la pilule au soleil ? Quoique, plutôt sous un parapluie avec une lampe UV vu le temps qu’il a fait. Vous avez vu, M’dame, ce soir, il y avait Le pantalon et en voyant ça, j’ai eu une pensée pour vous. Bonne rentrée à vous et à bientôt. 🙂