Un grand merci à la petite troupe de théâtre Ephémère qui a bien voulu retarder son repas de Noël ce jour pour donner une ultime représentation de sa création Papaoutai ? devant les enseignants et la direction du collège.
Rien ne vaut les planches du théâtre de Blossac, mais une fois de plus, nos zélèves apprentis comédiens ont joué leur rôle à la perfection ! Un merci particulier à M. Troubadour, qui devait avoir la tête un peu ailleurs aujourd’hui mais a endossé son rôle en presque professionnel 😉
Merci à eux tous : N’Aissita, Prisca, Salimata, Assia, Victoria, Chahinèze, Nathan, les deux Antoine, Lucas, Kyllian, Dorian, Denis, Sophiane et Emile. Merci à Mme Barret pour sa si précieuse collaboration ! Ainsi qu’à notre public du jour ! Et bonnes vacances à tout le monde !
L’autre jour, en cours de français, les zélèves de 4ème4 étudiaient une nouvelle de Richard Matheson, Le Jeu du bouton, dans laquelle Norma, une jeune épouse, en rentrant du travail, chaque soir, cuisine, pendant qu’Arthur, son mari, se repose dans le salon. Quelques-uns de nos représentants de la gent masculine se sont exclamés que c’était tout à fait normal ! Nous préserverons leur anonymat 😉
Aujourd’hui, dernière heure de cours avant les vacances, nous organisons un débat au sein de la classe, pour discuter de la place de la femme dans le couple, la famille. Attention, âmes féministes s’abstenir 😉
Alexis, ému, change d’avis : il dit que sa mère, quand elle gagne un peu d’argent, elle le garde pour acheter à manger à ses enfants. Et on comprend que ça le touche de le réaliser…
Louis : Si la femme travaille, avec l’argent en plus, les parents peuvent offrir des cadeaux à leurs enfants, sinon, après avoir payé les factures, avec un seul salaire, y a plus rien.
Elève anonyme : Si le père est riche, y a pas besoin que la femme travaille !
Alexis B. : Mon père, il est rippeur (il ramasse les poubelles des villes), il gagne 2800 euros par mois. Ma mère est comptable à l’IUT.
Warren : C’est la base, qu’une femme travaille ! Ma mère, elle travaille !
N’Aissita : Et si l’entreprise du père fait faillite ?
Elève anonyme : Mais s’il est docteur ? Il risque pas le chômage. (La radiation du conseil de l’ordre ?)
Johan : Moi, ma mère travaille, ma sœur aussi, elle est en apprentissage.
Warren : La mienne aussi, elle travaille, mes deux sœurs travaillent.
Corentin P. : Mon père est en arrêt maladie, ma mère travaille, ça peut être le contraire, mais la femme est aussi importante que l’homme !
Mickaël : Ma daronne, elle a lâché le travail avant que mon père soit malade. C’est bien qu’elle soit là pour s’occuper de mon père.
Corentin R. : Mes parents sont divorcés, ma belle-mère est handicapée, mais elle cherche quand même du travail pour aider mon père, qui ne touche pas un gros salaire.
Elève anonyme : Mes grands-frères travaillent, ma mère, quand elle est en galère, elle leur demande, c’est ses fils. Voilà.
Stecy : On n’a qu’à échanger les rôles ! Vous restez à la maison, on va travailler 😉
Pour certains, stage ne rime pas forcément avec travail mais avec vacances. Ces jeunes en recherche de travail se sont trompés car, avec l’expérience sur le terrain que nous avons acquise voici peu, nous pouvons, nous, témoigner sur le fait que les stages, dans certains métiers, sont pleins d’occupations et que ne rien faire n’est pas permis.
Des élèves de 3ème du Collège George Sand ont effectués un stage de découverte et nous racontent :
Kamélia, qui a travaillé dans une école d’arts, nous raconte :
“Mon stage a été très enrichissant, j’ai appris plusieurs techniques constituant l’art (la gravure, la sérigraphie, sculpture, peinture, graphisme). J’ai posé comme modèle, ce n’est pas si simple que ça, pas le droit de bouger un cil, garder un point fixe, ne pas bouger les yeux … Une heure, c’est super long. J’ai également travaillé avec des jeunes enfants, des personnes âgées et des handicapés.”
Estella, qui a travaillé au lycée Branly, elle a suivi une professeur d’espagnol :
“J’ai suivi ses cours, j’ai assisté à ses cours comme pour un cours du collège, sauf que je n’ai pas pu participer, lever la main quand je savais les réponses, ce que je n’ai pas l’habitude de faire. C’était des classes de terminal, BTS.”
Abdelmalik a, lui,travaillé dans un bureau de tabac à la plaine d’Ozon :
“J’ai passé les revues de presse, en gros j’ai remis en ordre les journaux. J’ai ensuite mis en rayon des paquets de cigarettes, j’ai écrit sur un papier ce qui manquait pour aller en remettre par la suite et je faisais la caisse.”
Anissa a, elle, travaillé dans la clinique de Châtellerault :
“Ça c’est très bien passé, j’ai été occupée toute la semaine, j’ai fait la réception des livraisons, ensuite je les ai enregistrées dans un logiciel de gestion des stocks, j’ai pu visiter le bloc opératoire, j’ai observé un kinésithérapeute, j’ai aussi suivi un radiologue où j’ai beaucoup appris.”
Pour conclure, futurs stagiaires, ne croyez pas que vous allez vous la couler douce, même en 5 jours, il y a trop de choses à apprendre, à écouter. Au boulot !