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Classé dans (Revue de presse) par Agnès Dibot le 04-10-2016

 

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(Guernica, Picasso, 1937 : un tableau engagé pour dénoncer la guerre civile espagnole)

Un très beau texte (à mon sens), sur la responsabilité, ou est-ce l’irresponsabilité de la communauté internationale dans le massacre de la population syrienne : un peu compliqué pour nos zélèves. M. Aimé nous expliquera Alep de A à Z, ce midi, en séance media… Il fera ça très bien !

Cette guerre atteint désormais une échelle sans précédent : le bombardement délibéré des civils, notamment femmes, enfants et secouristes des Casques Blancs, ainsi que des hôpitaux n’est pas nouveau. Mais elle a désormais un caractère systématique avec un objectif clair : tuer, encore tuer, tout ce qui peut l’être. C’est une guerre totale dans laquelle la Russie de Poutine expérimente de nouvelles armes, comme ces bombes qui peuvent pénétrer les abris et les pulvérisent ensuite.

Beaucoup, y compris dans un propos sensible et poignant, l’ambassadeur de France auprès des Nations unies, ont fait à juste titre l’analogie avec Guernica : l’aviation de l’Allemagne nazie et de l’Italie fasciste avaient anéanti la ville tandis que les troupes franquistes agissaient au sol. En Syrie aussi, les avions russes dominent les airs tandis que les troupes de l’armée du régime et du Hezbollah soutenu et armé par l’Iran agissent à terre.

Cette guerre d’extermination est promise à s’intensifier dans les jours et les semaines qui viennent. Des crimes de guerre de plus en plus évidents et que la Russie ne cherche même plus à dissimuler s’ajoutent aux crimes contre l’humanité commis par le pouvoir d’Assad, notamment dans les prisons du régime où les tortures les plus sadiques sont une pratique courante.

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Nicolas Tenzer, pour Libération.