Et Balzac, que j’aime tant, savait de quoi il parlait!
Que de contradictions apparentes dans cette citation, avec laquelle madame de la Vieille Rédaction ne manquera pas d’entrer en contradiction elle aussi. Cette citation oblige à penser à une autre: “vanité des vanités, tout est vanité” (je vous épargne pour une fois la version latine).
Cette idée de vanité j’eus l’occasion de l’aborder au château de Villandry avec les 4è, le 7 mai de cette année. En peinture, les vanités sont ces oeuvres destinées à la méditation ou à la mise en garde, les 5è le savent ou le découvriront assurément avec le tableau de Holbein, les ambassadeurs. Mise en garde contre les séductions du monde, destinées à faire se souvenir les spectateurs de ce que ni la richesse, ni la beauté, ni la force, pas plus que l’intelligence ne sont, en ce monde acquis, à l’Homme, comme aurait dit Aragon, qu’il lui faudra quitter cette Terre et en sortir nu, tout comme il y entra.
Ainsi, ceux qui furent, de leur vivant, GRANDS, car héros de la vie militaire, écrivains brillants, poètes adulés, femmes à la beauté,un temps, stupéfiante, (la seule exception, à ce jour connue, étant madame de la Vieille Rédaction) etc, ne sont ils plus, morts, que des êtres comme les autres, condamnés, pour la quasi totalité, à l’oubli, un oubli plus ou moins prompt, mais un oubli durable, éternel. Pour les rares, dont les siècles et les zélèves se souviennent, on dit qu’ils sont auréolés de gloire. Leur nom, gravé dans le marbre, imprimé sur les livres, et, maintenant, stocké sur disque dur ou sur la toile mondiale, est-il préservé de la disparition qui nous guette tous, à plus ou moins brève échéance.
Cependant, quel froideur que celle de ce soleil de gloire. Afin de clore notre réflexion sur l’amour et l’amitié je ne puis que vous inciter à chercher en ce monde la gloire d’une vie droite au cours de laquelle il vous aura été donné de pouvoir cultiver un amour, une amitié vrais. Réchauffez vous au souffle des sentiments humains les plus nobles et les plus à même de vous procurer, dans le coeur de ceux qui vous sont proches, une forme d’éternité.
Alors que la canicule guette notre pays, la rentrée se profile doucement, car, comme le dit si bien le père de Juliette dans la pièce éponyme, voici la gloire d’un nouvel été épuisée, ayez donc à coeur, chers zélèves de tous âges, de tout mettre en oeuvre afin de vous auréoler de la gloire de vote future réussite scolaire, vous qui êtes bien vivants, nous ne le savons que trop parfois!