Oct
03
Classé dans (Pink Paillettes) par Agnès Dibot le 03-10-2017

“Une loi contre le harcèlement de rue, ça vous parle ?”

Ca va mener à rien, parce que les policiers ne sont pas partout. Dans notre quartier, ils passent, c’est tout. Dans certaines familles, des plus grands te surveillent : tu ne dois pas t’habiller comme ça, comme sur le dessin (mini-jupe et top décolleté extrême V, plongeant !), mais certaines s’habillent comme elles veulent. Personne ne va empêcher une agression, au contraire, ils vont filmer pour qu’on voie la scène. Il y a des gens qui filment ce qui se passe dans la rue, ils vont encourager les bagarres, les situations chaudes, et ensuite, ils vont poster les vidéos sur les réseaux sociaux. C’est de l’humiliation.

En mode mini-jupe, si on se promène dans la rue, on peut être accostées, agressées. Pourtant, ces agresseurs ont peut-être une soeur, et ils n’aimeraient pas que ça arrive à leur soeur, ce genre d’agression.

Les agresseurs, pour se justifier, accusent les filles de provoquer. Ils n’ont qu’à pas regarder les filles en mini-jupes ! Les agresseurs disent que ces filles sont habillées “trop serré”. On est toutes des victimes en puissance : provocantes ou non, même si on est habillées moins “serré”, on peut se faire agresser.

On voudrait dire à ces agresseurs : “tu passes, tu baisses les yeux”, c’est tout ! Cela dépend de leur éducation, mais pour certains agresseurs, c’est l’influence des fréquentations, parce que les parents éduquent leurs fils à respecter les filles.

“Est-ce que vous, les filles, vous vous habillez librement ?”

Oui et non, il y a des limites. Dans nos armoires, il n’y a pas de shorts. Et même pas de jupes. Pour trois d’entre nous, en tous cas. trois autres portent des shorts l’été, mais à la maison, pas pour sortir. On a des shorts, mais pas courts, des shorts normaux. A notre âge, il y a des complexes, aussi. “Je vais à la piscine, je suis grave gênée !”

Qu’en pense Mathis, notre représentant du sexe masculin ?

Une mini-jupe, ça peut être joli ou vulgaire. Tout dépend de du modèle, de la coupe, de la façon dont c’est porté. La provocation peut être dans l’attitude  : une fille en jupe en jean très moulante, avec un tee-shirt rose, des escarpins peut être provocante, sur une photo qu’on a regardée ensemble, parce la pose de la fille l’était. Si une prof veut porter une jupe courte, il faut quand même que la jupe -ou la robe- arrive à mi-chemin entre la mi-cuisse et le dessus du genou. Au maximum.

“Moi, si la jupe arrive au-dessus du genou, je suis gênée, je ne suis pas à l’aise.” (Larissa;

Sounita : “Moi, vous me voyez plus, si mon frère me voit avec des trucs comme ça dehors ! Même à la maison.”

“Chez nous, on porte des jogging, des pagnes, des pyjamas, des djellabas.”

Chloé, chez elle, non : elle porte des shorts l’été. Et pas de djellaba à la maison. Elle a un frère, mais il a onze ans, et ce n’est pas un despote de la tenue vestimentaire !

Finalement, c’est une question de culture : Larissa ajoute qu’elle n’a pas de frère, mais que son cousin le remplace.

N’nasta précise que, quand son père n’est pas là, c’est comme rester entre filles, à la maison. ses frères sont tout petits. Elle aime être entre filles. Une fois, elle avait mis un crop-top, elle était sortie, avait croisé son père à l’arrêt de bus. “Il a froncé les sourcils et demandé pourquoi j’étais sortie comme ça. J’ai donc été chercher ma veste et je l’ai mise. J’avais CHAUD !”

Les gens de dehors, les personnes qui sont dehors, c’est leur point de vue sur nous qui nous empêche de nous habiller librement : ils nous font des remarques à voix haute. Ils critiquent.

Jessica : “Mon père et mon frère me disent de ne pas sortir comme ça, je ne mets pas trop de jupes. Je suis une fille, mais dans ma famille, j’ai six tatas, donc six tontons, mais je suis l’unique fille. Du coup, ils font hyper attention à moi. Ils sont protecteurs. C’est qu’une fois, un homme m’a invitée à aller dans sa voiture, alors que j’attendais le bus. des remarques sexistes, dans le bus, j’en ai eu : “t’es belle, t’as de belles formes, t’as un gros cul !” Donc, je fais attention à la façon dont je m’habille.”

N’nasta pense que l’immigration a remis en cause mai 68 et la mini-jupe : “Sans nous, qui faisons en fonction de notre culture d’origine, nos traditions, notre religion, vous pourriez continuer à porter les mini-jupes de mai 68…”

Emilie, 17 ans, s’est suicidée le 19 décembre 2015 à Lille. Pour ses parents, c’est la conséquence de plusieurs années de harcèlement scolaire qu’a subi leur fille lorsqu’elle était au collège. Ils ont porté plainte contre l’établissement. (Libération)

http://www.lavoixdunord.fr/50337/article/2016-09-26/harcelee-au-college-emilie-racontait-son-calvaire-dans-son-journal

                       «  J’avais décidé de ne rien dire à personne de l’enfer que je vivais au collège. »

«  Je sentais sur moi les regards des autres. Je voyais leurs sourires quand ils me scrutaient, je sentais leurs yeux se poser sur mes vieilles baskets, mon jean effilé, mon pull à col roulé et mon sac à dos. J’entendis quelques «clocharde !»   »

Résultat d’images pour harcèlement scolaire

Le harcèlement

 

Le harcèlement est une chose lors de laquelle on peut se faire frapper, agresser, insulter, se faire menacer, critiquer sur les réseaux sociaux …

Cela peut provoquer de l’angoisse, de la peur, du stress, des choses qui blessent (qui peuvent même pousser au suicide) la personne qui s’est fait harceler. “Le harcèlement, si on n’en parle pas, ça ne s’arrêtera pas“.

 

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Il y a des élèves qui se font encore harceler aujourd’hui et y’en a d’autres qui sont sortis de cette situation. Le harcèlement est interdit ici en France car ça peut traumatiser les victimes (c’est un délit). Nos solutions pour s’en sortir. Ne pas être seul car face à beaucoup monde on ne peut rien faire, nos amis, nos parents ou nos enseignants peuvent nous sortir de cette situation.

  • appelez le 3020 (c’est le numéro gratuit contre le harcèlement)
  • voir un psychologue
  • aller voir sur internet des solutions
  • se révolter (comme le dit Nour)
  • ne pas se laisser faire (sans pour autant céder à la violence)
  • ne pas baisser les yeux.

 

SOFIANE BOUTERFAS (4eme5)

FAMADY DIBASSY (4 eme5)

Nov
19
Classé dans (Je suis Charlie) par Agnès Dibot le 19-11-2015

Pourquoi des personnes se font harceler ?
Dans plusieurs cas le harcèlement est fait envers des personnes sans défense. Si le harceleur voit que la victime ne réagit pas, il va continuer jusqu’à la voir à bout de forces mais à ce moment là il sera trop tard.

Par qui les victimes se font harceler ?
Les victimes sont souvent harcelées par des personnes qui se sentent plus « fortes ». Quand je dis fort, je veux dire la personne qui a plus d’amis ou qui fait plus de bêtises ou qui porte des affaires de marque ou bien qui est soi-disant supérieure à d’autres.

Le cyberharcèlement
Aujourd’hui, le cyberharcèlement est la continuité du harcèlement jusqu’à sa maison. Quand on va vouloir se connecter via les resaux sociaux, nous ne sommes plus jamais tranquille et cela s’aggrave de jour en jour, de mois en mois
C’est pour ça que, si vous êtes harcelé, il y a des associations qui vous aident à lutter contre le harcèlement.

Nov
12
Classé dans (Je suis Charlie) par Agnès Dibot le 12-11-2015

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Article écrit par Stecy (4ème option media)

Il était une fois une jeune fille qui ne disait jamais non. Un jour, à la sortie du collège, deux adolescentes lui dirent :

“Eh, toi, t’as pas une clope ?”

La jeune fille dit non. Elles la giflèrent de tout leur cœur. Le lendemain, la même chose se produisit, sauf qu’elles étaient quatre. Elles lui dirent :

“T’as pas une clope ?”

“Non.”

Alors, elles la jetèrent au sol, la giflèrent, l’injurièrent, la traitèrent avec des mots désagréables, puis la prirent par le bras et l’enfermèrent pendant trois heures dans une cave. Pendant un moment, la jeune fille se dit qu’elle allait mourir. Enfin, elles la relâchèrent. La jeune victime de harcèlement n’osait pas renter chez elle.

Ses parents, inquiets, prévinrent la police. Pendant une journée, ils s’inquiétèrent. Ce soir-là, on la retrouva morte au bord d’un lac : elle s’était suicidée, elle avait du sang sur ses bras. La police a pensé qu’elle s’était coupé les veines.

Les quatre adolescentes ont été condamnées à quatre ans de mise à l’épreuve. Les parents de la victime déclarèrent que cela ne ferait pas revenir leur fille.

Cette fille était ma meilleure copine, je la connaissais depuis que j’étais tout petite. Je l’ai vue se faire harceler, mais je n’ai rien dit. Je regrette ce malheur et me dis que cela est peut-être de ma faute. Et je m’en voudrai toute ma vie, je ne sais pas comment le dire, comment l’expliquer.

Certains mots peuvent être douloureux, certains encore plus. Ne faites rien qui pourrait blesser une personne, mais expliquez-vous calmement.

Nov
12

Article écrit par un(e) élève souhaitant rester anonyme.

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http://www.europe1.fr/societe/harcelement-scolaire-une-mere-raconte-le-calvaire-de-sa-fille-2358103

Certaines personnes le subissent, d’autres pas et ne savent pas ce que ressentent les victimes. Certaines histoires sont choquantes. Quelques jeunes en sont victimes et en arrivent au suicide. Il faut juste un croche-patte ou une petite tape derrière la tête pour se dire que le harcèlement débute. jusqu’au moment où la victime se retourne contre son bourreau : le harcèlement est puni par la loi.

Moi, j’ai été victime de harcèlement moral : on me traitait d’handicapée, de nulle, et d’autres choses désagréables. Ne rien dire : non ! Ne rien faire : non ! Le dire : oui. Finies, les insultes, finis les mots douloureux et le harcèlement. Ne vous laissez pas faire, moi, j’en ai subi les conséquences. Attention, ce n’est pas une blague…

Nov
10

Article écrit par Anissa.

Mobilisation générale contre le harcèlement scolaire

Dans le cadre de la lutte contre le harcèlement scolaire, la Ministre de l’Éducation Nationale Mme Najat Vallaud-Belkacem, a mis en place plusieurs initiatives afin que cessent les brimades, moqueries, et violences dans le périmètre scolaire et extra-scolaire via internet.

On notera que pour faire sortir les victimes de leur silence -on estime que ce problème touche environ 700 000 élèves chaque année-, le gouvernement a mis en place un numéro vert ( le 3020 ) et une adresse internet ( nonauharcelement.education.gouv.fr ) afin de dire STOP à ce phénomène.

Des ambassadeurs lycéens seront également formés dans toutes les académies afin d’intervenir et libérer la parole des victimes dans les écoles, collèges et lycées.

Les conséquences du harcèlent scolaire :

Les conséquences du harcèlement peuvent entrainer une perte de l’estime de soi chez l’enfant, conduire à l’échec scolaire et, dans certains cas, pousser les élèves à des comportements suicidaires.

En parallèle, d’autres campagnes de sensibilisation sur internet et à la télévision ont été menées afin que tout l’environnement des élèves et celui des victimes de harcèlement prenne conscience de ce véritable fléau et qu’il doit être stoppé dans un premier temps en libérant la parole des victimes afin qu’elles puissent se confier et se sentir protégées.

 

 

Malgré tous les moyens mis en œuvre pour lutter contre le harcèlement scolaire, ce problème existait, existe et existera toujours. Il s’agit là d’un problème de société qui exprime la relation de pouvoir de force entre deux individus ( fort et faible ). Et un problème d’éducation et de respect entre les Hommes. Les sanctions ne pourront qu’atténuer ce phénomène.

Nov
10

Article écrit par Aloïs.

En cette journée contre le harcèlement, j’ai décidé d’écrire sur ce sujet grave. Chacun, quand on prononce ce mot, pense à quelqu’un en particulier. Et très peu de gens parlent de ces personnes.

Je me sens concernée par le harcèlement. Ayant sauté mon CP, les autres se sont beaucoup moqués de moi en primaire “la chouchoute à la maîtresse”, “la pleurnicheuse”, “l’intello”. Aujourd’hui encore, on me dit intello, mais ce n’est plus péjoratif.

Au collège, en 6ème et en 5ème surtout, les autres étaient assez blessants aussi. Je n’ai pas tout de suite osé en parler, mais dès que je me suis exprimée, tout est allé mieux. Avec les profs, surtout ceux de George Sand, le dialogue est facile, et les problèmes sont vite réglés. En début d’année, les autres ont commencé à se moquer. J’en ai tout de suite parlé à plusieurs profs, dont mon prof principal, ce qui fait que le problème a vite été réglé.

Mais je n’en ai pas toujours parlé tout de suite. Quand les autres se moquent, on pense que c’est de notre faute, que c’est nous qui avons un problème. On en souffre. Pourtant, plus on en parle, mieux ça se passe. Comme dans le Petit Prince : ce dernier déracine les pousses de baobab avant qu’elles ne deviennent trop grosses et fassent exploser sa planète ; parlons de nos problèmes le plus vite possible, et ils ne nous feront pas souffrir.

Le plus aberrant, c’est que les autres, ceux qui se moquent, disent que c’est pour rire. Je me demande si cela les ferait rire, si trois personnes d’un an de plus venaient et commençaient à se moquer d’eux. Ca fait mal ! Ce genre d’humour est méchant ! Il fait souffrir. Se liguer pour se moquer n’est pas une blague !

Nov
06
Classé dans (Je suis Charlie) par Manon MEUNIER le 06-11-2015

H : help !!!

A : agressions

R : rumeurs

C : cruauté

E : élève

L : l’aide

E : école

M : mentir

E : enfant

N : NON AU HARCÈLEMENT

T : taper

TOUS ENSEMBLE CONTRE LE HARCÈLEMENT : Cette vidéo nous évoque cet adolescent en difficulté face aux éseaux sociaux et à d’autres  élèves moqueurs .

SOYONS VIGILANTS SUR LES RÉSEAUX SOCIAUX ..!..

Les deux Manons 4emE4 et 4eme5

Nov
05
Classé dans (Je suis Charlie) par Agnès Dibot le 05-11-2015

Article rédigé par Estella et Julia.

Le harcèlement, comment le vivre, qui en est victime et pourquoi, qui est le bourreau ?

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Photo extraite du clip coproduit par Mélissa Theuriau

“Etre interpellée, faire les travaux en commun toute seule, entendre les rires dès que l’on parle, être tous seule dans son coin, subir les insultes, les remarques incessantes des camarades….” C’est ce qu’a vécu l’une de nos camarades de classe depuis le début de sa scolarité.

Bourreau, victime ou simple spectateur, on a tous vu ça au moins une fois dans notre scolarité.

Qui sont les victimes ? Mais pourquoi eux ?  Sûrement parce qu’ils sont différents, plus intelligents, plus cultivés, parce qu’ils ont un style vestimentaire et une manière de penser différents.

Qui sont les bourreaux ? (sans généraliser)  Les personnes qui se sentent “supérieures”, les gens “populaires”, les “thug”, en plus des spectateurs qui deviennent bourreaux rien qu’en riant et en laissant faire.

Comment le vivent t-ils ? (Témoignage d’une personne victime de harcèlement)

“Tu dis rien parce que tu as peur, tu en souffres intérieurement en semblant le plus normal possible. Quand on se retrouve seul, on se dit ” il y’a quelque chose qui cloche, ce n’est pas normal”. Pour eux, c’est marrant, mais nous, quand on rentre chez nous le soir, ils ne savent pas que l’on pleure suite à leur côté blagueur. Si j’ai un conseil à donner, c’est d’en parler de suite, il faut étouffer le problème dès le début sinon on en souffre énormément”.

Comment réagir ?

Côté victimes : Se confier, se protéger, signaler un abus, téléphoner au 3020, en parler.

Côté témoins : Soutenir, convaincre d’arrêter de harceler, ne pas rire et ne pas participer.