Juin
16
Classé dans (L'actualité au collège) par Siham Douzi le 16-06-2016

Un peu d’humour dans une période de stress entre le bac et le brevet.

 

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Juin
14

Anissa et Aïmene, deux zélèves de troisième, nous font partager leurs réflexions sur leur pratique du ramadan.

Qu’est-ce que le Ramadan, pour vous ?

C’est un jeûne qui est l’un des cinq piliers de l’Islam, c’est sacré, dans notre religion. C’est le meilleur mois pour les musulmans parce que c’est le mois où on peut effacer tous nos péchés, c’est le mois où Dieu a descendu le Coran par révélation. Certains font le Ramadan parce qu’il faut le faire, pour eux, c’est culturel, traditionnel.

Que fait-on pendant ce mois de jeûne ?

Notre corps est sain, pendant ce mois, car il y a plein de choses qu’on n’a pas le droit de faire. On n’a pas le droit de manger ni boire jusqu’à une certaine heure : on se met à la place des gens qui ont moins que nous, par exemple, les familles qui vivent dans la pauvreté des bidonvilles. On fait l’expérience de la faim. On n’a pas le droit de faire plein de choses, ça, c’est en rapport avec la religion, avec Dieu. On doit faire ses prières, lire le Coran. Certains se lèvent la nuit pour la prière de la nuit. On se lève pour manger, la seconde moitié de la nuit.

La liste de ce qui est interdit pendant le Ramadan :

  • Ecouter de la musique. Ca dépend laquelle : la musique avec des instruments est interdite. Moi, ce que j’en connais, c’est que, quand on écoute de la musique, on ne pense pas à Dieu, donc on n’en écoute pas.
  • Dire des gros mots.
  • Chahuter, se battre. Ca dépend aussi, à La Plaine, c’est compliqué 😉 (cf l’actualité)
  • Fumer, boire de l’alcool, avoir des relations sexuelles : il faut être sain. Il faut être clean.

Enfin, on peut passer à La Plaine après 23 heures, certains se moquent de ces interdits. Pour eux, ça peut sembler ridicule de faire le Ramadan.

Ma journée (en semaine) rythmée par le Ramadan :

Lever : 3 heures 30 (on a jusqu’à 4 heures 30 pour manger, au mois de juin).

Le repas : un petit déjeuner, du salé pour certains : pour mieux tenir.

La journée au collège (à J-9 du brevet des collèges) : Je ressens le manque de sommeil, les profs parlent beaucoup 😉 Je manque d’énergie. Je n’ai pas faim, ni soif. Ca ne me fait rien de voir les autres manger. Il y en a qui ont envie de manger quand ils voient de la nourriture. C’est pas bien quand on mange devant quelqu’un qui fait le Ramadan. Il y a des zélèves qui nous proposent des Kinder Bueno, alors qu’ils savent qu’on fait le Ramadan… On est plus fatigués que d’habitude : Aïmene, Kamélia (qui fait un Ramadan d’empathie -un semi-Ramadan- car tout le monde le fait chez elle, sauf elle) estiment être freinés dans leurs révisions du brevet : enfin, Kamélia avoue ne JAMAIS réviser ;). Anissa admet que c’est dur de réviser. Aloïs ramène sa fraise (Tagada : elle ne fait pas le ramadan) “Même sans Ramadan, c’est dur de réviser !”

Le soir, après le collège :

Le dîner, c’est à 21 heures 55. C’est Anissa et sa mère qui préparent le repas. Chez Aïmene, c’est sa mère. Kamélia met la table. Les hommes font les courses, les femmes cuisinent. Avant-hier, c’est le père d’Anissa qui a cuisiné. Pendant le Ramadan, on mange de la soupe, de la salade, des feuilles de brick, des dattes, des pommes de terre. Bon, l’autre soir, la mère de Kamélia a fait des Canelloni : sacrilège 😉 Siham ne fait rien : elle se fait inviter chez ses parents… C’est Siham-Tanguy ! Ensuite, il y a la vaisselle pour ceux qui n’ont pas de lave-vaisselle. Selon Siham-Tanguy, “ce qui tue, après la soif, c’est la vaisselle, tu la commences, puis tu vois pas le bout !” Après, il y a la prière du soir. La nuit, c’est la sixième prière. La prière du soir a lieu à la mosquée, elle dure une heure. On se couche très tard, on ne dort vraiment pas beaucoup.

Le regard des autres sur nous ?

C’est respecté, le Ramadan : les gens s’excusent toujours s’ils oublient qu’on fait le Ramadan. Au collège, en tous cas, c’est respecté. A La Plaine, c’est respecté aussi : 85% des habitants font le Ramadan 😉 Avant qu’ils modifient le quartier, il y avait des rassemblements, des fêtes, les gens se réunissaient. maintenant, tout est détruit… Devant chez Siham-Tanguy, il y a des gens qui se rassemblent près des jeux d’enfants.

Et quand on travaille ?

Siham-Tanguy se couche pour tenir le coup dans la journée. Mince, normalement, on ne devrait pas se plaindre pendant le Ramadan, on a l’impression de se plaindre, là 😉 Toihir faisait déjà tout le mois du Ramadan,  dès ses 7 ans. “A Mayotte, la nuit tombe à 18 heures… Donc, on jeûnait de 4 heures 30 à 18 heures, confie Toihir.” Pour Siham, c’est difficile d’allier jeûne, Ramadan et travail : elle est fatiguée. Toihir travaille au Futuroscope (en plus d’être en service civique), il ne mange pas avant de débaucher. Il dit que c’est une habitude à prendre.

On est en 2016, on ne fait peut-être pas le Ramadan comme avant : les gens s’adaptent, même si les règles du Ramadan ne changent pas. 

 

Mai
27
Classé dans (L'actualité au collège) par jaime le 27-05-2016

Et non je ne veux malheureusement pas parler de Périclès, mais de cette application intrusive… Et John-Rachid nous a gratifié d’une vidéo plutôt bien ficelée sur le sujet…

 

 

 

Mai
25
Classé dans (L'actualité au collège) par Agnès Dibot le 25-05-2016

Cet “article” n’évoquera pas la plus médiatique des pénuries du moment, à savoir celle qui touche nos stations services d’essence, nenni, nenni, mais une pénurie plus rare, voire exceptionnelle : la pénurie d’élèves dans nos classes cette semaine 🙁

Des enseignants bientôt au chômage technique ?

On voudrait bien ne pas y croire, pourtant, c’est bien ce qui se profile si nos chères têtes blondes ou brunes ne rallient pas dès demain les salles de cours… Plus (ne pas prononcer le “s”) d’élèves = plus (ne pas prononcer le “s” non plus) de profs : l’équation est aisée…

Nos zélèves sont-ils victimes de la raréfaction du carburant dans les stations services, raréfaction entrainant des  restrictions dans l’approvisionnement des véhicules des français (ceux des profs y compris ;)) ? Nenni : ça se saurait si l’or noir ne coulait déjà plus dans le secteur… Non, nos zélèves sont victimes de flémingite aigüe.

Flémingite aigüe : kézaco ?

C’est la flemme : la flemme d’aller en cours quand la moitié des zélèves de la classe est qui en Italie, qui en Espagne, et se la coule douce sous le soleil du sud… Eh oui, c’est la semaine des voyages linguistiques et tous nos zélèves n’ont pas le bonheur d’y participer… Injuste, la vie ? Et encore, ce n’est qu’un avant-goût de la vraie vie 😉

Le problème qui se pose aujourd’hui (J + 3) aux enseignants qui n’ont, eux non plus, pas le bonheur d’encadrer ces voyages scolaires, c’est d’assurer aux ouailles restantes des séances de cours hautement pédagogiques, riches en animation, en réflexion, en dynamisme, en culture, en… Riches comme une séance de cours ordinaire quand elle se déroule grâce à la participation coopérative de quelques 25 élèves, en somme !

En trois jours, on a perdu, dans une certaine de mes classes de 3ème, 75% de l’effectif restant ! Comme si le Brevet était joué d’avance ? Alea jacta est ?

Travailler, c’est trop dur…

Que faire quand seuls cinq élèves seulement daignent faire l’effort de venir s’instruire ? Saluons, au passage, ces esprits assidus : les journées doivent leur paraître bien longues, cette semaine… Que faire ? Une analyse de sujet de brevet des collèges ? Ce fut fait lundi : Saint Exupéry au programme ! De la grammaire à cinq ? Moui… C’était envisageable, mais peu vivifiant… Une dictée ? Des exercices de réécriture ? Toujours possible…

“On r’garde un film, M’Dame ? Allez, siyouplaît, dites oui !!”

Comment lutter contre leurs yeux implorants ? Comment ignorer qu’ils sont en droit d’implorer un petit morceau de ciel bleu eux aussi, quand leurs pairs goûtent aux joies du tourisme latin ? Comment faire faire un exercice de grammaire à Melvin quand il s’est mis en tête de vous faire écouter tout Piaf, Brel et autres Brassens, voire même Boris Vian et que, vous ayant devancée dans la salle, il a déjà connecté votre PC sur YouTube ???

Alors on cède : faiblement, on ose suggérer un film PEDAGOGIQUE… “Ouais, on s’fait Django, M’Dame !” Euh, Tarantino ? Laissez-moi voir… C’est non. J’ai dit “hautement pédagogique”… La liste de Schindler… Spielberg, c’est bien, ça, Spielberg, en 3ème, non ?

 

Les collègues d’Histoire à la rescousse -c’est toujours prêt à rendre service, un collègue d’Histoire : ils me prêtent une heure sur leur programme pour que je ne “gaspille” pas toutes les mienens- et le ton hautement pédagogique est donné : on est dans l’autobiographie, puisque le film est basé sur les témoignages des “juifs de Schindler” recueillis en un livre par Thomas Keneally (ce même roman qui a longtemps trôné sur l’étagère dans ma salle mais qu’un élève a dû, un jour, omettre de me rapporter…), on est dans le programme d’Histoire, on est légitimes… Et quand les zélèves assistent à la liquidation du ghetto de Cracovie, il arrive même qu’on soit dans l’émotion…

Les voyages forment peut-être la jeunesse, mais pas toute la jeunesse : espérons que, demain, toutes mes têtes blondes ou brunes restées au pays reviendront voir la fin de cette épopée incroyable, et recevoir une leçon d’Histoire et d’humanité… A défaut de leçon de grammaire…

 

Mar
24
Classé dans (L'actualité au collège) par Kelly BARON GREMILLET le 24-03-2016

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Le mardi 8 mars 2016, nous avons participé à la journée du C.E.S.C qui a été organisée par plusieurs enseignants, des sages-femmes, une psychomotricienne, les infirmières scolaires, une aiguilleuse de la SNCF et Mme Picou. Le C.E.S.C signifie : Comité d’éducation à la santé et à la citoyenneté.
Il y avait quatre ateliers :
1. Sur l’estime de soi avec la psychomotricienne, elle nous a appris à nous accepter comme on est.

On a commencé par marquer sur un petit papier les réponses  à deux questions:

  • Qu’est-ce que le corps?

Émile : C’est notre apparence.

Kelly : C’est une partie de notre personnalité.

Inès : C’est nous.

Famady : C’est une chose qui nous permet de faire des efforts physiques.

Mme Dibot : Une carcasse qui se déglingue avec l’âge et l’abus de fraises tagada.

  • Que veut dire prendre soin de sois pour toi ?

Émile : Se faire plaisir et s’occuper de soi.

Famady : Se laver, faire du sport et se reposer, manger équilibré.

Inès : Être bien dans sa peau.

Kelly : Faire attention à son apparence.

Ensuite nous avons fait un exercice de relaxation où l’on devait ressentir chaque partie de notre corps. Enfin, nous avons appris avec une fraise tagada à déguster ce que l’on mange.

2. Sur la contraception avec deux sage-femme, elles nous ont informés sur les types de contraception, elles nous ont avertis qu’il faut faire attention car un accident est très vite arrivé.

On a commencé par tirer au sort des questions où l’on devait réfléchir à la réponse en groupe. Enfin, nous avons tous mis en commun les réponses à nos questions.

3. Sur la prévention de comment se comporter sur les chemins de fer et les transports en commun.

L’aiguilleuse nous a fait regarder plusieurs scénarios sur la prévention du danger des trains et les transports en commun. Pour chaque vidéo, il y avait des QCM : des questions avec trois réponses différentes et il fallait choisir la bonne.

4. Le dernier atelier était sur l’égalité filles/garçons.

Cet atelier a été animé par Mme Vaye, Mme Brunel-Gadet et Mme Picou. On nous a présenté  des vidéos : une faite par un collège et l’autre par notre établissement le collège George Sand. Et nous avons fini par un jeu de plateau.

C’était une journée instructive, ludique, c’était bien. Kelly a préféré l’atelier sur l’égalité filles-garçons, Emile celui sur l’estime de soi… “On a vu que même si un garçon portait du rose, on n’avait pas à se baser sur les préjugés, des trucs comme ça”, dit kelly. Emile, lui, a appris à s’accepter “tel qu’on est” : pour être bien dans sa peau, c’est mieux 😉

Écrit par Émile et Kelly

Mar
24
Classé dans (L'actualité au collège) par Agnès Dibot le 24-03-2016

Petits travaux pratiques proposés (imposés !) à mes zélèves de 4ème et de 3ème, dans le cadre de la semaine de la presse :

  1. Réaliser une Une traitant l’actualité
  2. Rédiger un article de journal

Le tout dans le respect des règles de l’écriture journalistique et de la mise en page.

En 4ème comme en 3ème, les zélèves composent une Une version papier, l’actualité traitée étant les attentats à Bruxelles. Choix d’illustrations, de titres, éditorial : chaque élève respecte l’angle qu’il souhaite.

En 4ème, l’article à rédiger est destiné à la rubrique Faits divers d’un journal : à partir des nouvelles et roman étudiés en cours de français depuis le début de l’année, ils se métamorphosent en journalistes et rendent compte de l’histoire contée sous la forme d’un article de journal.

En 3ème, les zélèves rédigent une critique de film : après avoir lu le roman Un secret, de Philippe Grimbert, et vu le film de Claude Miller, Un secret, ils rédigent un article basé sur une lecture comparée du roman et de son adaptation pour le cinéma.

Mar
17

Le lundi 7 mars des élèves de 3eme ont assisté à un témoignage en direct très touchant et poignant de la grande et forte Ida Grimspan. Mais qui était-elle ? Pourquoi « La grande et forte Ida Grimspan ?  »

Tout bascula la nuit du 30 au 31 janvier 1944, ou alors peut être bien avant…

Ida Grinspan est née en 1929 à Paris, dans le douzième arrondissement. Ses parents étaient arrivés en France quelques années plus tôt, ils  vivaient en Pologne et avaient décidé de quitter la Pologne parce qu’il y avait à cette époque un antisémitisme extrême. Ses parents décidèrent d’aller s’installer à Paris, mais arrivés en septembre 1939, un élément vint perturber leurs vies tranquilles : la guerre, et  les parents d’Ida pensaient qu’il serait préférable de l’envoyer dans les Deux-Sèvres à la campagne, pour se réfugier. Elle nous confie qu’elle a été accueillie bras ouverts et insista sur le fait qu’elle était réfugiée et non cachée…

Quelques années plus tard, en 1942 elle reçut une lettre de son père qui lui annonça que sa mère venait malheureusement d’être arrêtée et déportée en Allemagne. Et il ajouta que lui et son frère avaient échappé à cette arrestation, (la rafle du Vel’Hiv NDLR) mais qu’ils ne pouvaient pas rester à la maison, qu’ils allaient se chercher un endroit pour se cacher. En bas de sa lettre, son père lui confie qu’elle sera plus en sécurité chez Alice sa nourrice. Elle avait douze ans et demi quand elle reçut cette lettre, elle ne comprenait rien de rien, elle nous confie que c’était la première déportation qu’elle en apprenait sur toutes les déportations qui avaient eu lieu… Car ses parents voulaient la protéger et ne lui parlaient pas des de la guerre. Et c’était malheureusement celle de sa maman celle qu’elle apprenait en premier. Imaginez le choc : Sa mère a été arrêtée au moment de la rafle du Vel d’Hiv , le 16 juillet 1942, où c’était la toute première fois que l’on arrêtait les enfants et les femmes. A ce moment-là, il y a eu des personnes qui  étaient au courant et des policiers ont transmis le message. Sa mère a entendu parler de ces bruits mais malheureusement, elle n’y a pas cru. Elle a dit à son mari, le père d’Ida : ” Qu’est-ce que c’est que cette histoire ? Mais qu’est-ce qu’on va faire avec les femmes et les enfants ? “. Mais elle a eu peur pour son mari et son fils, elle les a obligés à aller se cacher chez des voisins et elle, est restée à la maison. Sauf que les soldats sont venus l’arrêter chez elle…

Après l’arrestation de sa mère, bouleversée, une peur omniprésente était là, elle se questionnait chaque jour : «  Comment va ma mère ? » « Où est-elle ? Elle alla voir le facteur tous les jours sans aucune nouvelle…

Mais tout bascula la nuit du 30 au 31 janvier 1944…  Il était minuit quinze précises. Trois gendarmes débarquent dans sa petite maison de campagne. Ils réveillent Alice, sa nourrice, et lui disent : ” on vient chercher la petite Juive qui vit chez vous “. La nourrice, totalement perdue, riposte et ajoute qu’ils ne vont quand même pas arrêter une petite de 14ans, que c’est insensé. Les gendarmes, totalement bornés, lui répondent sèchement que si elle ne leur livre pas la fille, ils prendraient son mari. Alors Alice va voir Ida et lui raconte la situation. Ida aurait pu s’enfuir mais Alice a ajouté que si elle ne venait, pas ils prendraient son mari. Alors pour Ida, c’était absolument impensable qu’elle s’enfuie en laissant le mari d’Alice dans le filet des gendarmes. Eh oui, Ida avait déjà un cœur énorme à 14ans. Oui, car son arrestation a eu lieu alors qu’elle avait seulement 14ans, à notre âge.. Imaginez le choc émotionnel.. Les gendarmes disent à Alice qu’il faudra des provisions pour Ida et des habits de rechange.

Ida a été au camp de Drancy, et on lui dit, à elle et aux autres déportés, qu’ils allaient partir travailler dans les camps en Allemagne et, ils ajoutèrent que ceux qui ont de la famille qui a été déportée avant eux la rejoindront. Ces mots ont de suite réconforté Ida, elle pourrait enfin revoir sa mère qu’elle n’avait pas revue depuis son arrestation, depuis plus d’un an ! Elle n’a pas ouvert les provisions qu’avait donnée Alice ” Maman,  ça fait un an et demi qu’elle est dans un camp, elle sera contente d’avoir de la bonne nourriture “. Encore une fois, on voit le grand cœur d’Ida.

Le 10 février 1944, Ida a été conduite dans une gare de Bobigny. Elle est arrivée sur le quais de la gare.  Jusque là, elle n’avait pas peur, personne n’avait peur, ils ne craignait rien car c’étaient des soldats français qui se chargeaient d’eux… Mais quelques minutes plus tard, sur le quai, ils voient que les soldats Français partent et que c’était à présent les soldats Allemand qui étaient à leurs charge.. ” Qu’est-ce qu’il va se passer maintenant ? » Ils ne se sentaient plus en sécurité à présent, et je pense que l’insécurité est un sentiment très désagréable..

Le voyage a duré trois jours,  je ne détaillerais pas sur sa déportation jusqu’à Auschwitz, je pense que vous pouvez vous-même imaginer ce que c’est de voyager dans un petit wagon avec beaucoup de personnes, tous serrés, sans toilettes juste une espèce de petit seau pour faire ses besoins entourés d’un grand nombre de personnes.. Et, sans nourriture pour Ida qui la conservait pour sa mère.. Mais Ida était aux anges car elle croyait qu’elle allait retrouver sa mère.

Arrivée à Auschwitz : un seul SS était là pour la sélection, un peu débordé. Il n’a pas remarqué qu’elle n’avait que quatorze ans, et heureusement ! Car s’il lui avait demandé son âge, elle ne serait pas rentrée dans le camp. Les moins de seize ans étaient directement envoyés dans la chambre à gaz. Ida ne faisait pas son âge, elle faisait plus car, la dernière fois qu’elle avait vu sa mère, elle lui avait fait une nouvelle coupe, la coupe à la mode et c’était grâce à cette coiffure que le SS n’a pas remarqué sont vrai âge. « Ma mère m’a donné deux fois la vie. » Une fois en la mettant au monde et une autre fois en l’ayant coiffée, voilà d’où vient cette fameuse phrase ! Les soldats Allemands les ont accueillis de sorte à ce qu’ils aient peur, ” et cela a bien marché “, dit Ida. Ils leur ont dit de jeter toutes leurs provisions. Alors pour Ida, cela signifiait que sa mère n’aurait pas les provisions qu’Ida lui avait laissées. Elle nous a dit que cela lui a fait mal au cœur d’avoir jeté toutes ces provisions, ce qui est compréhensible. Après ça, les détenues arrivent dans les baraques où des SS leur disent de se déshabiller. Les kapos battent les détenues qui n’obéissent pas. Les détenues sont bouillantes de peur alors elles se déshabillent devant tout le monde. Leurs habits sont mélangés et emportés. Les détenues, bouillantes de peur et de froid se sentent évidement humiliées. Les kapos arrivent avec des tondeuses et tondent les détenues: aisselles, cheveux et pubis devant toutes les autres femmes. Les détenues étaient à présent méconnaissables. Les kapos reviennent pour cette fois les tatouer d’un numéro qui sera à présent leur unique identité. Celui d’Ida était le 7536.

 A suivre 😉

Mar
10
Classé dans (L'actualité au collège) par Louis le 10-03-2016

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La journée C.E.S.C (comité d’éducation à la santé et à la citoyenneté) était bien, ça nous a permis découvrir des choses que l’on ne connaissait pas forcément comme la SNCF (société nationale des chemins de fer français) qui nous expliquait en gros les dangers quand on est dans une gare ou même quand il y a un passage à niveau.
Sinon, il y avait d’autres ateliers comme la maîtrise de soi qui en gros nous proposer de découvrir notre corps autrement que d’habitude. Après, il y avait un atelier sur l’égalité homme femme car ça s’est passé le jour de la journée de la femme. Puis, il y avait un atelier sur la sexualité. Ca, c’est les ateliers des 4èmè. Il y avait aussi des ateliers pour les 3èmes, pour les 6èmes et les 5èmes.
Tout ça pour dire que c’était une très bonne journée, on a découvert des choses et des sensations autres que d’habitude. En tout cas c’est une journée à refaire, on pense au début “ouais, c’est nul, on va s’ennuyer” mais en fait c’est extra 😉 Merci aux personnes qui réservent leur temps pour nous.

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Hier après-midi, nos zélèves de 3èmes2 et 3 ont eu la chance d’assister à une conférence d’Ida Grinspan, rescapée d’Auschwitz, dans l’espace culturel d’Availles en Châtellerault, sur l’invitation d’Ivan Colin, professeur d’Histoire au collège de Vouneuil (expatrié de George Sand ;)). Les zélèves de 3ème du collège de Vouneuil sur Vienne étaient bien entendu présents eux aussi : qu’ils aient lu ou non l’autobiographie d’Ida,  J’ai pas pleuré, tous les zélèves ont écouté avec une écoute exceptionnelle Ida raconter sa déportation à Birkenau puis à Auschwitz I , la perte de ses parents, les marches de la mort, la reconstruction et la vie “avec Auschwitz”…

Je compte sur mes zélèves pour écrire cet article pour transmettre : Aloïs ? Julia ? Estella, qui s’est fait remarquer par son aisance à adresser, à l’issue de la conférence, des questions pertinentes, voire très personnelles, à une Ida touchée par la question : “Etes-vous heureuse ?” ? Handréa ? Alix ? Qui écrira le sourire d’Ida, sa patience lors de la séance de dédicaces (“avant, il y avait des prénoms faciles à orthographier : Paulette, Colette, Ginette. Maintenant, certains prénoms d’élèves sont nouveaux, pour moi” nous confiait Ida hier soir), sa pudeur pour montrer son tatouage sur l’avant-bras (“tu peux jouer mon numéro au Loto si tu veux”), sa détermination à profiter de sa vie : “Ai-je pensé à me suicider, quand j’étais au camp ? Quelle idée ? Culpabiliser parce que j’étais revenue vivante ? Et pourquoi ça ? “, qui écrira l’impérieuse nécessité de raconter, notamment aux jeunes, “ce que des hommes ont fait à d’autres hommes”, pour que l’Histoire ne se réécrive pas en chambres à gaz et en fours crématoires ?

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(photo Le Torchon 2011 : Ida n’a pas vieilli depuis !!!)L’article composé par les zélèves de l’option media de l’époque est à retrouver ici :

Un témoignage vivant, Ida Grinspan

Mar
03
Classé dans (L'actualité au collège) par Agnès Dibot le 03-03-2016

Article écrit par Jérémy

Aujourd’hui je me rends compte que les conseils des professeurs ont modifié mon comportement. L’écoute, l’apprentissage… sont des conseils que l’on m’a accordés. Alors, écoutez vraiment les conseils que l’on vous donne, les personnes plus âgées qui vous donnent des conseils, écoutez les !

Lors d’un projet en groupe, des élèves qui ne travaillent pas nous énervent car ils ne s’impliquent pas. On les comprend, mais ne dites pas que la personne ne fait pas d’effort, vous ne savez pas si ils en font ou pas. Après, si la personne travaille plus que vous et vous dit quoi faire, ne dites pas qu’elle vous embête. Ce n’est pas une critique comme vous aurez pu le faire, il faut le prendre comme un conseil. Pourquoi je dis ça ? Si vous avez dit à une personne qu’elle est bête et que, après, elle vous dit quoi faire, dites vous bien que les rôles se sont inversés,et qu’ils peuvent vous critiquer à leur tour.

Article écrit par Jérémy, élève d’option media 4ème5