Nov
20
Classé dans (Le torchon brûle) par Agnès Dibot le 20-11-2010

http://www.lemonde.fr/societe/chat/2010/11/19/l-ecole-peut-elle-se-passer-des-notes_1442462_3224.html#ens_id=1442017

Chers zélèves,

Votre (vieille) rédaction a trouvé un sujet pour Mazarine ! Enfin !

Toute à ma revue de presse matutinale (eh non, votre page pour la NR n’est pas publiée ce matin… Lundi peut-être ?), je suis tombée sur un article du Monde.fr : la discussion sur l’intérêt  de maintenir (ou pas) dans l’éducation nationale le système d’évaluation par la note.

En voilà un sujet qu’il est beau, non ? Mazarine ? La fameuse note de dictée (cf notre petite discussion d’hier) : la maintenir ? Ou pas ?

Si on supprime les notes, par quel type d’évaluation les remplace-t-on ? Mazarine, quelle évaluation rêvée pour l’orthographe, donne-nous donc des zidées !!!!!!!

Lisez, si le voulez, l’article du Monde.fr : Philippe Meirieu, un pédagogue de renom, y répond aux questions de quidam. Intéressante position.

Quelle sera la vôtre sur le sujet ? Celle de vos parents ? Celle de la Vieille Garde ?

Liu Xiaobo  se bat pour l’application des droits de l’homme en Chine. C’est un intellectuel, ancien leader du mouvement démocratique de Tiananmen en 1989 (manifestation pacifiste d’étudiants).

Actuellement, il est condamné à onze ans de prison pour “subversion du pouvoir de l’Etat”. Sa femme se bat pour  que le gouvernement chinois libère Liu Xiaobo.   La Chine a mis en garde la Norvège contre de possibles répercussions diplomatiques si cette dernière décernait le prix Nobel de la paix à Liu Xiaobo.

J’admire  Liu Xiaobo qui se bat pour qu’en Chine il yait le respect des droits de l’homme et qu’une démocratie s’instaure.  Pourquoi la Chine menace-t-elle la Norvège, et pourquoi se croit-elle en mesure de soumettre le monde ?

Non, c’est à nous de réagir et aussi en partie à notre gouvernement d’exiger qu’il soit libéré. Je peux comprendre que le gouvernement français ait peur des répercussions chinoises, mais si elle n’agit pas seule, les autres pays suivront.

Ce matin, notre professeur d’histoire-géographie a dit que quand la France prend des décisions, on peut espérer un soutien de nos ex-colonies. Je pense que nous pouvons aussi compter sur les Etats –Unis et les pays membres de l’Union Européenne. Les pays ayant un poids important dans l’O.N.U pourraient s’allier pour la défense des droits de l’homme, en demandant ensemble la libération de Liu Xiaobo. Si nous faisions pression sur un pays, je pense que cela montrerait l’exemple et permettrait aux peuples des autres pays qui sont sous un régime que nous pouvons qualifier de dictature de se libérer de cette dictature. Car ils sauront que leur gouvernement devra se plier aux poids de l’ O.N.U.

Je trouve que notre gouvernement a agi lâchement en acceptant le marché avec les chinois alors qu’il aurait très bien pu demander au président chinois Hu Jintao la libération de Liu Xiaobo malgré le risque de perdre les marchés, car je suis sûr que d’autres pays se seraient joints à la France.

Jofrey Martin

Nov
16
Classé dans (Le torchon brûle) par le 16-11-2010

Article de la Nouvelle République  du 20/09/10 : (avant le remaniement !)

Les ministres de l’Intérieur et de l’Education nationale, Brice Hortefeux et Luc Chatel, se sont rendus lundi 20 septembre au lycée de La Mare Carrée à Moissy-Cramayel (Seine-et-Marne), pour inaugurer un nouveau dispositif de sécurité dans 53 collèges et lycées, où seront postés des policiers.

Moi je pense que ce n’est pas normal qu’un policier armé intervienne en temps  que surveillant dans un collège ou un lycée. Cela voudrait dire que le C.P.E et les surveillants ne suffiraient pas à rétablir l’ordre ? Même s’il y a un vrai désordre dans une cour de collège ou de lycée, est-il réellement nécessaire qu’il y ait continuellement une  force armée ?

Dans l’extrait vidéo, M. Hortefeux  dit  que ça répond à trois besoins : «  Prévenir les situations de tension, garantir la sécurité et  faciliter le contact entre les services de sécurité et la communauté éducative ». Et M.  Chatel dit : «  Cela permettrait de travailler avec le personnel d’éducation en abordant les sujets de racket et de stupéfiant. »

Se sent-on réellement en sécurité quand une force policière se trouve dans notre environnement immédiat ou cela renforce-t-il la psychose de l’insécurité ? Moi, si je me trouvais en présence, en permanence, d’un policier armé, je développerais un sentiment permanent de mal être, car j’aurais vraiment l’impression qu’à tout moment une bagarre pourrait arriver d’une violence extrême…

Est-ce que cela va réellement faciliter le contact entre les services de sécurité  et la communauté éducative  ou au contraire les éloigner ?

Je pense que la police devrait intervenir ponctuellement à la demande  de la communauté éducative de l’établissement, pour rappeler les règles de fonctionnement de la société ou pour des interventions préventives (comme la drogue.)  Mais je ne vois pas l’intérêt d’être présent continuellement et avoir au contraire une action répressive par la présence de l’arme.

Martin Jofrey

Nov
15
Classé dans (Le torchon brûle) par Agnès Dibot le 15-11-2010

Hanène pense qu’il est important de continuer ses études, Anissa estime que cela ne lui servira à rien…

HANENE : C’est important de poursuivre ses études, pour acquérir des connaissances !

ANISSA : Moi, je pense que ça ne sert à rien, car ces connaissances, après, ça ne sert à rien…

HANENE : Si,  les connaissances t’aident pour aboutir à un niveau supérieur et adapté pour obtenir un travail…

ANISSA : Quand je vois qu’il y en a qui ont des master et ne trouvent pas de travail, ça me décourage.

Nov
15
Classé dans (Le torchon brûle) par Agnès Dibot le 15-11-2010

WAHIBA : Moi, je ne veux pas porter le voile.

N : Moi, je veux le porter. N’oublie pas, Wahiba, nous sommes musulmanes.

WAHIBA : Je sais qu’on est musulmanes mais rien ne m’oblige à le porter.

N : Donc, tu n’es pas une musulmane.

WAHIBA : Si, car je respecte ma religion : le voile, ce n’est pas obligé. Je peux très bien être musulmane sans le porter.

N : Peut-être que toi, rien ne t’oblige à le porter, mais moi, mes parents m’ont dit de le porter depuis toute petite.

WAHIBA : Ce n’est pas tes parents qui décident : c’est toi !

N : Non, ce sont mes parents, je respecte : ma mère le porte et toutes les autres filles de ma famille.

WAHIBA : Ma grand-mère le porte, mais ma mère ne le porte pas ! Ca ne l’empêche pas d’être musulmane !

Nov
15
Classé dans (Le torchon brûle) par Agnès Dibot le 15-11-2010

Je trouve que l’interdiction du voile en France un peu exagérée car on peut l’interdire, par exemple, au bureau mais non sur la voie publique : sinon, la liberté ne sert à rien, en France ! Toutes les musulmanes qui portent le voile en France n’ont pas toutes le même : certaines se couvrent la tête et certaines se couvrent tout le corps.

Et moi, en tant que musulman, je trouve dommage que certaines musulmanes se couvrent tout le corps de la tête aux pieds, mais toutes les citoyennes ont le droit de mettre ce qu’elles veulent !

On ne peut pas mettre tous les gens dans le même sac…

Nov
15
Classé dans (Le torchon brûle) par Agnès Dibot le 15-11-2010

Kévin n’aime pas qu’on retouche ses papiers, qu’on se le dise ! Voici donc, sans ratures, sans censure, dans son intégralité, le propos de notre cher élève. Même si le sujet est tabou… même si certains mots semblent impropres, si certaines idées heurtent, même si on espère un droit de réponse, c’est promis, pas de censure pour Kévin…

“J’ai eu une discussion ou plutôt un débat avec un français nationaliste sur la burqa. Je ne suis pas d’accord avec cette loi, c’est une atteinte à la religion islamique.

MOI : L’état n’a pas à faire une loi qui dénigre une religion.

FRANCAIS : La plupart des gens sont pour cette loi : on est en France, (les femmes) doivent s’adapter et ne pas être voilées de la tête aux pieds.

MOI : “Liberté, Egalité, Fraternité” sont soit-disant le symbole de la France : je doute !

FRANCAIS : Ne doutez pas !!!

MOI : Si  ! L’état s’attaque à une religion, à une pratique écrite dans le Coran, et vous me dites de ne pas douter !

FRANCAIS : Et puis, ces femmes voilées, c’est pour leur bien, cette loi… Leur mari les force à porter le voile.

MOI : Pas du tout ! Pour la plupart, c’est elles qui décident de ce choix !

FRANCAIS : Mais de toutes façons, on est en France, les étrangers doivent s’adapter, c’est tout.

MOI : Justement : les étrangers viennent en France pour avoir un meilleur cadre de vie. Ils font tout pour s’adapter et cette politique leur rappelle constamment qu’ils ne sont plus dans leur pays, c’est regrettable.

FRANCAIS : On n’est pas les méchants : les étrangers ont beaucoup d’aides, même trop…

MOI : Hey, heureusement ! Mais revenons à la burqa : être dans votre pays ne vous permet pas de faire une loi à l’encontre d’une religion.”


Nov
11
Classé dans (Le torchon brûle) par Agnès Dibot le 11-11-2010

Il a de l’avenir dans la photographie de presse, ce petit Alex !

Nov
11
Classé dans (Le torchon brûle) par la Vieille Garde le 11-11-2010

la vieille garde ne peut que s’émouvoir au cours des cérémonies en lien avec le monde de la mémoire, de l’histoire, de la France. je vous assure, j’ai vérifié dans le dictionnaire, je suis, d’après la définition, tout à fait apte à être ému, cela m’émeut, émouvant non?

bref, car il le faut, ce fut une fraiche et pluvieuse matinée qui vit les courageux de la classe média et madame le principal, non seulement assister, mais aussi participer à ces cérémonies du 11 novembre. elles furent, ce me semble, sur bien des points, instructives. le principal des enseignements que je souhaite retenir de ce jour serait que l’amitié franco-allemande ne doit en aucun cas rester seulement politique, ce sont les peuples qui ont à la réaliser, afin que nous puissions conserver cette paix, à laquelle nous sommes habitués, comme le soulignait un des professeurs allemand présent, mais qui relevait, pour nos aïeux, d’un fragile et précaire équilibre des puissances et de la terreur. les discours étaient tous porteurs de sens et le passage dans les salons de la mairie permit de prendre des contacts et des informations auprès de personnes particulièrement investies dans cette question de la commémoration. c’est dans ces mêmes salons et discours que notre collège et ses jeunes reporters furent salués par les autorités, attachées au souvenir et heureuses de voir que la transmission de la flamme de la mémoire s’opérait.

merci donc aux zélèves de leur investissement, de leur participation, de l’intérêt manifesté qui ne fut pas feint, monsieur Blé, sorti dernier des salons, à 13h, est là pour le prouver et…en témoigner.

Le 11 novembre questions autour d’un monument

En ce triste jour de pluie battante, de rafales à écorner des bœufs, d’absence de la vieille rédaction, autant d’éléments qui mirent la vieille garde dans un état d’énervement encore accru ; tentant d’adapter au mieux un emploi du temps totalement bouleversé, nous tentâmes de réfléchir sur le sens que pouvait avoir un monument de notre mémoire collective, le 11 novembre.

Nous savons qu’il s’agit d’un armistice, qu’il est en lien avec la fin de la première guerre mondiale. Ce jour est férié, normal, il s’agit de faire mémoire des morts de cette guerre, mais, en ce cas, pourquoi toutes les fins de guerres ne nous valent-elles pas ce genre de journée ? Certaines guerres mériteraient-elles plus que d’autres de rester dans les mémoires, celles qui font plus de morts ou celles qui en font moins, peut-on raisonnablement se poser ce genre de questions d’ailleurs ?

Il semble bien que ce soit l’aspect totalement exceptionnel de cette guerre, sa durée, le nombre de morts, ses traces durables dans le quotidien des gens à sa fin, avec les veuves, les orphelins, les invalides, qui puisse justifier ce nécessaire souvenir, surtout que l’on espérait tant que cette guerre serait la « der des ders ».

Lors de ces cérémonies du 11 novembre, des élèves Allemands, de la ville de Velbert, jumelée avec notre ville, seront présents. Comment se vit le 11 novembre en Allemagne ? Que faut-il penser de cette présence, pourrait-elle froisser ces élèves ? Leur présence au contraire ne prouve-t-elle pas que la page est tournée, que rien n’est oublié mais que les jeunes générations ne sauraient en vouloir à des arrière petits enfants de soldats Allemands contre lesquels combattirent, peut-être, les aïeux de certains d’entre nous.

Nous sommes en paix avec l’Allemagne, la France construit avec elle l’Union Européenne, il ne saurait plus y avoir de haine, de discrimination, de rancœur, il faut aller de l’avant. Pourtant, ce désir de se souvenir est parfois mal compris dans les rangs des élèves : on tourne la page, il ne faut plus en parler, la crainte que cela se reproduise ne semble exister dans les rangs de la jeunesse.

Cela part d’un bon sentiment, le désir de ne pas vexer, de se retrouver autour de choses positives, afin de ne pas ressasser le passé, le désir de pouvoir se rassembler et ne pas mettre en avant les causes de divisions. Pour quelques uns il y a ici le désir de ne pas mettre en avant une sorte de racisme dont certains peuvent se sentir victimes.

Les gens changent, on ne peut rien reprocher aux personnes de maintenant par rapport à ce que firent leurs ancêtres. Il semble que les guerres ne soient que des événements lointains et impossibles en Europe, du coup, s’en soucier peut parfois sembler inutile, en revanche, l’aspect mémoriel du sacrifice de tant et tant d’hommes doit demeurer.