Depuis le début de la semaine, la sonnerie ne fonctionne pas (la sonnerie fonctionne mal depuis la semaine où les troisièmes sont partis en stage : de ce fait, ils ne s’en sont pas encore très bien rendu compte… NDLR) , du coup nous avons droit à une sonnerie particulière et, ce matin, à 8 heures, une sonnerie autre que celle de d’habitude a retenti : une sonnerie telle celle d’une église ou de Big Ben. Plutôt surprenant !

Dans la cour, tout le monde a réagi : “Amen!”, “On va faire la prière!”, “On se croirait à l’église!”. En média, tout le monde a réagi, surtout Mme Dibot qui espérait qu’on ne nous referait pas le coup de la cloche à 10 heures. Du coup, nous avons décidé d’aller interroger la vie scolaire Amandine et moi, Eden.

C’est Sylvie qui nous a répondu, elle nous a avoué que ce n’était en aucun cas pour provoquer ou même faire allusion à la religion chrétienne mais simplement parce qu’ils ont un site pour faire une sonnerie et ils la font sonner dans la cour grâce aux hauts parleurs, elle nous a montré et effectivement il y en a plein. Faute de temps, elle n’a pas trouvé la bonne et a donc mis celle-ci avec l’accord de Mme Picou.

Voilà l’explication de cette sonnerie on ne peut plus surprenante, surtout quand on se trouve juste au-dessous des hauts parleurs et que le son est assez fort.

Amandine et Eden

Jan
22

Dans ma famille, les études et le travail sont primordiaux. Il n’y a pas de différence entre les filles et les garçons, c’est pareil. D’ailleurs, mes sœurs ont fait des études :

– Ma sœur âgée de 30 ans : master

– Mon autre sœur âgée de 25 ans : licence en biologie

– Et enfin, ma dernière sœur, âgée de 23 ans : erasmus à Gibraltar; une année au Canada, et de retour cette année pour son master en langues étrangères appliquées.

Quant à ma mère, elle travaille actuellement à la MAS de Targé (maison d’accueil spécialisée).

Moi, bien sûr, je compte faire des études et avoir un métier. J’ai interrogé ma mère sur ce sujet pour avoir son avis :

“Est-ce que dans ta famille on voulait que tu sois mère au foyer ?”

– Non, mes parents m’ont toujours encouragée dans mes études et à travailler.

“Pourquoi avoir fait le choix de travailler ?”

– Pour être indépendante, subvenir aux besoins de ma famille, partager les taches et les responsabilités avec mon mari.

” Quel avenir veux- tu pour tes filles ?”

– Je veux qu’elles réussissent  leurs études et qu’elles s’épanouissent dans le métier qu’elles auront choisi.

“Quel est le statut de la femme dans ta religion ?”

– C’est une obligation d’être instruite, dans l’Islam. La femme prend de grandes décisions ,et aussi qu’il est écrit que la mère est tellement importante que le Paradis est sous ses pieds.

Et enfin, mon point de vue, c’est qu’une femme doit travailler. Cependant, il y a encore des stéréotypes. Par exemple : les gens du voyage -j’ai vu un documentaire là-dessus – veulent que la femme reste au camping pour faire le ménage, l’entretien du camping-car, l’éducation des enfants …

 “Appeler les femmes “le sexe faible” est une diffamation ; c’est l’injustice de l’homme envers la femme. Si la non-violence est la loi de l’humanité, l’avenir appartient aux femmes.”

GANDHI

              Dehbia

Chers zélèves, notamment de 4ème, qui réfléchissez à la place de la femme dans notre (votre) société, lisez cet article du Monde : en Espagne, une loi projette de ne plus accorder aux femmes le droit de disposer elles-mêmes de leur corps, en leur interdisant l’avortement (sauf en cas de viol ou de danger à subir une grossesse).

http://www.lemonde.fr/europe/article/2013/12/28/le-gouvernement-rajoy-veut-lancer-une-croisade-contre-l-avortement-en-europe_4340993_3214.html

 

Jan
16
Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par Salimatou SIDIA le 16-01-2014

Généralement, je suis plutôt d’accord avec les paroles de Dieudonné et je trouve ses sketchs drôles. Un jour, dans le journal, j’ai vu qu’il avait dit des paroles antisémites et qu’il serait condamné. Au début je me disais que c’était de l’humour, puis j’ai lu les phrases qu’il a dites et c’était vraiment antisémite ! Pour moi, dire que les Juifs, c’est une “secte”, une “escroquerie” m’a choquée. C’est à la suite de ces paroles mal placées qu’ils ont décidé d’annuler son spectacle. Ce qui ne l’a pas atteint.

Pour moi, la quenelle n’est pas vraiment un salut nazi inversé, c’est une sorte de provocation contre le gouvernement et les personnes qui croient qu’il est antisémite. On dit à présent que l’année 2014 va être l’année de la quenelle.
Je pense que, pour lui, la traite négrière a été humiliante. Je comprends pourquoi il est un peu énervé contre François Hollande.
Après avoir marqué un but, Nicolas Anelka reproduit la quenelle pour montrer son soutient à Dieudonné. On le soupçonne maintenant d’être antisémite aussi.
Des adolescents, dans la rue, reproduisent aussi la quenelle. Inconscients de ce qu’il font,  ils font polémique chez les médias.

Jan
16
Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par Agnès Dibot le 16-01-2014

Un article du Monde (ici en extraits) dresse le portrait du photographe qui a pris les clichés diffusés dans Closer. Intéressant d’apprendre les motivations de ce photographe.

“En janvier 2013, dans un café de la place des Ternes, à Paris, Sébastien Valiela, 42 ans, nous raconte ses exploits de paparazzi devant deux croissants. Sans fanfaronnade. Au bout du deuxième café, il lâche : « Si quelqu’un arrive à photographier François Hollande et Julie Gayet ensemble, ce sera un coup énorme. Mais qui osera le publier ? »

Douze mois ont passé, et ce « coup énorme », il l’a fait. Vendredi 10 janvier, les images s’étalent dans le magazine Closer, spécialisé dans le paparazzi pugnace. Elles montrent deux hommes blottis sur un scooter – dont le président –, visages casqués comme les Daft Punk. Puis une femme blonde entrant dans un immeuble.

On rappelle à Sébastien Valiela sa prophétie. Il s’en amuse : « Oui, je savais déjà… Ça faisait un petit moment que les paparazzis en parlaient. Encore fallait-il trouver le lieu de rendez-vous. On a pisté un agent de sécurité attaché à Julie Gayet, et on a trouvé. » Certains affirment que Nicolas Sarkozy aurait mis la presse people sur la piste du nid d’amour. « N’importe quoi », balaie le photographe.

Sa réputation, il l’a gagnée avec une image prise il y a vingt ans, et qui résonne de façon troublante avec celle du couple Hollande-Gayet. Même retentissement, même façon de dévoiler un pan de la vie privée du chef de l’Etat. En 1994, il révèle dans les pages de Paris Match l’existence de Mazarine Pingeot, la fille « cachée » du président François Mitterrand. Sur la photo en couleurs, le père, 77 ans, pose la main sur l’épaule de sa fille, 19 ans, à la sortie du restaurant étoilé Le Divellec, à Paris.

Ses images ont bousculé deux présidents de la République socialistes. Il en rigole.”

Michel Guerrin
Journaliste au Monde

Jan
15
Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par Théo le 15-01-2014

    Qu’est ce que la quenelle ? Ce geste qui fait tant polémique? 

                       

La quenelle a été créee par Dieudonné dans les années 2000, ce geste simple consiste à tendre le bras droit vers le sol puis rabattre la main gauche sur l’épaule droite. La quenelle est qualifiée par certains d’un “salut nazi inversé”, pour Dieudonné, cela ne représente qu’une simple provocation anti-système et signifie “on vous la mets jusque là”. (ce qui est très vulgaire, NDLR)

Dernierement, suite aux différentes apparitions médiatiques de ce dernier, la quenelle est devenue le symbole de son idéologie et une provocation à part entière. Un très grand nombre de personnes suivent Dieudonné dans cette opposition au gouvernement (ou dans l’antisémitisme) à l’image de Nicolas Anelka, joueur de football Français évoluant dans le championnat Anglais (West Bromwich Albion) et ami de Dieudonné qui a effectué une quenelle après un but en championnat.

Si la quenelle a tant fait parler d’elle, c’est parce que des fans de “l’humoriste” font ce geste en l’assimilant au nazisme devant des lieux tels que le Mémorial de la Shoah .

L’affaire de la quenelle baisse en intensité depuis quelques jours, suite aux interdictions de spectacle de Dieudonné , affaire à suivre.

Jan
15
Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par Agnès Dibot le 15-01-2014

Sans lecteurs, pas de presse à scandale. Sans cible, pas d’article. Si Closer existe, c’est qu’il est des gens qui lisent ce genre de presse, dite “presse à scandale”, parce qu’elle publie des “articles”, des photos, qui excitent en ces lecteurs l’instinct “voyeur”. Ce n’est pas le plus bel instinct humain. Notre cher Inconnu ne manquera pas, j’en suis certaine (je l’espère même !) de souligner qu’il est d’autres instincts vils chez l’humain). Mais celui qui nous intéresse aujourd’hui, à la rédaction du Torchon, c’est l’instinct voyeur.

Closer ne fait pas du journalisme, mais nourrit ses colonnes de photos indiscrètes, de potins, de légendes souvent abjectes : ce genre de presse met en scène la vie privée des “people”, contre leur gré, sans respect pour leur intimité. Et de nombreux lecteurs aiment ce genre de presse…

Vous-mêmes, chers zélèves, ne développez-vous pas ce côté voyeur, commère, quand vous publiez des photos ou des messages sur les réseaux sociaux ? Lenny va soupirer : “Et voilà, elle est repartie… On va encore y avoir droit demain. Et moi qui avais trouvé une parade pour échapper à sa revue de presse : la galette des rois ! Elle va me ficher mon Plan B en l’air…” Mais que nenni, Lenny ! J’ai même acheté une galette à deux fèves, rien que pour vous (Oui, ça existe…) ! Après la galette : la revue de presse !

Demain, rassurez-vous, le Torchon ne se penchera pas sur Closer, mais sur la place de la femme dans notre société : femme, ou “femme de” ? A vous d’interviewer les femmes de votre entourage sur leur conception du rôle de la femme aujourd’hui, et, chères zélèves, votre ambition personnelle nous intéressera. Les garçons (sisi !) vous poseront les bonnes questions pour connaître votre plan d’avenir. Quelle place êtes-vous prête à exiger auprès des hommes, dans votre vie privée comme dans votre future vie professionnelle ?

 

Jan
10
Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par Agnès Dibot le 10-01-2014

Etrange ambiance en séance d’option media, hier matin… Où l’on se frotte à l’actualité que, lâchement, osons l’écrire, on aurait volontiers éludée : Dieudonné. Trop lourde, trop polémique, trop délicate actualité à débattre avec des adolescents de troisième qui entrent à peine, à cette époque de l’année, dans l’étude de la Shoah et manquent donc de repères pour comprendre le sens des mots génocide, antisémitisme, antisionisme.

Mardi, ce sont les zélèves de quatrième qui ont ouvert le bal : “M’Dame, on veut parler de l’actualité, on veut parler de la quenelle”. Aïe, j’avais plutôt pensé aborder la chasse au Dasi et les articles au sujet de la semaine à projets en quatrième : raté. Mais ce qu’élève veut… Table ronde, parole libérée : mais en quatrième, sans notion d’Histoire, il est impossible de comprendre la polémique qui naît autour des spectacles de Dieudonné. D’autant plus qu’un de mes zélèves a déjà son billet pour le spectacle de Tours… Le “débat” s’enlise très vite sur un terrain qu’on voudrait quitter : la religion. Où l’on a entendu, tout de même, des adolescents expliquer qu’une des trois religions monothéistes est supérieure aux deux autres, puisque plus récente, donc “plus aboutie, plus riche, plus réussie”. La sonnerie de la fin de séance permet d’esquiver.

On reprend son souffle, son calme, et on entre en cours de troisième pour apprendre qu’en latin (mais comment mes zélèves de troisième ont-ils bien pu aborder le sujet Dieudonné en cours de latin, me direz-vous très justement ?), une discussion animée a eu lieu, que ma collègue me résume entre deux portes, deux sonneries. En substance, j’apprends que mes zélèves auraient bien besoin d’un espace d’expression sur le sujet. L’option media devrait donc, cette semaine, offrir cet espace. Y compris à des zélèves non inscrits, en mal d’expression. Ou est-ce d’explication ?

Hier, adoncques, Vincent, élève de troisième fan de Dieudonné,  rejoint les troupes en option media : courageux, le garçon, motivé : la séance a lieu à 8 heures. (Vincent, tu aurais pu apporter les croissants, soit dit en passant). Où l’on apprend que, la veille, le débat a eu lieu en cours d’Histoire et que mon cher collègue, surpris par certains propos d’élèves, a haussé le ton et, toutes affaires cessantes, fait le point sur l’antisémitisme. Invité à se joindre à l’équipe du Torchon hier matin, mon cher collègue n’a pas hésité, lui non plus, à se lever plus tôt (mais a également oublié de nous apporter des croissants…).

Mais allez débattre sereinement avec des adolescents de quinze ans, en respectant l’interdiction de livrer votre propre opinion sur le sujet, en vous contentant d’exposer les notions républicaines, de rappeler la loi et sans vous énerver de propos indiscutablement énervants… au sens premier du terme… Difficile exercice de style auquel, M. Aimé et moi-même nous sommes soumis hier matin. Face à deux attitudes d’élèves : ceux qui, en attente d’information, d’éclairage historique, écoutent, questionnent, comprennent. Et ceux qui, campant sur leur position première, brandissent l’unique argument de l’innocence du sieur Dieudonné, victime du système qui le prive de faire rire.

Et je doute qu’on en reste là ce matin, dans quelques heures, nous redescendons dans l’arène…

Jan
10
Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par Agnès Dibot le 10-01-2014

Chers zélèves, observez le titre et le chapeau de cette Une. La rédaction de Libération ose le nom “haine”,  l’adjectif “antisémite”, et place le nom “humoriste” entre guillemets. Intéressant. A mettre en relation avec cet extrait d’un article de Scheiderman sur Mediapart, qui réfléchit, justement, à la façon dont les journalistes devaient nommer et caractériser Dieudonné.

 Le substantif posé, se pose dans la foulée la question du choix de l’adjectif, avec deux écoles : antisioniste, ou antisémite ? Pas la peine de rappeler l’importance de la distinction. Si l’on ne souhaite pas trancher, on peut toujours s’en sortir par un « controversé », qui ne mange pas de pain, mais ne veut strictement rien dire. Qui sur cette terre n’est pas « controversé » ? Je suis, vous êtes controversés.

Choisir, donc. Se mouiller. Notre dossier en fait foi, dans les premières plongées dans le phénomène, nous avons opté pour un prudent « antisioniste » entre guillemets, manière de ne pas trop, justement, se mouiller, et de suggérer : « Voilà comment il se désigne lui-même, mais nous ne sommes pas dupes. » Plus nous progressons dans l’exploration susmentionnée, plus il nous semble tout de même qu’un vigoureux « antisémite », franc et massif, et sans aucun guillemet, n’est pas immérité.

Déc
16

La marche est une chanson de la bande originale du film “La marche” qui retrace la marche des beurs en 1983. Cette chanson fait polémique à cause d’une phrase prononcée par un des rappeurs “je réclame un autodafé pour ces chiens de Charlie Hebdo”. En écoutant cette chanson, nous n’avions pas lu les paroles et n’avons pas compris le mot “autodafé”. Et donc nous ne comprenions pas les paroles et nous trouvions la chanson bien mais après l’explication de Mme Dibot, nous nous sommes rendu compte que la portée des mots peut être extrêmement grave.
Dans cette chanson, les rappeurs mettent tous les Français dans le même sac et ce n’est pas le cas car il y a des français blancs, noirs, jaunes…
Disiz, un rappeur, s’est exprimée sur la polémique

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Messaouda qui, elle, a vu le film, dit que c’est un film qui ne prône en aucun cas la haine, au contraire, une des actrices dit que la réponse à la violence n’est pas la haine. Dans le film, il y a beaucoup de scènes qui montrent le racisme, des scènes qui nous ont choquées quand Messaouda nous les racontait car nous, au quotidien, ne subissons pas ces choses là. Dans une des scènes, on voit une bande d’hommes qui tracent une croix gammée sur le dos d’une jeune fille.

Marina, Salimatou et Messaouda