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Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par Agnès Dibot le 16-01-2014

Un article du Monde (ici en extraits) dresse le portrait du photographe qui a pris les clichés diffusés dans Closer. Intéressant d’apprendre les motivations de ce photographe.

“En janvier 2013, dans un café de la place des Ternes, à Paris, Sébastien Valiela, 42 ans, nous raconte ses exploits de paparazzi devant deux croissants. Sans fanfaronnade. Au bout du deuxième café, il lâche : « Si quelqu’un arrive à photographier François Hollande et Julie Gayet ensemble, ce sera un coup énorme. Mais qui osera le publier ? »

Douze mois ont passé, et ce « coup énorme », il l’a fait. Vendredi 10 janvier, les images s’étalent dans le magazine Closer, spécialisé dans le paparazzi pugnace. Elles montrent deux hommes blottis sur un scooter – dont le président –, visages casqués comme les Daft Punk. Puis une femme blonde entrant dans un immeuble.

On rappelle à Sébastien Valiela sa prophétie. Il s’en amuse : « Oui, je savais déjà… Ça faisait un petit moment que les paparazzis en parlaient. Encore fallait-il trouver le lieu de rendez-vous. On a pisté un agent de sécurité attaché à Julie Gayet, et on a trouvé. » Certains affirment que Nicolas Sarkozy aurait mis la presse people sur la piste du nid d’amour. « N’importe quoi », balaie le photographe.

Sa réputation, il l’a gagnée avec une image prise il y a vingt ans, et qui résonne de façon troublante avec celle du couple Hollande-Gayet. Même retentissement, même façon de dévoiler un pan de la vie privée du chef de l’Etat. En 1994, il révèle dans les pages de Paris Match l’existence de Mazarine Pingeot, la fille « cachée » du président François Mitterrand. Sur la photo en couleurs, le père, 77 ans, pose la main sur l’épaule de sa fille, 19 ans, à la sortie du restaurant étoilé Le Divellec, à Paris.

Ses images ont bousculé deux présidents de la République socialistes. Il en rigole.”

Michel Guerrin
Journaliste au Monde