Jan
17

Cher zélèves,

Demain, au programme de la séance media : le Mali. On tentera de vous aider à comprendre pourquoi la France a engagé des troupes militaires là-bas. M. Mastorgio apportera l’éclairage de l’historien. Pour vous documenter, vous pouvez lire ce court article du Monde : http://www.lemonde.fr/afrique/article/2013/01/16/la-cpi-ouvre-une-enquete-sur-des-crimes-de-guerre-au-mali_1818079_3212.html

Et rappelez-vous : la Charia, nous en avons parlé, nous avions observé son application au Nord-Mali. Nous reviendrons sur les articles déjà lus à ce sujet.

Jan
13
Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par Agnès Dibot le 13-01-2013

… Le choc des photos…

 Manifestation pacifique, hier, à Londres, devant l’ambassade de France, de musulmans intégristes : ils protestaient contre l’engagement de la France aux côtés de l’armée régulière malienne, pour combattre les djihhadistes. Rappelons que ceux-ci ont imposé la Charia dans tout le Nord Mali. Vus vous souvenez, chers zélèves, de ce qu’est la Charia.

Nous ne sommes pas sensés exprimer notre opinion personnelle dans ce journal : vous seuls, chers zélèves, y êtes autorisés. Mais certains mot, certains slogans, me paraissent dépasser l’entendement et je me permettrai ce jour un coup de colère : regardez cette photo, prise lors de la manifestation à Londres. Lisez les slogans. Et réfléchissez aux propos d’un manifestant qui, s’adressant en français dans un haut-parleur, à l’adresse de François Hollande, a menacé le France entière : voici un extrait de l’article publié dans Le Monde : “Une soixantaine de musulmans, dont une quinzaine de femmes en niqab, ont manifesté pacifiquement samedi devant l’ambassade de France à Londres pourprotester contre l’intervention militaire française au Mali. “François Hollande, tu es un Satan, tu es un mécréant”, a déclaré en français l’un des manifestants, muni d’un porte-voix en s’adressant au président français. “Non seulement on va libérer le Mali, mais aussi la France”, a ajouté ce médecin de 43 ans. “Charia pour la France ! Le Coran pour la France ! François, allez au diable”, a-t-il lancé, avant que les manifestants ne répètent les slogans dans un français hésitant.”

La France est une république laïque, n’en déplaise aux intégristes religieux.

 Chers zélèves,

Nous avions, voici quelques temps, évoqué l’actualité du Nord Mali : nous avions alors reparlé de la Charia. La France s’est engagée hier à soutenir le combat des maliens contre les djihhadistes qui continuent à imposer la Charia en semant la terreur au sein des populations.

Suivez cette information : observez son traitement dans les media…

Jan
08
Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par Abderrahman le 08-01-2013

Pour le lundi 7 janvier,  Mme Dibot (notre professeurs de français) nous a demandé de réaliser une rédaction pour soutenir une thèse : « oui, la femme est l’égale de l’homme aujourd’hui, en France» ou «  non, la femme n’est pas l’égale de l’homme, en pratique,  aujourd’hui, en France »,

Pour ma part, je pense que les deux thèses ont une part de vérité car la femme est à la fois l’égale de l’homme mais d’un coté elle ne pourra jamais l’égaler comme l’homme n’égalera jamais la femme.

Les femmes comme tout le monde ont des droits et des devoirs, Les femmes ont comme les hommes le droit de faire ce qu’elle veulent, par exemple travailler et avoir le même salaire que l’homme car c’est complètement absurde qu’une femme qui fournit le même travail qu’un homme reçoive un moins bon salaire puisque son salaire est le fruit de son travail. Mais, comme nous l’avons dit, elle a certains devoirs et l’un est de s’occuper de sa famille (plus que l’homme) car la femme est dotée de cette faculté d’être douée pour cela. Même si l’homme sait le faire, il s’occupera de sa famille moins bien sur le côté des sentiments avec les enfants.

 Mais, d’un autre côté, une femme ne pourra jamais égaler un homme car ses capacités physiques sont de nature moins importantes que celle d’un homme et c’est pour cela que pour certaines activités, la femme ne peut pas faire par exemple travailler dans des mines ou même travailler comme maçon. Mais je pense aussi que l’homme, pour je ne sais quelle raison, est mieux vu que la femme qui a un emploi. Je dois aussi avouer que l’homme ne pourra pas surpasser la femme dans certains domaines tels que le travail dans une maison de retraites ou autre. Dans ma famille, les hommes travaillent et aussi les femmes et je trouve que c’est très bien comme ça et il ne faudrait pas que sa change.

Je voudrais conclure en disant que les femmes sont moins bien vues en tant que femmes ayant une vie active mais que c’est très bien si partout les femmes étaient  l’égale de l’homme, même si ça risque d’être dur dans certains pays tel que les pays arabes qui, je pense, sont assez fermés à l’idée que les femmes soient l’égale de l’homme.

                    Lefouse

Jan
07
Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par Agnès Dibot le 07-01-2013

Chers zélèves, ceci vous concerne : informez-vous sur cette actualité, puisque les media vous y invitent : http://www.liberation.fr/politiques/2013/01/06/mariage-homosexuel-la-lettre-de-peillon-fait-couler-l-encre_871928

L’expression “guerre scolaire” fait référence à l’année 1984 : l’année de ma troisième, si mes souvenirs sont exacts… Ne souriez pas, vous vieillirez aussi ! A l’époque, l’école “libre” (privée catholique sous contrat avec l’Etat) affirmait sa liberté.

Aujourd’hui, la polémique naît d’une lettre adressée par les instances supérieures de l’enseignement privé catholique aux directeurs de collèges et lycées pour les inviter à évoquer le sujet du mariage pour tous auprès des parents et, éventuellement, des élèves. Quand on sait que, dans les églises, le dimanche, après la messe, (oui, le Torchon a ses sources, variées, donc vérifiées) depuis quelques temps déjà, on n’hésite pas à appeler aux manifestations contre le projet de loi autorisant le mariage homosexuel, on peut s’interroger sur l’objectivité des débats encadrés au sein des établissements catholiques.

Un reportage sur France2, hier soir, faisait entendre que certains collègues enseignants du privé ne tairaient pas leurs convictions personnelles dans le cadre de ces “débats”, y compris auprès des élèves : rappelons que nous n’avons pas à donner notre opinion personnelle sur un sujet politique. Pas au collège, pas auprès d’élèves.

Vous avez réfléchi, dans le cadre de cette option media, et composé des articles sur ce sujet : a priori, vous aurez à le faire à nouveau, si l’actualité s’y prête, ce qui semble être le cas. Nourrissez votre opinion, et, surtout, observez de quelle façon les media relaient cette actualité : chaque évolution de société est lente et douloureuse. Votre professeur d’histoire pourra vous rappeler  certaines étapes en la matière : l’abolition de la peine de mort (dont nous avons parlé récemment à partir d’un texte étudié en classe), la légalisation de l’avortement, on peut remonter au droit de vote des femmes… Ce qui vous paraît sans doute aller de soi ne l’a pas toujours été.

Soyez citoyens en vous informant : c’est de votre société qu’il s’agit.

Déc
21
Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par Agnès Dibot le 21-12-2012

Celles et ceux que j’ai pu voir ce jour, au hasard des oraux de stage étaient très beaux ! Vous avez joué le jeu de l’effort vestimentaire : bravo !

Et cet oral, comment l’avez-vous vécu ? Ecrivez ici, sous forme d’article ou de commentaire, ce que vous avez ressenti…

Bonnes vacances à toutes et à tous…

Déc
21
Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par Agnès Dibot le 21-12-2012

Treize tableaux représentant la fin du monde : à retrouver dans Libération ce jour.

Viktor Vasnetsov 1926

albrecht durer 1528

Benjamin West 1820

Pieter Brughel 1525

Déc
20

Brève de revue de presse : on apprend qu’au Texas, dans certains établissements scolaires, les professeurs sont… armés ! L’argument est de prévenir les massacres tel celui de Newtown… Une société qui arme ses éducateurs ? Dans laquelle ce sont les parents qui enseignent à leurs enfants à manier les armes ! A méditer…

Article rédigé en mars dernier par les zélèves de l’option media : toujours d’actualité. A (re)lire !

Le vendredi 30 mars 2012, notre classe  Media a eu la chance d’accueillir M.Joseph (Fédération Nationale des Anciens Combattants d’Afrique du Nord, Algérie, Maroc, Tunisie) et M.Laborda ( responsable G.A.J.E : Guerre d’Algérie Jeunesse et Enseignement). Ils sont venus pour nous parler en nous racontant comment et quand la guerre d’Algérie avait eu lieu. C’était très intéressant car  nous avons appris les causes de cette guerre et  bien  d’autres choses. Le vendredi 23 mars, nous étions allées visiter l’exposition sur la Guerre d’Algérie, à la mairie de Châtellerault.

Ils nous ont raconté leur jeunesse pas comme les autres, « une jeunesse gâchée », a même dit M.Laborda. Leur jeunesse, ils l’ont vécue durant la guerre d’Algérie, appelée avant « Maintien de l’ordre » puis « Événements d’Algérie ». Aujourd’hui, on parle de guerre. A l’époque, il n’était pas question de guerre puisque l’Algérie étant française, on ne concevait pas une guerre dans un même pays.

Ils nous ont raconté leur histoire avec beaucoup d’émotion et de tolérance. »Le temps est venu de nous réconcilier et de nous accepter, différents les uns  des autres. Cette histoire est aux historiens maintenant » a dit M.Joseph. Avec beaucoup de pudeur, M.Laborda nous a avoué qu’il ne s’était confié qu’à sa petite fille ! Et qu’il faisait son devoir de mémoire en recherchant des anciens combattants de la région depuis 10 ans.

Mais comment vit-on après cette guerre ?

M.Joseph est retourné deux fois en Algérie depuis le cessez-le-feu. Quand il y est retourné, les jeunes Algériens lui expliquaient qu’ils ne comprenaient pas pourquoi les français, après la guerre, les avaient abandonnés. Mais l’accueil était toujours chaleureux !

M.Laborda, lui, n’y est jamais retourné car il reste encore des endroits dangereux, et il a peur de ne pas retrouver le pays qu’il a appris à connaître. Mais il garde en mémoire un souvenir merveilleux, un magnifique coucher de soleil à Djidjelli. Rien que d’en parler, ses yeux brillaient. « L’Algérie est un pays magnifique », ont-ils tous deux déclaré.

M.Laborda terminera par un conseil ou même une morale : » Surtout, ne faites pas du mal autour de vous, même si on vous en a fait !  » Il explique que la violence est un cercle vicieux, et qu’il ne faut pas garder de rancoeur.

Stella Rivière.

Deux témoignages

On ne peut percevoir aucune rancœur dans les yeux, seulement l’envie d’inculquer. Enseigner une histoire, une vie, une guerre et tout ce que cela engendre. Cette guerre a longtemps été tue, appelée simplement « les événements d’Algérie ». Mais, vu les innombrables vies prises pour le prix de la liberté, il serait peut-être temps de voir la réalité en face ? (ndlr Le Torchon)

M.Joseph et M.Laborda sont des « Appelés ». Aucune carrière militaire, on leur demande de se battre. Ils exécutent les ordres. L’Algérie était un pays avec un coeur français mais souhaitant son  indépendance, tel ses deux voisins, le Maroc et la Tunisie. Qui aurait enfin le pouvoir ?

« 50 ans après, ça peut paraître ridicule de s’être tiré dessus, mais quand on est dans le contexte, tout est différent, nous dit M.Joseph. La guerre ne brise pas seulement des corps et des os, mais aussi des vies. »

« J’ai perdu toute ma jeunesse. J’étais un cycliste prometteur, et je voulais être agriculteur. Et puis je fus blessé, il ne me reste que 20% d’autonomie » poursuit M.Laborda. Une balle  a ricoché et traversé son bassin. Adieux les rêves de cyclisme…

Sujet encore tabou : beaucoup ne connaissent rien de cette guerre, peut- être parce que ses combattants ne veulent pas remuer cette période difficile, on ne dit rien de ce qui s’est passé là-bas.  » C’est à ma petit fille que j’ai réussi à me livrer » confie M.Laborda.

« Dans ces postes isolés, c’était la vie la plus spartiate possible, mais d’autres ont connu pire, » explique M.Joseph « Là-bas, en deux ans, je n’ai jamais connu de lit! » ajoute M.Laborda.

Et puis, la différence de coutumes est de taille : alors l’Algérie, si française que ça ? (ndlrLe Torchon) « Ici, tu n’as pas à dire quoi que ce soit aux femmes, ni à molester les hommes! », dit un officier au soldat Laborda, qui s’était vu reproché son intervention auprès de villageois par le conseil du village. Un jour, le jeune soldat Laborda avait vu des femmes porter des charges lourdes sur le dos, et il y avait un homme sur un âne. Il a donc demandé à l’homme de descendre pour faire porter les charges à l’âne et donc soulager les femmes, en bon gentleman qu’il était. Mais là-bas, ce n’est pas acceptable.  Entre hommes, plus tard, l’officier avait félicité le soldat Laborda pour ce geste galant. Mais l’armée devait respecter les coutumes des algériens.

Fort heureusement, il n’y pas que des mauvais souvenirs…

« Je revois cette mer avec le soleil qui s’y enfonce. Magnifique. Je revois chaque détail lorsque j’en parle » dit M.Laborda. M. Joseph est retourné en Algérie, ce pays aux magnifiques montagnes et aux délicieuses dattes : « Quand j’y suis retourné, peu de choses avait changé. On m’a très bien accueilli, mais les jeunes algériens ne comprennent pas pourquoi nous les avons abandonnés. Aujourd’hui, poursuit-il, tout est pardonné. Je n’ai pas de rancœur : ils défendaient juste leurs convictions indépendantistes ! » Il ajoute qu’eux, soldats, obéissaient.

 Aujourd’hui est une nouvelle ère, aujourd’hui est un nouveau jour, un nouveau lever de soleil, le même en France, le même en Algérie. 50 ans après, il faut accepter.

Océane Legrand.

Article rédigé pour Le Torchon, journal en ligne du Collège George Sand.

« Pour la nouvelle génération : tournez  la page et partez de l’avant » 

Interview de Kenza Mahmoudi, née en Algérie en 1968.

Kenza Mahmoudi est responsable de formation à ODA-formation, à Châtellerault : c’est une association qui aide les primo-arrivants à parler et écrire le français..

En 1970, à l’âge de ses deux ans,  Kenza  entre en France avec sa famille grâce à son père qui est venu juste après l’indépendance de l’Algérie pour travailler. Kenza est fille d’un ancien combattant de la guerre d’Algérie, un « Moujahid » FLN.

Durant cette Guerre, son père était le seul Moujahid parmi toute sa famille dans laquelle le climat était tendu : eux étaient des Harkis. Pour lui et sa famille, cette guerre a été horrible, il a été emprisonné en France et en Algérie pendant sept ans dans des conditions très  dures, puis condamné à mort juste avant l’indépendance : grâce à l’indépendance, il a échappé à la mort. Durant toute cette période, toute sa famille croyait qu’il était décédé.

«  Ma mère l’a attendu toute cette période avec beaucoup d’espoir,  dit Kenza. La vie était très dure durant cette période, surtout pendant les Rafles (pour les moudjahidine).   Ma mère s’enlaidissait  pour pouvoir aller chercher de l’eau et du bois sans avoir de problèmes avec l’armée française ».

Après la fin de la guerre, Kenza et sa famille sont venus vivre en France à cause du manque de biens en Algérie. Cela n’a pas était facile, surtout pour la maman de Kenza, cela a formé un froid dans la famille, « Sujet tabou ».  De plus, son grand père a été reconnu en France en tant que Harkis.

« Cela s’est passé il y a maintenant 50ans, il est temps de tourner la page des deux cotés.   Pour la nouvelle génération, tournez  la page et partez de l’avant ».

Je remercie Kenza pour cette interview qu’elle m’a accordée. Mon propre grand-père était un Moudjahid…

Imène.

Déc
19
Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par Agnès Dibot le 19-12-2012

Non, ce n’est pas un match de foot ! Mais une forme de travail de mémoire : le concept vous sera enseigné lors de votre cours d’Histoire sur la seconde guerre mondiale et lors de vos cours sur les génocides.

La France et l’Algérie ont un passé commun douloureux : la guerre d’Indépendance, violente, sanglante, traumatisante. Et si proche encore dans le temps que l’historien Mastorgio dira qu’il est encore impossible d’en parler sans émotion : ou quelque chose d’approchant, je lui laisse la parole sur ce point…

Je vous renvoie, chers zélèves entorchonéidés, à la lecture du très bel article que les zélèves d’option media avaient rédigé sur le sujet voici un an : à lire ci-dessus, sous le titre “Le temps est venu de la réconciliation”.

Votre sentiment nous intéresse,  vous qui, filles et fils, petites-filles et petits-fils d’émigrés algériens, êtes nés en France, ou avez émigré en France voici quelques années : quel regard portez-vous sur cette réconciliation ? Sur votre double culture ? Nous en mesurons, nous enseignants, la richesse, mais quel est votre sentiment personnel ?

A voir ce jour, dans Libération, un film sur le sujet, réalisé par des zélèves d’orignine algérienne : http://www.liberation.fr/societe/2012/12/18/on-est-des-algeriens-en-france-et-des-francais-en-algerie_868560