Petit exercice d’écriture donné à mes zélèves de sixième vendredi dernier : “Imaginez et écrivez un dialogue (de théâtre) entre vos parents et vous-même : comme J.B. Poquelin (dit Molière), vous envisagez de faire un métier qui ne correspond pas (mais alors, pas du tout !) aux voeux de vos parents. Racontez.”
Voici le texte écrit par Théa…
Théa : Papa, Maman : j’ai trouvé ma vocation !
Papa : Ah, tu t’es enfin décidée à devenir avocate ?
Théa : Je ne veux pas être avocate, mais… professeur de français.
Papa : Non, mais tu as perdu la tête, ma fille ? Prof, d’accord, mais de français ?????
Théa : Mais, je fais ce que je veux !
Maman : Tu ne sais même pas conjuguer le verbe chanter au présent !
Papa : Et puis, rappelle-toi, quand tu étais petite, à ta dictée, tu avais écrit “les homment” avec “ent” à la fin !
Théa : Oui, mais ça, c’était quand j’étais petite…
Maman : Théa, tu te vois dire à tes zélèves de dessiner un coeur à côté de la leçon qu’ils doivent apprendre par coeur ?
Papa : Bon, si tu veux devenir professeur de français, on est d’accord, mais il ne faudra pas te plaindre si tes zélèves ont une moyenne catastrophique en français…
Il y a de la graine de Molière dans ce texte : Théa a su nous faire rire en croquant les petits défauts de son professeur… de français (votre serviteur). A l’exception que je sais conjuguer tous les verbes à tous les temps et tous les modes : le plus ardu étant, sans aucun doute, le verbe “enseigner”…
Toujours est-il que Théa a de l’humour et on aime l’humour.
Hier soir, au Nouveau Théâtre, vous étiez soixante-dix spectateurs (je l’écris en lettres, ça impressionne davantage…) spécialement venus pour applaudir nos zélèves : nous vous remercions, chers soixante-dix spectateurs, de vous être déplacés et d’avoir renoncé à la douceur d’une soirée (enfin) printanière et de vous enfermer dans un théâtre pour rire avec nous (parce qu’en coulisses aussi, on a bien ri, surtout Servane, qui, si on ne la retenait pas, éclatait de rire haut et fort, spontanément, comme le font les enfants : c’est touchant mais silence, en coulisses !) de la stupidité de M. Jourdain.
Spéciale dédicace (on parle comme nos zélèves, à force…) aux 3èmes 2 venus en force applaudir leur professeur-Jourdain : vraiment, vous avez donné au public une couleur, au spectacle un ton, au salut un coeur : et votre invasion des coulisses à l’issu de la représentation restera un très beau souvenir dans la vie du théâtre de Poche (et dans la carrière de comédien de M. Mastorgio). Votre sympathique rire a très vraisemblablement porté les zélèves-comédienne,s ainsi que le professeur-Jourdain : c’est le public tout autant que les comédiens qui font le spectacle, on le vérifie chaque année : un public chaleureux, qui rit quand on a pensé qu’il rirait, et qui rit de bon coeur, franchement, c’est un élan donné aux acteurs, sur la scène. Depuis les coulisses où, Marquise, je guettais les visages du premier rang (ce sont les yeux d’Océane que j’ai vus tout au long de la représentation), je ressentais cette force que la salle peut donner au jeu des acteurs.
Acteurs ? Tout doux ! Ne nous emballons pas : nous ne sommes pas une troupe réelle, un simple micro-club théâtre de collège, et encore, encadré par deux enseignants novices… Et nos zélèves ne sont pas les mêmes d’année en année… Molière aurait, je le crois, apprécié l’effort de cette micro-troupe pour exister… Il aurait peut-être ri du jeu de M. Mastorgio, de la danse de Clémence et d’Estella, de la grâce de Servane qui porte si bien (de l’avis général) la perruque, de la réelle crainte d’Aya face à son professeur d’Histoire qui, même déguisé, même en plein jeu de scène, trouve le moyen de la sermonner (“M’Dame, il fait peur quand même, comme quand il hurle en classe, on dirait qu’il joue pas !”), que voulez-vous, c’est le texte ! Molière aurait peut-être apprécié le jeu de scène entre Julia, maître de philosophie, et M. Mastorgio : ces petits ajouts, plus ou moins improvisés, auraient peut-être amusé le grand homme…
Quel que soit l’avenir de cette petite troupe, nous remercions chaleureusement nos zélèves d’une année : grâce à elles, grâce à leur détermination à jouer coûte que coûte (après que le ciel nous soit tombé sur la tête (je sais, on n’emploie pas le subjonctif après “après que”, mais le subjonctif est plus élégant et s’il me sied, à moi, de l’utiliser, je l’utiliserai, de toutes façons, seuls nos fidèles zinternautes lisent le Torchon et eux savent qu’on y maîtrise l’orthographe et la grammaire mieux que ce brave Jourdain…).
En un mot : merci Julia, Clémence, Estella, Servane et Aya. Merci M. Mastorgio. Ce fut un bien beau spectacle, et on a passé une journée de répétition sans que ni Servane ni Julia ne se blessent : reconnaissons que les dieux étaient avec nous… Espérons que toutes voudront bien remonter sur scène en juin 2014, et que M. Mastorgio acceptera de rejouer aux saltimbanques : je sais qu’il aime ce jeu : après tout, jouer, faire l’acteur, c’est se libérer et sortir de soi. Une thérapie gratuite et efficace… Mieux que le psy ou la verveine (sisi, la verveine…) : le théâtre !
Cherz zinternautes : et si vous nous aidiez à choisir la pièce pour l’an prochain (un moyen de vérifier qui a lu cet article… Malin…) ? Un Molière, parce que Molière va si bien à M. Mastorgio, et parce qu’il faut pouvoir rire (donc, une comédie : on ne montera pas Antigone, quoique la beauté du texte de Jean Anouihl en fasse la plus belle des tragédies… )…. Quel Molière ? Les fourberies de Scappin ? L’Avare ? Le malade imaginaire ? Nous avons monté, l’an dernier, L’amour médecin… Quelle pièce auriez-vous envie de voir l’an prochain ?
Pour Les fourberies, tapez 1…
Non, nous choisirons pour vous : la plus drôle parmi celle qui présente un texte adaptable pour des zélèves de collège. Merci encore, de la part de la troupe, à toutes celles et ceux qui se sont amusés hier soir, et petit salut spécial à notre plus jeune spectateur (ô mon micro-admirateur), Elliot ! ; Diantre, comment a-t-il fait pour me reconnaître ? Ah, oui : Elliot a regardé ce spectacle avec ses yeux d’enfant… comme le petit prince, Elliot aurait, lui, bien vu l’éléphant dans le boa…)
Hier soir, l’unique représentation de l’adaptation de L’amour médecin (une comédie de Molière) a eu lieu au Nouveau Théâtre : félicitations à tous nos zélèves acteurs, qui ont mené au bout ce pari. Dire un texte classique, même légèrement adapté, n’était pas facile.
Je crois pouvoir affirmer que les spectateurs ont apprécié la prestation : avec peu de décors, des costumes de bric et de broc, vous avez réussi à donner du sens et de la vie à ce texte. Chapeau.
Si le jeu de M. Mastorgio vous a emportés dans son élan (je pense à sa réplique tonitruante : “je suis contre elle dans une colère EPOUVANTABLE”), c’est tant mieux : vous avez, à mon sens, donné beaucoup hier, et en répétition, et davantage encore en représentation.
Un grand merci à vous, sans qui ce spectacle n’aurait pas été. Bon repos, bonnes vacances, et au plaisir, espérons-le, de vous retrouver à la rentrée.
Chers zinternautes, fidèles lecteurs zassidus de ce Torchon-qui-n’en-est-pas-un,
Oyez, oyez : mardi prochain, 26 juin, à 18 heures 15, venez applaudir la petite troupe du Théâtre de Poche qui jouera au Nouveau Théâtre, son adaptation d’une courte comédie de Molière, L’amour médecin.
Cette petite troupe, formée l’an dernier à l’occasion de la création d’un spectacle (soyons immodestes !), Ariane perd le fil (vous vous souvenez, un remake de la mythologie grecque !), a, cette année, accueilli un nouveau membre, Maxence (un sixième !) et vous présentera cette adaptation d’une pièce de Môssieur de Molière.
Notre premier rôle nous ayant fait faux bond (eh oui, tout arrive à qui sait attendre…) c’est M. Mastorgio qui endosse le costume de Sganarelle : et je dis : rien que pour cela, venez. En tant que fidèle spectatrice des répétitions, je peux affirmer que, depuis qu’il a repris ce rôle, les zélèves jouent vraiment : ils jouent ! Ils donnent la réplique à ce Sganarelle qui, décidément, sied à merveille à mon cher Mastorgio : on dirait un rôle taillé sur mesure !
Je pense que vous rirez de bon coeur : Mme Mayer, notre fidèle spectatrice (les répétitions ont lieu au CDI…), elle, ne se cache pas, et son rire ponctue chaque grimace, chaque réplique de Sganarelle-Mastorgio. Et comme il n’y en a tout de même pas que pour lui, sachez qu’Eden dans le rôle de Lizette vaut tous les prix d’interprétation ! Amandine en Mme Jourdain boulimique (eh oui, il a fallu créer des rôles de filles !), Chloé en Zinette toquée du ménage, Léa en Lucinde naïve, Louis, Maxence et Nicolas en médecins se querellant : faut-il purger ou saigner la malade ? et Marius, dans le rôle du jeune premier de l’amoureux transi : Clitandre.
Nous vous attendons nombreuses et nombreux : c’est gratuit et c’est court ! Et cela promet d’être drôle.
Aujourd’hui, à 13 heures, la petite troupe du Théâtre de Poche s’est rencontrée pour la première fois (salle d’étude jaune : jolie salle de rez-de-chaussée avec accès direct sur la cour, côté jardin : comprenne qui peut !). Nous remercions les quelques neuf ou dix élèves qui ont bien voulu tenter l’aventure (enfin, Maxence a manqué ce premier rendez-vous : alors, tête en l’air, Maxence ?)!
Espérons que nous saurons permettre à chacun de trouver dans cet atelier théâtre ce qu’il sera venu y chercher ! Quant à nous, ce que nous visons, c’est, au-delà du spectacle du 7 juin, une année de jeu, de scène, d’écriture, d’expression de soi. Une année d’éveil.
Pour l’éveil, c’est gagné : les élèves étaient éveillés, lors de cette séance ! Ils se sont prêtés au jeu du “Je suis qui je suis” : mais parler de soi devant un mini-public, même si on le connaît bien, ce n’est pas chose aisée ! Il n’y a que Paco pour exceller dans le registre cabotin !
Et M. Mastorgio, qui convient qu’il est trop “rigoureux”. Paco, lui, est trop pénible en cours. Chloé et Nicolas s’avouent trop timides. Eden trop bavarde.
Etrangement, il est plus difficile d’avouer une qualité qu’on croit posséder : par modestie, peut-être ? Alors, c’est Marius qui souffle à Killian : “Tu peux être un bon camarade quand tu veux !”…
Le second jeu est à peine abordé que la sonnerie retentit : déjà ?? M. Mastorgio a à peine eu le temps de se glisser dans la peau d’un amoureux transi et de déclamer sa flamme à Mme Dibot qu’il était déjà temps de quitter la séance (fichtre, pour une fois qu’on me faisait une déclaration !).
Les comédiens du Théâtre de Poche ont donc un travail d’écriture et de mémorisation pour lundi prochain : composer une lettre d’amour et la mémoriser, afin de la dire de façon expressive devant le public. Ils semblent enthousiastes, pourvu que cela dure !
La troupe du Théâtre de Poche
Nous sommes heureux d’annoncer au monde entier (celui qui lit Le Torchon !) la re-naissance de notre petite troupe de théâtre de poche (parce que petite et modeste troupe composée de comédiens de petit format, surtout Chloé… 😉 ) !
Les voici, les voilà, en photo (sauf Chloé, cachée derrière sa trousse à damier) : vous reconnaîtrez aisément Nicolas, Killian, Eden, Léa, Amandine, Chloé, Marius et Louis. Il manque Paco sur la photo, mais gageons qu’il saura venir dès lundi 3 octobre auditionner pour le premier rôle masculin de notre future pièce, cabotin comme on le connaît, notre Héraklès !
Nous pensions monter Le Cid, mais, faute de comédiens de 4ème/3ème (“Et le combat cessa, faute de combattants”), ce sera plutôt un Molière : L’amour médecin , une comédie envolée et fort plaisante, que vous aurez le plaisir de voir sur la scène du Nouveau Théâtre, le jeudi 7 juin 2012!
A nos chers zélèves fidèles comédiens, car déjà sur scène à nos côtés l’an dernier dans la pièce Ariane perd le fil, leur composition, nous disons un grand merci : cette année encore, ils nous accordent leur confiance, et se délectent déjà (il suffit de voir leur sourire pour s’en convaincre !) de ce plaisir de monter sur scène. Tout petits, mais déjà accro à la scène, vous dis-je !
Alors, un nom pour cette petite troupe re-naissante ? Le Théâtre de poche vous convient-il Ou pas ? A vous de suggérer un nom !
Pour toutes celles et ceux qui ont déjà joué avec nous, et pour toutes celles et ceux qui aimeraient se lancer dans une nouvelle aventure à nos côtés : une réunion d’information jeudi 22 septembre, à 13 heures, au Foyer.
Ariane perd le fil, c’est le titre de la pièce de théâtre jouée jeudi soir au Nouveau Théâtre de Châtellerault par les élèves de l’atelier théâtre du collège George Sand. La mythologie revisitée pour le plus grand plaisir du spectateur.
Une petite centaine de spectateurs se sont pressés, jeudi 16 juin, soir à l’entrée du Nouveau Théâtre, pour applaudir qui son enfant, qui son élève, qui de jeunes comédiens en herbe : gageons que nul n’aura regretté d’avoir montré un peu de curiosité ! En ce jour d’épreuve de philosophie et de français du Bac, ce spectacle donnait à chacun à réviser ses connaissances de la mythologie grecque !
Du Chaos à un monde ordonné
La pièce débutait par le récit, en images, de la naissance du monde : Ouranos et Gaïa, respectivement père et mère des premiers dieux de l’Olympe. Le récit -censuré à une heure de grande écoute et pour un spectacle joué devant les petits frères et soeurs !- de l’éviction de Cronos par son fils Zeus, épisode sanglant, violent (« C’est de la mythologie, par Zeus, la mythologie, ça saigne ! ») dieu parmi les dieux de l’Olympe. Celui de la répartition de l’univers sur lequel régneront les trois frères : Zeux, Poséidon et Hadès.
Ariane et son fil
Au fil des quatre actes de la pièce, les petits comédiens nous ont menés sur les pas de Thésée, à travers le labyrinthe construit par Dédale pour emprionner le célèbre monstre Le Minotaure. Ariane, en amoureuse avisée, confie à son héros, Thésée, une pelote de laine qui lui permettra de se guider dans le labyrinthe et d’en ressortir vivant après avoir vaincu le Minotaure.
Jason, Médée, Thésée, Héraklès et les autres…
C’est ensuite au tour de Jason de partir à la conquête de la Toison d’or, aidé par la magicinne Médée : gare à la jalousie de cette femme, qui n’hésite pas à assassiner, sur scène et sa rivale, et les enfants qu’elle a eus avec Jason ! Dans la mythologie, mieux vaut rester fidèle !
Héraklès fera lui aussi les frais de la jalousie de sa jeune épouse, Déjanire, qui lui offre une tunique enflammée : le héros mourra finalement sur scène (ciel, les règles de la bienséance ne sont pas respectées !), accueilli sur le Mont Olympe par Zeus lui-même, qui salue sa vaillance et sa force.
Un spectacle vivant, tous publics
Si les petits ont vu dans cette pièce une histoire de héros aux super-pouvoirs, capables d’affronter les épreuves les plus rudes, les adultes, quant à eux, sont ressortis du spectacle en assurant avoir révisé leurs notions de mythologie. Quand les petits font partager aux grands leur culture, on peut penser que le monde est à l’endroit : ordonné, comme le voulaient les dieux de l’Olympe.
Un projet pédagogique relevant de la tradition
Au collège George Sand, c’est bien connu, les élèves jouent : ils jouent à « faire l’acteur ». Chaque année, deux ateliers théâtres leur sont proposés, dans le cadre de l’accompagnement éducatif. L’atelier « théâtre-mythologie » s’adressait, cette année, particulièrement aux élèves d’une classe de sixième -pour des raisons pratiques d’organisation de projet annuel.
Composé, au départ, d’un petit groupe de 11 élèves, cet atelier s’est vu rejoint en fin d’année scolaire par de nouveaux apprentis-comédiens, soucieux de partager la scène avec leurs camarades. Pas question de laisser la vedette à celles et ceux qui, tout au long de l’année, ont planché sur les textes de la mythologie grecque afin d’extraire la substantifique moëlle des mille et un récits mis à leur disposition. Chacun veut sa part de la gloire.
Lire, écrire, mettre en scène et… jouer devant un public
Le travail en amont du spectacle ne se mesure pas, pas plus que ses effets : c’est un investissement à long terme ! Les quelques 17 élèves qui ont joué cette pièce de théâtre connaîtront leur mythologie sur le bout des doigts.. ou de la langue. Française, bien sûr.
Pour écrire chaque scène, il a fallu trier les épisodes lus, peser chaque mot, enrichir une expression, raturer, recommencer… Bien entendu, les professeurs ont mis leur grain de sel dans la version fianle, une touche d’humour suggérée, un regard sur la cohérence de l’ensemble. Mais, finalement, c’est bien un texte collectif, imaginé et composé par des élèves, qui a été dit hier soir.
Et on a appris, outre le nom des dieux et déesses, leur arbre généalogique complexe, leurs histoires toutes plus édifiantes les unes que les autres, beaucoup de mots nouveaux : le théâtre, ce peut être, aussi, l’occasion d’enrichir son vocabulaire et de connaître l’origine de nombreuses expressions de la langue française !
Enfin, et ce n’est pas le moindre bien, jouer, c’est apprendre à placer sa voix, à adopter une posture : c’est apprendre, derrière le masque ou le costume, qui on est.
Un projet encouragé par le collège George Sand et la mairie de Châtellerault
La mairie de Châtellerault, cette année comme les précédentes, a mis à disposition des élèves du collège, pour cette soirée de représentation, la salle du Nouveau Théâtre : c’est, pour les élèves, une grande chance que cette oportunité de jouer dans un vrai théâtre.
Le collège George Sand encourage, par son soutien, la pérénité de ces ateliers théâtre : on fait confiance aux adultes qui proposent un travail à destination des élèves, lesquels ne boudent pas leur plaisir : nos jeunes élèves de sixième seraient-ils un peu comédiens ?
Ce fut une journée de répétition éprouvante pour tous : élèves comme professeurs ! M. Mastorgio et moi-même avons dû user de patience et d’énergie… Mais au moins n’avions-nous pas (trop) le trac !
Les élèves, eux, l’avaient ! Mais chacun sait que le trac est sain : sans cette petite contraction de l’intestin avant l’entrée en scène, sans cette drôle de voix chevrotante, sans ce tremblement des mains, il n’est pas de conscience que plus de cent yeux vous regardent, vous observent ! Et c’est ce sentiment d’être observé qui permet aux comédiens de puiser la force de dire, de jouer, de se montrer meilleur qu’en répétition : en clair de “se déchirer” !
Mais, au théâtre, ce n’est pas vous que les cent yeux regardent, c’est votre personnage : c’était Médé, Thésée, Jason, ou Ariane. Héracklès ou Mégara… L’oracle ou les trois brigands…
Hier soir, si Ariane a perdu le fil, aucun des petits comédiens en herbe n’a manqué d’à propos, et ils ont joué comme des vrais : le texte était su, dit avec le coeur, et ils nous ont offert un beau moment de bonheur pédagogique, vous savez, ce bonheur de prof : quand les élèves donnent le meilleur d’eux-mêmes dans un projet…
Merci à eux, et merci aux spectateurs qui ont bien voulu les applaudir et encourgaer de jeunes vocations !
L’an prochain, on monte L’Illiade : l’histoire de la Guerre de Troie… Encore des morts sur scène (du boulot pour le rôle d’Hadès !), mais c’est ça, la tragédie ! Qui en sera ?
Nous rappelons à nos chers zinternautes et zentorchonéidés que demain soir, à 18 heures 30, au Nouveau Théâtre de Châtellerault aura lieu l’unique représentation de la pièce Ariane perd le fil, écrite, mise en scène et jouée par les élèves de 6è3 !
Venez nombreux les applaudir ! Ils ont besoin d’un public pour exprimer leur talent !