Juin
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Classé dans (L'actualité au collège, Théâtre de Poche) par Agnès Dibot le 17-06-2011

Ce fut une journée de répétition éprouvante pour tous : élèves comme professeurs !  M. Mastorgio et moi-même avons dû user de patience et d’énergie… Mais au moins n’avions-nous pas (trop) le trac !

Les élèves, eux, l’avaient ! Mais chacun sait que le trac est sain : sans cette petite contraction de l’intestin avant l’entrée en scène, sans cette drôle de voix chevrotante, sans ce tremblement des mains, il n’est pas de conscience que plus de cent yeux vous regardent, vous observent ! Et c’est ce sentiment d’être observé qui permet aux comédiens de puiser la force de dire, de jouer, de se montrer meilleur qu’en répétition : en clair de “se déchirer” !

Mais, au théâtre, ce n’est pas vous que les cent yeux regardent, c’est votre personnage : c’était Médé, Thésée, Jason, ou Ariane. Héracklès ou Mégara… L’oracle ou les trois brigands…

Hier soir, si Ariane a perdu le fil, aucun des petits comédiens en herbe n’a manqué d’à propos, et ils ont joué comme des vrais : le texte était su, dit avec le coeur, et ils nous ont offert un beau moment de bonheur pédagogique, vous savez, ce bonheur de prof : quand les élèves donnent le meilleur d’eux-mêmes dans un projet…

Merci à eux, et merci aux spectateurs qui ont bien voulu les applaudir et encourgaer de jeunes vocations !

L’an prochain, on monte L’Illiade : l’histoire de la Guerre de Troie… Encore des morts sur scène (du boulot pour le rôle d’Hadès !), mais c’est ça, la tragédie ! Qui en sera ?