Juin
18

Petit exercice d’écriture donné à mes zélèves de sixième vendredi dernier : “Imaginez et écrivez un dialogue (de théâtre) entre vos parents et vous-même : comme J.B. Poquelin (dit Molière), vous envisagez de faire un métier qui ne correspond pas (mais alors, pas du tout !) aux voeux de vos parents. Racontez.”

Voici le texte écrit par Théa…

Théa : Papa, Maman : j’ai trouvé ma vocation !

Papa : Ah, tu t’es enfin décidée à devenir avocate ?

Théa : Je ne veux pas être avocate, mais… professeur de français.

Papa : Non, mais tu as perdu la tête, ma fille ? Prof, d’accord, mais de français ?????

Théa : Mais, je fais ce que je veux !

Maman : Tu ne sais même pas conjuguer le verbe chanter au présent !

Papa : Et puis, rappelle-toi, quand tu étais petite, à ta dictée,  tu avais écrit “les homment” avec “ent” à la fin ! 

Théa : Oui, mais ça, c’était quand j’étais petite… 

Maman : Théa, tu te vois dire à tes zélèves de dessiner un coeur à côté de la leçon qu’ils doivent apprendre par coeur ?

Papa : Bon, si tu veux devenir professeur de français, on est d’accord, mais il ne faudra pas te plaindre si tes zélèves ont une moyenne catastrophique en français…

Il y a de la graine de Molière dans ce texte : Théa a su nous faire rire en croquant les petits défauts de son professeur… de français (votre serviteur). A l’exception que je sais conjuguer tous les verbes à tous les temps et tous les modes : le plus ardu étant, sans aucun doute, le verbe “enseigner”…

Toujours est-il que Théa a de l’humour et on aime l’humour.