Ce mot, au vu de ce qui s’est présenté à vous et nous cette semaine à travers ce blog et au collège, me semble tout adapté. Il plaira à celles d’entre-vous qui se sentent concernées par le monde de la petite enfance.
Socrate, que vous connaissez grâce à vous cours d’histoire de sixième, peut être considéré comme le père de la philosophie, alors qu’il était lui même né d’une mère sage-femme. Sa méthode, par questionnement, était destinée à accoucher les esprits des idées qu’ils renfermaient sans même le savoir.
De là à la pédagogie, un seul pas. Ce terme renvoie désormais à toute méthode qui souhaite susciter la réflexion intellectuelle. Faut-il préciser que tous les professeurs sont, de ce fait, des maïeuticiens?
Au cours de cette année comme de toute votre scolarité, vous êtes entourés de personnes qui n’ont pour toute ambition que de vous permettre de donner le meilleur de vous même et de votre intelligence que, trop souvent, vous négligez d’utiliser. Il faut donc recourir à tous les subterfuges possibles pour vous accoucher d’un article (vous offrir vos propres rubriques!), d’un effort d’argumentation, d’un peu de travail de mémorisation (un 20 pour quelques verbes ou dates bien apprises) etc.
Vous constatez aussi que les accouchements se font parfois aux forceps (pinces utilisées pour sortir les bébés lors d’accouchements difficiles) car vous rechignez, ce qui peut provoquer des mouvements d’inquiétude pour votre avenir, donc d’irritation, voire, de franche colère. Vous verrez bien lorsque vous serez parents!
En outre, vous remarquez aussi que toute naissance demande des efforts et peut représenter un moment de souffrance, surtout si quelques individus, en faisant preuve de sottise, ternissent la qualité de votre production et de votre investissement. Vous vous dépensez pour quelque chose dont vous pouvez être fier et, soudainement, une pluie d’inepties s’abat. Il ne faut leur accorder que l’attention qu’elles méritent.
Il en va donc de la vie comme de la réussite, scolaire ou autre, il faut savoir être patient, faire attention, à soi et à ce que l’on porte en soi, passer par des accouchements qui peuvent être longs et douloureux, avant d’avoir la satisfaction de pouvoir contempler le fruit de ses efforts et de sa réussite.