http://www.corsematin.com/article/faits-divers/assassinat-de-marie-jeanne-bozzi-8-impacts-de-balles
C’était jeudi dernier : après une après-midi passée dans une crique de rêve (voir photo), au-delà de Porticcio : au retour, un embouteillage inhabituel, aux dires de mon cher frère, résidant à Ajaccio depuis quelques mois… Une présence policière impressionnante devant un parking très fréquenté, où touristes et résidents de Porticcio viennent acheter leurs journaux, leurs cigarettes…
Notre véhicule parvient (on roule au pas depuis quelques minutes déjà) à la hauteur du parking : on voit des policiers, des hommes de la police scientifique vêtus de leurs blouses blanches, et masques… On voit, enfin, sans avoir besoin de tendre le cou (le réflexe humain de voyeur est hélas difficile à combattre), un drap noir tendu autour de ce qui est bien un corps.
La radio, puis la presse locale au lendemain de ce jeudi, nous apprendront qu’il s’agissait du corps d’une femme, ancienne maire de Porticcio, Marie-Jeanne Bozzi, assassinée de huit balles alors qu’elle descendait de sa voiture : elle allait acheter des cigarettes… Deux hommes armés l’ont assassinée et se sont enfuis en scooter.
On s’est alors sentis plongés dans l’aspect le plus sombre de la Corse (la mafia, les réglements de compte…) : la découverte qu’on assassine une femme, en plein jour, dans un lieu public très fréquenté a bouleversé les touristes que nous étions…
On a ainsi appris qu’il s’agissait du 11ème crime sur Ajaccio depuis le 1er janvier 2011. Et Marie-Jeanne Bozzi était la première femme assassinée.
En discutant, on apprend également qu’une fusillade a eu lieu voici peu de temps devant un collège : les élèves corses ont, semble-t-il, l’habitude de se coucher à terre dans de telles circonstances…
La violence au quotidien ? L’île de beauté présente deux visages…
Les voyages forment la jeunesse, disait-on hier… Ils sont également l’occasion, pour le prof de français amateur de journalisme scolaire, d’ouvrir l’oeil sur la presse locale. Un magazine féminin, Donna Corsa, a retenu mon attention : il ne faut pas se fier à la couv’, qui fait songer à la presse people (un tantinet bling-bling, cette couv’ !).
On m’a expliqué que ce magazine (un trimestriel) féminin avait pour projet (ligne éditoriale) de donner la parole aux femmes corses, et de mettre en avant leur parole, leurs valeurs.
Ce magazine se présente, finalement, comme notre cher petit Pink Paillettes : et si ce dernier devenait un jour un grand ?