Shirin Ebadi, Prix Nobel de la paix

Petite biographie

Shirin Ebadi est née le 21 juin 1947 à Hamadan en Iran. En 1974 elle devint juge, ce fut la première femme juge en Iran. En 1979, elle doit abandonner ce poste car ce n’était pas tolérable qu’une femme soit juge en Iran. Elle refuse le poste de greffière et poursuit ses études pour devenir, en 1996, avocate. En 2001, elle fonde avec ses amis le Cercle des défenseurs des droits de l’Homme qu’elle préside depuis. Ce cercle, doté de plusieurs avocats, a pour objectif, entre autres, de proposer une assistance juridique gratuite aux personnes accusées pour leurs opinions politiques ou religieuses. Elle reçoit le prix Nobel de la Paix en 2003, c’est aussi la première iranienne à obtenir ce prix. En novembre 2006, elle reçoit du président français Jacques Chirac les insignes de commandeur de la Légion d’honneur. En 2008 elle reçoit le titre de Docteur Honoris Causa de l’Université de Poitiers (après avoir été honorée par 23 autres universités prestigieuses dans le monde). En 2009, elle reçoit le Prix Manhae pour la paix. En 2010, Shirin Ebadi est faite Citoyenne d’honneur de la ville de Paris. Après cela, en 2009, le gouvernement iranien, sans passer par le judiciaire, a gelé son compte bancaire et retiré la médaille et son prix Nobel. Le bureau du Cercle des défenseurs des droits de l’Homme a été  fermé en janvier 2009 et plusieurs de ses membres ont fait l’objet d’arrestations par le gouvernement iranien. Depuis la réélection contestée d’Ahmadinejad en juin 2009, Shirin Ebadi vit exilée à Londres.

Le combat de Shirin Ebadi

Elle se bat pour la défense des droits de l’homme, de la démocratie, des enfants et des femmes. Elle a aussi défendu des dissidents de premier plan comme ceux de la famille de Dariush Farouhar et de son épouse qui ont été retrouvés battus à mort. Il s’agit d’intellectuels menacés par des extrémistes opposés à la politique du régime de Mohammad Khatami (président iranien de 1997 à 2005) qui a œuvré pour le droit d’expression et la tolérance. En tant qu’avocate, elle a toujours choisi d’intervenir dans les affaires les plus sensibles comme de défendre les journalistes et les prisonniers politiques. L‘association qu’elle créa a remis régulièrement des rapports sur les violations des droits de l’Homme en Iran à  l’attention du Haut Commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme qui a condamné plusieurs fois le gouvernement iranien à l’issue de ces rapports.

 

Le 16 mars 2011,  Châtellerault reçoit Shirin Ebadi, salle l’Angelarde

Questions du Public (Q-P) :

Vous sentez-vous persécutée ?

Shirin Ebadi :

En 2009, alors que des fraudes électorales donnaient la victoire au président Ahmadinejad,  la police a tiré sur les étudiants dans une cité universitaire. 5 étudiants ont été tués, d’autres ont été emprisonnés (40 reporters et web bloggeurs ont connu le même sort selon les journalistes).

J’ai défendu la famille d’un de ces étudiants ce qui m’a valu d’être  jugée. J’ai perdu  ce jugement, on m’a confisqué mes biens, j’ai été emprisonnée et menacée de condamnation à mort sur le globe.

Aujourd’hui, l’Iran détient le record mondial de journalistes emprisonnés. Par ailleurs, de nombreuses condamnations à mort sont régulièrement prononcées, notamment chez les opposants politiques.

Q-P : Quel est le statut de la femme en Iran aujourd’hui ?

S-E :

Aujourd’hui, 65 % des étudiants en Iran sont des femmes. Beaucoup de professeurs universitaires sont des femmes. Il n’y a pas de problèmes pour que la femme étudie. En Afghanistan par exemple,  il y a des problèmes avec la scolarité des femmes car plus de 70  % du territoire afghan est contrôlé par les talibans qui ont incendié les écoles pour les filles.

Q-P :

Depuis quand y a-t-il la montée du néofascisme et la peur de l’islam en Europe ? Donnez-moi une date où vous pensez qu’il y ait le début de cette peur ?

Public : Le 11 septembre 2001.

S-E :

Non, cette peur existe depuis la chute de l’U.R.S.S et de la fin de la Guerre froide. Les U.S.A ont recherché un nouvel ennemi. L’islam convenait bien pour le choc des nations et des cultures. Il y a 30 ans, une femme voilée était autant respectée que les autres femmes mais après la Guerre froide, il y a eu du changement et les Occidentaux  se sont peu à peu méfiés du symbole du voile. Pendant la Guerre froide, le bloc de l’Ouest s’est appuyé sur les pays islamiques, à la fin de cette période, les questions ont fusé entre l’islam et la démocratie. Pourquoi stigmatiser l’islam dans ses rapports avec la démocratie plutôt que d’autres religions du Livre  et créer avec cette religion des scissions dans nos pays européens? Si on exclue les musulmans, ils vont se considérer comme un peuple à part et ne pourront plus vivre avec d’autres personnes dans de telles conditions. Les 2èmes ou 3èmes générations de migrants sont jeunes et sont nées en France, elles ont le passeport français, une éducation européenne, ce sont  elles qui prennent les armes et commettent  l’irréparable et non celles de leurs pères. Voici le résultat lorsqu’une personne se sent mise à l’écart de l’Europe alors qu’elle était initialement européenne comme les autres mais mise à part de l’école et de la société. Si cette société est dans la paix et le calme on ne doit pas faire d’exclusions entre nous. On doit se porter respect et s’aimer, c’est plus simple de vivre ainsi !

Jofrey.

Les ateliers d’écriture sont l’occasion pour les enseignants d’assister à la phase créative des rédactions de leurs zélèves : en général, les professeurs sont épargnés par cette phase, qui se cache à la maison.

Cet après-midi, ce fut en direct : “une pétale, une synopsis” : pourquoi le masculin alors que le féminin, c’est tellement plus joli ?

Et que dire des “pas accélérés” ? Au moins sont-ils accordés.

Manon n’en croit toujours pas ses oreilles et va de ce pas (non accéléré) vérifier le genre de pétale dans le dicitonnaire…

 

 

Avr
04

Dernière séance ce jour (et Wahiba qui n’est pas là pour mettre en mots son synopsis fantaisiste…. Dommage…)

Pierre d’Ovidio, authentique écrivain, est auprès de vous, chers zélèves, pour mettre la dernière main à vos textes : vos nouvelles policières ont avancé, certains ont même écrit à la maison, histoire de faire progresser l’intrigue…

Les scénari sont ficelés, plus ou moins heureusement d’ailleurs : l’assassin de prof de français (chez Manon) manque cruellement de mobile et d’alibi… La victime à talons aiguille et robe de soie noire (chez Hanène, tiens, encore une prof assassinée !) va avoir besoin d’attention et de circonstances pour expliquer sa présence dans ce chemin creux mal famé une veille de rentrée scolaire…

Par contre, chez Certains, ça progresse, et vite, et efficacement : pas besoin de la prof pour trouver l’expression adéquat… La victime se presse vers son destin (cruel) : et si elle veut se presser “d’un pas accéléré”, contrairement à toute logique professorale, eh bien, la victime se presse d’un pas “accéléré”.  Foi de Mazarine-Julie-Anissa !

Du côté de chez Lukas-Oussama-Alexandre, le pauvre héros, nommé François Copé, a besoin de confirmer ici et là une expression : “bouche bée”, “empreinte des pas” au lieu de “traces”, c’est plus élégant. “Elégant”, justement, au lieu de “chic”… On travaille son vocabulaire !

L’accroche très réussie du texte des Alex-François-Manatea semble plus lente à trouver son rythme, mais comme le dit le dicton italien : “Chi va piano va sano !” Cette bande de mafiosi italiens va bien finir par la braquer, cette banque ! Aux pistolets à eau, s’il vous plait.

Chez Jofrey, interrogatoire musclé d’emblée, par l’Inspecteur Morel… On attend de lire l’intégrale… en trois tomes, Jofrey ?

Kévin est en pleine séance de lecture auprès de notre écrivain : gageons que son intrigue, plantée en plein mai 68, saura conquérir notre professionnel. Kévin a une plume, on le sait.

Moustoifaïni et Assani, enfin, pousuivent une bande de trafiquants de drogue dans des contrées outre-mer…

En attendant de lire toutes ces nouvelles…

Avr
04
Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par Agnès Dibot le 04-04-2011

Quand on vous dit de citer vos sources…

Lisez, ci-dessous, l’histoire d’un long reportage sur le Japon, écrit par un journaliste-reporter depuis… Paris.

Etonnant, et très intéressant car apparaissent (en orange) les sources du journaliste. Où l’on voit qu’il est aisé d’offrir un bel article, en copiant sur ses camarades et en compilant leurs informations, citations, photographies…

http://www.lesinrocks.com/actualite/actu-article/t/62209/date/2011-03-29/article/nouvel-obs-japon/

Avr
01
Classé dans (Le mot du vendredi) par la Vieille Garde le 01-04-2011

La vieillesse n’est pas cruelle, c’est la déchéance physque qui l’est bien plus. Il me faut moi aussi, comme la reine Jocaste dans l’Athalie de Racine, subir “des ans  l’irréparable outrage”. Il est bien cruel de constater que, par paliers, la carcasse que notre esprit habite, mue par ce dernier encore alerte, ne répond plus aussi bien, se dégrade: le dos un jour, les dents un autre, la vue aussi…

Bref, tout cela pour dire que parfois il nous faut reconnaitre que cette santé, qui peut être fragile, et est alors soumise à altération, doit alors   être qualifiée de valétudinaire. Il ne s’agit pas de se montrer “malade imaginaire”, comme le décrivait Molière, c’est à dire hypocondriaque, il ne sert non plus à rien de tenter le recours à de puissants thériaques, une sorte de bézoard (qui connait la définition dans Harry Potter, une récompense offerte!) de l’antiquité mis au point par Andromaque, médecin de Néron. Non, tout cela est inutile, il semble que l’Homme n’ait face à cela d’autre solution que d’accepter sa triste condition.

Aussi, carpe diem, “cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie” chères à Ronsard, mais prenez soin de cette santé que trop souvent la jeunesse fait ignorez. Redoutez les vains fléaux qui la peuvent altérer: fuyez tabac, excès alimentaires et conduites à risques, sans quoi, par les ans prématuréments blanchis, vous serez, sans vous en rendre compte, devenus des vieillards valétudinaires.

Avr
01

Un grand merci à Kévin et Joffrey, qui ont animé comme des grands la soirée Portes Ouvertes ! Présents et efficaces pour présenter aux parents des futurs élèves de sixième (de la graine d’apprentis journalistes ?) cette option. Pas facile de parler devant un groupe d’adultes, ils s’en sont tirés comme des chefs !

A lire bientôt ici l’article que Kévin a commencé à écrire pendant les pauses…

Avr
01
Classé dans (L'actualité vue par les élèves) par Agnès Dibot le 01-04-2011