Juin
11
Classé dans (Le jeudi, c'est cinéma !) par la Vieille Garde le 11-06-2011

Parfois, il m’arrive de me laisser séduire par une bande-annonce. Avec ce complexe du castor ce fut le cas. Subjectivité ou travail bien fait, c’est lorsque l’on voit le film que l’on peut en décider, d’autant que, pour une fois, je n’avais pas lu les habituelles critiques de revues cinématographiques.

Au sortir de la salle, plusieurs idées à retenir. La BA ne laissait entrevoir qu’un aspect de la question en occultant le côté le plus obscur, cela est  très américain, puisque le film est de et avec Jody Foster et Mel Gison dans les rôles principaux. Les thèmes de la souffrance, de la dépression, de la relation père/fils (encore), du désir de s’en sortir sont là. Traités de manière un peu trop simpliste et manichéenne à mon goût, je suis tenté de dire trop américaine.

Il y avait pourtant beaucoup à faire et à dire avec cette question de la dépression, de la distanciation comme moyen de s’en sortir, bien que là, cela conduise à la pure folie! Quant à la fin, un peu trop “happy end”, ce qui reste encore très américain, comme elle est attendue, elle n’apporte aucune surprise.

Au final, un film dont on peut se passer, duquel je retiens cependant que la peur de la solitude et la crainte de ne pas être aimé sont partagés universellement et que les plus belles apparences sociales ne doivent pas faire illusion. Je retiens aussi que face à une blessure d’amour, il ne saurait y avoir d’autre solution que d’aimer et de se laisser aimer davantage.