Juin
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Classé dans (Le jeudi, c'est cinéma !) par la Vieille Garde le 18-06-2011

En attendant que je puisse voir the tree of life, une incursion dans un univers qui ne m’est pas totalement inconnu, bien que je n’en sois pas non plus un grand familier. Tout comme pour la saga de la guerre des étoiles il s’agit ici de faire un retour en arrière et de présenter les origines d’une trilogie qui eut un succès certain.

Je dois dire que ce film retint mon attention sur plusieurs points, dont je ne dirai pas si je les trouve bien amenés ou pas, mis en valeurs ou pas, mais qui eurent le mérite d’exister. C’est américain, donc nous trouvons tout un panel de bonnes intentions et de grandes déclarations sentimentales ou altruistes sur la différence, le droit à la différence, à l’existence. Tout cela est naturellement exact et bon, mais frisant le mièvre. C’est américain, fait pour les jeunes et contemporain, donc grand spectacle, effets spéciaux mais, fort heureusement, on échappe à la 3D, ce qui devient de plus en plus rare. Cependant, je n’ai pas boudé mon plaisir devant ces scènes parfois à couper le souffle. Enfin, c’est américain, donc la vision de la guerre froide et plus particulièrement de la crise de Cuba est à prendre en considération avec son cours d’histoire de 3ème pour ne pas croire que tout ce qui est dit soit vrai. Je ne m’insurgerai pas donc véhémentement, je tiens à mon talon, mais je suis à deux doigts de le faire.

En conclusion, un bon divertissement, qui prouve, une fois encore, qu’avoir des connaissances en histoire est plus que jamais nécessaire, afin d’exercer son esprit critique face aux grosses productions états-uniennes.

Juin
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Classé dans (Pink Paillettes) par Agnès Dibot le 18-06-2011

Il faut surfer, parfois, sur le site du CLEMI, pour tomber au hasard de la navigation, sur une page qui retient toute notre attention, et ne passera, dans ces colonnes, sans doute pas inaperçue ! Là :

http://www.cnjs-varenne.org/ressources/archives2011/2011-laureats_colleges.html

On y lit que le n°10 de Pink Paillettes, récompensé au niveau académique du concours de journaux scolaires (lire dans cette rubrique), a été félicité au niveau national du même concours.

Je l’ignorais (la preuve qu’on ne recherche pas les distinctions…), mais suis fière de vous faire part, à toutes et à tous, de ce qui est, pour la rédaction de ce petit journal, un beau cadeau de la part des grands !

Pink Paillettes, félicité pour sa qualité et sa régularité : 10 numéros accouchés dans la douleur… A quand la péridurale pour la presse féministe ? Bravo à toutes celles et ceux qui ont contribué à ce numéro, je vous sais nombreux. Merci !

Juin
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Classé dans (L'actualité au collège, Théâtre de Poche) par Agnès Dibot le 18-06-2011

Ariane perd le fil, c’est le titre de la pièce de théâtre jouée jeudi soir au Nouveau Théâtre de Châtellerault par les élèves de l’atelier théâtre du collège George Sand. La mythologie revisitée pour le plus grand plaisir du spectateur.



Une petite centaine de spectateurs se sont pressés,  jeudi 16 juin, soir à l’entrée du Nouveau Théâtre, pour applaudir qui son enfant, qui son élève, qui de jeunes comédiens en herbe : gageons que nul n’aura regretté d’avoir montré un peu de curiosité ! En ce jour d’épreuve de philosophie et de français du Bac, ce spectacle donnait à chacun à réviser ses connaissances de la mythologie grecque !

Du Chaos à un monde ordonné

La pièce débutait par le récit, en images, de la naissance du monde : Ouranos et Gaïa, respectivement père et mère des premiers dieux de l’Olympe. Le récit -censuré à une heure de grande écoute et pour un spectacle joué devant les petits frères et soeurs !- de l’éviction de Cronos par son fils Zeus, épisode sanglant, violent (« C’est de la mythologie, par Zeus, la mythologie, ça saigne ! ») dieu parmi les dieux de l’Olympe. Celui de la répartition de l’univers sur lequel régneront les trois frères : Zeux, Poséidon et Hadès.

 

Ariane et son fil

Au fil des quatre actes de la pièce, les petits comédiens nous ont menés sur les pas de Thésée, à travers le labyrinthe construit par Dédale pour emprionner le célèbre monstre Le Minotaure. Ariane, en amoureuse avisée, confie à son héros, Thésée, une pelote de laine qui lui permettra de se guider dans le labyrinthe et d’en ressortir vivant après avoir vaincu le Minotaure.

Jason, Médée, Thésée, Héraklès et les autres…

C’est ensuite au tour de Jason de partir à la conquête de la Toison d’or, aidé par la magicinne Médée : gare à la jalousie de cette femme, qui n’hésite pas à assassiner, sur scène et sa rivale, et les enfants qu’elle a eus avec Jason ! Dans la mythologie, mieux vaut rester fidèle !

Héraklès fera lui aussi les frais de la jalousie de sa jeune épouse, Déjanire, qui lui offre une tunique enflammée : le héros mourra finalement sur scène (ciel, les règles de la bienséance ne sont pas respectées !), accueilli sur le Mont Olympe par Zeus lui-même, qui salue sa vaillance et sa force.

 

Déjanire, trompée par Héraklès, prépare sa vengeance

Un spectacle vivant, tous publics

Si les petits ont vu dans cette pièce une histoire de héros aux super-pouvoirs, capables d’affronter les épreuves les plus rudes, les adultes, quant à eux, sont ressortis du spectacle en assurant avoir révisé leurs notions de mythologie. Quand les petits font partager aux grands leur culture, on peut penser que le monde est à l’endroit : ordonné, comme le voulaient les dieux de l’Olympe.

Un projet pédagogique relevant de la tradition

Au collège George Sand, c’est bien connu, les élèves jouent : ils jouent à « faire l’acteur ». Chaque année, deux ateliers théâtres leur sont proposés, dans le cadre de l’accompagnement éducatif. L’atelier « théâtre-mythologie » s’adressait, cette année, particulièrement aux élèves d’une classe de sixième -pour des raisons pratiques d’organisation de projet annuel.

Composé, au départ, d’un petit groupe de 11 élèves, cet atelier s’est vu rejoint en fin d’année scolaire par de nouveaux apprentis-comédiens, soucieux de partager la scène avec leurs camarades. Pas question de laisser la vedette à celles et ceux qui, tout au long de l’année, ont planché sur les textes de la mythologie grecque afin d’extraire la substantifique moëlle des mille et un récits mis à leur disposition. Chacun veut sa part de la gloire.

 

 

Trois brigands menacent Thésée

Lire, écrire, mettre en scène et… jouer devant un public

Le travail en amont du spectacle ne se mesure pas, pas plus que ses effets : c’est un investissement à long terme ! Les quelques 17 élèves qui ont joué cette pièce de théâtre connaîtront leur mythologie sur le bout des doigts.. ou de la langue. Française, bien sûr.

Pour écrire chaque scène, il a fallu trier les épisodes lus, peser chaque mot, enrichir une expression, raturer, recommencer… Bien entendu, les professeurs ont mis leur grain de sel dans la version fianle, une touche d’humour suggérée, un regard sur la cohérence de l’ensemble. Mais, finalement, c’est bien un texte collectif, imaginé et composé par des élèves, qui a été dit hier soir.

Et on a appris, outre le nom des dieux et déesses, leur arbre généalogique complexe, leurs histoires toutes plus édifiantes les unes que les autres, beaucoup de mots nouveaux : le théâtre, ce peut être, aussi, l’occasion d’enrichir son vocabulaire et de connaître l’origine de nombreuses expressions de la langue française !

Enfin, et ce n’est pas le moindre bien, jouer, c’est apprendre à placer sa voix, à adopter une posture : c’est apprendre, derrière le masque ou le costume, qui on est.

Un projet encouragé par le collège George Sand et la mairie de Châtellerault

La mairie de Châtellerault, cette année comme les précédentes, a mis à disposition des élèves du collège, pour cette soirée de représentation, la salle du Nouveau Théâtre : c’est, pour les élèves, une grande chance que cette oportunité de jouer dans un vrai théâtre.

Le collège George Sand encourage, par son soutien, la pérénité de ces ateliers théâtre : on fait confiance aux adultes qui proposent un travail à destination des élèves, lesquels ne boudent pas leur plaisir : nos jeunes élèves de sixième seraient-ils un peu comédiens ?

 

 

 

Prométhée joue avec le feu sous l'oeil impitoyable de Zeus