Juin
10

Les compliments ne pleuvant pas tous les jours sur la façade de notre cher vieux collège, recevons celui-ci comme il se doit, sans bouder notre plaisir ! Il s’agit d’un compliment écrit à Jean-Yves Le Nezet par Memona Hintermann, femme journaliste grand reporter pour France 3, à qui notre cher journaliste référent a donné à lire vos pages écrites cette année (et l’an dernier) pour la NR.

Voici ce qu’écrit Mémona Hintermann de vos pages : “Je suis certaine que ce genre d’initiative contribue à faire changer les regards. Il y a beaucoup à faire. C’est commencer qui est le plus dur je trouve.  (…)  La parole de ceux qu’on entend généralement peu sur ces questions de discrimination, de droits, de laïcité et d’éducation se révèle vraiment  précieuse.”

Voilà, résumé en quelques phrases, notre projet : donner la parole à celles et ceux qui ne la prennent pas. Vous l’aurez très bien fait, c’est pourquoi nous sommes heureux de vous dire que, non contents d’avoir recueilli ici et là des points supplémentaires pour l’obtention de votre brevet des collèges, vous aurez, et c’est l’important, développé un esprit critique, appris à observer votre monde, et, nous le souhaitons, sorti votre nez du fond du puits, telle la grenouille, pour vérifier que le ciel n’est pas rond.

Pour connaître le parcours professionnel de Mémona Hintermann, que vous rencontrerez peut-être l’an prochain, lors de nos rencontres journalistiques (vous ne croyiez pas qu’on vous laisserait à nos portes, à Branly, à Berthelot, sans vous demander quelques contributions sur votre Torchon, ni sans vous inviter à profiter de nos intervenants ? Le Torchon, c’est un engagement à vie !), allez lire sa biographie : ici :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Memona_Hintermann-Aff%C3%A9jee

L’illustration est la couverture de son autobiographie Tête haute, dans laquelle elle raconte son enfance, et, surtout, exprime sa reconnaissance à une certaine école de la République que nous connaissons bien, puisque c’est celle-là même pour laquelle nous nous battons au quotidien. (le terme combatif est sciemment choisi : aujourd’hui, il s’agit bien d’un combat pour aider notre école de la République à garder la tête haute… Vos délégués de classe, qui ont assisté hier au conseil de classe, en savent quelque chose… Mais je m’égare, peut-être ?)

Mémona Hintermann est issue d’un milieu très modeste, et estime devoir son évolution dans la société, jusqu’au statut de journaliste grand reporter, à la formation, à l’instruction, apportée à tous les enfants de la République par l’Education Nationale. Elle et Jean-Yves Le Nezet envisagent une rencontre avec vous : désormais, ce sera l’an prochain, mais gageons que cette rencontre sera l’occasion d’une belle réflexion sur la valeur de l’instruction publique, et sur l’importance de l’engagement citoyen.

Vous le constatez, votre journaliste référent oeuvre pour votre formation… et vos enseignants bâtissent des ponts avec vos très proches années lycée… Parce que vous le valez bien !


 

Juin
08
Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par Agnès Dibot le 08-06-2011

Voici votre dernière page, publiée mercredi 8 juin 2011 ; il s’agit de votre 8ème contribution. Elle est archivée avec les précédentes, dans la rubrique “archivage…”.

Vous pouviez la lire sur le site de la Nouvelle République, avant qu’elle ne soit scannée et archivée sur ce blog, ici :

http://www.lanouvellerepublique.fr/vienne/TRIBU-NR/Entre-vous-et-nous/Alimentation-biologique-l-exemple-de-Senille

Et là :

http://www.lanouvellerepublique.fr/vienne/TRIBU-NR/Entre-vous-et-nous/Un-documentaire-edifiant-Nos-enfants-nous-accuseront

Et, enfin, là :

http://www.lanouvellerepublique.fr/vienne/TRIBU-NR/Entre-vous-et-nous/L-Europe-et-l-agriculture-bio

Bravo et merci à celles et ceux qui ont planché : sujet captivant, mais difficile car éloigné de vos préoccupations habituelles.

Juin
07
Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par Agnès Dibot le 07-06-2011

Pour les mamans qui lisent les romans que leurs enfants étudient en classe : la bande-annonce du film Un secret. Pour leur donner envie de voir le film aussi !

Juin
07
Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par Agnès Dibot le 07-06-2011

Décidément, on le saura, que vous lisez et étudiez le roman Un secret ! Secret de Polichinelle, oui !

Ce mardi, ce sera journalisme autrement : ce sera critique de film ! Eh oui, vous aurez le plaisir de voir l’adaptation pour le cinéma -par Claude Miller- du roman de Grimbert.

Votre travail consistera, pendant (si vous en êtes capables : pour ma part, je sais la chose impensable) ou après la projection, à rédiger la critique de ce film en mettant en lumière la comparaison film/roman.

Pour cela, vous observerez : le choix des acteurs pour incarner les personnages, les techniques cinématographiques pour traiter le temps (deux époques dans le récit autobiographique : le moment de l’énonciation et le récit du souvenir -rêvé ou réel.), la lumière, les couleurs le son, les partis-pris du réalisateur…

Votre critique se construira en trois temps :

1) les ressemblances avec le roman

2) les différences : explication

3) jugement personnel sur le film (et, pourquoi pas, sur le roman ?)

Addendum : Pour vous aider dans cette écriture, après avoir échangé avec vous sur vos impressions sur ce fil (intéressantes, d’ailleurs, vos remarques !), voici un lien vers deux interviews croisées de l’auteur, Philippe Grimbert, et du réalisateur, Claude Miller. Ici :

http://cinema.jeuxactu.com/interview-dvd-interviews-de-claude-miller-et-philippe-grimbert-2157.htm

 

Juin
05
Classé dans (Le jeudi, c'est cinéma !) par la Vieille Garde le 05-06-2011

?Non, il ne s’agit pas pour moi ici de faire part de mon enfance mais bien de parler du dernier film des frères Dardenne, grand prixdu jury à Cannes cette année.

Peut-on aimer ce gamin? Il est détestable, violent, agressif, fugueur, tout cela du haut de ses 12 ans. Il fait du mal à ceux qui l’aiment et s’entiche de ceux qui lui veulent du mal ou le rejettent, en premier lieu, son père, qui procède à un abandon sans scrupules ni formes. Cyril, placé dans un centre,  doit alors procéder à une tentative de substitution, il trouvera Samantha sur son chemin, ici, Cécile de France, splendide.

Cette thématique de la relation père/fils et de la substitution affective se trouvait déjà dans leur premier film, Le Fils, lui aussi primé, mais tourné caméra à l’épaule, ce qui donnait à l’ensemble un caractère trouble, mais je m’égare et risque de faire un roman, revenons à ce gamin.

Un film en trois temps, marqués par quelques belles mesures d’orgue et violon, afin de signifier un accueil, un abandon, un  nouveau départ. Et je reviens à cette question: peut-on aimer ce gamin d’une rare violence et injustice? Au début certes non, mais sa capacité à recevoir et à donner un pardon le place sur le chemin de l’apaisement et parce qu’il parvient à aimer il devient aimable, et car il ame beaucoup, on lui pardonne beaucoup.

Il ne s’agit pas ici d’une morale naïve qui serait distillée sur un mode fleur bleue, nullement, mais bien de la mise en avant du délicat processus de la maturation affective. C’est aussi un message d’espérance: ne jamais considérer qui que ce soit comme perdu, toujours garder les bras ouverts, tout endurer, par amour, simplement par amour.

Juin
03

N’en plaisantons même pas, l’épisode est navrant car génère une crise économique dans le secteur maraîcher espagnol, voire européen…

Toujours est-il que le concombre espagnol était innocent, et qu’on a identifié une ADN tueuse : une ADn crimminelle ! M. Varenne, à la rescousse : expliquez-nous cela, je vous prie !

Ce petit mot  simplement pour vous demander d’être attentifs à l’information : notre page pour la NR, sur l’alimentation bio et les jardins bio-solidaires pourrait être enriche par une petite analyse de cet épisode inquiétant…

Voici la première fois que savoir que votre alimentation passe plus par le hamburger que par les fruits et légumes me rassure !

Votre (vieille) rédaction.

Juin
03
Classé dans (Le mot du vendredi) par la Vieille Garde le 03-06-2011

Ce terme de droit désigne un contrat dans lequel les parties contractantes, en gros, ceux qui signent, ont des obligations réciproques.

Il existe donc entre les professeurs et leurs élèves, de manière tacite, des obligations réciproques. Ainsi, nous vous donnons le meilleur de nous-mêmes, à travers nos cours qui sont le moyen, par des biais divers et variés, de vous transmettre nos connaissances et compétences, lesquelles furent reconnues lorsque nous subîmes les épreuves de nos concours. De votre côté, vous avez à faire ce que nous vous demandons, comme travaux et autres exercices, lesquels sont destinés à entériner le processus de transmission desdites connaissances évoquées plus haut.

Il va de soi que cela peut paraître très neutre dit de la sorte. Or nous savons que les relations humaines, y compris lorsqu’il s’agit de transmettre des connaissances, ne sauraient être totalement neutres. Il faut en effet prendre en compte les particularités et spécificités de tous ceux qui entrent en relation et interaction.

De ces rencontres, à travers le temps des cours, découlent des transmissions de connaissances. Mais il y a plusieurs moyens de transmettre, il y a aussi plusieurs manières de recevoir les informations. Or, s’il n’y a qu’un professeur, il y a plusieurs élèves. Il faut donc varier les situations d’enseignement, afin que chacun y trouve son compte.

Au final, il est évident que les professeurs ont tous envie de voir leurs élèves réussir et les dépasser. Nous faisons de vous des nains juchés sur des épaules de géants, pour reprendre, en toute modestie, une citation du Fulbert de Chartres au XIIème siècle. N’ayez donc pas de craintes. Nous voulons vous voir réussir et cela passe par le programme et bien plus que le programme! Cela passe par la capacité à vous faire grandir en vous donnant de savoir réfléchir et porter un regard critique sur le monde qui vous entoure, ce qui implique, naturellement, que vous remplissiez votre part du contrat, faire ce qui est demandé et vous ouvrir aux suggestions de lecture et autres moyens de vous cultiver. C’est aussi cela éduquer à la liberté.

Juin
01
Classé dans (Le torchon brûle) par Agnès Dibot le 01-06-2011

L’approche du brevet des collèges (nom de code : “BIP”, pour Mazarine) semble exciter le doute chez certains zélèves : serait-ce de la peur ? Peur de ne pas réussir une épreuve qui sanctionne (ou récompense, c’est selon !) quatre années d’étude au collège ? Peur de se voir évalué de façon anonyme, et donc avec l’objectivité qui fait (c’est mathématique) défaut à vos propres enseignants ? Peur de voir confirmée la crainte de n’être peut-être “pas si bon que cela” comparé à l’ensemble des élèves de 3ème de l’académie, de la France ?

Ces peurs sont légitimes : nous sommes passés par la case examen avant vous. Nous connaissons ces égarements, ces remises en question.

Toutefois, qu’il serait malhonnête de reprocher à l’ensemble de vos professeurs un quelconque harcèlement, voire un chantage au brevet ! J’ai lu quelque part que la faute de l’éventuel échec des zélèves au brevet était à mettre sur le compte des professeurs qui ne terminent pas leur programme.

Alors, soit, je veux bien confesser ici (aux yeux de tous !) qu’il sera difficile de terminer le programme de 3ème en français : je veux bien faire amende honorable en admettant être trop bavarde, me laisser emporter dans des considérations annexes à chaque fois qu’un sujet (un texte) me passionne. Je gage qu’il en est ainsi dans d’autres classes, le programme étant dense, dense, dense…

Sans doute faudrait-il faire montre de plus de retenue, de rigueur : Jofrey rêve de cours de français plus “structurés”. Précisons pour nos zinternautes que Jofrey plie minutieusement son pull, tel un miliaire faisant son lit au carré, et qu’il lui faut pas moins de dix minutes, en arrivant en classe, pour caler sa table d’aplomb, parfaitement parallèle à mon bureau, sans qu’un espace, le plus infime soit-il, puisse respirer entre le dit bureau et sa dite table -Julie confirmera- : en matière de structuration de cours, dans l’acceptation jofreyenne, je suis perdante dès le départ !!!!!!!!! Et je n’ai pas l’intention de lutter contre mon inclinaison naturelle au désordre (toute relative, quand on observe mon bureau : mais je perds largement en crédibilité face à mon concurrent direct : M. Mastorgio !).

Mais Jofrey sait que la fantaisie, le bavardage du professeur sont une façon d’approfondir un sujet, de pousser la réflexion : les zélèves, aussi maniaques soient-ils, savent tirer bénéfice de ce qu’on pourrait prendre pour du verbiage. (un mot du vendredi, ma bonne Vieille Garde ?)

Ce n’est pas Jofrey, d’ailleurs, qui reproche la course au bouclage de programme en français : lui écrit pour Le Torchon un article à paraître prochainement sur l’angoisse de la page blanche ! Sujet fantaisiste très plaisamment traité, au demeurant.

Le programme de français n’est pas seulement la trace écrite dans votre cahier, il est composé de tout ce que vous aurez appris, lu, entendu, assimilé, retenu, appris à faire : le programme sera d’ailleurs bouclé, foi de professeur ! A vous autant qu’à moi de jouer le jeu. Et je crois savoir que vous le jouez fort bien : rarement une classe de 3ème aura fait preuve d’autant de sérieux dans sa volonté déterminée de réussir son examen de fin d’année.  Je le redis ici : celles et ceux qui ont écouté, participé, assimilé le contenu de chaque séance de cours, tireront les bénéfices de l’enseignement, et devraient réussir le brevet. Mais ce ne sont pas vos professeurs qui travailleront à votre place ces 28 et 29 juin prochains : vous tiendrez le crayon, vos neurones entreront en action. Vous serez acteurs de votre réussite.

Comme vous serez, plus tard, acteurs de votre vie professionnelle.