Août
09
Classé dans (Le Torchon en vacances) par la Vieille Garde le 09-08-2011

De cette demeure sise en la commune de Saint-Sauveur, rien à dire, si ce n’est qu’elle doit son nom à de multiples modifications langagières et son actuelle apparence à des travaux qui sont ainsi à l’origine de la façade sud, ici présentée, en date de 1897. La maison et les pièces sont à l’unisson, de taille très humaine, presque modeste, sans fioritures.
L’intérêt majeur de cette visite ce fut le discours de la propriétaire. Elle est ici dans sa maison de famille, son arrière grand-mère s’y trouvait déjà et cette famille est liée à un nom qui fit date dans l’histoire de France: celui du général de Linarès, qui participa activement à la seconde guerre mondiale, à la tête du 3ème RTA, lorsque ce dernier participait aux opérations du Mont Cassin, en Italie. Le rôle des troupes françaises d’Afrique du Nord fut souligné plusieurs fois par notre hôtesse et les allusions au film Indigène furent nombreuses.  Cette histoire de famille donna aussi lieu a de vives tensions lorsque la grande histoire s’en mêlait et que mère et fils se trouvaient, lors des événements d’Algérie, à la génération suivante, l’une gaulliste, l’un en faveur de l’OAS.
Ainsi, d’exemples en anecdotes, en plus d’une heure et demie de discussion, cette charmante et fort avenante mère de 5 enfants, grand-mère de bien plus de petits-enfants, nous fit elle découvrir l’Histoire par l’histoire de sa famille.
La seule chose qui me turlupine, c’est que, à la fin, inévitablement, avec ces réunions où des personnes âgées issues d’un même lieu se rencontrent, on discute généalogie. Eh bien, les familles, les noms, les lieux évoqués (la pâtisserie Gauthier de Châtellerault, rendez-vous compte!), je les connaissais, j’y suis même allé de ma modeste contribution. Cela reviendrait donc à dire que j’ai parfaitement ma place au milieu d’un cercle de septua et octogénaires. J’en déduis, en toute logique, que je devrais être en retraite depuis longtemps. Donc le temps de faire valoir mes droits auprès du Ministère et je suis à deux doigts d’échapper à la prochaine rentrée!
Août
09
Classé dans (Le Torchon en vacances) par Agnès Dibot le 09-08-2011

 

Le Nombril du Monde !

 

http://www.nombril.com/

Le nombril, c’est le centre, la source de vie, cet ombilic plus ou moins gracieux qui orne le ventre de chaque être humain : creux ou bombé, poli ou ridé, gracieux ou disgracieux, décoré d’un piercing ou vierge, c’est le même, le nombril.

Dans le langage georgesandien, le nombril est un mot couramment utilisé pour désigner un élève dont l’ego surdimensionné le porte à vouloir se faire remarquer de ses pairs, de ses pères, de façon systématique et ce, tout au long de l’année scolaire : le nombril de la classe, c’est celui qui commence toutes ses phrases par “moi, je”, et qui pleurniche quand on ne l’interroge pas en premier.

Bref, là n’est pas notre propos : le nombril est le centre d’intérêt d’un groupe, d’une classe, ou se veut tel. Et, avec les années, le nombre de nombrils présents dans une classe évolue de façon angoissante : comme si les générations nouvelles développaient de plus en plus tôt leur “MOI-JE”.

A Pougne-Hérisson, charmante petite bourgade des Deux-Sèvres (suivez Parthenay, puis en direction de La Roche/Yons, allez jusqu’à Saint-Aubin le Cloud, et vous verrez les indications “Le Nombril du Monde” : comptez une heure de route depuis Châtellerault, NOTRE nombril du monde…), on a mesuré, calculé, observé : on n’en a pas cru nos yeux mais la vérité SCIENTIFIQUE était incontestable, le nombril du monde était là ! Prenez une mappemonde, et ciblez Pougne Hérisson, vous ne pourrez que constater qu’il s’agit très exactement du centre du monde !

Dans ce petit village, fort de sa spécificité, on s’évertue à faire partager aux étrangers (en Deux-Sèvres, l’étranger est celui qui n’est pas du village, c’est l’Autre, la preuve, pendant la visite, mieux vaut ne pas dire que vous êtes originaire de Pétosse, les seuls visiteurs malvenus sont les habitants de Pétosse : pour vérifier mon propos et connaître la raison d’une telle ségrégation, faites la visite guidée avec Mlle Lantier -si vous avez la chance de la rencontrer !) cette chance extraordinaire d’être les ELUS : pensez donc, habiter à Pougne-Hérisson (en fait, à Hérisson, Pougne étant distant d’Hérisson de quelques longueurs de route carrossable) !!!!!!!!!!! Etre résidant du Centre du Monde ! De quoi donner le vertige, ou, du moins la grosse tête, le melon…

Toujours est-il qu’une petite escapade à Pougne-Hérisson permet de redonner vie à la petite lumière souvent éteinte chez l’adulte, bien vivante chez les enfants normalement constitués (entendons par là ceux qui ont la chance de grandir dans un univers aimant et protecteur), l’imagination.

 

Balance à peser le minerais de conte (orientation à 11,33° selon étoile polaire)

Armez-vous de votre humour, n’ayez pas peur de vous laisser bercer par les histoires que voudra bien vous raconter Mlle Lantier (la guide, si vous avez la chance de la rencontrer) toutes plus invraisemblables les unes que les autres : si vous n’oubliez pas que vous avez la chance de vous trouver au centre du monde, la magie devrait opérer, quel que soit votre âge !

On vous dira qu’à Pougne Hérisson se trouve LA mine de minerais de contes, que c’est de cette mine que sont extraits depuis la nuit des temps tous les contes, toutes les légendes, tous les mythes de la terre : qu’il vous suffit d’être à l’écoute pour entendre une histoire : que ce soit au jardin, ou bien dans les prés, dans le bureau de messieurs Fergusson et Jarry ou  aux pieds du Nombril. A Pougne Hérisson, les histoires vous assaillent, pour le plus grand bien de tous.

Un peu de rêve, en ce mois d’août peu propice au farniente sur le sable (pas chaud)… Ah, une dernière chose : équipez-vous d’un dictionnaire Français-Patois deux-sévrien, ça peut servir ! (je dis ça, je ne dis rien…)

Révisez votre encyclopédie d'ombicologie avant la visite avec Mlle Lantier !