Après avoir vu ce film, il est impératif de prévoir autre chose, dessin-animé ou partie de rigolade, afin d’éviter de sombrer dans le malaise. En ce cas et après une telle présentation, pourquoi voir ce film? Car il interroge, il interroge beaucoup. Pourquoi Kevin est-il l’enfant qu’il est, pour ne pas dire le monstre. Quelle est la part de responsabilité de ses parents? Pourquoi sa mère lui reste-t-elle attachée?
On retrouve dans cette production, qui évoque les drames que l’actualité nous livre parfois, en provenance de certains lycées et dont Moore ont fait Bowling pour Columbine et van Sant Elephant, un terrible malaise, une douloureuse oppression. Il est cependant nécessaire de tenter de suivre les individus qui en sont à l’origine, comme le fit en son temps Truman Capote dans son extraordinaire, captivant et bouleversant De sang froid. Ce film réaliste révèle des acteurs habités par leur rôle, plus particulièrement la mère de famille. Il révèle tout autant les tourments de l’âme humaine, pose les questions, ne donne pas véritablement de réponse, c’est peut-être d’ailleurs son principal intérêt.
Un moment terrible à passer donc, mais l’occasion de grandes discussions, sur bien des sujets et au final un bon film.
Ce film surprenant, qui, dans sa version courte dure 2h20, part d’un postulat fort simple: tant que nous n’avons pas fait de choix, tout est possible! Ce n’est qu’à l’instant précis où nous effectuons un choix que l’histoire, notre histoire s’écrit et que notre vie prend sens, ou plus exactement, un sens. De ce fait, il est possible, alors que nous sommes en train d’hésiter sur un choix, d’imaginer, si ce ne sont tous les futurs possibles, du moins certains d’entre eux. C’est ce que montre ce film qui n’en est donc pas un mais plusieurs.
La réflexion conduite sur les possibles est intéressante, celle sur le temps, l’univers, la fin de ce dernier et la fin du temps, l’est un peu moins, mais les deux se trouvant étroitement entremêlées, il est impossible de scinder le film en plusieurs périodes. Enfin, une des simples raisons pour le voir serait que les histoires présentées sont captivantes et que l’on désire vraiment connaître la fin, avec, pour ma part, une légère déception lorsqu’elle survient.
Achille Talon, un héros de bande-dessiné hilarant, a pour voisin et meilleur ennemi le sieur Hilarion Lefuneste. Les deux énergumènes ont comme principale activité de s’invectiver. Au rang desdites invectives, le terme d’histrion revient souvent. En des termes plus contemporains on évoquerait plus un bouffon. En un premier temps et pour des raisons géographiques, j’avais envisagé le terme d’hortillonage. Ce sont des raisons cinématographiques qui m’invitent à ce changement. Une des aventures de Tintin est en effet portée par monsieur Spielberg sur nos écrans, or, qui dit Tintin dit capitaine Haddock et qui dit Haddock dit bordées de termes de nature insultante mais dans un registre plus soutenu que celui de nos cours de récréation, plus diversifié aussi.
Loin de moi l’idée de porter nos chers zélèves à l’insulte, en revanche, à l’utilisation d’un vocabulaire soutenu et varié, oui. En prouvant que ce dernier peut se retrouver dans toutes les situations, à toutes les époques et dans tous les genres littéraires, y compris celui de la BD donc. Quant au film, j’ignore s’il est fidèle aux aventures écrites. A suivre donc, bien que la bande-annonce ne me semble pas très engageante.
Dans la Nouvelle République, ce matin (non, toujours pas trace de votre page sur Les dérives racistes sur Facebook… Mais ne désespérons pas…), un article sur la rénovation d’Ozon.
Cet article m’en rappelle un autre, écrit avec une classe journalisme en … 2009, au début des travaux : les élèves avaient alors composé un très bel article pour la NR : ils se montraient nostalgiques de leur quartier tel qu’il ne serait plus après ces travaux et la mixité retrouvée. Vous pouvez le (re)lire dans le blog “Best’Of” (en lien sur ce site)
Je me souviens notamment d’une remarque d’Astan, qui déplorait que le terrain de jeu de son enfance ne soit plus : elle évoquait la liberté absolue de jouer dehors, sous l’oeil des mamans et de l’interdiction absolue de traverser l’Avenue Abbelin : au-delà était un autre monde. Représentations d’enfants qui en disaient long sur la vie de quartier.
Cet article évoquait également l’entraide : la vie presque familiale…
Trois ans après, qu’en est-il du regard des adolescents sur la rénovation de ce quartier d’Ozon ? Vous étiez en sixième quand les premières tours sont tombées et que vos grandes soeurs (Raby et Maëly, entre autres) ont écrit cet article. Aujourd’hui, quel est votre sentiment sur les travaux ? Quelque chose a-t-il réellement changé ? Durablement ? Positivement ? Et si vous aviez un message à adresser aux politiciens qui tirent les ficelles du projet, que leur diriez-vous ? Leur volonté de redonner vie à un quartier vieillissant, de favoriser dans ce lieu un mélange de populations d’origines culturelle et sociale différentes est-elle respectée ? Vous qui y vivez, ou qui y avez vécu, ou qui le connaissez pour cotoyer au quotidien ses habitants, qu’avez-vous à dire de la vie dans Ozon rénové ?
Article publié dans la NR en octobre 2008 :
« Quand nous étions petites, nos mères nous surveillaient par la fenêtre, on jouait sur l’esplanade, on n’avait pas le droit de traverser la Grande Route -l’avenue Pierre Abelin- on avait l’impression que, de l’autre côté, c’était un autre monde, dangereux, et que, si on traversait, on mourrait… Sur l’esplanade, on jouait à la tournante : c’est un jeu d’équipe dans lequel on mesure notre force, le vainqueur gagne une réputation de fort. On jouait au ping-pong, il y avait aussi une gigantesque table d’échecs. On jouait à la bouteille, aux sept bouchons… au basket. Maintenant, ils effacent notre passé : on ne pourra pas montrer à nos enfants où on a grandi.» Astan et Fanta.
« J’ai déménagé dans une maison, non loin de mon ancien bâtiment : mais nous ne nous retrouvons plus comme avant, pas plus que ceux qui ont été relogés dans le bâtiment « brûlé » ! On est tous éloignés. Même la fête du quartier, l’an dernier, a rassemblé moins de monde, il y avait moins d’ambiance. Avant, on fermait la route et on la faisait sur l’esplanade. Maintenant, c’est vide : je ne retrouve mes amies qu’au collège. Même le centre de loisirs ne rassemble plus autant. » Nawal.
« Je me souviens que, quand on était petites, on aidait une famille à charger sa voiture avant le départ en vacances pour le Maroc… La vie de quartier, c’était aussi cela. Cette famille a déménagé. » Astan.
« J’aime cette vie de quartier, il s’y passe toujours quelque chose. » Raby.
« Aujourd’hui, ça fait vide ! Les gens qui habitaient dans les bâtiments écroulés ont perdu leurs repères. » Charlotte.
« Pour y être accepté, il suffit de rester simple, ne pas chiquer : on est tous acceptés, il n’y a pas de racisme. » Kholoud.
«La Plaine d’Ozon est décrite comme un quartier très dangereux, il ne l’est pas du tout ! Les gens qui y vivent sont des personnes très chaleureuses. Depuis mon enfance, j’ai vu beaucoup de gens arriver dans le quartier : aucun d’eux n’en a été rejeté ! Aujourd’hui, les religions, les origines, les couleurs de peau ne sont que des détails ; tous sont les bienvenus. Le danger ? Il est là uniquement si vous le provoquez. » Myriam.
Chères zélèves,
Pour que ce Torchon ne soit pas que rose à paillettes, et qu’on ne vous reproche pas de ne pas encore être sorties du puits (rappelez-vous notre dicton à propos de la grenouille qui, du fond du puits, croit encore et toujours que le ciel est rond…), pour vous montrer, enfin, qu’être inscrite en option media, c’est apprendre à ouvrir l’oeil (et le bon !), un nouveau lien, vers un site de journalistes professionnels. Le lien s’intitule : “métier : journaliste”.
Sur ce site, vous trouverez le programme des trois journées des assises du journalisme : les 8, 9 et 10 novembre prochains.
Vous êtes conviées à participer à ces assises les 9 et 10 novembre, à Poitiers. Nous préparerons ensemble ces assises, et vous rendrez compte, dans ce Torchon, à vos lecteurs zinternautes de votre regard sur le métier de journaliste, qui ne sera a priori pas votre métier, à moins qu’on ne suscite des vocations, auquel cas, croyez-moi, nous serions très très fiers ! Lors de ces assises, des étudiants, notamment en journalisme, seront présents : les débats porteront sur la déonthologie du métier, sur ses difficultés, sur l’utilisation des moyens les plus modernes de communication : dans le respect de l’information. Sur l’ouverture du métier à des jeunes journalistes issus de milieux divers : contre l’élitisme en journalisme.
C’est une grande chance pour vous que d’être invitées à ces assises : sachez vous montrer à la hauteur : l’an dernier, la classe media était à Strasbourg, au parlement européen. Cette année, c’est aux assises du journalisme qu’elle apprendra la citoyenneté.
Ci-dessus : lolo “Assises du journalisme”, saison 2011. Ci-dessous : “nuage de tags”, publication sur le site journalisme.com.
Petit jeu : lisez les mots qui composent ce nuage de tags : retenez-en trois qui, selon vous, illustrent le mieux votre notion du journalisme. Inscrivez-les en commentaire, en précisant les raisons de votre choix. On commence aujourd’hui ?
Comment reprendre le cours de son ancienne vie ?. Comment oublier le passé, et tout ce qui s’est passé, et tout recommencer ?
C’est bon, désormais, je ne me prendrai plus la tête pour un garçon. Je voulais que ma vie sois belle. Que je sois enfin heureuse avec l’homme que j’aime. Je voudrais vivre une vraie belle histoire d’amour : est-ce trop demander ? Je ne pense pas. Je ne demande pas un prince charmant, qui vienne m’apporter des fleurs dans la journée, non ce n’est pas ça ce que je veux. Je veux juste un garçon qui m’apprenne à aimer de nouveau, et qui ne m’aime pas pour de faux.
”Océane”
Galerie de photos prises par Wassila, Imène et Alyssia vendredi après-midi.
http://www.youtube.com/watch?v=QIp6GPyeYF4
Vendredi, avant leur course, les zélèves de 3ème et de 4ème nous ont offert un spectacle de danse synchronisée qui faisait songer au Haka de l’équipe des All Blacks (en pleine coupe du monde de rugby à l’instant même où cet article est publié).
Regardez, il s’agit d’un rituel de la part de l’équipe de Nouvelle Zélande, qui reprend un chant guerrier : ce spectacle est censé effrayer l’équipe adverse : ce matin, le XV de France s’est avancé sur le terrain, face aux All Blacks : moment qualifié d'”historique” par les commentateurs télé parce que preuve de courage de la part des français : c’est du sport, on exagère le côté spectaculaire du match… Historique, historique…
Cela dit, votre danse, mesdemoiselles mes zélèves, tenait du Haka, mais version Haka Sympa.
Score : 8 à 7, et un très beau match. La France voit s’envoler son rêve de victoire, mais au moins l’honneur est-il sauf !
On croit rêver : ce sont les petites professeurs de Lettres qui donnent les résultats sportifs…
Chers zinternautes,
O rage, ô désespoir, ô informatique ennemie !
Quelle mauvaise surprise à l’instant de copier sur ce blog les pages réalisées sur Publisher hier après-midi dans le stand journal… Rien ! Un document nommé “articles” et… Rien : une page contenant trois lignes. Où sont passées les quatre pages pré-maquettées ? Et la Une, qui était achevée ? Pas sur ma clé USB en tous cas… C’est sans doute ma faute : je vous ai pressées au moment de boucler la maquette : je brûlais d’assister à la course des 3èmes et des professeurs…
Fichtre zut… Il me faudra donc faire un saut au collège lundi pour récupérer le document sur le portable du collège… Ou bien, refaire un travail déjà fait (et très bien fait !) par mes zélèves… Je préfère la première option (je suis fainéante, et pédagogue : non ?). Espérons que le collège sera ouvert lundi…