“Looking for Eric” est un film réalisé par Ken Loach dont les acteurs principaux sont Stece Evets et Eric Cantona. Dans ce film, le réalisateur british très connu dès son film “Kes” s’est fait plaisir : passionné de football et tout particulièrement d’Eric Cantona, le long-métrage tourne autour d’un vouage de culte certain pour ce sport, partagé par des millions voire des milliards de personnes.
Mais pas seulement, l’histoire du personnage principal, Eric également, transpire la mélancolie et la monotonie, une existence ratée, un passé caché. Amoureux encore et toujours de son premier amour, il ne se remettra pas de leur séparation. Postier, ancien danseur de rock’n’roll, il a à sa charge deux adolescents turbulents. Effacé, transparent, pris dans l’engrenage de la routine, il tente de se suicider au début du film.
Son enfant et son beau fils le méprisent, il n’a plus d’enprise sur rien, ne contrôle rien : il se fichait de tout, il a perdu le respect. Mais c’est grâce à Eric Cantona, son héros de toujours, que ce dernier va reprendre confiance en lui pour enfin revivre. Il lui parle, à son fantôme, son subconscient, son fantasme. Il lui narre son quotidien chaque jour, ses ennuis, ses angoisses. Cantona se sert du foot pour lui expliquer la vie, le partage. Le mieux n’est pas de réussir un but, mais de faire une passe. Comme un cadeau.
Eric se rendra vite compte qu’il n’est pas seul, ses amis sont là et vont l’aider dans des soucis mafieux en relation avec l’un de ses fils. Ainsi il retrouvera sa Lily, son amour, sa danseuse aux cheveux d’or qu’il a perdue à ses 20 ans, l’a laissée alors qu’elle était enceinte de Samantha, sous la pression de son propre père à l’époque. Il n’était plus homme, ne connaissait plus la séduction, le fait d’aimer et d’être aimé, de toucher, de se connaître mutuellement, de donner. Et ainsi, il va reprendre sa vie en main.
Dans son film, Loach sait très bien retracer le vrai. Loin des bugs-busters américains, le quotidien des anglais aujourd’hui est omniprésent. Les maisons à étages, les pubs, les briques, le gris. Les pintes de bierre le soir en rentrant du travail, le match de football entre amis. Rien n’est rajouté, rien n’est de trop. Nous sommes baignés dans le quotidien fastidieux de cet homme commun mais au caractère atypique.