Chères zélèves,
Lundi, en Tunisie, une exposition d’oeuvres d’art était saccagée avant d’être fermée. Regardez le porfolio ci-dessous et essayez de comprendre ce qui a pu choquer, peut-être, certains tunisiens au point de commettre l’irréparable : lacérer une toile (!), pousser les organisateurs de l’exposition à décrocher les oeuvres exposées pour les protéger de la furie des manifestants.
L’art est l’expression d’une pensée : en l’occurence, certaines pièces de l’exposition révèlent une préoccupation forte quant à l’avenir de la jeune démocratie tunisienne.
Les émeutes qui ont suivi sont une preuve qu’il est difficile de considérer l’art comme expression libre : lacérer une toile, c’est comme brûler un livre, c’est bafouer la liberté d’expression. C’est une forme de censure. Repensez à la polémique qui a suivi la projection, toujours en Tunisie, du film de Marjane Satrapi, Persepolis, que vous connaissez…
Je vous invite à réfléchir à cette question : peut-on, en démocratie, interdire une exposition d’oeuvres d’art sous prétexte qu’elle dérange certains citoyens ? Que l’on juge belles ou non les oeuvres, peut-on les détruire ? Au nom de quoi ?
Dernière minute : http://www.liberation.fr/monde/2012/06/16/un-imam-interdit-de-precher-apres-avoir-appele-au-meurtre_826800