Juin
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Classé dans (L'actualité vue par les élèves) par Agnès Dibot le 02-06-2012

Lisez le dossier ici : http://www.liberation.fr/monde/2012/06/01/des-dizaines-de-tues-en-syrie-la-russie-reste-inflexible_822965

N’hésitez pas à surfer sur le site : un dossier complet vous éclairera sur la situation de ce pays dans lequel la révolte populaire est réprimée dans le sang. Un sujet à méditer, dans le cadre de votre préparation d’oral d’Histoire des Arts : même thème, hélas toujours d’actualité. Oui, on peut mourir pour des idées.

Autre dossier pour alimenter votre réflexion sur les révoltes populaires et leur représentation dans l’art : ce site, qui vous rappellera l’exposition de caricatures que vous aviez visitée en novembre, au TAP, à Poitiers : Cartooning for peace. http://www.cartooningforpeace.org/

Le vendredi 30 mars 2012, notre classe  Media a eu la chance d’accueillir M.Joseph (Fédération Nationale des Anciens Combattants d’Afrique du Nord, Algérie, Maroc, Tunisie) et M.Laborda ( responsable G.A.J.E : Guerre d’Algérie Jeunesse et Enseignement). Ils sont venus pour nous parler en nous racontant comment et quand la guerre d’Algérie avait eu lieu. C’était très intéressant car  nous avons appris les causes de cette guerre et  bien  d’autres choses. Le vendredi 23 mars, nous étions allées visiter l’exposition sur la Guerre d’Algérie, à la mairie de Châtellerault.

Ils nous ont raconté leur jeunesse pas comme les autres, « une jeunesse gâchée », a même dit M.Laborda. Leur jeunesse, ils l’ont vécue durant la guerre d’Algérie, appelée avant “Maintien de l’ordre” puis “Événements d’Algérie”. Aujourd’hui, on parle de guerre. A l’époque, il n’était pas question de guerre puisque l’Algérie étant française, on ne concevait pas une guerre dans un même pays.

Ils nous ont raconté leur histoire avec beaucoup d’émotion et de tolérance.”Le temps est venu de nous réconcilier et de nous accepter, différents les uns  des autres. Cette histoire est aux historiens maintenant” a dit M.Joseph. Avec beaucoup de pudeur, M.Laborda nous a avoué qu’il ne s’était confié qu’à sa petite fille ! Et qu’il faisait son devoir de mémoire en recherchant des anciens combattants de la région depuis 10 ans.

Mais comment vit-on après cette guerre ?

M.Joseph est retourné deux fois en Algérie depuis le cessez-le-feu. Quand il y est retourné, les jeunes Algériens lui expliquaient qu’ils ne comprenaient pas pourquoi les français, après la guerre, les avaient abandonnés. Mais l’accueil était toujours chaleureux !

M.Laborda, lui, n’y est jamais retourné car il reste encore des endroits dangereux, et il a peur de ne pas retrouver le pays qu’il a appris à connaître. Mais il garde en mémoire un souvenir merveilleux, un magnifique coucher de soleil à Djidjelli. Rien que d’en parler, ses yeux brillaient. « L’Algérie est un pays magnifique », ont-ils tous deux déclaré.

M.Laborda terminera par un conseil ou même une morale :” Surtout, ne faites pas du mal autour de vous, même si on vous en a fait ! ” Il explique que la violence est un cercle vicieux, et qu’il ne faut pas garder de rancoeur.

Stella Rivière.

Deux témoignages

On ne peut percevoir aucune rancœur dans les yeux, seulement l’envie d’inculquer. Enseigner une histoire, une vie, une guerre et tout ce que cela engendre. Cette guerre a longtemps été tue, appelée simplement « les événements d’Algérie”. Mais, vu les innombrables vies prises pour le prix de la liberté, il serait peut-être temps de voir la réalité en face ? (ndlr Le Torchon)

M.Joseph et M.Laborda sont des “Appelés”. Aucune carrière militaire, on leur demande de se battre. Ils exécutent les ordres. L’Algérie était un pays avec un coeur français mais souhaitant son  indépendance, tel ses deux voisins, le Maroc et la Tunisie. Qui aurait enfin le pouvoir ?

“50 ans après, ça peut paraître ridicule de s’être tiré dessus, mais quand on est dans le contexte, tout est différent, nous dit M.Joseph. La guerre ne brise pas seulement des corps et des os, mais aussi des vies. »

“J’ai perdu toute ma jeunesse. J’étais un cycliste prometteur, et je voulais être agriculteur. Et puis je fus blessé, il ne me reste que 20% d’autonomie” poursuit M.Laborda. Une balle  a ricoché et traversé son bassin. Adieux les rêves de cyclisme…

Sujet encore tabou : beaucoup ne connaissent rien de cette guerre, peut- être parce que ses combattants ne veulent pas remuer cette période difficile, on ne dit rien de ce qui s’est passé là-bas. ” C’est à ma petit fille que j’ai réussi à me livrer” confie M.Laborda.

“Dans ces postes isolés, c’était la vie la plus spartiate possible, mais d’autres ont connu pire,” explique M.Joseph “Là-bas, en deux ans, je n’ai jamais connu de lit!” ajoute M.Laborda.

Et puis, la différence de coutumes est de taille : alors l’Algérie, si française que ça ? (ndlr Le Torchon) “Ici, tu n’as pas à dire quoi que ce soit aux femmes, ni à molester les hommes!”, dit un officier au soldat Laborda, qui s’était vu reproché son intervention auprès de villageois par le conseil du village. Un jour, le jeune soldat Laborda avait vu des femmes porter des charges lourdes sur le dos, et il y avait un homme sur un âne. Il a donc demandé à l’homme de descendre pour faire porter les charges à l’âne et donc soulager les femmes, en bon gentleman qu’il était. Mais là-bas, ce n’est pas acceptable.  Entre hommes, plus tard, l’officier avait félicité le soldat Laborda pour ce geste galant. Mais l’armée devait respecter les coutumes des algériens.

Fort heureusement, il n’y pas que des mauvais souvenirs…

“Je revois cette mer avec le soleil qui s’y enfonce. Magnifique. Je revois chaque détail lorsque j’en parle” dit M.Laborda. M. Joseph est retourné en Algérie, ce pays aux magnifiques montagnes et aux délicieuses dattes : “Quand j’y suis retourné, peu de choses avait changé. On m’a très bien accueilli, mais les jeunes algériens ne comprennent pas pourquoi nous les avons abandonnés. Aujourd’hui, poursuit-il, tout est pardonné. Je n’ai pas de rancœur : ils défendaient juste leurs convictions indépendantistes ! » Il ajoute qu’eux, soldats, obéissaient.

 Aujourd’hui est une nouvelle ère, aujourd’hui est un nouveau jour, un nouveau lever de soleil, le même en France, le même en Algérie. 50 ans après, il faut accepter.

Océane Legrand.

Article rédigé pour Le Torchon, journal en ligne du Collège George Sand.

« Pour la nouvelle génération : tournez  la page et partez de l’avant » 

Interview de Kenza Mahmoudi, née en Algérie en 1968.

Kenza Mahmoudi est responsable de formation à ODA-formation, à Châtellerault : c’est une association qui aide les primo-arrivants à parler et écrire le français..

En 1970, à l’âge de ses deux ans,  Kenza  entre en France avec sa famille grâce à son père qui est venu juste après l’indépendance de l’Algérie pour travailler. Kenza est fille d’un ancien combattant de la guerre d’Algérie, un « Moujahid » FLN.

Durant cette Guerre, son père était le seul Moujahid parmi toute sa famille dans laquelle le climat était tendu : eux étaient des Harkis. Pour lui et sa famille, cette guerre a été horrible, il a été emprisonné en France et en Algérie pendant sept ans dans des conditions très  dures, puis condamné à mort juste avant l’indépendance : grâce à l’indépendance, il a échappé à la mort. Durant toute cette période, toute sa famille croyait qu’il était décédé.

«  Ma mère l’a attendu toute cette période avec beaucoup d’espoir,  dit Kenza. La vie était très dure durant cette période, surtout pendant les Rafles (pour les moudjahidine).   Ma mère s’enlaidissait  pour pouvoir aller chercher de l’eau et du bois sans avoir de problèmes avec l’armée française ».

Après la fin de la guerre, Kenza et sa famille sont venus vivre en France à cause du manque de biens en Algérie. Cela n’a pas était facile, surtout pour la maman de Kenza, cela a formé un froid dans la famille, « Sujet tabou ».  De plus, son grand père a été reconnu en France en tant que Harkis.

« Cela s’est passé il y a maintenant 50ans, il est temps de tourner la page des deux cotés.   Pour la nouvelle génération, tournez  la page et partez de l’avant ».

Je remercie Kenza pour cette interview qu’elle m’a accordée. Mon propre grand-père était un Moudjahid…

Imène.

Juin
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Classé dans (Le mot du vendredi) par la Vieille Garde le 01-06-2012

Gageons que si George Sand était née poitevine elle eût écrit La gachaie au diable, puisque ce terme désigne, en poitevin, une mare. Assurément les quelques pluies de ces derniers jours auront-elles donné naissance à quelques gachaies en nos, encore, vertes campagnes, lesquelles ne cessent d’inviter à l’évasion bucolique. Pourtant, chers zélèves, le mois de juin n’est pas propice aux promenades pour vous, pris que vous êtes en vos studieuses révisions, si, si, je le sais, vous révisez jour et nuit, nuit et jour, en vue de l’obtention de votre précieux sésame, poursuivez en ce sens, travaillez, prenez de la peine, c’est le fonds qui manque le moins.

Juin
01
Classé dans (Le jeudi, c'est cinéma !) par Technovore le 01-06-2012

C’est un film magnifique, que j’ai pu voir et que je conseille à tout le monde.

Il parle d’un homme qui a un passé qu’il désire oublier, une femme (que l’on ne voit pas de tout le film) condamnée à la prison, et un fils de cinq ans : Sam. Souhaitant retrouver une vie à peu près calme, il rejoint sa soeur et son mari, pour trouver un club de combat illégal qui lui apportera de quoi arondir ses fins de mois. Une fois là-bas, il rencontre une femme qui, après sont accident au Marineland, se retrouve amputée des deux jambes.

Ce film est un véritable chef-d’oeuvre, poignant, réaliste et admirable.

Juin
01
Classé dans (Le jeudi, c'est cinéma !) par Stella le 01-06-2012

Mercredi soir, je suis allée, avec Imène et La Zapette, voir le film “Le Fils de L’autre” réalisé par Lorraine Levy.

Ce film parle de deux familles, l’une israélienne et l’autre palestinienne dont la vie va subitement être boulversée.

Alors qu’il s’apprête à intégrer l’armée israélienne pour effectuer son service militaire, Joseph découvre qu’il n’est pas le fils biologique de ses parents et qu’il a été interverti durant une évacuation, par erreur, à la naissance, avec Yacine, l’enfant d’une famille palestinienne de Cisjordanie. Après la révélation de leur vraie famille, une amitié se lie entre Joseph et Yacine, mais aussi entre leur véritable famille.

Ce film est une preuve que la cohabitation entre palestiniens et israéliens est toutefois possible.

Nous remercions le collège de nous avoir offert les places de cinéma .

Juin
01
Classé dans (Le jeudi, c'est cinéma !) par olegrand le 01-06-2012

“Looking for Eric” est un film réalisé par Ken Loach dont les acteurs principaux sont Stece Evets et Eric Cantona. Dans ce film, le réalisateur british très connu dès son  film “Kes” s’est fait plaisir : passionné de football et tout particulièrement d’Eric Cantona, le long-métrage tourne autour d’un vouage de culte certain pour ce sport, partagé par des millions voire des milliards de personnes.

Mais pas seulement, l’histoire du personnage principal, Eric également, transpire la mélancolie et la monotonie, une existence ratée, un passé caché. Amoureux encore et toujours de son premier amour, il ne se remettra pas de leur séparation. Postier, ancien danseur de rock’n’roll, il a à sa charge deux adolescents turbulents. Effacé, transparent, pris dans l’engrenage de la routine, il tente de se suicider au début du film.

Son enfant et son beau fils le méprisent, il n’a plus d’enprise sur rien, ne contrôle rien : il se fichait de tout, il a perdu le respect. Mais c’est grâce à Eric Cantona, son héros de toujours, que ce dernier va reprendre confiance en lui pour enfin revivre. Il lui parle, à son fantôme, son subconscient, son fantasme. Il lui narre son quotidien chaque jour, ses ennuis, ses angoisses. Cantona se sert du foot pour lui expliquer la vie, le partage. Le mieux n’est pas de réussir un but, mais de faire une passe. Comme un cadeau.

Eric se rendra vite compte qu’il n’est pas seul, ses amis sont là et vont l’aider dans des soucis mafieux en relation avec l’un de ses fils. Ainsi il retrouvera sa Lily, son amour, sa danseuse aux cheveux d’or qu’il a perdue à ses 20 ans, l’a laissée alors qu’elle était enceinte de Samantha, sous la pression de son propre père à l’époque. Il n’était plus homme, ne connaissait plus la séduction, le fait d’aimer et d’être aimé, de toucher, de se connaître mutuellement, de donner. Et ainsi, il va reprendre sa vie en main.

Dans son film, Loach sait très bien retracer le vrai. Loin des bugs-busters américains, le quotidien des anglais aujourd’hui est omniprésent. Les maisons à étages, les pubs, les briques, le gris. Les pintes de bierre le soir en rentrant du travail, le match de football entre amis. Rien n’est rajouté, rien n’est de trop. Nous sommes baignés dans le quotidien fastidieux de cet homme commun mais au caractère atypique.