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Classé dans (Le jeudi, c'est cinéma !) par la Vieille Garde le 17-09-2012

Dans la mesure où l’ensemble des zélèves de media furent informés vendredi passé de mes névroses habituelles, il faut ici, afin que mon choix de film soit éclairé, présenter une de mes grandes passions: la réflexion sur le métier d’enseignant, dans un sens large.

Ce film présente la relation qui se noue entre Terri, ado américain assez classique (en dépit d’un visage et d’une coupe de cheveux qui font de lui un Dorian Gray contemporain), et un de ses professeurs, à mi-chemin entre proviseur et CPE. Ce dernier veille plus particulièrement sur tout ce que son établissement peut compter d’éclopés divers, à tel point que dans un premier temsp Terri se sent mis au rang des “monstres” de son établissement. Il n’en est rien, tout cela est simplement lié au fait que son professeur eut à endurer une scolarité difficile et que, de la sorte, il tente d’éviter aux nouvelles générations ce qu’il eut lui même à supporter. Il y a de la part de l’adulte une forme de transfert, de règlement  de compte aussi avec le système éducatif. Tout cela dans une période difficile pour Terri, ah, le complexe du homard cher à Françoise Dolto, et un contexte qui l’est tout autant: la prise en charge de son oncle malade, alors que Terri n’a pas d’autre famille que lui.

Pas de pathos dans ce film, de bons sentiments qui peuvent parfois faire craindre de tomber dans le mièvre, mais le film évite. Il aurait aussi pu éviter deux scènes qui mettent en avant une forme de découverte de la sexualité, non essentielles à l’entendement de l’histoire, même s’ il est vrai que cela fait aussi partie de ce qui peut troubler et interroger les adolescents à cet âge.

Je retiens du film la bonne volonté évidente de tous les héros, englués pourtant dans ces vies au long desquelles il font tant d’erreurs, adultes en premier. Comme ils est dit à un moment “je fais des conneries, car tout le monde en fait, mais cela ne m’empêche pas de toujours tenter de faire de mon mieux”.

Il me semble, mais tout le monde le sait, que c’est essentiel. Nous commettons tous des erreurs, de pleine bonne foi qui plus est. Nos erreurs ne font pas de nous des monstres, nous valons plus que nos actes, mais le regard des autres doit aussi nous aider à surmonter nos culpabilités face auxdites erreurs, cela, quel que soit l’âge de la vie.