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Classé dans (Le mot du vendredi) par la Vieille Garde le 28-09-2012

Les manières d’orthographier ce patronymes furent diverses au cours des âges, nous nous fixons à cette dernière. Dutems, quel beau nom que celui-ci pour une rubrique comme celle-là!

Issu d’une famille proche de Tours, protestante, lui même protestant, Vincent-Louis, assez lointain parent des Creuzé évoqués la semaine dernière, plus particulièrement de la branche, protestante, des Creuzé-Dutems,  eut des neveux qui se distinguèrent particulièrement dans le domaine des sciences, mais, puisque les sciences me lassent, je ne parlerai que de lui et pas d’eux, na!

Né en 1730, il se lance à 18 ans dans la littérature et le théâtre. Sa première pièce eut un beau succès à Orléans, mais elle fut un échec à Paris. Passé en Angleterre afin d’y être précepteur, il devint dès 1758 secrétaire d’ambassade au service de lord Mackenzie en poste près la cour de Sardaigne.

En 1775, il rédige et présente à la Cour et aux ministres un mémoire en faveur des protestants, c’est peut-être ce qui leur valut d’avoir, rédigé à leur égard, en 1787, un édit de tolérance. Mais c’est bien en Angleterre qu’il fut le plus actif, étant nommé, paradoxe, en 1784, historiographe du roi, place qui fut, en France, en son temps, celle de Voltaire.

De la vie de cet  être cultivé, poète, philosophe traducteur, numismate, académicien, je souhaite retenir qu’il sut agir en faveur de ses coreligionnaires persécutés sans aucune forme de violence, il serait bon qu’on se souvienne que cela est en effet possible. Je retiens aussi que, Français, il fut historiographe du roi d’Angleterre, ce qui dénote bien tout à la fois,une intégration réussie et une assez large ouverture d’esprit de la part de ceux qui acceptèrent que leur histoire nationale ne soit pas écrite par un … national.

Je n’oserai pas dire que l’Histoire bégaie, radote ou se répète, mais je maintiens qu’elle peut présenter de beaux exemples à suivre et méditer.