(Aline Bureau)

Le titre auquel vous avez échappé : “L’esprit Charlie expliqué aux nuls” . Trop provocateur…

Décidément, n’est pas (durablement) Charlie qui veut. Ou plutôt, qui n’est pas tombé dans la marmite de potion Charlie Hebdo tout petit… Pour preuve, la polémique autour d’un nouveau dessin de Riss sur le petit Aylan. Ce dessin, il fallait le comprendre comme ironique, et faisant écho au danger de l’amalgame : “migrants” = “délinquants” suggéré par certains esprits malveillants au lendemain des agressions du 31 décembre à Cologne. Un dessin de presse s’explique dans son contexte. Il semble que ce dessin, malgré toute la pédagogie dont on peut, ici et là, faire preuve, pour expliquer l’esprit Charlie Hebdo (le rire, avant tout, à propos de tout, et sans tabou) ne soit pas compris. C’est un dessinateur, lui-même réfugié, qui répond de façon violente (à mon sens) au dessin de Riss.

http://rue89.nouvelobs.com/2016/01/15/aylan-reponse-assassine-dun-dessinateur-palestinien-a-charlie-hebdo-262844

Les violences à Cologne le 31 décembre : 560 plaintes de femmes pour violence, voire viols. 119 personnes arrêtées

“Que s’est-il passé exactement à Cologne ? Mardi 12 janvier, les autorités ont indiqué que 561 plaintes avaient été déposées par des femmes victimes de violences voire de viols. Dix-neuf personnes ont été arrêtées et une trentaine identifiées. Une grande majorité des agresseurs supposés proviennent d’Afrique du Nord, essentiellement du Maroc mais également d’Algérie. Des ressortissants de pays considérés comme sûrs et qui n’ont quasiment aucune chance d’être admis en Allemagne. Quatre suspects seraient syriens, aucun ne serait afghan.

Alors que l’opprobre est jeté sur les réfugiés généralement syriens ou afghans, les violences de Cologne montrent à l’Allemagne une réalité qu’elle ne veut pas voir. Ce pays abrite de très nombreux sans-papiers ou des personnes vivant sous plusieurs identités, comme l’auteur de l’attaque contre un commissariat de la Goutte d’Or à Paris le 7 janvier enregistré en Allemagne sous sept identités et plusieurs nationalités différentes.”

http://abonnes.lemonde.fr/europe/article/2016/01/13/les-violences-de-cologne-revelent-la-face-cachee-de-l-immigration-allemande_4846239_3214.html

Les plaintes déposées au lendemain du 31 janvier à Cologne :

http://www.lefigaro.fr/international/2016/01/12/01003-20160112ARTFIG00101-violences-a-cologne-la-police-s-inquiete-d-un-nouveau-phenomene-le-taharrush-gamea.php

Que croque Charlie Hebdo ? Il se moque des préjugés selon lesquels les migrants syriens, notamment, récemment accueillis en Allemagne, seraient à l’origine de ces agressions sexuelles, pour dénoncer ces préjugés : 

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Comment réagit -on à ce dessin ?

Ce dessin fait polémique jusque dans les rangs des dessinateurs de presse. Voici la réponse apportée par l’un d’eux : il s’agit d’un dessinateur syrien-palestinien, Hani Abbas.

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Hani Abbas is a Syrian-Palestinian cartoonist, born in 1977 in the large Palestinian refugee camp of Yarmouk, near Damascus in Syria. In 2012, he posted on Facebook a cartoon showing the flower that symbolizes the Syrian Revolution as immortal. Syrian Secret Services immediately threatened him.

Hani Abbas had to flee Syria and seek for asylum in Switzerland. He is now settled in Switzerland and keeps denouncing Wars’ atrocities in cartoons. (source http://www.cartooningforpeace.org/en/dessinateurs/hani-abbas/)

 

On en parle également demain en media ?

Jan
18
Classé dans (Revue de presse) par Agnès Dibot le 18-01-2016

Le maire de Châtellerault a décidé d’armer la police municipale.

http://www.lanouvellerepublique.fr/Vienne/Communes/Ch%C3%A2tellerault/n/Contenus/Articles/2016/01/16/Jean-Pierre-Abelin-va-armer-la-police-municipale-2593495

La Nouvelle République, sur son site Internet, propose aux lecteurs un débat sur ce sujet. Il est demandé aux lecteurs s’ils sont ou non d’accord avec cette décision. A nos zélèves, nous demanderons plutôt ce qu’ils pensent de cette décision et qu’avant de se prononcer, ils réfléchissent aux raisons qui peuvent pousser un maire à armer sa police, aux avantages que la population peut tirer de cette présence armée dans la ville, aux inconvénients que cette situation peut également peut-être présenter, après, peut-être, avoir dressé une liste des dangers encourus par les citoyens de notre petite ville.

Au travail ? On en parle demain en media.