Jan
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Classé dans (Je (ne) suis (que) moi) par Siham Douzi le 27-01-2016
“Un enfant, c’est le dernier poète d’un monde qui s’entête à vouloir devenir grand et ça demande si les nuages ont des ailes et ça s’inquiète d’une neige tombée et ça croit que nous sommes fidèles et ça se doute qu’il n’y a plus de fées.” 
Jacques Brel
Peut-on réellement parler d’enfance ou plutôt d’enfances ?
On dit bien qu’on n’a qu’une seule vie mais, parfois, ayant l’impression d’en avoir vécu plusieurs. L’enfance, c’est pareil. Chaque petit morceau de souvenir qu’on récolte dans notre petite et vaste mémoire est un souvenir semé il y a quelques temps, quelques années. Un texte publié précédemment par une élève m’a beaucoup touchée de par son fond si profond et sa forme si mélancolique, peut-être parce que je suis trop émotive et trop rose noire… Comment un adolescent ne peut plus rêver aujourd’hui ? La réalité est-elle en train de nous rattraper de plus en plus tôt ?
Je n’ai pas de souvenirs de mon enfance, peut-être trop préoccupée à idéaliser celle des autres. Mon père disait souvent de moi que j’étais la fille très studieuse et qui n’avait d’yeux que pour l’école, le monde des poupées et celui des belles robes.
Ce n’est pas mon enfance qui m’a le plus marquée, mais bien mon adolescence…
Jan
27
Classé dans (Je suis Charlie) par Aloïs le 27-01-2016

S’éloigner de l’horreur de l’actualité est parfois une bonne idée pour oublier le stress du monde, la cruauté humaine… jusqu’à ce qu’on s’y intéresse à nouveau…

Lundi 25 janvier, en début de soirée, dans un magasin d’informatique au sud d’Avignon, une fusillade a eu lieu, faisant deux victimes, dont un mort. Le mobile reste inconnu, le tireur ayant pris la fuite. Il n’y a pas eu de témoins de cette fusillade. Tout ce que les enquêteurs savent est que cette fusillade n’est pas due à un braquage (la caisse de la boutique étant restée intacte). Cependant, le procureur de la république est dit comme privilégiant la thèse d’un acte dont le mobile est personnel.

En voyant cette fusillade, on peut se dire “une de plus… Quand cela cessera-t-il?”, ce qui est normal. Depuis les derniers mois, on remarque de plus en plus d’actes terribles (bien qu’il y en ait toujours eu). Si on s’intéresse un peu à l’actualité, on voit encore plus de morts, d’attentats, de drames…. Ils se passent loin, mais ils sont tout de même là, et c’est désolant, déprimant… Tout ce qu’on veut de négatif.
Il faut savoir se déconnecter des médias, toujours à l’affût d’une nouvelle triste… Où on risque de s’y perdre, et de ne plus voir la lumière de la vie. Il est vrai qu’il y a eu des morts…

Mais cela aurait pu être bien pire, si cela avait eu lieu dans un supermarché, ou dans la rue. Il faut garder espoir qu’un jour toutes les atrocités commises dans ce monde cessent ! Pour le moment, on subit ces atroces nouvelles, mais demain, qui nous dit que nous ne serons pas tous heureux dans un monde utopique, comme celui dont parle John Lennon dans sa chanson “imagine”? Gardons espoir que l’humain aime ses semblables un jour, et cesse de tuer pour n’importe quelle raison !

Article anonyme écrit par la fille adoptive de m’dame Dibot 😉 dans la session de Kamélia.

Me voilà aujourd’hui à 14ans, avant cet âge je suis passée par l’enfance. Actuellement à l’adolescence et prochainement adulte. Néanmoins, si, étant jeune, je souhaitais être “grande”, maintenant que je le suis ne regretterai-je pas cette époque d’insouciance ?

En effet, je me souviens de ces moments dans lesquels je souriais, je riais aux éclats. Non pas qu’aujourd’hui je ne sourie plus, mais certainement plus de la même manière. Je me rappelle de cette joie de vivre que je portais et communiquais à toutes les personnes que je croisais. J’avais ces yeux qui brillaient. Cet optimisme. J’aimais sourire, je souriais naturellement tandis qu’aujourd’hui, je souris pour fuir. La société nous pousse à mentir. Je pense qu’enfants, nous avions tous cette insouciance en nous. Cette caractéristique est, je pense, symbolique de l’enfance. On ne se posait pas de questions, on vivait notre vie au jour le jour.  Ce qui est certainement normal car nous dépendions totalement de nos parents. Mais plus on grandit, plus nous faisons face à de nouveaux obstacles et de nouvelles questions. Nous devons faire preuve d’autonomie et, paradoxalement, nous restons dépendants de nos parents.

Enfant, on croyait au père Noël, pour qui je laissais un verre de lait au pied du sapin, pensant qu’il le boirait. On faisait exprès de faire tomber notre dent qui bougeait pour que la petite souris passe. Oui, car petit, on croyait à la petite souris, au père Noël, aux fantômes. On croyait que la lune nous suivait en voiture, que la soupe faisait réellement grandir et que les carottes rendaient aimables. Mais hélas, ce ne sont que des légendes. Car si le remède au manque d’humanité et de la bonté n’était que le fait de manger des carottes, je pense que la vie serait plus simple. Enfant, on s’aimait tous, on croyait que nos amis seraient nos amis pour la vie et que l’on allait se marier et vivre dans une belle et grande maison accompagnée d’un labrador avec notre amoureux du moment. Ou alors vivre en colocation avec nos meilleurs amis. Petits, notre anniversaire était le plus beau jour de l’année car on devenait “grand”. Mais aujourd’hui, un anniversaire n’est ce pas une année en moins à vivre ?

Enfant, on voulait ou plutôt rêvait d’être adolescent. On voulait se coucher tard, sortir le soir et l’après midi avec nos amis, avoir un sac et non un cartable et se maquiller. On voulait avoir un copain, aimer et être aimé. On voulait avoir nos règles pour devenir une “femme” comme nos mamans le disaient. On voulait aller en soirée, au collège puis au lycée. La naïveté qu’on avait étant enfant, ces croyances et légendes qui rendaient notre monde magique et merveilleux n’étaient que des mensonges, alors le mensonge est-il la condition d’une vie heureuse? Oui, car j’ai rêvé d’être adolescente puis ensuite rêvé de retourner en enfance. Car j’ai découvert que le vie n’était pas si rose que ce que l’on voyait dans les contes de fée.

Jan
27
Classé dans (Je (ne) suis (que) moi) par Siham Douzi le 27-01-2016

Je me souviens peu de mon enfance, mais des souvenirs resurgissent petit à petit. Je me rappelle, c’était en 2001, un matin d’hiver, peu de mois après ma naissance. Dans la chambre de mes parents, il y avait sur le sol un tapis en forme d’ours polaire. J’adorais ce tapis, je pouvais y passer presque toute une journée à dormir dessus. Certains enfants, eux, adorent les peluches, moi c’était un tapis. C’est stupide, je sais ! Mais il était vraiment génial à mes yeux. Ma mère tenait à me le donner et elle l’a fait. Mais maintenant, j’ai 15 ans et, pour moi, ce n’est plus qu’un simple tapis même si je sais que je l’ai adoré, je n’arrive plus à le voir comme avant. C’est différent.

Et vous, quels sont vos souvenirs d’enfance?

-Flo Legrand 3°4