Article anonyme écrit par la fille adoptive de m’dame Dibot 😉 dans la session de Kamélia.
Me voilà aujourd’hui à 14ans, avant cet âge je suis passée par l’enfance. Actuellement à l’adolescence et prochainement adulte. Néanmoins, si, étant jeune, je souhaitais être “grande”, maintenant que je le suis ne regretterai-je pas cette époque d’insouciance ?
En effet, je me souviens de ces moments dans lesquels je souriais, je riais aux éclats. Non pas qu’aujourd’hui je ne sourie plus, mais certainement plus de la même manière. Je me rappelle de cette joie de vivre que je portais et communiquais à toutes les personnes que je croisais. J’avais ces yeux qui brillaient. Cet optimisme. J’aimais sourire, je souriais naturellement tandis qu’aujourd’hui, je souris pour fuir. La société nous pousse à mentir. Je pense qu’enfants, nous avions tous cette insouciance en nous. Cette caractéristique est, je pense, symbolique de l’enfance. On ne se posait pas de questions, on vivait notre vie au jour le jour. Ce qui est certainement normal car nous dépendions totalement de nos parents. Mais plus on grandit, plus nous faisons face à de nouveaux obstacles et de nouvelles questions. Nous devons faire preuve d’autonomie et, paradoxalement, nous restons dépendants de nos parents.
Enfant, on croyait au père Noël, pour qui je laissais un verre de lait au pied du sapin, pensant qu’il le boirait. On faisait exprès de faire tomber notre dent qui bougeait pour que la petite souris passe. Oui, car petit, on croyait à la petite souris, au père Noël, aux fantômes. On croyait que la lune nous suivait en voiture, que la soupe faisait réellement grandir et que les carottes rendaient aimables. Mais hélas, ce ne sont que des légendes. Car si le remède au manque d’humanité et de la bonté n’était que le fait de manger des carottes, je pense que la vie serait plus simple. Enfant, on s’aimait tous, on croyait que nos amis seraient nos amis pour la vie et que l’on allait se marier et vivre dans une belle et grande maison accompagnée d’un labrador avec notre amoureux du moment. Ou alors vivre en colocation avec nos meilleurs amis. Petits, notre anniversaire était le plus beau jour de l’année car on devenait “grand”. Mais aujourd’hui, un anniversaire n’est ce pas une année en moins à vivre ?
Enfant, on voulait ou plutôt rêvait d’être adolescent. On voulait se coucher tard, sortir le soir et l’après midi avec nos amis, avoir un sac et non un cartable et se maquiller. On voulait avoir un copain, aimer et être aimé. On voulait avoir nos règles pour devenir une “femme” comme nos mamans le disaient. On voulait aller en soirée, au collège puis au lycée. La naïveté qu’on avait étant enfant, ces croyances et légendes qui rendaient notre monde magique et merveilleux n’étaient que des mensonges, alors le mensonge est-il la condition d’une vie heureuse? Oui, car j’ai rêvé d’être adolescente puis ensuite rêvé de retourner en enfance. Car j’ai découvert que le vie n’était pas si rose que ce que l’on voyait dans les contes de fée.