Séance de ciné très agréable, en dépit de mon état physique calamiteux, une salle pour moi tout seul, encore, et à ma place, parfait!
Onirique, déroutant, interrogatif. Pas moins. Il est vrai que dans ce film tout semble faire partie d’un conte contemporain, les décors avec leur côté maison de poupée et le charme des années 60, les personnages plus loufoques et perdus les uns que les autres, l’intrigue et ses conséquences. De plus, ici ce sont les enfants qui semblent prendre la place des adultes, leurs actions, leurs réflexions, leurs attitudes, leurs préoccupations, tout cela les place dans une étrange situation. Les influences sont nombreuses et diverses, bien perceptibles et savoureuses, mais à trop “se référer à …”, il peut y avoir le risque de perdre son existence propre, ce qu’évite malgré tout le film ici. Cependant, un léger malaise n’a cessé de planer, selon moi, sur l’ensemble. Quelque chose d’indéfinissable, sans doutes car, précisément, j’eus préféré que les enfants eussent une vie d’enfants et ne soient pas confrontés à ce que le monde adulte peut avoir de sclérosant et destructeur, en premier lieu de leur innocent et véritable amour. Le constat demeure finalement que les adultes ont toujours bien du mal à considérer les amoures des plus jeunes. Fort heureusement, le film étant très américain, les bonnes surprises, pour tous les personnages, sont au rendez-vous, y compris pour les célibataires qui parviennent, de manière détournée, à une heureuse paternité.