Jan
31

Quel titre prétentieux… La théorie du genre, cela dit-il quelque chose à mes zélèves ? On en parle, dans les media… Vous savez, en français, le genre : féminin ou masculin. Avec ce beau masculin qui, quoi qu’il advienne dans une phrase, l’emporte sur le féminin… Ah, la belle grammaire que voilà ! Auparavant, (au 18ème siècle si mes souvenirs sont bon,s mais M. Mastorgio me corrigera, lui qui a traversé le siècle des Lumières et tutoyé Diderot et Voltaire (diantre : Hugo va me croire), l’accord de l’adjectif se faisait avec le dernier nom commun du groupe nominal. Exemple ? “Un homme et une femme instruite”. Toc : facile, on accordait l’adjectif avec le nom qui le précédait directement. Aujourd’hui, le tout puissant masculin l’emporte.

Wikipédia nous dit : “La règle de proximité (ou règle de voisinage) consiste à accorder le genre et le nombre de l’adjectif avec celui du plus proche des noms qu’il qualifie, et le verbe avec le plus proche de ses sujets. En vertu de cette règle, contrairement à l’usage actuel, le féminin et le singulier peuvent donc l’emporter sur le masculin et le pluriel. Elle se rencontre en grec ancien et en latin, de même qu’en ancien français. En français elle ne sort complètement de l’usage qu’au xviiie siècle, où le masculin s’impose dans l’accord du genre ; elle fournit aujourd’hui la matière de propositions de réforme de l’accord de l’adjectif pour ceux qui y voient un outil de promotion de l’égalité entre femmes et hommes.

Au xvie siècle, pour l’adjectif, seule la règle de proximité s’applique. Lorsqu’un adjectif se rapporte à plusieurs noms, il s’accorde avec le plus proche : « Portant à leur palais bras et mains innocentes », Agrippa d’AubignéLes Tragiques, III, 203. Quand un verbe a plusieurs sujets, le plus proche étant au singulier, il peut se mettre au singulier6 : « un gentil homme, dont l’amourla fermeté et la patience est si louable », Marguerite de NavarreL’Heptaméron, II, 17.

Au xviie siècle encore, l’adjectif épithète, lorsqu’il se rapporte à plusieurs noms, peut s’accorder avec le plus proche. On en trouve de nombreux exemples chez Racine, qui emploie concurremment la règle de proximité avec celle selon laquelle « le masculin l’emporte sur le féminin » : « Surtout j’ai cru devoir aux larmes, aux prières, consacrer ces trois jours et ces troisnuits entières », Athalie (1691), ou encore, dans la même pièce, « Armez-vous d’un courage et d’une foi nouvelle », vers 1269. De même il est encore courant qu’un verbe avec plusieurs sujets s’accorde avec le plus rapproché7 : « Sa bonté, son pouvoir, sa justice est immense », CorneillePolyeucte, vers 849 (1643).”

Ah, tous ces textes, ces auteurs lus, étudiés, et chéris ! Qu’elles sont loin, les années faculté…

Ce sujet n’est pourtant pas celui qui fait débat aujourd’hui. Non, il ne s’agit pas de grammaire (dommage) mais de… de quoi, finalement ? D’éducation à la sexualité dans une société où le mariage pour tous est autorisé, l’adoption d’un enfant par un couple homosexuel en débat. Des français s’inquiéteraient du contenu des cours de SVT dispensés à leurs enfants sur le sujet du genre.

http://www.lemonde.fr/societe/article/2013/05/25/masculin-feminin-cinq-idees-recues-sur-les-etudes-de-genre_3174157_3224.html

Jan
30
Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par Agnès Dibot le 30-01-2014

Bilal Z. me disait ce matin, lors d’un débat en classe (anarchique, ce débat, improvisé, ce débat, et souvent l’exemple type de l’argumentation par l’absurde, ce débat), “Charlie Hebdo, c’est des racistes !”.

Que nenni ! Hélas, entre notre séance media et l’heure de cours de français, François Cavanna est mort, ou du moins, les media ont relayé l’information de sa mort.

Chais pas c’est qui, Cavanna“, direz-vous, très justement (toute erreur syntaxique mise à part), sans aucun doute.

Un vieux. Il est mort à 90 ans, pensez donc. Et cette mort m’attriste, pour deux raisons : j’aimais Cavanna, que j’avais découvert au lycée, à l’occasion de la lecture de ses Ecritures : oeuvre irrévérencieuse s’il en est, mais ô combien plaisante. 

J’aimais Cavanna parce que, non content de m’avoir fait rire pendant cette lecture, il m’a valu un 16/20 au bac de français puisque, cette année-là (ne cherchez pas à calculer, j’ai eu mon bac en 1987, au 20ème siècle), il était au programme du commentaire composé de l’épreuve en section A2 (entendez Littérature). Quand on aime…

J’aimais Cavanna parce qu’il était un journaliste de la première heure à Charlie Hebdo et que Charlie Hebdo a été l’une de mes lectures favorites pendant de (très) nombreuses années. Jusqu’à ce que je devienne prof et n’aie plus de temps pour lire la presse satirique. (je plaisante : le temps, c’est bien connu, les profs en ont à revendre !).

Bien : Cavanna est mort, à son âge, c’est normal, et je suis certaine qu’il aurait été d’accord pour qu’on ne s’attarde pas à larmoyer. Sa disparition va nous valoir de nombreux articles dans la presse, et un retour sur la genèse de Charlie Hebdo : tenez, quand je vous le dis :

http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/11/20/non-charlie-hebdo-n-est-pas-raciste_3516646_3232.html

C’est l’exacte réponse à la remarque de Bilal. Bilal, lis bien attentivement ce petit article ! Et, pourquoi non, lis Cavanna… Sait-on jamais, et s’il surgissait au programme du DNB, en juin… ?

Qui sera le nouveau Cavanna ? Ici, un beau portrait écrit voici quelques années, dans Libération : http://www.liberation.fr/medias/2008/10/15/vieillesse-amie_115256

Jan
29

Fresque réalisée par Popof, en hommage au groupe Manouchian

Rabelais l’assurait : l’ignorance est mère de tous les maux. Assurément, les auteurs d’un tag “Shoaananas” sur la fresque réalisée en hommage aux résistants du groupe Manouchian ignorent l’Histoire. Souhaitons-le, peut-être, d’ailleurs. Sans quoi, ce tag serait encore plus provocateur.

Et voici une nouvelle conséquence de cette médiatisation de “l’affaire Dieudonné” : après la manifestation “anti tout” (anti mariage gay, anti François Hollande, anti-anti Dieudonné), au cours de laquelle on a vu fleurir les quenelles, ce tag, qui voudrait salir la mémoire de résistants, exécutés par les allemands en 1944.

Nos zélèves de troisième ne tarderont pas à découvrir Missak Manouchian, émigré arménien, communiste, son engagement dans la résistance, la lettre d’adieu qu’il écrit à sa femme (la “lettre à Mélinée” selon Aragon) avant d’être exécuté au Mont Valérien, le poème de Louis Aragon… C’est de l’Histoire : des jeunes hommes, vingt trois, ont sacrifié leur jeune vie au nom de la liberté. Apprenez l’Histoire, et respectez-en ses héros.

Chacun peut voir le très beau film L’armée de l’ombre, retraçant l’histoire de ce groupe Manouchian.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Missak_Manouchian

La Une de L’Humanité, hors série consacré au groupe Manouchian. L’Affiche rouge est à l’étude en Histoire, en troisième : vous la retrouverez dans votre manuel d’Histoire. C’est une affiche de propagande.

Louis Aragon,célèbre poète,écrivit un poème “L’affiche rouge” parlant du Groupe Manouchian en 1955.Voici ce dernier:

“Vous n’avez réclamé ni gloire ni les larmes
Ni l’orgue ni la prière aux agonisants
Onze ans déjà que cela passe vite onze ans
Vous vous étiez servis simplement de vos armes
La mort n’éblouit pas les yeux des Partisans
Vous aviez vos portraits sur les murs de nos villes
Noirs de barbe et de nuit hirsutes menaçants
L’affiche qui semblait une tache de sang
Parce qu’à prononcer vos noms sont difficiles
Y cherchait un effet de peur sur les passants

Nul ne semblait vous voir Français de préférence
Les gens allaient sans yeux pour vous le jour durant
Mais à l’heure du couvre-feu des doigts errants
Avaient écrit sous vos photos MORTS POUR LA FRANCE

Et les mornes matins en étaient différents
Tout avait la couleur uniforme du givre
A la fin février pour vos derniers moments
Et c’est alors que l’un de vous dit calmement
Bonheur à tous Bonheur à ceux qui vont survivre
Je meurs sans haine en moi pour le peuple allemand

Adieu la peine et le plaisir Adieu les roses
Adieu la vie adieu la lumière et le vent
Marie-toi sois heureuse et pense à moi souvent
Toi qui vas demeurer dans la beauté des choses
Quand tout sera fini plus tard en Erivan

Un grand soleil d’hiver éclaire la colline
Que la nature est belle et que le coeur me fend
La justice viendra sur nos pas triomphants
Ma Mélinée ô mon amour mon orpheline
Et je te dis de vivre et d’avoir un enfant

Ils étaient vingt et trois quand les fusils fleurirent
Vingt et trois qui donnaient le coeur avant le temps
Vingt et trois étrangers et nos frères pourtant
Vingt et trois amoureux de vivre à en mourir
Vingt et trois qui criaient la France en s’abattant”

Jan
26
Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par Eden DUCLOS le 26-01-2014

Mme Dibot nous avait donné un sujet de réflexion il y a quelques temps et je l’ai retrouvé. Du coup je me suis dit, pourquoi pas faire un article là-dessus ?

Le sujet était, je cite : Pensez-vous que les réseaux sociaux favorisent l’expression d’une certaine violence, voire d’une certaine bêtise ?

Les réseaux sociaux favorisent une certaine violence puisque c’est la continuité du harcèlement qui a lieu à/au l’école/collège. C’est aussi une accentuation de la dépendance à cause du besoin de savoir ce qui est dit sur soi.

Aujourd’hui, de nombreux suicides ont lieu à cause des réseaux sociaux mais pas que : il y a aussi d’autres causes : harcèlement moral ou physique, les moqueries, les jugements, les rumeurs. Toutes ces choses font qu’une personne victime de ça peut être à bout et sacrifier sa vie pour avoir un sentiment de libération. Cela paraît futile à première vue, mais à notre âge nous sommes dans une période où l’on se cherche et où on se remet aussi en question.

Les gens se laissent manipuler par des effets de rumeurs ou de bandes, ce qui fait qu’une personne peut très vite devenir le centre d’attention de tout le monde mais dans le mauvais sens du terme, en l’occurrence. Quand nous sommes du bon coté , c’est-à-dire quand ce n’est pas nous qui subissons le harcèlement, il est très facile de se laisser emporter pas l’effet de mouvement. Généralement, on ne se rend pas compte que l’on devient méchant, sauf si,bien sûr, on est conscient de nos actes, qu’on en est content  et que c’est fait pour nuire à cette personne mais là, c’est autre chose.

La plupart du temps, ça commence d’un rien pour devenir tout, ça peut commencer avec des moqueries par rapport au physique, avec des rumeurs malsaines ou avec des informations personnelles pas toujours très agréablesà endurer qui sont divulguées sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter ou encore Ask pour ne pas les citer) de façon injuste, c’est une cercle vicieux.

Les déclencheurs de ces harcèlements prennent plus de confiance à victimiser sur internet plutôt que de le faire en face puisque,déjà, c’est plus facile et puisque qu’ils pensent ne pas pouvoir être atteints donc ne peuvent pas être sanctionnés.  Mais ceux qui sont de l’autre côté de l’écran sont tout autant déstabilisés d’être harcelés sur internet que face à une personne réelle. Surtout que,la plupart du temps, la victime se referme sur elle même et n’en parle à personne, encore moins à ses parents. La victime est le plus souvent seule, tandis que ses tourmenteurs sont toujours plusieurs ou en groupe.

Si les réseaux sociaux n’existaient pas, il est possible que le taux de suicides chez les jeunes seraient moins importants. Malgré tout,  il y aurait quand même eu des discriminations.

Quand on n’pas concernés, il est toujours plus difficile de comprendre ce que peuvent ressentir les victimes.

La chanson de Keen’v, par exemple, illustre bien ce sujet. (lien de la vidéo sur youtube: http://www.youtube.com/watch?v=9JaVW9u-zrE) Le titre de la chanson est ”Petite Emilie”, elle raconte l’histoire d’une petite fille dont la vie  basculé.

Un extrait des paroles :

Faut dire qu’au collège tout avait changé, trop d’élèves ne faisaient que de se moquer, partout elle se sentait rejetée, tantôt frappée, tantôt injuriée. Elle se demandait comment faire face, elle était devenue le souffre douleur de la classe. Sur les réseaux sociaux, ils l’appelaient ”la dégueulasse”. Des photos d’elle tournaient montrant son ventre qui dépasse. Ne sachant pas comment faire, ni commet réagir à cet enfer, par honte et ne voulant pas affoler sa mère, petit Emilie décida de se taire […] C’en était trop pour elle, trop qu’elle ne puisse encore supporter, alors elle étendit ses ailes et prit son envol vers la paix.”

Eden et Julie

Jan
22
Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par Anissa Ramdane le 22-01-2014

Je dirais presque que c’est incroyable, je vais sur pronote et voilà que sur mon emploi du temps, madame Dibot est notée absente toute la semaine ! Horreur, une semaine sans français, ah oui, c’est vrai elle était là lundi, mais nous ne l’avions pas…
Je me demande bien ce qui se passe, est-ce votre fils, ou vous ? On se le demande mais, quoi qu’il en soit, un bon rétablissement à vous, car vous nous manquez.
Comment allons-nous faire pour avoir de la bonne humeur dès le matin, sans média ? Je me le demande bien…
Heureusement, une chose est bien dans tout cela, car comme vous l’avez vu, madame, lundi, j’ai emprunté l’oeuvre de Shakespeare “Roméo et Juliette”! J’aime tellement cette pièce de théâtre et d’ailleurs m’dame vous ne nous avez toujours pas montré la suite du film “Roméo + Juliette” de l’année dernière mais je vous rassure je l’ai regardé moi-même. Mais, que dis-je, ça ne vas pas rattraper une semaine de français !
J’ai vu que vous étiez allée sur le Torchon, heureusement continuez madame, car ça vas être dur de ne pas avoir ni de cours de français ni de séance média cette semaine.
De plus, pour réagir à votre article sur le copier coller, je ne vois pas de qui vous parlez, mais c’est malsain.
Et je vais peaufiner l’article sur le film Sobibor. Bon rétablissement à vous, madame, et on pense à vous.

Jan
22
Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par Agnès Dibot le 22-01-2014

Dans les programmes scolaires, la traite négrière, le commerce triangulaire, l’esclavage sont à l’étude en classe de cinquième (ou en début de quatrième si je ne me trompe pas). En français, en 4ème, on peut exploiter ce sujet en abordant le siècle des Lumières et la critique de la société. Voici quelques années, j’avais fait étudier à des 4èmes un beau petit roman de Monique Agénor : Les enfants de la colline sacrée. Simple, court, ce petit roman racontait, du point de vue de deux enfants captifs, l’esclavage. Sans fausse pudeur ni violence, mais de façon documentée et réaliste. Depuis, ce roman est épuisé : impossible de le retrouver.

L’esclavage, en littérature, est un sujet difficile à aborder : au CDI, nous possédons une série (plusieurs exemplaires) du célèbre récit La case de l’Oncle Tom… 

Le cinéma, peut-être, offre un moyen de donner à voir et à discuter avec nos zélèves. Ce nouveau film de Steeve Mac Queen pourrait peut-être faire parler de lui…  http://www.youtube.com/watch?v=gRZe0nyex-U

Jan
22
Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par Agnès Dibot le 22-01-2014

Jan
22

Laurent Calmon, habitant de Châteauroux et enseignant, a été sélectionné parmi plus de 200.000 participants pour le projet Mars One, projet qui invite 24 personnes sélectionnées à travers le monde à obtenir un billet sans retour vers Mars en 2025. Sur les 1057 personnes présélectionnés, ils sont 20 français à pouvoir passer le deuxième tour. Les résultats seront prévus pour 2025.

mars

  • En attendant, notre homme essaye de garder les pieds sur terre : il est partagé entre plusieurs réactions : l’appréhension et le contentement d’avoir été choisi. Mais il a aussi un autre problème : il n’est pas habitué au grand public, ce qui est embêtant, car ce voyage le ferait connaitre du monde entier.
  • Dans un premiers temps, il était angoissé à l’idée de ne pas revenir ; et je pense que tout le monde le comprend…  mais il est resté calme : Mars n’est pas pour demain. Ce qui l’a intéressé, c’est ce projet ambitieux, “découvreur d’un autre monde”, “comme Christophe Colomb”,  “nous conservons tous ce rêve de gosse de voyager dans les étoiles” a-t-il dit.

Explication Mars One plus approfondie : Le projet Mars One est un projet lancé par un ingénieur néerlandais, Bas Lansdorp, consistant à installer une “colonie humaine” sur Mars et à l’occuper dès 2025.

Jan
22
Classé dans (Le vendredi, c'est journalisme !) par Johanna MESNIL le 22-01-2014

Choquante, grotesque, inquiétante… Nous avons visionné une vidéo de Dieudonné, dans laquelle il répond à Manuel Vals par rapport à l’annulation de ses spectacles. Une circulaire ministérielle demande l’interdiction de Dieudonné de se produire en spectacle. Suite à ça, Dieudonné lui répond en s’adressant au président de la République : “François, tu la sens glisser dans ton c… la quenelle ? Tu n’iras pas jusqu’en 2014. Zen, François, en attendant ton départ très très proche.” “2014 sera l’année de la quenelle”.

De plus, Dieudonné est toujours en colère au sujet de la Traite Négrière. Il se demande pourquoi les élèves n’étudient pratiquement plus cette période de l’histoire (ce qui est faux NDLR), alors que la Shoah est toujours au programme. Serait-ce là la raison de ses “blagues” répétées sur les juifs ?

Il justifie son comportement et ses paroles, en affirmant qu’il n’est pas antisémite mais se garde le droit de le devenir : “Je n’ai pas à choisir entre les juifs et les nazis, je suis neutre dans cette affaire. Je suis né en 1966 donc je ne sais pas ce qui s’est passé, mais des nazis ou des juifs, lequel a provoqué l’autre, lequel a volé l’autre, j’ai ma petite idée.” “Je ne suis pas antisémite mais je ne dis pas que je ne le deviendrai pas.”

C’est bien là de provocation de la part de Dieudonné de dire qu’il n’est pas antisémite mais qu’il pourrait le devenir.

Johanna Mesnil, et Naouale Badaoui

Petit article adressé à l’un de mes zélèves inscrit en option media, qui se reconnaîtra certainement…

Ce matin, revue de presse au ralenti (la température, la toux, la gorge brûlante : eh oui, terrassée par les poumons…) : pourtant, il faut la mener, et valider les articles que mes chers zélèves ont composés et mis “en attente”. Un article de Dehbia, un article d’Eden : quelques coquilles à corriger, un ou deux s à ajouter, quelques accents sur les a à supprimer, un é à la place d’un er et le tour est joué. Avec Eden et Debhia, il n’y a pas trop de travail de correction. Si ce n’est qu’Eden continue à ne pas mettre d’espace avant les : GRR…

Enfin, c’est facile, et on peut corriger ces articles même en plein brouillard fiévreux. Le troisième article à corriger s’ouvre : un article sur les jeux vidéos et le cancer (aïe, pas des poumons, j’espère… ). Croyez-moi ou non : aucune erreur à corriger. Aucune faute, pas une coquille. Quinte de toux pour exprimer la colère qui monte : cet article est un simple copier-coller et mon élève un fieffé plagiaire. Jugez plutôt du style : “Dans le cas de Borderlands 2, la langue dans laquelle le jeu sera joué est mise à prix, et les Français et Japonais sont au coude à coude pour imposer leur idiome. Il est également possible de gagner quelques lots physiques de prestige en participant à des tirages au sort. Réunis pour s’amuser autour d’une bonne cause, les joueurs se livrent à l’exigeant exercice du speedrun.” Ce n’est qu’un exemple.

Quand vous rédigez un article documenté (bien évidemment, il faut vous informer avant de composer un article), vous n’avez pas le droit de recopier ce qu’un autre (journaliste) a écrit ! Cela s’appelle du plagiat. De plus, cela ne présente aucun intérêt pour les lecteurs du Torchon, qui attendent votre prose, et non celle de professionnels. Honnêteté intellectuelle oblige : vous devez écrire avec vos propres mots ce que vous avez compris. C’est un exercice qui demande un effort, c’est certain. Mais c’est la règle.