Mai
08
Classé dans (Le jeudi, c'est cinéma !) par la Vieille Garde le 08-05-2011

Avec ce film il me semble voir d’un jour nouveau la cornélienne citation se référant à “l’obscure clarté qui tombe des étoiles”.

Vous savez que j’apprécie peu Duris, sachez désormais que j’ai beaucoup d’affection pour Yolande Moreau, que je découvrai, dans le Nord, avec son merveilleux “quand la mer monte”, il y a de cela…7 ans. Cette femme qui semble à certains si peu expressive ou dynamique parvient, pour moi, à faire passer bien des choses à travers, il est vrai, une économie de mots et de gestes. Martin Provost la dirige ici une seconde fois, après le génial “Séraphine” et c’est à nouveau une réussite. Il y a quelque chose de profondément grec dans ce jeu, nous sommes dans une tragédie, cela aide, mais il y a quelque chose d’Electre dans cette femme, au sens étymologique, la lumineuse, alors que tout, y compris la manière de filmer est assez obscure.

Cette femme battue, si longtemps soumise, qui commet l’irréparable avec son mari, qui tente de réparer avec son fils, découvre la cruauté chez les uns et les autres et en premier chez ce personnage de journaliste que je ne puis m’empêcher de détester. Un peu comme si son désir de  changement et de liberté dérangeait tous ceux habitués à la voir souffrir en silence et qui préservaient ainsi leur confort et leurs consciences.

Le fait qu’elle suscite d’étranges appuis en sa faveur ne peut que me réconforter dans l’espérance en la persistance de la générosité et de l’altruisme chez certains de nos contemporains. Surtout, je retiens une leçon de courage, née du désespoir, d’une forme de folie, de la lassitude, qui peut le dire? Changer, être quelqu’un d’autre, tout recommencer, nous en rêvons souvent. Parfois nous le tentons. Est-ce la bonne solution? Faut-il se résigner au contraire à sa condition?

Autant de questions qui n’ont pas de réponse et c’est très bien ainsi. A nous, dans chacune de nos existences, de trouver et d’apporter nos solutions en nous rendant pleinement “maîtres de (nos) destins,   et capitaine de( nos) âme”, comme on le dit dans Invictus.

Avr
29
Classé dans (Le jeudi, c'est cinéma !) par la Vieille Garde le 29-04-2011

Lorsque ce film de Pascal Chaumeil est sorti, en 2010, je ne me suis pas rendu dans les salles obscures, trop peu de temps, pour ne pas dire trop de travail. Je viens de le regarder, encore merci à la bibliothèque municipale.

Je n’aime pas Romain Duris, en tant qu’acteur, pas plus dans ce film que dans ses autres rôles. Preuve qu’un film n’est pas porté que par les acteurs mais aussi par l’histoire, j’ai malgré tout apprécié ce film. Il est vrai que je fus touché par Vanessa Paradis et que les seconds rôles donnent fort bien la réplique et assaisonnent agréablement une histoire qui pourrait être plate, parfois, tant le scénario est, finalement, connu, et la pièce jouée et rejouée.

L’originalité de l’ensemble s’appuie sur la mise en perspective de la “mission”, de Duris, pour le reste, rien de bien extraordinaire donc, mais un moment plaisant à passer et l’occasion de faire un intéressant travail de comparaison avec d’autres films. De plus, comme tout est assez convenu il est aussi possible de prendre le temps d’analyser d’autres éléments, comme la manière de tourner, d’utiliser les plans, les couleurs etc.

Au final, pas un chef d’oeuvre, mais l’occasion d’un bon moment, en reconnaissant qu’il est bien difficile de faire des miracles avec un thème aussi souvent repris que celui de l’amour qui joue à l’amour et devient de l’amour,  afin que les dupes ne le soient plus et que la fiction devienne réalité.

Du sentimental à souhait, pourtant, le jour du mariage princier de William et Kate, j’aurais dû succomber à ces artifices? Ah oui, l’histoire : une fille parfaite veut se marier, avec un homme parfait, le père de la mariée ne le veut pas, pour cela il engage…

Avr
23
Classé dans (Le jeudi, c'est cinéma !) par la Vieille Garde le 23-04-2011

Il est important de se souvenir que l’on fut un enfant, trop de grandes personnes l’oublient, n’est ce pas monsieur de Saint-Exupéry.

 Fort de ce constat, à l’heure des enfants, je pris le chemin du cinéma. Première surprise, celle à la caisse, oui, une place pour Winnie l’ourson. Seconde surprise, on m’empêche de monter, le film précédent n’est pas terminé me dit-on. Naïvement le projectionniste pensait que j’allais voir un film, pas un dessin-animé. Il faut savoir dépasser ces étapes et ces regards pour accéder à un petit bijou, partagé en toute intimité, une petite fille, ses deux parents, (pas un seulement, notez le) et votre serviteur.

Un Disney comme on en faisait de mon temps, du dessin normal, pas de l’image de synthèse, pas de 3D. Quel plaisir de retrouver ces images qui disparaissent progressivement de nos écrans. Et puis ces personnages, ces voix, cette petite histoire en partie chantée, tous ces bons sentiments et cette douceur, dans la forêt des rêves bleus…, que l’enfance avait du bon.

Les enfants de maintenant auront des souvenirs différents des miens, mais j’ai du mal à voir ce qui correspond désormais à la douceur de ce qui se faisait de mon temps, toujours ce privilège de l’âge.

Oh, je suis persuadé qu’ils sauront idéaliser quelques séries et les ériger en âge d’or, c’est une chance assurément, il faut demeurer enfant le plus longtemps possible. Sans quoi, comment comprendre les enfants, comment les aimer?

Avr
12
Classé dans (Le jeudi, c'est cinéma !) par Alexandre Le Grand le 12-04-2011

Dans l’atellier cinéma, nous avons visionné Romeo +  Juliette , la version avec Léonardo di Caprio, adaptation de la pièce de Shakespeare (texte intégral de l’auteur), évoquant l’amour d’un jeune couple appartenant à deux familles ennemies : les Capulet et les Montaigue.

Dans le premier quart d’heure, l’action se passe dans une station service, il y a une fusillade entre les Capulet et les Montaigue. Ensuite, Romeo et sa bande d’amis s’invitent à une fête chez les Montaigue. C’est à ce moment-là qu’il recontre Juliette. C’est alors le coup de foudre, son coeur fait “zig zag”.

Mais, le cousin de Juliette a vu Romeo et sa bande et il compte bien aller les tuer. Romeo reverra Juliette à son balcon (La célèbre scene du balcon) les amours commencent alors.

Le lendemain, le cousin de Juliette va venir provoquer Roméo et Roméo, pris par un coup de sang, tua le cousin de Juliette. Ensuite, les parents de Juliette veulent la marier, ignorant son amour pour Roméo. Elle prend donc un médicament, avec la complicité du curé, qui simulerait sa mort pendant 24 heures. Cela fait manquer le mariage forcé et pourrait permette l’amour impossible possible.

Sauf qu’un ami de Roméo a vu Juliette inanimée et alla prévenir celui-ci. Roméo, ignorant le complot, alla à l’église, se coucha à côté de Juliette et avala un poison. Au même moment, Juliette se réveille et voit Roméo en train de mourir. Voulant le rejoindre, elle prit le pistolet de Roméo et se tira une balle dans la tête.

Ce film est une très belle histoire d’amour,  malgré la fin tragique. N’hésitez pas , cher lecteur à aller vous le procurer.

Alexandre le Grand

Avr
08
Classé dans (Le jeudi, c'est cinéma !) par Agnès Dibot le 08-04-2011

Je vous parlais hier du roman, voici l’affiche du film : lisez, ou allez au cinéma : mais ouvrez vos yeux. Après le théâtre, le cinéma, c’est pas mal non plus….

Mar
14
Classé dans (Le jeudi, c'est cinéma !) par la Vieille Garde le 14-03-2011

Partagé, voilà ce qui me vient à l’esprit pour définir mon sentiment à la sortie de la salle obscure.

Ce film retrace l’histoire de la relation entre un médecin et un de ses jeunes patients atteint d’une maladie très rare, laquelle oblige à se préserver absolument des rayons ultra-violets. Les deux acteurs principaux, dont Vincent Lindon dans le rôle du médecin, me laissent sur ma faim. Les sentiments joués se veulent tout en retenue, ce qui était un choix pertinent, il me semble cependant ici que ces derniers sont justement trop retenus et que, de ce fait, on perd toute la qualité de l’expression desdits sentiments, car, à trop les retenir on peut finir comme la Rose du Petit Prince et se dire “on est tellement bête à vouloir cacher tous ses sentimens, j’aurais dû te dire depuis si longtemps que je t’aime tant”.

En outre, la qualité de la bande-son laissait à désirer et la manière de tourner me laisse aussi perplexe. Au final, ce film vanté par la critique ne m’a pas vraiment satisfait bien que, j’en sois assuré, il y ait eu là quelque chose de fort important à traiter, sur le plan des relations entre le médecin et son patient mais aussi concernant l’histoire secondaire, entre le médecin et sa remplaçante, alors que ce dernier ne parvient pas à abandonner son poste, à moins que ce ne soit ses patients…?

Cette question relance d’ailleurs l’attention que l’on peut porter au film.

Fév
28
Classé dans (Le jeudi, c'est cinéma !) par la Vieille Garde le 28-02-2011

Deux types de production très différents, mais du rêve dans les deux cas. J’aime le cinéma qui me fait m’évader. Hier et ce jour, je n’étais pas dans une salle de cinéma à Châtellerault, dimanche avec des enfants de 4 à 8 ans et ce jour avec le troisième âge.

Je fus en premier dans un dessin-animé comme savent si bien en produire les studios Ghibli, ceux qui nous procurent tous les grands Miazaky, le réalisateur était ici celui de Ponyo sur la falaise. Il s’agissait d’une sorte de Gulliver japonais, un monde de petits hommes existant dans les maisons des humains que nous sommes. Une découverte, comme le thème  du dessin-animé, des univers qui se rencontrent. Les productions de ce style ne cessent de me surprendre et de me réjouir. N’en déplaise à celles et ceux qui ne goutent pas le Petit prince, il est si doux de s’abandonner l’espace d’une heure à ces rêves d’un autre qui deviennent nôtres car faisant référence à des désirs communs, je pense, à l’Humanité. L’enfance a toujours des trésors à faire rejaillr dans nos fragiles mémoires.

Ce jour, un film avec Luchini, j’aime énormément cet acteur, j’y suis d’ailleurs allé pour lui. J’ai bien fait, il est naturellement très bon, mais le sujet, lui aussi fait de découvertes et de rencontres de l’autre, ici un riche bourgeois découvrant l’univers des domestiques espagnoles des greniers de Paris, est bien traité. Pas de sentimentalisme excessif, une fin peut-être trop convenue, mais tout cela est si bien conduit et cette ouverture à l’humanité, à l’autre, à sa souffrance et à sa différence, voilà qui, en cette période, fait du bien aussi. (Pour le détail, l’appartement dans lequel se déroule l’action ressemble beaucoup à celui utilisé pour tourner ensemble c’est tout).

Ne délaissons pas les salles obscures, on y fait de  merveilleuses rencontres, y compris en discutant avec les inconnus qui partagent ces moments de rêve avec vous.

Fév
13
Classé dans (Le jeudi, c'est cinéma !) par la Vieille Garde le 13-02-2011

Ce film de Tom Hooper fit recette ce soir aux 400 coups. Une pleine salle de sexagénaires, septuagénaires, octogénaires et quelques moins vieux. Pourtant, il me semblait être avec des zélèves, en surprenant des interrogations, murmurées audiblement comme savent si bien le faire  les personnes âgées: ” tu crois que c’est en anglais?”, “oh ça sera sûrement sous-titré”. De fait, ce fut le cas: anglais sous-titré.

Ce film de près de 2 heures est nominé 12 fois aux oscars, ce qui est pleinement justifié. Le récit des difficultés du duc d’York (Colin Firth), devenu roi George VI, qui doit lutter contre sa dramatique situation de bègue confronté aux nécessités de nombreuses allocutions radiophoniques est bouleversant d’humanité. York est soutenu par sa femme (Hélène Bonham Carter, madame Tim Burton) et aidé par un thérapeute australien très peu conventionnel (Geoffrey Rush).

Outre l’aspect historique, fort bien évoqué, avec la mort de George V, l’abdiquation d’Edouard VIII afin d’épouser la deux fois divorcée Wallis Simpson, la montée du nazisme et finalement l’accession au trône de George VI, père d’Elizabeth II, c’est l’humanité qui prime.

Le film me semble porté par Colin Firth qui, comme dans a single man, et dans un genre très différent, parvient à rendre pleinement toutes les souffrances et les ambivalences de la vie de cet homme, confronté à ses craintes et à son devoir. Ce film est donc, à mon sens, une réussite, il n’y a pas d’effets spéciaux, pas de scènes d’action, pas de science-fiction, mais tellement d’intensité, d’humour aussi. Les acteurs servent tous merveilleusement leurs rôles. A ceux qui le peuvent, courrez le voir, je voudrais en dire tellement plus, mais il faut rester bref, parait-il, dans les blogs…

Fév
06
Classé dans (Le jeudi, c'est cinéma !) par la Vieille Garde le 06-02-2011

Pour des raisons techniques ce texte apparait comme déposé par votre serviteur, ce qui est vrai, mais l’auteur en est Jofrey.

Harold et Maud est une comédie tragique et une satire écrite par Hal Hashby (1929-1988). Ce film fit d’abord scandale à sa sortie et fut donc un total échec. Plus tard il devint un succès fulgurant auprès des jeunes. Le film parle d’une histoire d’amour entre un jeune homme de 20 ans et une femme âgée de 79 ans.  Le jeune homme (Harold) est de nature mélancolique et suicidaire, il va d’ailleurs pendant le film en simuler plusieurs. La femme (Maude) elle est plutôt excentrique et pleine de vie, plus tard on apprendra qu’elle est rescapée des camps de la mort. Maude va enseigner la vie et apprendre à Harold  à la saisir à  pleine main. Le film a fait scandale au début car il se moque de la police, de l’armée, de l’Eglise, de la morale aristocratique et  surtout il présente la richesse matérielle comme le fondement d’une société totalement vide de vie.

Dans un passage du film, Harold offre à Maude une bague gravée avec inscrit « Harold aime Maude » et Maude répond « Maude aime Harold ». A ce moment là elle jette la bague dans l’eau et dit à Harold « comme ça, je saurai toujours où elle est.» J’ai trouvé ce passage particulièrement émouvant car c’est à ce moment là que Harold déclare sa flamme amoureuse pour Maud et inversement. Ce passage est chargé d’amour et de tendresse. Ce qui m’a aussi plu, c’est la réplique de Maude qui est très touchante : Le message qu’ils veulent faire passer c’est que l’on peut s’aimer où on veut, que le lieu importe peu, car ils déclarent leur amour l’un à l’autre au bord d’une décharge. Le second message c’est que leur amour n’est pas attaché à un bien matériel car Maude lance la bague avec inscrit leur amour.

Ce qui m’a touché, c’est le fait que leur amour passe par-dessus leur écart d’âge, le lieu, le bien matériel. Cela montre que l’amour c’est s’attacher à la vie et à la personnalité exceptionnelle de chacun et non au symbole où tout est beau et merveilleux, mais vide de sens.

Jofrey.

Fév
02
Classé dans (Le jeudi, c'est cinéma !) par Alexandre Le Grand le 02-02-2011

http://www.youtube.com/watch?v=nPr24PfyJbEC.R.A.Z.Y. est un film québécois réalisé par Jean-Marc Vallée, sorti en 2005. Le titre “crazy”  vient de la première lettre des prénoms des cinq enfants : Christian, Raymond, Antoine, Zachary et Yvan. C’est ausssi le titre de la chanson préférée de leur père. Zachary nait un 25 décembre, quatrième fils d’un père  amateur de Charles Aznavour et Patsy Cline, et d’une mère aux petits soins pour ses  fils. L’enfant voue une admiration sans bornes à son père qui, pour sa part, désapprouve ses penchants pour des jeux qu’il estime peu virils et ses inclinations homosexuelles en germe. Zachary a toujours eu des cadeaux qui lui déplaisaient à son anniversaire.

Le pére et Zachary s’entendent bien, ils vont manger des frites ensemble (en cachette), ils s’entendent plutôt bien jusquau jour où Zachary dit Zac devient homosexuel.

Le père estime que l’homosexualité est un choix qui coupe du bonheur. Elevé avec ses quatre autres frères à la personnalité affirmée, Zachary, adolescent, tente de se définir. Il doit composer avec une crise d’identité sexuelle émergente et le désir intense qu’il a de plaire à un père qu’il adore par-dessus tout.

Alexandre Le Grand