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Classé dans (Le jeudi, c'est cinéma !) par la Vieille Garde le 06-02-2011

Pour des raisons techniques ce texte apparait comme déposé par votre serviteur, ce qui est vrai, mais l’auteur en est Jofrey.

Harold et Maud est une comédie tragique et une satire écrite par Hal Hashby (1929-1988). Ce film fit d’abord scandale à sa sortie et fut donc un total échec. Plus tard il devint un succès fulgurant auprès des jeunes. Le film parle d’une histoire d’amour entre un jeune homme de 20 ans et une femme âgée de 79 ans.  Le jeune homme (Harold) est de nature mélancolique et suicidaire, il va d’ailleurs pendant le film en simuler plusieurs. La femme (Maude) elle est plutôt excentrique et pleine de vie, plus tard on apprendra qu’elle est rescapée des camps de la mort. Maude va enseigner la vie et apprendre à Harold  à la saisir à  pleine main. Le film a fait scandale au début car il se moque de la police, de l’armée, de l’Eglise, de la morale aristocratique et  surtout il présente la richesse matérielle comme le fondement d’une société totalement vide de vie.

Dans un passage du film, Harold offre à Maude une bague gravée avec inscrit « Harold aime Maude » et Maude répond « Maude aime Harold ». A ce moment là elle jette la bague dans l’eau et dit à Harold « comme ça, je saurai toujours où elle est.» J’ai trouvé ce passage particulièrement émouvant car c’est à ce moment là que Harold déclare sa flamme amoureuse pour Maud et inversement. Ce passage est chargé d’amour et de tendresse. Ce qui m’a aussi plu, c’est la réplique de Maude qui est très touchante : Le message qu’ils veulent faire passer c’est que l’on peut s’aimer où on veut, que le lieu importe peu, car ils déclarent leur amour l’un à l’autre au bord d’une décharge. Le second message c’est que leur amour n’est pas attaché à un bien matériel car Maude lance la bague avec inscrit leur amour.

Ce qui m’a touché, c’est le fait que leur amour passe par-dessus leur écart d’âge, le lieu, le bien matériel. Cela montre que l’amour c’est s’attacher à la vie et à la personnalité exceptionnelle de chacun et non au symbole où tout est beau et merveilleux, mais vide de sens.

Jofrey.