Mai
13
Classé dans (Le mot du vendredi) par la Vieille Garde le 13-05-2011

Un mot du vendredi en “S”, comme annoncé, pour répondre à ce “seum” dont nous ne savons toujours pas s’il faut lui ajouter un E final.

Ce fut mardi que madame de la Vieille Rédaction et votre serviteur furent frappés d’une commune amnésie. Madame de la Vieille Rédaction soulignait que, lors de mon entretien avec le jeune Pannier, j’avais usé de cette manière de parler et d’écrire que j’affectionne. Elle semblait me reprocher, mais ce n’était qu’illusion, je le sais, une manière de trancher dans les choses s’articulant autour de raisonnements en 3 étapes( ce qui est névrotique chez les historiens). Nous cherchâmes le nom de ce type de raisonnement, vous l’avez en titre.

Que l’on m’autorise ici à citer le dictionnaire, le petit Robert pour être précis, en son article syllogisme, dont on nous dit qu’il s’agit d’un “raisonnment déductif rigoureux qui ne suppose aucune proposition étrangère sous-entendue”, et qui, d’une manière péjorative caractérise un “raisonnement purement formel, étranger au réel” .

Je dois reconnaître, humblement,  qu’il me semble que les deux aspects de la définition peuvent en effet s’appliquer à mes propos et manière d’écrire, différemment, en fonction des circonstances: il m’arrive parfois de me montrer étranger au réel dans mes propos et c’est d’ailleurs parfois salutaire, en outre, afin de préserver certains types de relations, des discours purement formels suffisent. Quant à la rigueur, j’espère bien en faire preuve le plus souvent possible.

Pour conclure, l’exemple de syllogisme que l’on me donna en philosophie, au siècle passé, alors que je préparais ce sésame que l’on nomme bachot fut le suivant:

les hommes sont mortels, or Socrate est un homme, donc Socrate est mortel.

Mai
06
Classé dans (Le mot du vendredi) par la Vieille Garde le 06-05-2011

Une expression, latine, signifiant “un esprit sain dans un corps sain”.

Votre exploit sportif de cette semaine me semble parfaitement adapté à cette citation. J’attire cependant votre attention sur la partie esprit sain: j’extrapole un peu et me dis que c’est une belle invitation à vous cultiver, donc à travailler. Quant à la partie corps sain, cela signifie donc qu’il faut bien manger, bien dormir, ne pas se détruire avec diverses substances liquides, vaporeuses, solides et autres toutes fort néfastes.

Bref, afin que vous puissiez continuer à rester au top niveau, vous ne pouvez pas vous permettre de vous négliger, ni en votre corps, ni en votre esprit. Continuez donc à bien travailler, eh oui, on ne range pas encore ses petites fiches, et à vous donner à fond aussi dans le sport, car ce n’est pas à mon âge que vous le ferez!

Avr
29
Classé dans (Le mot du vendredi) par la Vieille Garde le 29-04-2011

http://www.youtube.com/watch?v=BCZJFwwd_uk&feature=related

Musique d’ambiance, du Chopin, à George Sand, normal. Une musique qui convient à une fin de vacances et à un début de fin d’année aussi, et puis maintenant que je sais faire, il faut vous attendre au pire! Mais venons-en au mot du vendredi.

Ce vendredi est l’antépénultième jour des vacances de Pâques. C’est-à-dire que c’est celui qui précède l’avant-dernier jour des vacances, or, le dernier jour des vacances ce sera dimanche, l’avant-dernier jour ce sera samedi, notre vendredi est donc l’antépénultième, CQFD.

Vacances qui furent les dernières avant celles que l’on qualifie de “grandes” (mais avec le futur calendrier ce ne sera plus le cas, nous serons nombreux à pouvoir dire “de mon temps les vacances d’été duraient 2 mois”). Pour les 3è, ils est évident que vous avez passé tout votre temps à réviser, y compris le dernier chapitre d’histoire, bien qu’inachevé, en vue du brevet blanc. Le vrai, comme on dit, aura lieu à l’extrême fin de juin. Ensuite, pour vous, ce sera “comme un vol de gerfaut hors du charnier natal” (une récompense à L’ELEVE qui trouve la référence), vous partirez…

Cette année tire à sa fin, pire, elle s’achève presque. Pour reprendre un extrait d’un texte qui eut son article en ce blog, je dirais qu’il nous faut encore “savourer les rapides délices des plus beaux de nos jours”, tant pour vous que pour nous, que pour moi. Je ne sais si vous mesurez déjà à quel point le temps fuit inexorablement, encore plus sûrement que le sable des mains d’un enfant.

Profitez de ce temps qui vous reste au sein de ce collège que vous regretterez, sisisi, de cette classe qui vous manquera quand même un peu et battez vous afin que votre réussite soit complète. Il vous reste moins de 2 mois au collège, faites en sorte qu’à leur achèvement ce soit pour vous une apothéose et que vous quittiez nos murs la tête haute et couronnée de lauriers.

?

Avr
22
Classé dans (Le mot du vendredi) par la Vieille Garde le 22-04-2011

Pour être plus précis il faudrait parler des leçons de Ténèbres.

Point de panique, chers zélèves, il ne s’agit pas ici de quelque obscur travail complémentaire qui vous serait donné en ces rayonnantes journées d’un trop précoce été.

Il s’agit d’évoquer ici ce que vous connaissez peut-être finalement déjà, grâce aux cours de musique, ou à votre expérince personnelle de musiciens. Nous sommes au milieu des vacances dites de Pâques, ce qui tombe bien, c’est ce dimanche. Or, les siècles précédents nous ont laissé, en lien avec la liturgie de cette semaine spéciale qui précède Pâques et que l’on nomme chez les catholiques semaine sainte, un vaste ensemble de morceaux de musique qui se trouvaient joués au cours des prières de cette semaine sainte.

Je fus donc tenté tout à la fois par l’oxymore que représente ce mot face au soleil qui nous environne, par la chronologie qui met ce mot du vendredi tout proche de Pâques, par l’évocation de certains de mes goûts musicaux.

Ainsi, les leçons de Ténèbre de Couperin sont pour moi de toute beauté et je ne puis que vous inciter à les entendre, on doit bien trouver cela sur youtube? Vous vous rendrez ainsi compte que, que ce soit en musique ou dans la vie, des situations qui semblent les plus obscures peut naître la beauté la plus délicate.

 

Il y’a d’autres extraits à entendre pour Couperin, il ya aussi les ténèbres de Marc-Antoine Charpentier, je vous laisse découvrir

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Avr
15
Classé dans (Le mot du vendredi) par la Vieille Garde le 15-04-2011

Se dit d’une personne inconsistante qui ne se manifeste pas…

A l’heure où je rédige ce mot du vendredi, destiné à être publié par madame de la Vieille Rédaction, en mon absence du vendredi 15 de ce moi d’avril de l’an de grâce 2011, ignorant où m’auront conduit les tribulations évoquées dans le précédent mot, je ne puis être assuré que d’une chose : l’impossibilté de n’être pas présent ou en état de rédiger et publier quoi que ce soit. De ce fait, face à cette inconsistance patente qui sera mienne alors, seul ce mot pouvait convenir.

Pour les plus anciens d’entre nous, il peut aussi faire penser aux ghost buster, chasseurs d’ectoplasmes, mais c’est une autre histoire.

Avr
08
Classé dans (Le mot du vendredi) par la Vieille Garde le 08-04-2011

Préparer ce voyage en Espagne ne fut pas de tout repos, euphémisme, jusqu’à ce matin même où de nouveaux bouleversements survinrent. Les soucis et ennuis, en langage soutenu tribulations donc, ne manquèrent pas. Il me semble malheureusement que je ne suis pas au bout de toutes mes peines et que quelques éventuels désagréments sont à redouter, puissent les cieux cléments me secourir en ces circonsatances.

Nous avons une culture à nous forger et une image de la France et de notre collège à donner, nous ne pouvons nous permettre de n’être pas à la hauteur et devons tout faire pour tendre vers la perfection. Je compte beaucoup sur tous les zélèves pour donner le meilleur d’eux mêmes au cours de ces quelques jours et pour s’ouvrir à toutes les découvertes humaines et intellectuelles qu’ils feront.

Je vais, pour ma part, quoi qu’il arrive, vivre 8 jours d’angoisse permanente, redoutant le moindre incident, le moindre bobo chez les zélèves, le moindre couac lors des visites, le moindre hic face aux familles, bref, je serai sur les nerfs et il paraît, mais est-ce vrai, que lorsque je suis sur les nerfs, je hurle! Que l’on ne me tienne donc pas rigueur de cela, je ne respirerai que lorsque le 18, au mitant du jour, tout le monde sera rentré sain et sauf, heureux de son séjour. Alors je ne regretterai aucune de ces tribulations qui me chagrinent tant.

Avr
01
Classé dans (Le mot du vendredi) par la Vieille Garde le 01-04-2011

La vieillesse n’est pas cruelle, c’est la déchéance physque qui l’est bien plus. Il me faut moi aussi, comme la reine Jocaste dans l’Athalie de Racine, subir “des ans  l’irréparable outrage”. Il est bien cruel de constater que, par paliers, la carcasse que notre esprit habite, mue par ce dernier encore alerte, ne répond plus aussi bien, se dégrade: le dos un jour, les dents un autre, la vue aussi…

Bref, tout cela pour dire que parfois il nous faut reconnaitre que cette santé, qui peut être fragile, et est alors soumise à altération, doit alors   être qualifiée de valétudinaire. Il ne s’agit pas de se montrer “malade imaginaire”, comme le décrivait Molière, c’est à dire hypocondriaque, il ne sert non plus à rien de tenter le recours à de puissants thériaques, une sorte de bézoard (qui connait la définition dans Harry Potter, une récompense offerte!) de l’antiquité mis au point par Andromaque, médecin de Néron. Non, tout cela est inutile, il semble que l’Homme n’ait face à cela d’autre solution que d’accepter sa triste condition.

Aussi, carpe diem, “cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie” chères à Ronsard, mais prenez soin de cette santé que trop souvent la jeunesse fait ignorez. Redoutez les vains fléaux qui la peuvent altérer: fuyez tabac, excès alimentaires et conduites à risques, sans quoi, par les ans prématuréments blanchis, vous serez, sans vous en rendre compte, devenus des vieillards valétudinaires.

Mar
25
Classé dans (Le mot du vendredi) par la Vieille Garde le 25-03-2011

Interrogé tantôt quant au mot de ce soir, je me trouvai fort dépourvu et devai reconnaître en toute humilité n’avoir pas encore eu cette étincelle qui me fait dire, “ce sera lui”!

Las, il me faut remercier madame Le Nezet, croisée dans la cour, fort mal en point. La voyant, de dos, marcher si précautionneusement, presque au bras de madame Vandel, il me revint cette citation, que ni l’une ni l’autre ne pourraient illustrer, mais qu’elles connaissent toutes deux assurément: “je vis alors s’avancer le vice appuyé sur le bras du crime”.

Il s’agit d’un extrait des Mémoires d’Outre-Tombe, de François-René vicomte de Chateaubriand. Il désignait ainsi Talleyrand appuyé sur le bras de Fouché. Le premier boitait, il était atteint de claudication. C’était un merveilleux esprit, d’une grande finesse et d’une belle érudition. Il n’a eu de cesse de trahir tous ses engagements, ce qui lui valut une longévité politique certaine et ne l’empêcha pas de mourir en affirmant à son médecin qu’il l’avait si bien soigné qu’il mourait guéri.

Gageons que madame Le Nezet, qui, en dehors de cette passagère claudication ne partage rien avec Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord, nous reviendra promptement rétablie, elle aussi guérie par son médecin et cela de manière durable.

Mar
18
Classé dans (Le mot du vendredi) par la Vieille Garde le 18-03-2011

Inexorablement, et avec la régularité rassurante d’un métronome ou d’une antique pendule, voici le mot du vendredi. Il me vient d’une rêverie éveillée et d’un agréable sentiment de quiétude qui me fut procuré en début de semaine, alors que le temps semblait nous orienter vers le printemps.

Savez vous que ce ciel bleu que nous avions est à l’origine de ce terme. Cet adjectif, céruléen, qui se décline naturellement au féminin, qualifie une couleur bleu ciel.

C’est tellement plus chic, que ce soit pour jouer les Roméo, avis à ceux qui regardent pour le moment le jeudi Roméo+ Juliette, ou bien pour briller en société, de complimenter la demoiselle courtisée en lui parlant de ses yeux céruléens (à éviter absolument si ses yeux ne le sont pas véritablement d’ailleurs) ou bien de vanter les tons céruléens employés par Nattier dans ses tableaux.

Quoi qu’il en soit, vous voici donc armés pour progresser  dans l’expression de vos talents poétiques, alors à plumes, n’hésitez pas car c’est en sciant que Léonard devint scie.

Merci de m’éviter vos commentaires acerbes sur ce jeu de mot, nous sommes vendredi, faites preuve de mansuétude.

Mar
11
Classé dans (Le mot du vendredi) par la Vieille Garde le 11-03-2011

Plusieurs raisons préfigurèrent au choix du mot de ce soir. Des constats, des bribes d’histoires, des digressions au fil de mes réflexions, le tout largement inspiré par la vie du collège, à croire qu’il n’y a que le collège en ma modeste existence.

Isatis, rien à voir avec le parfum qui lui mettait un “y” au début du mot, peut-être pour faire plus chic, ce qui prouverait encore combien les noms de parfum peuvent n’être que de simples mots aux sonorités chantantes et dont nous ignorons trop souvent la signification ou l’existence, tel emporio, drakar, hermes et quelques autres, mais je m’égare.

Isatis, donc, ou en langage plus courant “renard bleu”. Il s’agit d’un mot fort connu des cruciverbistes, dont je ne suis pas, et assurément de quelques amoureuses de la fourure, ce que je ne suis pas plus.

J’y ai pensé le 8 mars, journée de la femme, en me souvenant justement de quelques couvertures de magazines féminins sur lesquelles se trouvaient de jeunes femmes revêtues de seuls manteaux de fourrure.

J’y ai pensé en entendant parler de chiens dévorant d’innocents lapins, lesdits chiens étant ceux de chasseurs traquant le renard, lesquels, en notre vert Poitou, ne sont que roux.

J’y ai pensé lorsque, lors des réunions dans les écoles primaires, nous évoquions les activités du foyer et par exemple les jeux de scrabble, qui, comme les mots-croisés, affectionnent ce type de mot.

J’y ai pensé car, en ce début de printemps, c’est le moment, pour les animaux à pelage variable, de perdre leur pelage blanc et de prendre leur livrée de printemps, en l’occurence, pour l’isatis, non du bleu, mais du gris.

Or, vous, chers zélèves, vous êtes, aussi, en période de croissance, de changement d’apparence et, Françoise Dolto le disait, de mue, avec son fameux complexe du homard.

Bref, que vous fassiez des mots-croisés, que vous aimiez la fourrure, que vous vous sentiez en plein changement, isatis était le mot qu’il vous fallait.