14. janvier 2024 · Commentaires fermés sur Place et  fonction du poète au fil des époques : révisez avec Le Monde.fr   · Catégories: Première · Tags: , ,
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Apollon et sa lyre

 Le bac de français nécessite un certain nombre de connaissances sur les objets d’étude ; ce cours d’histoire littéraire qui résume l’évolution des genres et des couranst poétiques  vous permettra  de pouvoir aborder les commentaires littéraires avec quelques repères d’histoire littéraire. Le journal Le Monde édite  chaque année des fiches de révisions pour préparer le bac.  Lisez attentivement  ce cours, résumez-le sur une fiche en notant scrupuleusement les définitions des mots clés (souvent notés en gras ) , les  dates importantes, les noms des principaux poètes et des mots- clés pour définir leurs oeuvres  . Tout commence bien sûr dans l’Antiquité avec les Muses ..
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12. janvier 2024 · Commentaires fermés sur Arthur Rimbaud : éléments de portrait .. Lettre à Paul Demeny appelée aussi lettre du Voyant · Catégories: Première · Tags: ,
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A 15 ans 

Lorsqu’on parle de poète, on ne peut ignorer le personnage d’Arthur Rimbaud car il représente, à lui seul , une image du poète surdoué, révolté , atypique, inclassable, fou selon les uns, maudit et dépravé selon les autres ; Ses amours violentes avec Paul Verlaine, autre grande figure de la poésie symboliste, ont alimenté durant de nombreuses années les rubriques à scandales des journaux et sa réputation est sulfureuse;  Cet adolescent prodige, qui rafla tous les prix de version latine dans son lycée des Ardennes connut une enfance pour le moins mouvementée : il se disputait fréquemment avec sa mère qu’il surnommait la Mère Rimb ..et fugait régulièrement ,  comme il le raconte dans un de ses plus célèbres poèmes : Ma bohème .  Mais qui est vraiment Rimbaud ?  Sa biographie nous donne une certaine image de lui mais pour se rapprocher d’encore plus près du poète, examinons sa correspondance. Voici une de ses lettres; Il l’adressa à son professeur de français Monsieur Paul Demeny , l’un des premiers à avoir décelé en lui, le talent de l’écriture . Artur Rimbaud quitta à 17 ans  Charleville-Mézières pour monter à Paris et fréquenter les cercles artistiques: il rencontra Paul Verlaine et le suivit jusqu’à Bruxelles ; A la sortie d’une taverne, Verlaine ivre tira sur son jeune amant , sans doute par jalousie carce dernier voulait le quitter . La légende Rimbaud prit ainsi racine dans cette tentative d’homicide sur sa personne.Les deux annnées de prison effectuées par Verlaine en Belgique donnèrent lieu à  un nouveau recueil de poèmes intitulé Sagesse . Ensuite que devint Rimbaud? Cela reste un mystère : il s’embarqua pour l’Afrique où il fut, paraît-il trafiquant d’armes et il revint mourir à Marseille à l’âge de 30 ans. Pendant plus de 15 ans, on ne trouva aucun poème de lui, aucune trace d’une activité poétique . Il a , semble-t-il, renoncé à l’écriture. 

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Lisez attentivement cette lettre et dégagez les grands principes de la poésie pour Rimbaud. Notez les idées et les citations qui vous paraissent importantes pour définir le poète. Définissez les mots qu’il emploie pour parler de sa poésie,les thèmes qu’il entend aborder , les poètes qu’il aime et ceux qu’il déteste ( et pour quelles raisons ) ; définissez également les thèmes et le style des poèmes qu’il insére dans cette longue lettre; Résumez son art poétique, son programme poétique ( c’est à dire sa définition de ce que doit être pour lui la  véritable poésie.  

 Douai.

Charleville, 15 mai 1871.

J’ai résolu de vous donner une heure de littérature nouvelle. Je commence de suite par un psaume d’actualité :

CHANT DE GUERRE PARISIEN

Le Printemps est évident, car
Du cœur des Propriétés vertes
Le vol de Thiers et de Picard
Tient ses splendeurs grandes ouvertes.

Ô mai ! Quels délirants cul-nus !
Sèvres, Meudon, Bagneux, Asnières,
Écoutez donc les bienvenus
Semer les choses printanières !

Ils ont schako, sabre et tamtam
Non la vieille boîte à bougies
Et des yoles qui n’ont jam…jam…
Fendent le lac aux eaux rougies !…

Plus que jamais nous bambochons
Quand arrivent sur nos tanières
Crouler les jaunes cabochons
Dans des aubes particulières.

Thiers et Picard sont des Éros
Des enleveurs d’héliotropes
Au pétrole ils font des Corots.
Voici hannetonner leurs tropes…

Ils sont familiers du grand truc !…
Et couché dans les glaïeuls, Favre,
Fait son cillement aqueduc
Et ses reniflements à poivre !

La Grand-Ville a le pavé chaud
Malgré vos douches de pétrole
Et décidément il nous faut
Nous secouer dans votre rôle…

Et les ruraux qui se prélassent
Dans de longs accroupissements
Entendront des rameaux qui cassent
Parmi les rouges froissements.

— Voici de la prose sur l’avenir de la poésie —

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Verlaine et Rimbaud

Toute poésie antique aboutit à la poésie grecque ; Vie harmonieuse. — De la Grèce au mouvement romantique, — Moyen Âge, — il y a des lettrés, des versificateurs. D’Ennius à Théroldus, de Théroldus à Casimir Delavigne, tout est prose rimée, un jeu, avachissement et gloire d’innombrables générations idiotes : Racine est le pur, le fort, le grand. — On eût soufflé sur ses rimes, brouillé ses hémistiches, que le Divin Sot serait aujourd’hui aussi ignoré que le premier venu auteur d’Origines. — Après Racine, le jeu moisit. Il a duré deux mille ans !

Ni plaisanterie, ni paradoxe. La raison m’inspire plus de certitudes sur le sujet que n’aurait jamais eu de colères un jeune-France. Du reste, libre aux nouveaux ! d’exécrer les ancêtres : on est chez soi et l’on a le temps.

On n’a jamais bien jugé le romantisme ; qui l’aurait jugé ? les critiques !! Les romantiques, qui prouvent si bien que la chanson est si peu souvent l’œuvre, c’est-à-dire la pensée chantée et comprise du chanteur ?

Car Je est un autre. Si le cuivre s’éveille clairon, il n’y a rien de sa faute. Cela m’est évident : j’assiste à l’éclosion de ma pensée : je la regarde, je l’écoute : je lance un coup d’archet : la symphonie fait son remuement dans les profondeurs, ou vient d’un bond sur la scène.

Si les vieux imbéciles n’avaient pas trouvé du Moi que la signification fausse, nous n’aurions pas à balayer ces millions de squelettes qui, depuis un temps infini, ! ont accumulé les produits de leur intelligence borgnesse, en s’en clamant les auteurs !

En Grèce, ai-je dit, vers et lyres rythment l’Action. Après, musique et rimes sont jeux, délassements. L’étude de ce passé charme les curieux : plusieurs s’éjouissent à renouveler ces antiquités : — c’est pour eux. L’intelligence universelle a toujours jeté ses idées, naturellement ; les hommes ramassaient une partie de ces fruits du cerveau : on agissait par, on en écrivait des livres : telle allait la marche, l’homme ne se travaillant pas, n’étant pas encore éveillé, ou pas encore dans la plénitude du grand songe. Des fonctionnaires, des écrivains : auteur, créateur, poète, cet homme n’a jamais existé !

La première étude de l’homme qui veut être poète est sa propre connaissance, entière ; il cherche son âme, il l’inspecte, il la tente, l’apprend. Dès qu’il la sait, il doit la cultiver ; cela semble simple : en tout cerveau s’accomplit un développement naturel ; tant d’égoïstes se proclament auteurs ; il en est bien d’autres qui s’attribuent leur progrès intellectuel ! — Mais il s’agit de faire l’âme monstrueuse : à l’instar des comprachicos, quoi ! Imaginez un homme s’implantant et se cultivant des verrues sur le visage.

Je dis qu’il faut être voyant, se faire voyant.

Le Poète se fait voyant par un long, immense et raisonné dérèglement de tous les sens. Toutes les formes d’amour, de souffrance, de folie ; il cherche lui-même, il épuise en lui tous les poisons, pour n’en garder que les quintessences. Ineffable torture où il a besoin de toute la foi, de toute la force surhumaine, où il devient entre tous le grand malade, le grand criminel, le grand maudit, — et le suprême Savant — Car il arrive à l’inconnu ! Puisqu’il a cultivé son âme, déjà riche, plus qu’aucun ! Il arrive à l’inconnu, et quand, affolé, il finirait par perdre l’intelligence de ses visions, il les a vues ! Qu’il crève dans son bondissement par les choses inouïes et innombrables : viendront d’autres horribles travailleurs ; ils commenceront par les horizons où l’autre s’est affaissé !     

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— la suite à six minutes —

Ici j’intercale un second psaume, hors du texte : veuillez tendre une oreille complaisante, — et tout le monde sera charmé. — J’ai l’archet en main, je commence :

MES PETITES AMOUREUSES

Un hydrolat lacrymal lave
Les cieux vert-chou :
Sous l’arbre tendronnier qui bave,
Vos caoutchoucs.

Blancs de lunes particulières
Aux pialats ronds,
Entrechoquez vos genouillères,
Mes laiderons !

Nous nous aimions à cette époque,
Bleu laideron :
On mangeait des œufs à la coque
Et du mouron !

Un soir, tu me sacras poète,
Blond laideron.
Descends ici que je te fouette
En mon giron ;

J’ai dégueulé ta bandoline
Noir laideron ;
Tu couperais ma mandoline
Au fil du front.

Pouah ! mes salives desséchées
Roux laideron,
Infectent encor’ les tranchées
De ton sein rond !

Ô mes petites amoureuses,
Que je vous haïs !
Plaquez de fouffes douloureuses,
Vos tétons laids !

Piétinez mes vieilles terrines
De sentiment ;
Hop donc soyez-moi ballerines
Pour un moment !…

Vos omoplates se déboîtent,
Ô mes amours !
Une étoile à vos reins qui boitent
Tournez vos tours.

Et c’est pourtant pour ces éclanches
Que j’ai rimé !
Je voudrais vous casser les hanches
D’avoir aimé !

Fade amas d’étoiles ratées,
Comblez les coins
— Vous creverez en Dieu, bâtées
D’ignobles soins !

Sous les lunes particulières
Aux pialats ronds
Entrechoquez vos genouillères,
Mes laiderons !

Voilà. Et remarquez bien que, si je ne craignais de vous faire débourser plus de 60 c. de port, — Moi pauvre effaré qui, depuis sept mois, n’ai pas tenu un seul rond de bronze ! — je vous livrerais encore mes Amants de Paris, cent hexamètres, Monsieur, et ma Mort de Paris, deux cents hexamètres ! — Je reprends :

Donc le poète est vraiment voleur de feu.

Il est chargé de l’humanité, des animaux même ; il devra faire sentir, palper, écouter ses inventions ; si ce qu’il rapporte de là-bas a forme, il donne forme : si c’est informe, il donne de l’informe. Trouver une langue ;

— Du reste, toute parole étant idée, le temps d’un langage universel viendra ! Il faut être académicien, — plus mort qu’un fossile, — pour parfaire un dictionnaire, de quelque langue que ce soit. Des faibles se mettraient à penser sur la première lettre de l’alphabet, qui pourraient vite ruer dans la folie !-

Cette langue sera de l’âme pour l’âme, résumant tout, parfums, sons, couleurs, de la pensée accrochant la pensée et tirant. Le poète définirait la quantité d’inconnu s’éveillant en son temps dans l’âme universelle : il donnerait plus — (que la formule de sa pensée, que la notation de sa marche au Progrès ! Enormité devenant norme, absorbée par tous, il serait vraiment un multiplicateur de progrès !

Cet avenir sera matérialiste, vous le voyez ; — Toujours pleins du Nombre et de l’Harmonie ces poèmes seront faits pour rester. — Au fond, ce serait encore un peu la Poésie grecque. L’art éternel aurait ses fonctions ; comme les poètes sont citoyens. La Poésie ne rhythmera plus l’action, elle sera en avant.

Ces poètes seront ! Quand sera brisé l’infini servage de la femme, quand elle vivra pour elle et par elle, l’homme, jusqu’ici abominable, — lui ayant donné son renvoi, elle sera poète, elle aussi ! La femme trouvera de l’inconnu ! Ses mondes d’idées différeront-ils des nôtres ? — Elle trouvera des choses étranges, insondables, repoussantes, délicieuses ; nous les prendrons, nous les comprendrons.

En attendant, demandons aux poètes du nouveau, — idées et formes. Tous les habiles croiraient bientôt avoir satisfait à cette demande. — Ce n’est pas cela !

Les premiers romantiques ont été voyants sans trop bien s’en rendre compte : la culture de leurs âmes s’est commencée aux accidents : locomotives abandonnées, mais brûlantes, que prennent quelque temps les rails. — Lamartine est quelquefois voyant, mais étranglé par la forme vieille. — Hugo, trop cabochard, a bien du vu dans les derniers volumes : Les Misérables sont un vrai poème. J’ai Les Châtiments sous la main ; Stella donne à peu près la mesure de la vue de Hugo. Trop de Belmontet et de Lamennais, de Jéhovahs et de colonnes, vieilles énormités crevées.

Musset est quatorze fois exécrable pour nous, générations douloureuses et prises de visions, — que sa paresse d’ange a insultées ! Ô ! les contes et les proverbes fadasses ! Ô les nuits ! Ô Rolla, Ô Namouna, Ô la Coupe ! Tout est français, c’est-à-dire haïssable au suprême degré ; français, pas parisien ! Encore une œuvre de cet odieux génie qui a inspiré Rabelais, Voltaire, jean La Fontaine, ! commenté par M. Taine ! Printanier, l’esprit de Musset ! Charmant, son amour ! En voilà, de la peinture à l’émail, de la poésie solide ! On savourera longtemps la poésie française, mais en France. Tout garçon épicier est en mesure de débobiner une apostrophe Rollaque, tout séminariste en porte les cinq cents rimes dans le secret d’un carnet. A quinze ans, ces élans de passion mettent les jeunes en rut ; à seize ans, ils se contentent déjà de les réciter avec cœur ; à dix-huit ans, à dix-sept même, tout collégien qui a le moyen, fait le Rolla, écrit un Rolla ! Quelques-uns en meurent peut-être encore. Musset n’a rien su faire : il y avait des visions derrière la gaze des rideaux : il a fermé les yeux. Français, panadif, traîné de l’estaminet au pupitre de collège, le beau mort est mort, et, désormais, ne nous donnons même plus la peine de le réveiller par nos abominations !

Les seconds romantiques sont très voyants : Th. Gautier, Lec. de Lisle, Th. de Banville. Mais inspecter l’invisible et entendre l’inouï étant autre chose que reprendre l’esprit des choses mortes, Baudelaire est le premier voyant, roi des poètes, un vrai Dieu. Encore a-t-il vécu dans un milieu trop artiste ; et la forme si vantée en lui est mesquine — les inventions d’inconnu réclament des formes nouvelles.

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Les deux poètes maudits 

Rompue aux formes vieilles, parmi les innocents, A. Renaud, — a fait son Rolla, — L. Grandet, — a fait son Rolla ; — les Gaulois et les Musset, G. Lafenestre, Coran, CI. Popelin, Soulary, L. Salles ; les écoliers, Marc, Aicard, Theuriet ; les morts et les imbéciles, Autran, Barbier, L. Pichat, Lemoyne, les Deschamps, les Desessarts ; les journalistes, L. Cladel, Robert Luzarches, X. de Ricard ; les fantaisistes, C. Mendès ; les bohèmes ; les femmes ; les talents, Léon Dierx, Sully-Prudhomme, Coppée, — la nouvelle école, dite parnassienne, a deux voyants, Albert Mérat et Paul Verlaine, un vrai poète. — Voilà. — Ainsi je travaille à me rendre voyant. –

Et finissons par un chant pieux.

ACCROUPISSEMENTS

Bien tard, quand il se sent l’estomac écœuré, 
Le frère Milotus un œil à la lucarne
D’où le soleil, clair comme un chaudron récuré,
Lui darde une migraine et fait son regard darne,
Déplace dans les draps son ventre de curé.

Il se démène sous sa couverture grise
Et descend ses genoux à son ventre tremblant,
Effaré comme un vieux qui mangerait sa prise,
Car il lui faut, le poing à l’anse d’un pot blanc,
À ses reins largement retrousser sa chemise !

Or, il s’est accroupi frileux, les doigts de pied
Repliés grelottant au clair soleil qui plaque
Des jaunes de brioches aux vitres de papiers,
Et le nez du bonhomme où s’allume la laque
Renifle aux rayons, tel qu’un charnel polypier.

Le bonhomme mijote au feu, bras tordus, lippe
Au ventre : il sent glisser ses cuisses dans le feu
Et ses chausses roussir et s’éteindre sa pipe ;
Quelque chose comme un oiseau remue un peu
À son ventre serein comme un monceau de tripe !

Autour, dort un fouillis de meubles abrutis
Dans des haillons de crasse et sur de sales ventres,
Des escabeaux, crapauds étranges, sont blottis
Aux coins noirs : des buffets ont des gueules de chantres
Qu’entr’ouvre un sommeil plein d’horribles appétits.

L’écœurante chaleur gorge la chambre étroite,
Le cerveau du bonhomme est bourré de chiffons,
Il écoute les poils pousser dans sa peau moite
Et parfois en hoquets fort gravement bouffons
S’échappe, secouant son escabeau qui boite…

Et le soir, aux rayons de lune qui lui font
Aux contours du cul des bavures de lumière,
Une ombre avec détails s’accroupit sur un fond
De neige rose ainsi qu’une rose trémière…
Fantasque, un nez poursuit Vénus au ciel profond.

Vous seriez exécrable de ne pas répondre : vite car dans huit jours je serai à Paris, peut-être.

Au revoir,

A. Rimbaud.

07. janvier 2024 · Commentaires fermés sur Portrait d’une femme révolutionnaire : Olympe de Gouges · Catégories: Dissertations sur oeuvre, Première · Tags: , , ,
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Si l’on compte de nombreux hommes parmi les figures révolutionnaires comme Robespierre, Mirabeau, Danton ou Saint-Just, certaines femmes défendirent également les idées et les valeurs qui agitèrent la société française en ces temps mouvementés . Parmi elles, on peut citer l’épouse de celui qui fut Ministre de l’Intérieur en 1791, Madame Roland, qui mourut exécutée avec les députés girondins ; Et une certaine citoyenne Mademoiselle Olympe de Gouges ; Elle combattit notamment pour l’égalité des droits entre le sexe  prétendu fort et le sexe qu’on nomme faible : celui des femmes . Voici quelques éléments de portrait et une partie de ses écrits. Plus »

02. janvier 2024 · Commentaires fermés sur Louise Michel, une femme combattante et militante · Catégories: Lectures linéaires, Première · Tags: ,

Commençons par des éléments biographiques :  Olympe de Gouges fut une femme engagée, révolutionnaire et militante des droits des femmes ; Son combat pour l’égalité des droits s’est poursuivi au siècle suivant et la femme que nous allons présenter, Louise Michel,  qui sera surnommée la Vierge Rouge , a bien des points communs avec l’autrice de la DDFC . Tout d’abord Louise Michel est une enfant naturelle : sa mère était servante pour un couple de châtelains et à la naissance de Louise, leur fils quitte le château. L’enfant sera élevée par ses parents comme leur fille mais à la mort de ces derniers, sa mère et elle se retrouvent à la rue; Elles viennent vivre à Paris où Louise devient institutrice ; Très vite elle  se fait remarquer par Clémenceau et entretient une correspondance avec Victor Hugo qui lui consacrera , bien des années plus tard ,un poème intitulé  “Viro major” Plus grande que l’homme , poème dans lequel  il fait d’elle un mythe de la Révolte et loue son courage face à la menace de son exécution en 1871, quand elle sera arrêtée parmi les communards. Plus »

20. décembre 2023 · Commentaires fermés sur Voltaire et la cause des femmes: portrait d’une femme qui a le verbe haut …discours de la maréchale de Grancey · Catégories: Lectures linéaires, Première · Tags:

Au XVIIIe siècle, le courant littéraire des Lumières se caractérise par sa volonté de réformer la société . Les philosophes et les écrivains qui en font partie , ont combattu, dans leurs œuvres, de nombreuses injustices telles que l’esclavage, l’intolérance religieuse, l’usage de la torture . Voltaire, dans ses contes philosophiques comme Candide, L’Ingénu et dans les articles qu’il écrit pour l’Encyclopédie, aborde  ces différents points avec un registre ironique dont il ne se départit que rarement. Dans le passage que nous étudions, extrait d’un recueil de  Mélanges et pamphlets  il dénonce les injustices dans la relation maritale grâce à un personnage éloquent : la maréchale de Grancey . Cette dernière est furieuse car elle a lu dans les Épîtres de saint Paul  le conseil suivant: «  Femmes, soyez soumises à vos maris. » et elle entend démontrer que le religieux a tort de vouloir la sujétion  des femmes. Pour mener ce combat de l’égalité des droits entre les hommes et les femmes, Voltaire a construit , à partir d’une anecdote, et sous la forme d’un discours, un réquisitoire virulent : Comment le personnage de la maréchale permet-il à Voltaire de promouvoir la cause des femmes, et de mettre en évidence les préjugés sexistes? Le premier mouvement du texte interroge le lecteur sur la condition féminine et ses « malheurs » ;( 1/12 ) Le second mouvement illustre les raisons  supposées de la supériorité masculine ( 13/21 ) ; Le dernier mouvement fait l’éloge d’une femme politique admirable et montre le brillant exercice du pouvoir au féminin  Plus »

28. novembre 2023 · Commentaires fermés sur Un nouveau contrat social souhaité par Olympe de Gouges : principaux éléments d’une lecture linéaire · Catégories: Lectures linéaires, Première

Situation de l’extrait : attention pour composer  et compléter vos introductions, vous reprendrez , au préalable , les éléments de contextuels et biographiques vus pour l’extrait précédent )

Le postambule de la DDFC est suivi par un  court essai intitulé Forme du contrat social de l’homme et de la femme  Olympe de Gouges y développe la nécessité de certaines réformes sur le statut des femmes  et notamment à propos du contrat de mariage ; Après avoir évoqué, à la fin du postambule, la situation des femmes sous l’Ancien Régime, elle entend démontrer qu’il est nécessaire de modifier le régime matrimonial sous peine de voir les “vices ” inhérents au règne de la monarchie, perdurer. L’action révolutionnaire, à ses yeux, doit en effet s’accompagner de mesures législatives efficaces pour garantir la protection des femmes et mettre un terme à la dépendance arbitraire qui les lie à leurs époux. L’extrait étudié commence à “Voilà à peu près la formule de l’acte conjugal “ et se termine par “le gouvernement français ne saurait plus périr . Plus »

06. novembre 2023 · Commentaires fermés sur Le Malade imaginaire : la fausse mort d’Argan · Catégories: Lectures linéaires, Première · Tags:

La comédie -ballet de Molière intitulée Le malade imaginaireréserve plusieurs surprises aux spectateurs.  La comédie s’ouvre en effet sur un prologue chanté et comporte des intermèdes qui accompagnent l’intrigue et divertissent les spectateurs. Le dramaturge nous raconte l’histoire d’Argan , un homme qui se croit toujours malade et qui voue une admiration excessive aux médecins et  suit aveuglément leurs ordonnances. A tel point qu’il décide, égoïstement,  de donner comme mari à sa fille Angélique , le fils d’un médecin  .   Pour aider Angélique à échapper à ce mariage et faire douter Argan des médecins, Toinette , avec la complicité de Béralde, se déguise en médecin volant et  au terme d’une consultation loufoque, parvient à faire douter Argan  . Il est  désormais prêt  à accepter de se faire passer pour mort afin de tester son entourage, et de connaître leurs véritables sentiments. La scène se situe à la fin de l’acte III  et c’est. Béline qui  est la première victime de ce dispositif , sorte de théâtre dans le théâtre . On peut observer trois mouvements dans l’extrait : Toinette imite la tragédie, Béline se démasque et le spectateur apprécie la surprise finale avec le “réveil ” d’Argan . Plus »

05. novembre 2023 · Commentaires fermés sur L’île des esclaves : une utopie sociale inventée par Marivaux · Catégories: Lectures linéaires, Première · Tags: , , ,

En  1725 ,lorsqu’il met en scène L’ile des esclaves, cette comédie philosophique,  Marivaux a déjà connu le succès au théâtre avec ses comédies sentimentales :  La Surprise de l’amour  et La double inconstance ; Il y analyse les rouages des relations amoureuses et tente de faire découvrir à ses personnages ce qu’est une relation sincère , qui ne se fonde ni sur les apparences ni sur la vénalité ou l’intérêt mais simplement sur les mouvements et le langage du coeur; Observateur avisé de ses semblables , le dramaturge se lance avec l’Ile des Esclaves, dans une comédie sociale: il s’agit de critiquer la manière dont les aristocrates traitent leurs domestiques et de leur apprendre , grâce à un renversement des rôles, à se montrer plus humains et plus respectueux .  Plus »

03. octobre 2023 · Commentaires fermés sur Réussir l’oral du bac de français : construire un document efficace en salle d’examen pour sa lecture linéaire · Catégories: Fiches méthode, Lectures linéaires · Tags: ,

Cette année , tu vas étudier en classe avec tes camarades et ton professeur , une vingtaine de textes qui constitueront ta liste de textes pour l’oral du bac de français . Le conducteur d’oral est une sorte de plan détaillé, d’aide-mémoire, de fiche  que  tu vas construire durant 30 minutes en salle d’examen; Le but de ce document est de te permettre de parler durant 10 minutes de ta lecture linéaire de manière organisée et structurée. Il existe bien entendu plusieurs méthodes pour construire ce document et pour préparer cet examen.  Attention à ce que tu trouveras sur internet car l’épreuve a changé en 2019 et certains sites ne sont pas mis à jour et présentent  des contenus périmés . Voilà donc quelques conseils pour l’édition 2024 du bac de  français.  

Mode d’emploi:  dans un coin de la feuille,  en haut à gauche , dessinez ou matérialisez  un rectangle qui va représenter l’introduction ..commencer par poser les éléments de l’introduction sans faire de phrase; tu peux consulter le site d’Amélie Vioux : commentairecompose.fr

 

Note dans l’ordre les mots clés qui précisent ces 5 étapes de l’introduction . 

  •  précisez d’abord  la date  et Le mouvement littéraire auquel appartient l’auteur (par exemple, pour Molière , 1673   la comédie classique ) qui forment le contexte historique 
  •  évoquez ensuite l’auteur en vous focalisant sur sa vie au moment où il publie l’œuvre que vous étudiez : Molière est très malade et cette pièce sera la dernière car il mourra après la quatrième représentation 
  •  rappelez l’objet d’étude et le parcours associé : théâtre, comédie et spectacle 
  •  citez les thèmes principaux Le Malade Imaginaire de Molière, ce sont l’hypocondrie, la satire  médecine et l’amour filial
  • situez l’extrait au sein de la pièce , du roman :  citez le nom des personnages principaux et faites un bref résumé du passage étudié

 

En bref : C A O R S A moyen mnémotechnique pour différencier et mémoriser l’ordre des étapes d’une introduction de lecture linéaire à l’oral 

  • C comme  contexte historique (mouvement , courant, époque, événement important)
  • A comme auteur et éléments biographiques 
  •  O comme œuvre, genre, parcours 
  •  R résumez le texte  aussi brièvement que possible et  n’oubliez pas d’en dégager le thème principal, l’idée directrice
  •  S comme situation de l’extrait
  •  A comme présentation des axes (découpage du texte en 2 ou 3 parties ) 

Une fois l’introduction terminée, il te faudra lire le texte à haute voix en t’appliquant : cette partie de l’épreuve est notée de manière indépendante sur 2 points .. je te conseille d’écrire LECTURE sur ton document  pour être certain de ne pas oublier de lire le texte. 

  • LECTURE du passage ( appelée lecture expressive) 
En face, en haut à droite, sur ton document ,  tu peux noter les mots clés qui vont former ta conclusion . Certains candidats  préfèrent noter les mots clés de leur conclusion à la fin de leur étude , en bas de leur document ou sur une feuille séparée . C’est à toi de choisir ce qui te semble le plus efficace . 
Les points clés de la conclusion à l’oral du bac : c’est la dernière impression que l’examinateur va garder de ta prestation et il attend un contenu bien précis. 
  • Un rappel des axes étudiés en utilisant les temps du passé 
  • L’intérêt du passage  
  • Un rapprochement avec d’autres extraits de l’œuvre ou d’autres œuvres qui évoquent les mêmes thèmes , soit du même auteur , soit de la même époque : cette parti equ’on appelle également l’ouverture, est de loin la plus importante . 

N’hésite pas à dire .. pour conclure, ou nous allons maintenant conclure cette étude en …

Que faire ensuite durant les 25 minutes de ton  temps de préparation ? 
Le texte aura été travaillé en cours , préparé en classe et à la maison et vous l’aurez probablement révisé . Il s’agit donc de vous noter des éléments clairs qui vont vous permettre de parler de la manière la plus fluide possible. Là encore , ne rédigez pas : utilisez des abréviations, des flèches, des codes couleurs et adoptez une prise de notes structurée par les lignes du texte et les axes dégagés. C’est en vous entrainant régulièrement et avec application en classe toute l’année que vous pourrez être efficace le jour J .

 Ne pas confondre Fiches « textes d’oral » avec fiches œuvres complètes pour l’écrit

Les  fiches « textes d’oral récapitulent l’analyse  et les lectures linéaires effectuées en cours. Elles doivent contenir une intro , une liste de points incontournables : citation, identification du procédé, analyse de l’effet produit. , une conclusion 

Que faut -il retenir ? 
On ne fait pas de phrases 
On note un déroulement 
On respecte une méthode et un ordre 

 Pour en savoir plus ….Le passage à l’oral (20 minutes)

Ton oral de français va se dérouler en deux temps : 

Un exposé sur un texte choisi par l’examinateur dans ton descriptif (12 minutes, noté sur 12 points)

Après avoir brièvement restitué le passage de texte dans son œuvre ou dans le parcours associé, tu effectueras une lecture à haute voix. Le tout est noté sur 2 points. A toi d’y mettre le ton qui convient, et de faire attention à ta diction.

Tu enchaines ensuite avec une explication d’un passage du texte, notée sur 8 points.

Pour terminer, tu réponds à la question de grammaire posée par ton examinateur, en lien avec une phrase ou un court passage du texte choisi. Cette dernière partie est notée sur 2 points.

La présentation d’une œuvre étudiée (8 minutes, notée sur 8 points)

Tu présentes dans un premier temps l’œuvre que tu as choisie et les raisons de ce choix.

Cette première présentation donnera l’impulsion à la deuxième partie de l’échange avec l’examinateur. Il t’amènera à développer tes explications ou encore défendre ton point de vue. 

Le passage devant l’examinateur ne doit pas être une récitation ni une lecture de brouillon.

Fais un effort sur ton vocabulaire et surtout, au temps ! La politesse et un sourire marquent toujours plus de points que la mauvaise humeur. L’examinateur n’est pas un robot programmé pour te piéger…


 

01. octobre 2023 · Commentaires fermés sur Le Malade imaginaire : la fin de la consultation de Toinette · Catégories: Lectures linéaires, Première · Tags:

Molière compose en 1673 une comédie -ballet qui aborde notamment la satire de la médecine et  la peur de la maladie exploitée par certains charlatans. Argan se croit malade, se pense malade et vit comme un malade, soumis aux décisions de son médecin le docteur Purgon .Comment faire ouvrir les yeux à Argan et lui permettre d’échapper à l’emprise qu’exercent sur lui les médecins en général, et le sien en particulier ? Lui que la peur d’être malade terrorise en permanence, ne se sent en sécurité qu’entouré de médecins à tel point qu’il compte bien en faire épouser un à sa fille Angélique. C’est le problème que va tenter de résoudre Toinette, sa servante, en se déguisant en médecin volant . Dans l’une des scènes les plus drôles de la comédie, elle campe un curieux médecin  ambulant, de passage en ville, et qui prétend vouloir affronter  et vaincre les plus terribles maladies . Cette scène10 de l’acte III se lit comme un écho à la consultation des Diafoirus menée lors du second acte.Pour le plus grand plaisir du spectateur, Toinette joue au médecin . Plus »