Sep
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Classé dans (La citation des vacances) par la Vieille Garde le 02-09-2011

Last but not least, ainsi que le disent nos meilleurs ennemis d’outre-Manche.

Cette dernière citation des vacances est un peu comme le conseil du laboureur à ses fils, fort utile et précieuse. C’est aussi le conseil du Renard au Petit Prince qui me l’inspire.

“Faites vous des amis prompts à vous censurer”, conseillait Boileau en ses Satires.

Paradoxal à première vue, mais Voltaire préférait le paradoxe au préjugé. Vous entrez au lycée ou allez découvrir un nouvel environnement. Cela implique de nouvelles relations à tisser, nouer, entretenir. L’amitié est capitale, Voltaire, toujours, disait que “toutes les grandeurs de ce monde ne valent pas un bon ami”. Mon âge et mon expérience me le prouvent. J’ai noué des amitiés il y a plus de …voyons,…23 ans, et elles durent. Pas toutes de la même manière, avec l’une nous nous téléphonons tous les jours, avec un autre rarement mais nous reprenons les choses sans le moindre blanc, comme si nous nous étions séparés hier. Le point commun réside dans le fait que lors de ces échanges, nous dialoguons en toute liberté et franchise, car nous savons être compris, aimés, quoi qu’il se passe, sans jugement. Si besoin même, nous nous disons de saines vérités, pas toujours plaisantes, mais véritablement bonnes à entendre. Ce n’est pas du masochisme, mais je recherche ces conseils avisés qui ne prennent pas de pincettes et disent les choses telles qu’elles doivent l’être, afin de m’aider à progresser. Ces amis qui savent me censurer sont très précieux, nous savons que nous nous aimons tous assez pour pouvoir prendre ce risque permanent de la franchise.

Recherchez au lycée ces profondes amitiés, ces amis vrais qui vous diront la vérité et ne se faciliteront pas la vie en ne se souciant pas de vous mais en souscrivant à toutes vos fantaisies. Vous allez pouvoir rencontrer des personnes très différrentes, faites preuve d’ouverture d’esprit. Je suis persuadé que des relations vont naître qui dureront toute votre vie. 

Sep
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Classé dans (L'actualité vue par les élèves) par Agnès Dibot le 02-09-2011

Quel meilleur sujet pouvait-on choisir pour ouvrir cette revue de presse en ce jour de pré-rentrée des enseignants, si ce n’est le statut des dits enseignants ?

http://www.lemonde.fr/societe/article/2011/09/01/les-agreges-critiquent-le-debat-sur-le-statut-des-enseignants_1566476_3224.html

Un article intéressant, que nos chers zélèves peuvent aisément comprendre : quand on vous disait, en juin, que l’année 2011-2012 serait celle de toutes les remises en questions, élection présidentielle, et donc campagne électorale obligent !

Vous le savez, vos professeurs ont un temps de présence dans l’établissement, devant leurs classes, de 18 heures par semaine. Bien peu en comparaison des heures de cours d’un élève de 3ème, je vous l’accorde. Ils bénéficient des mêmes vacances que vous.

Ceci, c’est le minimum, vous le savez, mais c’est ce que voient les gens : vous-mêmes, qui vivez auprès de nous (trop près à votre goût, bien souvent !), le savez : nous n’arrivons pas en cours les mains dans les poches et ne repartons que rarement les mains vides ! Nous préparons nos cours, et corrigeons vos copies. Quand nous ne sommes pas en réunion, ou bien en rendez-vous avec des familles. Le soir, nous poursuivons, pour la plupart d’entre nous, notre journée en encadrant le soutien des zélèves en accompagnement éducatif : la pièce de théâtre que vous êtes venus (pour certains d’entre vous) voir au nouveau théâtre, en juin dernier, a été conçue, rédigée, mise en scène pendant ces heures d’accompagnement éducatif, par vos camarades de sixième3 : qui peut croire qu’une heure hebdomadaire a suffi à rédiger une pièce de théâtre d’un demi-heure ? Qui pourrait être assez naïf (ou malveillant, de mauvaise foi) pour croire que l’enseignement se cantonne aux 18 heures affichées ?

Vous le savez mieux que quiconque, vos professeurs  travaillent bien davantage que ces 18 heures qu’on leur reproche, qu’on leur envie : alors, le qualificatif “insultant”, utilisé par les enseignants dans l’article du Monde de ce jour, pour qualifier le débat sur le statut des enseignants, me convient : étrangement, à études égales, peu de candidats se pressent pour  épouser la fonction… Si ce métier était l’Eldorado, les vocations seraient plus nombreuses. Combien d’entre vous rêvaient d’être profs ? Aucun, cette année, en classe media : rares sont les vocations… Pour quelle raison ?

Et pourtant, oui, ce métier reste le plus beau du monde !

 

Sep
02
Classé dans (L'actualité vue par les élèves) par Agnès Dibot le 02-09-2011

Chers zélèves,

Voici un an (quasi jour pour jour), nous débutions notre année journalistique en nous intéressant à la situation des Roms en France : nous avions reçu, pour rédiger notre première page dans la NR (lire en rubrique “Archivage de nos pages pour la NR” sur ce blog), deux membres de l’association ADAPGV (accueil et promotion des gens du voyage). Tout au long de l’année, nous avions poursuivi notre revue de presse, avions approfondi notre connaissance de la culture et du mode de vie des voyageurs par l’étude du film Histoires de français, au cinéma Les 400 Coups. Nous avions alors rencontré un témoin de l’internement et de déportations de tziganes entre 1939 et 1946. Vous aviez alors rédigé (avec la classe journalisme de Descartes) une seconde page dans la NR, pour informer les lecteurs de cette part sombre et somme toute encore peu connue de l’histoire de notre pays.

Lors de notre voyage à Strasbourg, au Parlement européen, vous aviez pu entendre le point de vue de Bernadette Vergnaud, députée européenne, sur la politique de l’Europe envers les Roms.

Nous envisagions, pour l’année 2012, de porter notre regard un peu plus loin que la seule France, vers l’Europe, justement, qui tend à réfléchir aux discriminations dont sont victimes les gens du voyage dans nos contrées. Et à améliorer leurs conditions de vie en favorisant et soutenant l’accès des enfants à la scolarité, aux études longues.

Ce matin, la revue de presse nous porte cependant à constater qu’un an après, les populations Roms restent en difficulté lorsqu’elles sont installées dans des lieux non autorisés. Lisez cet article du Monde si vous êtes toujours intéressés :

http://www.lemonde.fr/societe/article/2011/09/01/malaise-a-la-ratp-apres-une-expulsion-de-roms_1566507_3224.html#ens_id=1494805

http://www.lemonde.fr/societe/article/2011/09/01/la-ratp-accusee-d-avoir-participe-a-l-evacuation-d-un-camp-de-roms-en-seine-saint-denis_1566039_3224.html