Sep
16
Classé dans (Le jeudi, c'est cinéma !) par la Vieille Garde le 16-09-2011

Un livre, son adaptation cinématographique.

Naturellement, l’adaptation, à mon sens, bien que de qualité, est très largement en dessous de ce que procure le livre. D’autant plus que, si dans l’ensemble, les textes sont très bien adaptés, quelques libertés prises avec le livre gâchent un peu les choses. Le fait, par exemple, que la jeune Paloma  réalise un film au lieu de remplir un carnet de ce qu’elle nomme ses pensées profondes, fait grandement perdre en réflexion. Le film n’en demeure pas moins un bon moment.

Que dire alors du livre qui fut pour moi une révélation et un moment, de ce fait, extraordinaire, au sens propre. Pour faire simple et bref, je me souviens de ces romans que l’on me reprochait autrefois, je dirais que ce qu’il y a dans ce livre de fascinant c’est sa capacité à montrer que les rencontres improbables sont tout à la fois possibles et à contruire, au-delà de tous les préjugés. C’est ainsi que Renée, vieille et laide concierge érudite se dissimulant sous une feinte ignorance, parvient à tisser les liens d’une amitié profonde avec Paloma, jeune adolescente surdouée désireuse de mettre fin à ses jours afin de fuir le milieu très bourgeois dans lequel elle vit. Quant à l’amitié amoureuse qui apparait entre ladite Renée et monsieur Ozu, riche japonais qui emménage dans son immeuble, elle est tout aussi improbable et pourtant si merveilleusement possible et vraie. Disons le, seule Renée s’interroge et n’ose croire à ces dons du Ciel. Cette amitié, cet amour, avec des personnes si étrangères à son milieu, à son âge, à son apparence, ces relations si hors-norme, elle s’en réjouit mais n’ose croire qu’elles puissent exister. Elle ne parvient pas à les accepter tout simplement, à vivre les instants sans s’interroger sur leur possible et leur légitimité.

Ces scrupules, ces interrogations, elle parvient finalement, mais trop brièvement, à les balayer et à entamer une vie nouvelle, où le regard d’autrui ne compte plus, face à la vérité de sentiments, certes atypiques mais vrais et purs.

Sep
16
Classé dans (Le mot du vendredi) par la Vieille Garde le 16-09-2011

Poursuivons notre voyage au  pays des mots, avec, à la fois, la rigueur de l’ordre alphabétique et la phantaisie de la découverte.

Ce sont les cours de 6ème qui m’inspirent celui de ce soir. Nous abordons, en notre premier chapitre d’histoire, l’Orient Ancien. Comme vous le savez tous, c’est là que naquirent les premières écritures, au milieu du IVème millénaire avant le Christ. Cette naissance, celle de l’écriture, est le point de rupture entre la préhistoire et l’histoire, vous mesurez donc l’ampleur de la chose.

Ainsi, apparurent les pictogrammes, l’écriture cunéiforme, les hiéroglyphes, puis, plus tard, bien plus tard, chez les premiers Grecs et chez les Etrusques, une écriture dite boustrophédon. On écrivait de gauche à droite, puis, arrivé  au bout de la ligne de droite à gauche, à nouveau de gauche à droite, etc.

Nous n’écrivons plus en boustrophédon, en revanche, chez certains la graphie calamiteuse donnerait à croire que les hiéroglypes ou le cunéiforme ont encore de beaux jours devant eux!