Quel meilleur sujet pouvait-on choisir pour ouvrir cette revue de presse en ce jour de pré-rentrée des enseignants, si ce n’est le statut des dits enseignants ?
Un article intéressant, que nos chers zélèves peuvent aisément comprendre : quand on vous disait, en juin, que l’année 2011-2012 serait celle de toutes les remises en questions, élection présidentielle, et donc campagne électorale obligent !
Vous le savez, vos professeurs ont un temps de présence dans l’établissement, devant leurs classes, de 18 heures par semaine. Bien peu en comparaison des heures de cours d’un élève de 3ème, je vous l’accorde. Ils bénéficient des mêmes vacances que vous.
Ceci, c’est le minimum, vous le savez, mais c’est ce que voient les gens : vous-mêmes, qui vivez auprès de nous (trop près à votre goût, bien souvent !), le savez : nous n’arrivons pas en cours les mains dans les poches et ne repartons que rarement les mains vides ! Nous préparons nos cours, et corrigeons vos copies. Quand nous ne sommes pas en réunion, ou bien en rendez-vous avec des familles. Le soir, nous poursuivons, pour la plupart d’entre nous, notre journée en encadrant le soutien des zélèves en accompagnement éducatif : la pièce de théâtre que vous êtes venus (pour certains d’entre vous) voir au nouveau théâtre, en juin dernier, a été conçue, rédigée, mise en scène pendant ces heures d’accompagnement éducatif, par vos camarades de sixième3 : qui peut croire qu’une heure hebdomadaire a suffi à rédiger une pièce de théâtre d’un demi-heure ? Qui pourrait être assez naïf (ou malveillant, de mauvaise foi) pour croire que l’enseignement se cantonne aux 18 heures affichées ?
Vous le savez mieux que quiconque, vos professeurs travaillent bien davantage que ces 18 heures qu’on leur reproche, qu’on leur envie : alors, le qualificatif “insultant”, utilisé par les enseignants dans l’article du Monde de ce jour, pour qualifier le débat sur le statut des enseignants, me convient : étrangement, à études égales, peu de candidats se pressent pour épouser la fonction… Si ce métier était l’Eldorado, les vocations seraient plus nombreuses. Combien d’entre vous rêvaient d’être profs ? Aucun, cette année, en classe media : rares sont les vocations… Pour quelle raison ?
Et pourtant, oui, ce métier reste le plus beau du monde !