Last but not least, ainsi que le disent nos meilleurs ennemis d’outre-Manche.
Cette dernière citation des vacances est un peu comme le conseil du laboureur à ses fils, fort utile et précieuse. C’est aussi le conseil du Renard au Petit Prince qui me l’inspire.
“Faites vous des amis prompts à vous censurer”, conseillait Boileau en ses Satires.
Paradoxal à première vue, mais Voltaire préférait le paradoxe au préjugé. Vous entrez au lycée ou allez découvrir un nouvel environnement. Cela implique de nouvelles relations à tisser, nouer, entretenir. L’amitié est capitale, Voltaire, toujours, disait que “toutes les grandeurs de ce monde ne valent pas un bon ami”. Mon âge et mon expérience me le prouvent. J’ai noué des amitiés il y a plus de …voyons,…23 ans, et elles durent. Pas toutes de la même manière, avec l’une nous nous téléphonons tous les jours, avec un autre rarement mais nous reprenons les choses sans le moindre blanc, comme si nous nous étions séparés hier. Le point commun réside dans le fait que lors de ces échanges, nous dialoguons en toute liberté et franchise, car nous savons être compris, aimés, quoi qu’il se passe, sans jugement. Si besoin même, nous nous disons de saines vérités, pas toujours plaisantes, mais véritablement bonnes à entendre. Ce n’est pas du masochisme, mais je recherche ces conseils avisés qui ne prennent pas de pincettes et disent les choses telles qu’elles doivent l’être, afin de m’aider à progresser. Ces amis qui savent me censurer sont très précieux, nous savons que nous nous aimons tous assez pour pouvoir prendre ce risque permanent de la franchise.
Recherchez au lycée ces profondes amitiés, ces amis vrais qui vous diront la vérité et ne se faciliteront pas la vie en ne se souciant pas de vous mais en souscrivant à toutes vos fantaisies. Vous allez pouvoir rencontrer des personnes très différrentes, faites preuve d’ouverture d’esprit. Je suis persuadé que des relations vont naître qui dureront toute votre vie.