Merci à toutes celles et ceux, adultes et anciens, venus à cette grande première. Pour un début, il me semble que nous pouvons être satisfaits. De fait, une seule chose me pose problème. Un goût de trop peu.
Trop peu, pas pour les gâteaux, mais trop peu de temps avec vous. Monsieur Mansourou par exemple, si épanoui, si heureux de parler de son parcours, ses piques d’humour contre la petite Laulergue, à laquelle je n’ai même pas pu dire qu’il me semblait qu’elle avait teint ses cheveux. Le jeune Pannier, tout en canari, avec lequel on ne peut pas parler cuisine, Alexandre le grand qui part vite et même pas en vélo, la petite Girard avec laquelle on ne peut même pas parler de la petite cousine qu’on a en classe etc. Et puis les absents, Caliméro où vous cachez-vous?
Ce fut très agréable, mais si court…
Je suis ravi de voir que pour tous ceux qui sont venus, vous aviez l’air heureux, biens dans vos vies et vos études. Continuez! Alors, naturellement, c’est à chaque fois une claque, on vieillit, vous, vous grandissez, c’est tout, mais tant qu’on ne reçoit pas de faire-part de mariage ou de naissance, c’est que nous n’avons pas encore trop vieilli. Je redoute le jour où la fille de Mazarine me dira “vous avez le bonjour de ma mère”, ou bien quand lors de la réunion parents-profs je dirai “Sayah, j’ai eu une élève qui se nommait ainsi” et qu’on me répondra: “mais m’sieur, c’est moi, vous me reconnaissez pas?”
Argh, j’arrête, cela tourne au cauchemar. Travaillez bien, soyez heureux et au plaisir de vous revoir, en seconde, en première, en terminale et puis encore après.
Je me réveille comme après un cauchemar, les mains moites, le souffle court. Peu à peu je me calme. Je ne veux pas me rendormir : quand on dort, le temps semble passer plus vite et on commence par le sport. Je déteste le demi-fond…ça fait mal… mais, ça, les autres ne le comprennent pas. Hier, c’était les médecins (un viel homme et ses cinq greluches d’assistantes que j’ai entendu glousser). diagnostic : inconnu. Toujours la même chose !
Ca tire, ça pique, ça lance, ça travaille et ça me remue les jambes. Le prof, plus compréhensif que celui de l’année dernière, me permet de tout faire en marchant mais deux fois plus que les autres.
Je me défoule sur des énemis virtuels en espérant me calmer. Puis je me peltonne dans mon cocon. C’est un tas d’oreillers, de couvertures et de coussins. Je m’y endors.
Oui, j’ai mal, oui j’ai envie de pleurnicher devant mon écran. Mais je me sens mieux. J’ai senti ma douleur remonter le long de mon corps. Je l’ai vu partir jusque dans mes doigts, traverser les touches du clavier, parcourir les circuits de l’odinateur, les puces de l’unité centrale pour finir sur un écran. Avec une forme de lettre. Et puis je sais que j’aurai toujours une épaule pour pleurer, une oreille à l’écoute grâce à vous, mes amis.
Plutôt gênant, le syndrôme de la feuille blanche c’est ça:
Le vide, le néant, RIEN sur la feuille, RIEN dans la tête, peanuts ! Aucune inspiration. Pourquoi ? Sujet trop vaste (si sujet il y a) ? Comment éviter ce grand blanc ? Chercher l’actualité. Réfléchir et cogiter. Trouver un mot, une phrase puis un texte (avec un sens c’est mieux !) . AU BOULOT ! Motiver ses céllules grises, faire communiquer les neuronnes ! Enclencher la mécanique. Ca y est ! J’ai trouvé le sujet !
ET ZUT !!!!!!!! Le stylo n’a plus d’encre !!!!!!! Tu parles d’une invention terrienne innovante ! Enfin, ça marche mieux que les traducteur Eurasiens…
Hier je suis partie à une sortie organisée par Mme Askari, l’infirmière du collège : la chasse au dasi. Cette sortie consite à trouver plusieurs informations pour éviter d’attraper le sida. Le sida signifie Syndrome d’ImmunoDéficience Acquise.
Nous avons fait un jeu de piste pour trouver l’endroi où trouver les informations.
Nous avons été au planing familial où nous avons appris que les jeunes filles qui tombent enceintes par accident pouvaient avorter sans que leurs parents le sachent.
Ensuite nous sommes partis à l’hôpital où nous avons rencontré un docteur qui nous a expliqué toutes les MST (Maladies sexuellement transmisibles). A la fin, nous nous sommes retrouvés à l’Angelarde pour faire un quizz pour voir si on avait bien retenu ce que l’on avait appris. Puis nous sommes rentrés au collège.
Personnellemant, je trouve que cette sortie a été intéressante car j’ai appris pleins de choses que je ne connaissais pas et je trouve que ça peut aider plusieurs personnes. L’avortement, je ne trouve pas ça bien car même si c’est un foetus, c’est un être humain et qui mérite la vie comme chaque personne se trouvant dans ce monde. Même si un jour on est enceinte et qu’on ne l’a pas souhaité, il faut assumer.
Voici encore un mot qui nous vient tout doit de l’histoire. Mithridate VI Eupator, roi du Pont, (grossièrement, très grossièrement, dans des régions de l’actuelle Turquie), qui règna entre -111 et -63, était un homme de l’Orient, marqué par la culture hellenique (que les grands demandent aux 6è, ils savent tous ce que signifie ce mot). Une grande partie de son action politique et militaire fut sa lutte contre les menées romaines qui visaient à la conquête des territoires grecs puis des siens. Las, il perdit devant Pompée (dont tout le monde sait qu’il perdra lui même contre César) en -66.
C’est alors qu’il tenta de s’empoisonner. Problème. Toute sa vie Mithridate s’était mithridatisé, c’est-à-dire qu’il avait absorbé de petites doses de divers poisons, tous les jours de sa vie, afin d’y habituer son organisme et de s’immuniser. Ains, cette tentative de suicide par le poison fut un échec, il lui fallut demander à un de ses soldats de le tuer.
Pour ma part, je crains que, bien qu’ayant à supporter du bruit tous les jours, cela n’a pas chez moi d’effet “mithridatique”, je ne suis pas immunisé du tout contre les bavardages, les chuchotis, les règles et crayons qui tombent et encore moins les émissions sonores plus violentes. La mithridatisation a donc des limites.
Vendredi dernier, nous avons accueilli M. Bouthier, notre principal adjoint, dans notre salle de média pour lui poser des questions sur le port de l’uniforme, qui peut être instauré au collège / lycée à la prochaine rentrée.
Il a donc répondu à nos questions :
F. – Pourquoi portez vous un uniforme ? (ndrl: M. Bouthier est habillé en costume-cravate tous les jours)
M. B. -Car c’est ma tenue de travail. Je ne m’habille pas comme ça le week end, bien sûr.
F. – Portiez vous un uniforme étant enfant ?
M. B – Non je n’en portais pas .
F. – Auriez vous aimé en porter un ?
M.B – Je ne sais pas.
F.- Intégrerez-vous le port de l’uniforme au collège ?
M.B – Si l’inspection academique nous le demmande, nous intégrerons le port de l’uniforme au collège.
F. – De quelle couleur ?
M.B – Je suis daltonien, donc ce n’est pas moi qui choisirai les couleurs !
F. – Que pensez vous de l’uniforme au collège ?
M.B – Je pense que le port de l’uniforme est une bonne chose car cela gommerait toutes les inégalités sociales et permettrait aux élèves de ne plus être esclaves des marques.
Après être venu et avoir poliemment repondu à nos questions, nous avons essayé de trouver l’origine de son accent (qu’il ne nous a toujours pas dite !) qui est, selon Imène, “une bombe” mais que nous qualifierons de sympathique ou agréable). Vêtu d’un uniforme qui fait tout son serieux, il nous a raconté comment les marques et la façon de s’habiller pouvait être difficile à assumer pour un élève : il nous a raconté qu’une de ses anciennes élèves était moquée régulièrement par ses camarades car elle portait des vêtements pas fashion parce que sa mère n’en avait pas les moyens financiers. Sa mère, qui se privait pour acheter des livres scolaires et des romans pour sa fille, a dû arrêter, à la demande de sa fille, pour qu’elle puisse s’acheter des vêtements à la mode.
Fanta.