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Classé dans (Je suis Charlie) par Agnès Dibot le 05-11-2015

Article rédigé par Estella et Julia.

Le harcèlement, comment le vivre, qui en est victime et pourquoi, qui est le bourreau ?

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Photo extraite du clip coproduit par Mélissa Theuriau

“Etre interpellée, faire les travaux en commun toute seule, entendre les rires dès que l’on parle, être tous seule dans son coin, subir les insultes, les remarques incessantes des camarades….” C’est ce qu’a vécu l’une de nos camarades de classe depuis le début de sa scolarité.

Bourreau, victime ou simple spectateur, on a tous vu ça au moins une fois dans notre scolarité.

Qui sont les victimes ? Mais pourquoi eux ?  Sûrement parce qu’ils sont différents, plus intelligents, plus cultivés, parce qu’ils ont un style vestimentaire et une manière de penser différents.

Qui sont les bourreaux ? (sans généraliser)  Les personnes qui se sentent “supérieures”, les gens “populaires”, les “thug”, en plus des spectateurs qui deviennent bourreaux rien qu’en riant et en laissant faire.

Comment le vivent t-ils ? (Témoignage d’une personne victime de harcèlement)

“Tu dis rien parce que tu as peur, tu en souffres intérieurement en semblant le plus normal possible. Quand on se retrouve seul, on se dit ” il y’a quelque chose qui cloche, ce n’est pas normal”. Pour eux, c’est marrant, mais nous, quand on rentre chez nous le soir, ils ne savent pas que l’on pleure suite à leur côté blagueur. Si j’ai un conseil à donner, c’est d’en parler de suite, il faut étouffer le problème dès le début sinon on en souffre énormément”.

Comment réagir ?

Côté victimes : Se confier, se protéger, signaler un abus, téléphoner au 3020, en parler.

Côté témoins : Soutenir, convaincre d’arrêter de harceler, ne pas rire et ne pas participer.

C_Bacha-Posh_1965

Article écrit par Aloïs, élève de 3ème option media.

Dans le cadre d’un projet de littérature et société pour les 3èmes et les 2ndes, Mmes Dibot et Mayer nous ont proposé de choisir un des cinq livres proposés, et de le lire durant les vacances. J’ai lu “Bacha Posh”, et c’est donc de ce livre que je vais parler.

Bacha Posh, livre écrit par Charlotte Erlih, raconte l’histoire de Farukhzad, une jeune fille afghane travestie par ses parents dans le but de prendre la place du frère inexistant. C’est une tradition, en Afghanistan, dans les familles qui n’ont pas de garçon, de travestir une de leurs filles jusqu’à sa puberté : ainsi, l’honneur de la famille est sauf !

Cette dernière est forcée de “redevenir une jeune fille” après sa puberté. Elle ne peut plus sortir seule, faire du sport… Capitaine d’une équipe prometteuse d’aviron, elle fera tout pour avoir le droit de mener son équipe aux Jeux Olympiques.

Dans certains pays, tels que l’Afghanistan et le Pakistan, des familles n’ayant pas eu de fils travestissent l’une de leurs filles pour lui faire prendre le rôle du frère. Elles ont les même droits que les garçon, les même vêtements, un nom masculin. Tout est fait pour que l’entourage croie que la famille a eu un fils. Cela dure jusqu’à l’adolescence ou la naissance d’un garçon. Elles sont alors forcées à se voiler, à ne plus sortir seule, à renoncer à tous les droits auxquels elles avaient le droit auparavant.

Ce livre était facile et rapide à lire, c’était écrit gros. L’histoire est intéressante, on s’attache au personnage de Farukhzad. Il y a des passages en italiques, correspondants au journal intime de cette dernière. On voit sa manière de réagir à sa nouvelle situation où son seul droit est de se taire. Elle n’a plus le droit d’avoir de moments privilégiés avec son père, moments de lecture, d’apprentissage du français. Elle est obligée “d’abandonner” son équipe d’aviron, qui venait de recevoir un nouveau bateau, et qui pensait participer aux jeux olympiques. Obstinée, elle cherchera des moyens de continuer ce sport, se servant même de sa sœur de cinq ans, Bacha Posh à son tour, pour sortir. Farukhzad donnera même des conseils à son nouveau”frère” pour paraître le plus garçon possible. Finalement, son père l’autorisera à continuer son rôle de Bacha Posh, jusqu’aux jeux olympiques, grâce à l’argument que ce sera une période d’entraînement pour sa sœur Bacha Posh. Son secret sera cependant découvert, et elle partira de chez elle.

J’ai vraiment beaucoup aimé cette histoire qui raconte le combat d’une adolescente pour obtenir ce qu’elle veut et qui est parfaitement juste et logique. Ce qu’elle veut, ce sont les mêmes droits que les garçons. Aujourd’hui, il est aberrant qu’une famille soit déçue de n’avoir que des filles. Certes, en France, nous sommes très chanceuses, bien que des inégalités demeurent, mais si on s’ouvre vers les autres pays, on voit que la femme est très opprimée. En Chine, à cause de la politique de l’enfant unique, beaucoup sont abandonnées. Dans les pays des Bacha Posh, elles doivent se cacher, ne jamais sortir seules, se taire. Certaines personnes sont encore persuadées que le rôle de la femme est de donner un fils, un héritier à son mari. Mais nous sommes égales aux hommes. Nous sommes peut être moins fortes physiquement, mais nous avons les mêmes capacités. Nous devons avoir les mêmes droits que les hommes. C’est une question d’égalité, de justice.

Ce livre m’a fait réfléchir et m’a appris beaucoup de choses. Je l’ai vraiment beaucoup apprécié.

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Aux zélèves de relayer l’information, de la commenter, d’en débattre.  Peut-être, tout d’abord, par une explication de ce clip co-produit par la journaliste Mélissa Theuriau (la femme de Djamel, pour les zintimes), qui a crée une polémique au sein de la communauté enseignante (on le sait, les enseignants manquent d’humour 😉 surtout quand le sujet n’est pas drôle et les renvoie aux difficultés de leur métier : qui croyait encore que nous étions parfaits ?).

Pauvre petit garçon, pauverino bambino, comme disait Buzzati… Dans mes classes, il ne se serait jamais retrouvé avec une feuille de papier collée sur la joue : mes zélèves n’ont plus de tube de colle depuis quelques semaines déjà… Allons, ce n’est pas drôle, comme sujet, on ne peut pas rire de tout, surtout avec un humour à deux balles : au travail, alors, les zélèves ! Enfin !

http://www.franceinter.fr/emission-le-zoom-de-la-redaction-journee-nationale-contre-le-harcelement-scolaire