Nov
10

Article écrit par Aloïs.

En cette journée contre le harcèlement, j’ai décidé d’écrire sur ce sujet grave. Chacun, quand on prononce ce mot, pense à quelqu’un en particulier. Et très peu de gens parlent de ces personnes.

Je me sens concernée par le harcèlement. Ayant sauté mon CP, les autres se sont beaucoup moqués de moi en primaire “la chouchoute à la maîtresse”, “la pleurnicheuse”, “l’intello”. Aujourd’hui encore, on me dit intello, mais ce n’est plus péjoratif.

Au collège, en 6ème et en 5ème surtout, les autres étaient assez blessants aussi. Je n’ai pas tout de suite osé en parler, mais dès que je me suis exprimée, tout est allé mieux. Avec les profs, surtout ceux de George Sand, le dialogue est facile, et les problèmes sont vite réglés. En début d’année, les autres ont commencé à se moquer. J’en ai tout de suite parlé à plusieurs profs, dont mon prof principal, ce qui fait que le problème a vite été réglé.

Mais je n’en ai pas toujours parlé tout de suite. Quand les autres se moquent, on pense que c’est de notre faute, que c’est nous qui avons un problème. On en souffre. Pourtant, plus on en parle, mieux ça se passe. Comme dans le Petit Prince : ce dernier déracine les pousses de baobab avant qu’elles ne deviennent trop grosses et fassent exploser sa planète ; parlons de nos problèmes le plus vite possible, et ils ne nous feront pas souffrir.

Le plus aberrant, c’est que les autres, ceux qui se moquent, disent que c’est pour rire. Je me demande si cela les ferait rire, si trois personnes d’un an de plus venaient et commençaient à se moquer d’eux. Ca fait mal ! Ce genre d’humour est méchant ! Il fait souffrir. Se liguer pour se moquer n’est pas une blague !