Oct
12
Classé dans (Le mot du vendredi) par la Vieille Garde le 12-10-2012

Avec ce nom, nous allons couvrir le XVIIè siècle dans ce qu’il eut de plus beau, de plus sombre, de plus lumineux, de plus novateur, de plus…Français. Pensez, le siècle de Louis XIV et le triomphe de la France en Europe, de sa langue dans le monde, de sa culture, de ses arts, que de merveilles.

Je ne puis ici m’étendre sur tous les aspects de la vie, de l’oeuvre, de l’action, de la chute de Fouquet, je me contenterai de placer quelques éléments et, en premier, celui qui justifie ce patronyme en cette rubrique. Le sympathique bourg de Scorbé-Clairvaux, sis à quelques kilomètres de notre bonne ville de Châtellerault possède un patrimoine castral important, au premier chef le château qui se trouve à proximité du champ de foire. De la riche histoire dudit château je ne retiendrai que le fait que ses gigantesques communs, les écuries, furent construits par Gilles Fouquet, le frère de Nicolas.

Gilles et Nicolas, 2 des 12 enfants de François Fouquet. C’est avec ce dernier, au service de Richelieu, le grand Homme en rouge, couloir du 3è étage, que la famille connait le début de son ascension et choisit, avec l’anoblissement, la devise  quo non ascendet, jusqu’où ne montera-t-il pas, en référence à l’écureuil de leur blason, puisqu’en patois angevin le fouquet est un écureuil.

Il est vrai que Nicolas eut une splendide carrière, au service de Mazarin, cardinal premier ministre de la France lors de la minorité de Louis XIV, puis du roi, dont il fut surintendant des finances. Je fais fi, ici, des polémiques et des recherches historiques, je lance juste quelques noms: à Fouquet on doit le château de Vaux le Vicomte, une pure merveille qui fut imitée et donna naissance à Versailles, d’autant plus aisément que Le Vau, le Nôtre, Le Brun, qui travaillèrent à Vaux furent; après la disgrâce de Fouquet, qui succomba à la jalousie du jeune Louis XIV stupéfait par la beauté de Vaux, lors d ‘une fête qui y  fut donnée en son honneur; requis par le roi pour travailler à son château. Notons que des hommes comme la Fontaine ou Molière, découverts avec bien d’autres artistes par Fouquet, passèrent eux aussi au service du roi.

On ne sut jamais jusqu’où aurait pu monter l’écureuil, mais Colbert et sa couleuvre, jeu de mot, aussi, entre le nom de famille et le blason sur lequel se trouve une couleuvre, ou colubert, furent en partie responsables de la chute et de l’acharnement qui suivit. Fouquet emprisonné suite à son arrestation par d’Artagnan, oui, il a lui aussi existé,  fut même un temps considéré comme étant le célèbre masque de fer.

Vous voyez tout ce qui gravite autour de cet homme, tous ces noms ce faste cette gloire, cette déchéance et cette misère. Le capitole et la roche tarpéienne sont toujours bien plus proches qu’on ne l’imagine, tout comme l’histoire de France, via le village de Scorbé-Clairvaux, se trouve elle aussi bien proche de celle de notre bon Poitou.

Pour clore, je ne résiste pas au plaisir de vous joindre la photo suivante.

Vaux le Vicomte, vue aérienne, tirée du site officiel du château.

 

Oct
05
Classé dans (Le mot du vendredi) par la Vieille Garde le 05-10-2012

Ce prénom, issu du grec,   est celui d’une impératrice, morte en 404 après JC, quasiment un accident de voiture donc. Plus précisément ce fut la femme de l’empereur Arcadius, le premier empereur d’Orient, suite au partage, par Théodose, en 395, de l’empire romain, empire dont les deux moitiés furent donc attribuées, pour l’Occident à Honorius et pour l’orient à Arcadius.

Eudoxie fut une femme de tête, une intriguante aussi, elle avait un côté très “people” et scandalisait par le faste dont elle s’entourait, cependant, sa beauté sidérante, capable, peut-être, de rivaliser avec celle, 150 ans plus tard, de l’impératrice Théodora et de ses yeux violets,  dignes de ceux de Liz Taylor,qu’aucun de nos zélèves ne connait…bref, sa beauté sidérante, disais-je, ainsi que son influence, lui permirent d’éviter les ennuis, elle put même se permettre d’exiler des hommes très importants de son temps, qui contestaient son mode de vie, dont saint Jean Chrysostome.

Cette femme ne se souciait donc pas de son image auprès des autres, elle ne cherchait pas à savoir ce que les gens pensaient pour leur dire ce qu’ils voulaient entendre, elle ne craignait pas d’aborder des sujets complexes, de choquer par ses propos ou son attitude, en somme, si je me réfère à ce que j’ai entendu mercredi après-midi, elle n’aurait jamais pu écrire dans un journal scolaire, voire, être journaliste. Elle n’aurait donc pas pu rendre compte de l’Histoire qui se construisait, fort heureusement elle fit mieux: elle fit l’Histoire.

Sep
28
Classé dans (Le mot du vendredi) par la Vieille Garde le 28-09-2012

Les manières d’orthographier ce patronymes furent diverses au cours des âges, nous nous fixons à cette dernière. Dutems, quel beau nom que celui-ci pour une rubrique comme celle-là!

Issu d’une famille proche de Tours, protestante, lui même protestant, Vincent-Louis, assez lointain parent des Creuzé évoqués la semaine dernière, plus particulièrement de la branche, protestante, des Creuzé-Dutems,  eut des neveux qui se distinguèrent particulièrement dans le domaine des sciences, mais, puisque les sciences me lassent, je ne parlerai que de lui et pas d’eux, na!

Né en 1730, il se lance à 18 ans dans la littérature et le théâtre. Sa première pièce eut un beau succès à Orléans, mais elle fut un échec à Paris. Passé en Angleterre afin d’y être précepteur, il devint dès 1758 secrétaire d’ambassade au service de lord Mackenzie en poste près la cour de Sardaigne.

En 1775, il rédige et présente à la Cour et aux ministres un mémoire en faveur des protestants, c’est peut-être ce qui leur valut d’avoir, rédigé à leur égard, en 1787, un édit de tolérance. Mais c’est bien en Angleterre qu’il fut le plus actif, étant nommé, paradoxe, en 1784, historiographe du roi, place qui fut, en France, en son temps, celle de Voltaire.

De la vie de cet  être cultivé, poète, philosophe traducteur, numismate, académicien, je souhaite retenir qu’il sut agir en faveur de ses coreligionnaires persécutés sans aucune forme de violence, il serait bon qu’on se souvienne que cela est en effet possible. Je retiens aussi que, Français, il fut historiographe du roi d’Angleterre, ce qui dénote bien tout à la fois,une intégration réussie et une assez large ouverture d’esprit de la part de ceux qui acceptèrent que leur histoire nationale ne soit pas écrite par un … national.

Je n’oserai pas dire que l’Histoire bégaie, radote ou se répète, mais je maintiens qu’elle peut présenter de beaux exemples à suivre et méditer.

Sep
21
Classé dans (Le mot du vendredi) par la Vieille Garde le 21-09-2012

Dans la famille Creuzé, je demande les cousins.

Les zélèves et autres lecteurs de notre Torchon national ne m’en voudront pas de me montrer, pour une fois, plus prolixe que d’ordinaire, mais, avec le C, je ne pouvais laisser passer l’occasion de placer ici quelques informations, recyclées de mes recherches sur cette auguste famille de Châtellerault. N’ayez cependant crainte, je vous épargnerai le pire et me contenterai d’évoquer 3 personnages à peu près contemporains, tous cousin, et qui eurent sur le plan local et national, un rôle.

Débutons avec Jacques-Antoine Creuzé de la Touche (1749-1800). Fils du capitaine-concierge de la ville de Châtellerault, c’est à dire celui qui avait les clefs de la ville, et lui même capitaine-concierge, cet avocat de formation, après avoir occupé divers postes, se retrouva Lieutenant général civil et criminel de la sénéchaussée de Châtellerault, c’est à dire le plus haut magistrat de cette unité administrative d’alors. Député de la ville, pour le Tiers-Etat, en 1789, Jacobin, donc à gauche, en faveur de la vente des biens d’Eglise, ayant voté le bannissement du roi en 1792, il fut membre en 1793 du Comité de Salut Public, le plus haut organe de décision nationale d’alors, rédigea la Constitution du Directoire, décida en 1796 de la création de la bibliothèque du Corps législatif. Après avoir été au conseil des Anciens, il entra à celui des Cinq cents, fut en faveur du coup d’Etat de Napoléon en Brumaire et entra au Sénat, avant de mourir, jeune. Parcours fulgurant d’un homme qui, religieusement, après avoir eu des ancêtres catholiques, puis protestants, était revenu au catholicisme, avant de s’essayer, sous la Révolution à la Théophilanthropie et d’être, peut-être, franc-maçon, alors que sa nièce, Sophie Creuzé-Dutems, simulait une grossesse pour ne pas se voir offrir le rôle de la déesse raison, lors des fêtes liées à ce nouveau culte.

 Qu’aurait-il pensé de nos débats tournant autour du religieux, lui qui, avant tout, voyait le bien de l’Homme?

Poursuivons avec Michel-Pascal Creuzé du Fresne (1736-1804) Officier de finances à Paris, puis à Saint-Domingue, où, comme d’autres habitants du Châtellerault d’alors, il possédait une plantation. Il en revint juste avant la Révolution et fut maire de Poitiers en 1791. En 1789, il fut aussi député aux Etats généraux, mais pour la noblesse. Ayant lui aussi voté le bannissement du roi en 1792, il fut membre de la commission des colonies durant de longues années.

Qu’aurait-il pensé de ces questions de nationalité qui, trop souvent, sont utilisées pour faire se lever les peuples les uns contre les autres?

Achevons avec le baron Augustin Creuzé de Lesser (1771-1839) Fils d’un payeur des rentes de l’Hôtel de ville, anobli par cette charge, il débuta en littérature dès 1796. Ami du 3è consul, Lebrun (le 1er étant Bonaparte), il servit de secrétaire d’ambassade à ce dernier lors de son séjour à Palerme, au royaume de Naples. Revenu en France, sa carrière politique de sous-préfet et de préfet le conduisit à Autun, en Charente, dans l’ Hérault  aussi, où il lui fallut lutter contre les étudiants en médecine toujours très agités. Il fut fait baron en 1818, sous la Restauration. Cependant, tout au long de ces années, il écrivit, il écrivit…: des comédies, des livrets d’opéra comique, et surtout, surtout, dès 1813, il se lance dans une littérature de style troubadour qui fait de lui le précurseur du mouvement romantique en France, rien de moins.

Qu’aurait-il pensé de nos querelles actuelles entre anciens et modernes de tous ordres, de ces oppositions estudiantines et des revendications de la jeunesse? Son cousin Creuzé de Lisle, inspecteur d’Académie  sous le premier Empire aurait peut-être mieux répondu?

Parvenus au terme de ces quelques éléments de biographie, vous conviendrez, je pense, que la ville de Châtellerault et le Poitou, n’ont pas à rougir de ces individus qui, tous trois, surent apporter leur pierre à la construction de l’édifice national et à la renommée de leur cité, bien que cette ingrate l’ait oublié désormais. Cela constitue donc une réponse à un de nos journalistes en herbe qui me demandait si Châtellerault était une ville connue, je voudrais ajouter qu’elle mériterait de l’être plus. A vous, ô chers zélèves, de poursuivre en suivant ces exemples et de vous illustrer, dans des domaines qu’il vous reste à choisir, afin d’inscrire votre nom et celui de votre ville dans les dictionnaires et au panthéon des gloires locales.

Mais avant tout, réfléchissez, interrogez-vous! Quels sont vos idéaux, quelles idées voulez-vous défendre, quels combats voulez-vous mener, pour qui, ou pour quoi, êtes vous prêts à prendre des risques? Qui ou qu’est ce qui vous tient le plus à coeur, que faut-il défendre contre tout et tous? C’est en sachant ce pour quoi l’on est prêt à mourir que l’on sait ce pour quoi l’on est prêt à vivre.

Sep
14
Classé dans (Le mot du vendredi) par la Vieille Garde le 14-09-2012

Puisqu’une de mes collègues eut l’heur de me voir, en rêve, lui présenter une dégustation de vin, bien que nous soyons en septembre et non au 3ème jeudi de novembre et alors que le personnage de notre vendredi se devait de commencer par un B, j’avais ici, sur un plateau, l’occasion de faire de l’histoire et de la géographie ainsi qu’une pointe de prophylaxie en évoquant le comte de Beaujolais.

La vigne se cultive, entre Mâcon et Lyon, depuis l’Antiquité romaine et les monts du Beaujolais, ensoleillés, d’altitude moyenne, aux sols complexes, portent avec allégresse ces ceps qui ont permis la création de propriétés aux noms réputés. Ainsi, depuis 1936, pour les plus anciens crus, l’Appellation d’Origine Contrôlée, préserve-t-elle la qualité de vins, de méthodes, de terroirs devenus des fleurons de notre patrimoine culinaire, lui même classé au patrimoine immatériel mondial de l’UNESCO, et, j’ose le dire, de notre patrimoine culturel (ce qui me permet d’ailleurs de redire que cette fin de semaine ce sont les journées du patrimoine). Songez à ces noms enjôleurs que sont le Julienas, le Morgon, le Saint Amour, mais aussi Moulin à Vent ou Côte de Brouilly, par exemple.

Que de rondeur, de poésie de promesses dans tout cela. Tout le contraire de ce que fut l’existence de ce fils de Louis-Philippe, né en 1779, mort en 1808. Exilé aux Etats-Unis, revenu en Europe, un temps exilé à Londres, revenu en France, il vécut une telle vie de débauche que la comtesse de Boigne, dont je recommande la lecture des Mémoires, qui me transportent toujours, peut-être aussi car c’est elle qui servit à Proust de modèle pour son personnage de la marquise de Villeparisis, bref, la chère comtesse disait toujours qu’au sortir de l’opéra, tout le monde veillait à l’éviter, tout prince de sang qu’il fut, craignant de le trouver, une fois de plus, ivre mort.

Le cher comte, en effet, au si joli nom, illustra, malheureusement pour lui, voyez ses dates, les ravages de l’alcool sur l’organisme humain. Ainsi, ô élèves zé lecteurs, fuyez si m’en croyez la dive bouteille et si vous cherchez une ivresse, dans la mesure où peu importe le flacon, cherchez la dans les livres, la poésie, les sentiments.

Sep
07
Classé dans (Le mot du vendredi) par la Vieille Garde le 07-09-2012

Cette année la nouveauté du mot du vendredi résidera dans le fait que le mot sera un nom propre. Les périodes de vacances, petites et grandes, auront, elles, toujours droit à leurs citations du vendredi. Lesdits noms du vendredi seront classés par ordre alphabétique, sans que je m’astreigne au nom ou au prénom seul comme référence pour le choix de la lettre, ce sera au gré de mon inspiration et des nécessités, car les individus ne seront pas pris au hasard non plus!

Ainsi, ce jour, Alphonse de Poitiers, inaugure-t-il la rubrique car je suis, je l’avoue, un tantinet régionaliste, et puis, ce brave Alphonse le vaut bien, lui aussi et sans aucune référence à une marque spécialisée dans les soins capillaires!

Songez donc que ce fils de Louis VIII , frère de Louis XI, plus connu sous le nom de Saint Louis (et je renvoie tous les 3è à leurs repères brevet) reçut en apanage le Poitou (bon, l’Auvergne aussi, mais cela m’intéresse moins). C’est à dire qu’il avait l’administration et la jouissance de cette province au cours de sa vie mais qu’à sa mort elle se trouverait réunie au domaine royal. Ce qui fut le cas. L’église sainte Radegonde, à Poitiers, présente, en son premier vitrail nord le blason du Poitou accolé à celui du roi de France.

Ledit blason, tout le monde le sait, évolua de manière fort complexe et je ne me risquerai pas dans un traité d’héraldique. Sachez cependant que la version avec le lion de gueule (comprenez rouge) est plus ancienne et que celle avec les 5 châteaux d’or donjonnés, qui est actuellement reprise par la gendarmerie, vérifiez la prochaine fois que vous en aurez l’occasion, est aussi le blason de la ville de Scorbé-Clairvaux (pour laquelle j’ai un grand attachement sentimental). Ce premier blason du Poitou est assez largement repris, d’ailleurs, par les villes de Poitiers et Châtellerault, là aussi, c’est aisément vérifiable, dans les deux villes: souvenez vous de vos sorties de 6è à Poitiers, surtout si vous étiez dans mon groupe, et lors de sorties école ouverte à Châtellerault.

Au final, ce lointain comte de Poitou existe-t-il encore, d’une certaine manière, à travers cette iconographie, en nos villes et en notre région, grâce à ce blason, dont l’origine était de servir de signe de reconnaissance sur les champs de bataille aux lourds chevaliers engoncés dans leurs armures. Ce lion fièrement dressé est une invitation aux zélèves à se montrer combatifs face à la difficulté et au travail, quant aux châteaux, ils sont désormais pour vous l’expression du fait que votre collège est la citadelle du savoir, en laquelle vous demeurez et progressez.

Blason le plus récent du comté de Poitou, se référant aux châteaux de Castille.

Blason le plus ancien, le noir se réfère aux terres du sud, le blanc à notre calcaire local.

Oui, madame de la Vieille Rédaction, je métaphorise à outrance, je sais, mais, que voulez-vous, cela me sied si bien…

Juin
22
Classé dans (Le mot du vendredi) par la Vieille Garde le 22-06-2012

C’est en repensant à un film que j’aime beaucoup et conseille à tous, la tête en friche, que je me suis dit que le mot de ce jour avait toute son importance. Je souhaite en effet revenir au sens premier qui est le sien, afin de la réhabiliter, tout comme il me fut donné de le faire avec le terme de ringard.

Les vacances se profilent, fort studieuses pour moi, assurément moins pour les zélèves, qui, come à leur habitude, vont se laisser aller à leur penchant naturel d’ado., comprenez paresse et procrastination. Ils laisseront le terrain de leur esprit en jachère, dans le mauvais sens du terme, c’est à dire sans occupation, à l’abandon, envahi d’adventices.

Cependant, la jachère n’est pas un temps de repos, mais un temps de préparation et ce terme rural convient aux terres qui, bien que ne portant pas de cultures, sont entretenues par l’agriculteur. C’est pourquoi la jachère n’arrive pas en fin d’assolement, c’est-à-dire de rotation des cultures, mais en tête de culture.

De la culture des champs à la vôtre, un seul pas, que je franchis allègrement, puissent donc ces vacances être pour vous tous, chers zélèves déjà anciens, un temps de préparation à l’année prochaine, avec des lectures, des révisions, afin que vos futurs professeurs, éblouis, puissent faire croître encore les graines semées en vos jeunes cerveaux.

Juin
15
Classé dans (Le mot du vendredi) par la Vieille Garde le 15-06-2012

On ne fait jamais assez attention, lors des promenades, que ce soit afin de nous préserver ou de protéger les animaux domestiques, aux ixodes. Ce genre d’arachnide faisant partie de la famille des acariens peut cependant véhiculer de graves maladies. Il faut dire que les ixodes sont des parasites des vertébrés terrestres dont ils sucent le sang, ce qui, dit comme ça, pourrait faire penser à un mauvais remake de Twilight, mais il n’en est rien, c’est encore pire, enfin, si c’est possible…

(je devrais éviter de critiquer Robert Patinson sur un blog de filles…enfin, tant que je ne m’en prends pas à Justin Bieber…)

Quoi qu’il en soit et afin de revenir à mes ixodes, sachez que vous en avez sûrement tous entendu parler, voire vu, pire, eu sur vous!

Les ixodes sont en effet désormais plus connues sous le nom de tiques.

Juin
08
Classé dans (Le mot du vendredi) par la Vieille Garde le 08-06-2012

Demeurons un peu dans le domaine de la cuisine voulez-vous, histoire de pouvoir replacer le vocabulaire du jour dans toutes les situations. Les herbillettes, ce sont les menues herbes employées en cuisine comme assaisonnement, la ciboule, la ciboulette, l’oignon. Ces herbillettes, il faut bien les couper, pour cela il faut un couteau, lequel est, normalement, muni d’une lame, ladite lame se trouvant elle même divisée en deux parties, celle qui tranche, et l’autre, celle opposée au côté tranchant, que l’on nomme heule.

Quelle satisfaction pour moi que de vous avoir fait découvrir ces mots que vous allez pouvoir employer au quotidien tout le reste de votre vie: “maman, n’oublie pas d’acheter des herbillettes pour la salade “, “attention, tu te trompes de côté avec le couteau, la heule ne coupe pas”, sans compter toutes les situations silencieuses dont vous vous sortirez, ainsi, lors d’un mariage, assis à côté d’inconnus “oh, ces herbillettes en décor avec l’entrée, c’est charmant”, ou bien encore, “fichtre, ce couteau est émoussé, il semble être pourvu de  deux heules” et vous voilà qui lancez un débat et sauvez une soirée.

Quelles merveilles que celles de la langue française.

Juin
01
Classé dans (Le mot du vendredi) par la Vieille Garde le 01-06-2012

Gageons que si George Sand était née poitevine elle eût écrit La gachaie au diable, puisque ce terme désigne, en poitevin, une mare. Assurément les quelques pluies de ces derniers jours auront-elles donné naissance à quelques gachaies en nos, encore, vertes campagnes, lesquelles ne cessent d’inviter à l’évasion bucolique. Pourtant, chers zélèves, le mois de juin n’est pas propice aux promenades pour vous, pris que vous êtes en vos studieuses révisions, si, si, je le sais, vous révisez jour et nuit, nuit et jour, en vue de l’obtention de votre précieux sésame, poursuivez en ce sens, travaillez, prenez de la peine, c’est le fonds qui manque le moins.