Juil
15
Classé dans (La citation des vacances) par la Vieille Garde le 15-07-2011

Cette semaine, je me suis vu propulsé, grâce aux chevaux moteurs du véhicule automobile d’une amie, en des terres lointaines et en un passé qui l’est encore plus. (pour ceux qui suivent, c’est aussi un zeugma!)

J’ai revu mon ancien collège. Ce fut un moment fort troublant. Comme il y a de cela plus de 20 ans, nous partîmes de la gare routière et je mis mes pas dans les miens, avec à la fois satisfaction, excitation, angoisse. Nous approchons, je le vois, toujours aussi immense, un pâté de maison à lui tout seul, ancien couvent aux murs diablement hauts et percés de rares fenêtres qui n’étaient que celles des couloirs et desquelles il était impossible de ne rien voir d’autre que le ciel. Mais, soudain, à mon esprit et à mes yeux s’impose ce que je nomme verrue, une excroissance contemporaine, et je crie: “on a saccagé le collège”! Je me précipite vers la porte d’entrée des élèves. La couleur est passée du vert au bleu, en 20 ans c’est possible. Mais surtout elle est ouverte en entier, ce que jamais je n’avais vu et mon regard embrasse alors la cour, encombrée de pelleteuses, grues, camions et autres tas de gravats. Je m’avance, prudent, terrifié, triste. J’entrevois le passage sous le porche et m’y engouffre. Un ouvrier me hèle “alors on cherche des souvenirs”. J’acquiesse et m’explique, je dois faire preuve d’émotion et c’est de la compassion que je reçois en retour. En premier j’explique ainsi au brave homme la signification d’une plaque de marbre dont il ne comprenait pas le sens et nous voici en conversation. Soudain il me propose de visiter et ne demande en contrepartie que la plus grande prudence. O joie, mon coeur et moi bondissons de la même allégresse et, tel Suétone, je me hâte lentement, festina lente, dans les couloirs et les escaliers, à la recherch de mon passé, du temps perdu qu’il me semble ne plus pouvoir retrouver. Tant de choses sont boulervsées. Je commence par l’aile histoire, si l’escalier est le même, les actuels travaux ont jeté dans le couloir le fonds du musée, gisent ainsi épars: une peau de crocodile, des fossiles, quelques animaux empaillés et déplumés qui me font penser à moi. Leur oeil de verre contemple froidement le désordre et ils semblent perdus dans une longue rêverie désabusée, se tenant coi car ils ne peuvent faire autrement, le coeur pourtant meurtri. Vestiges d’une autre époque on les ignore, existent-ils seulement encore?

Et puis voici le couloir de physique, qui n’en est plus un, remplacé par une passerelle externe en verre qui s’adosse à une façade du plus pur XVIIème, le gymnase est rehaussé de 3 marches et le vieux parquet doit exister encore en dessous, tout comme le plafond abrite des anneaux veufs des cordes auxquelles je grimpais finalement très bien, autrefois.

Me voici dans la cours, même là les transformations sont nombreuses, mais je revois la fenêtre sur l’appuis de laquelle je passais les pauses déjeuner, à contempler de haut la marche de mes contemporains, un tour de tête et me voici confronté à l’horreur, au fait le plus marquant pour moi. Cette cour, immense, toute de goudron, jamais je n’y avais vu un brin d’herbe et voici qu’un arbre, oui, un arbre, dont le tronc fait bien 40 cm de diamètre, est là.

Arbre, objet de mon tourment. C'est un catalpa, je suis certain que ces arbres poussent très vite en fait...

J’aime les arbres, je les idolâtre presque, mais, cet arbre, si haut, si grand, dans cette cour. Me voici donc si vieux, je suis parti, je reviens, un arbre au port altier a eu le temsp d’étendre et ses racines et sa ramure. Un arbre a eu le temps de naître, vivre, croître, abriter des nids dans ses branches, voir des générations de gamins hurlants sous ses frondaisons, il a eu le temps, et moi, durant la même période, qu’ai-je fait?

Abattu par cet arbre, j’entre dans les autres cours. La salles des profs est à la place de l’étude, la gestionnaire à la place de la salle de français, le foyer des internes à la place de la salle de latin etc. Médusé, je suis médusé. J’ai pris près d’une heure, pour me hâter lentement dans le dédale de quelques couloirs. Sur les traces de celui que je fus, à la recherche du temps perdu, je ne sais. Que pouvais-je attendre de cette immersion, qu’en ai-je tiré? Je ne le sais pas plus. Pour l’heure, c’est un terrible sentiment de nostalgie et la certitude que le temps passe encore plus rapidement que je ne le redoute.

je dois donc, je pense, clore par le “cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie” de Ronsard.

Juil
15
Classé dans (Le Torchon en vacances) par Manon le 15-07-2011

Le 14 Juillet était une journée révolutionnaire qui, aujourd’hui, est devenue fête nationale. La prise de la Bastille, le 14 Juillet 1789, est commémorée en France depuis plus d’un siècle.

Qu’est ce que la prise de la Bastille?

Une grande agitation règne à Paris, au printemps 1789, les états Généraux ont refusé de se dissoudre et se sont transformés en Assemblée nationale constituante. Le roi Louis XVI fait venir de nouvelles troupes. Le matin du 14 Juillet, le peuple de Paris prend des armes aux Invalides puis se dirige vers une forteresse royale, la Bastille. Après une fusillade sauvage, il s’empare et délivre des prisonniers qui y étaient enfermés.  La prise de la Bastille est une première victoire du peuple de Paris contre un symbole de l’Ancien régime.

Qu’est ce que la fête nationale?

Par la suite, la commémoration du 14 juillet 1789 est abandonnée, jusqu’à ce que la IIIème République, notamment Gambetta, cherche à célébrer les fondements du régime. Sur proposition du député de la Seine, Benjamin Raspail, la loi du 6 juillet 1880 fait du 14 juillet la fête nationale de la République.
L’accent est mis, dès le début, sur le caractère patriotique et militaire de la manifestation, afin de témoigner du redressement de la France après la défaite de 1870.  La fête débute par une retraite aux flambeaux le 13 au soir. Le lendemain, les cloches des églises ou les salves annoncent le défilé, suivi d’un déjeuner, de spectacles et de jeux. Les bals et feux d’artifice terminent la journée.
Après l’austérité de la guerre de 1914-1918, le 14 juillet 1919 est une grande célébration de la victoire. Dans le même esprit, le 14 juillet 1945 est précédé par trois jours de réjouissances civiques.

Manon.