Juil
29
Classé dans (Le Torchon en vacances) par la Vieille Garde le 29-07-2011

Il n s’agit pas pour moi de faire ici l’apologie du collège de Saint Gervais les Trois Clochers (dont tout le monde sait qu’il n’en a en fait qu’un, les 2 autres étant ceux d’Avrigny et Saint martin de Quinlieu, aujourd’hui disparus, bref) qui porte ce nom, mais de présenter ledit Maurice Bedel, en ce vendredi jour de citation littéraire.

Parti de bon matin à bicyclette (tiens, ça me dit quelque chose…) je me suis rendu en la proche localité de Thuré qui, décidemment, recèle bien des richesses. On nous y a présenté, rapidement, et en présence d’un journaliste de la NR (tiens, ils existent, ils se déplacent?) la vie et l’oeuvre de Maurice Bedel (1883-1954), enfant adoptif du pays. Ce parisien, issu d’un milieu bourgeois et cultivé entreprit des études à la fois littéraires et scientifiques, ce fut un touche à tout culturel, mais c’est bien une thèse de médecine en psychiatrie qu’il soutint en 1911. Dès 1910 il avait entrepris la rédaction de son journal intime qui, étudié, nous permet de mieux comprendre cet homme.

Les hasards de l’existence lui firent épouser une demoiselle de Thuré, demoiselle de bonne famille, ce qui leur permit de tenir salon tant à Paris qu’en leur propriété poitevine, liant des contacts avec les hôtes de la Plante par exemple (vous notez la pertinence des liens, d’un article à l’autre!). Lors de la première guerre mondiale, engagé dans les chasseurs alpins, il eut des contacts avec des Norvégiens engagés volontaires, par la suite, le gouvernement de ce pays lui demanda de faire des achats d’oeuvres de grands peintres français, lesquelles ornent donc les murs du musée d’Oslo actuellement, fichtre, l’influence du Poitou ne se dément pas.

Suspecté d’un certain antisémitisme et d’une relative xénophobie, fasciné, comme beaucoup à cette époque, par le fascisme et le nazisme qu’il désirait comprendre, il changea du tout au tout en découvrant à Châtllerault un homme portant l’étoile jaune. Ce changement donna lieu à la production de textes qui furent détruits en 1940 par les Allemands dans sa résidence parisienne. Ils semblaient peu apprécier le revirement de ce germanophile qui, en 1937 s’était rendu en Italie et en Allemagne afin de voir vraiment ce qui se déroulait dans ces deux pays.

Ce prix Goncourt de 1927 est peu connu actuellement. Pour les Poitevins il l’est surtout en raison de sa Géographie de mille hectares puis de son Histoire de mille hectares (disponibles au fond ancien de la bibliothèque de Châtellerault, au château). Dans ces deux ouvrages, en un style poétique, très XIXème, parfois pompeux, il décrit les paysages et la vie des habitants des environs. Il est vrai que, pour qui aime ce coin de France, il est très plaisant à lire, bien que marqué culturellement et historiquement. Mort lors d’un retour d’un voyage en Orient il est enterré au cimetierre de Montparnasse, à Paris.

Cet auteur mériterait à coup sûr une redécouverte. Je ne sais si son oeuvre qui eut un temps son heure de gloire est susceptible de traverser les siècles et de bien vieillir, mais, pour les deux ouvrages cités, elle a le grand avantage de ressusciter, aux yeux de ceux qui aiment les environs, en une langue qui reste agréable, une époque qui l’était tout autant et est désormais, c’est à craindre, irrémédiablement perdue.

Juil
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façade sud, XIXème.

En 1810, le château a été construit, sans le premier étage, qui, lui, a été construit ensuite en 1875 par l’arrière grand-père de l’actuelle châtelaine, pour les enfants, car la famille s’était agrandie.  Ce château est du 19ème siècle, de style  néo classique, c’est à dire Louis XVI. Le type de pierre utilisée dans ce château est le tuffeau, pris dans les carrières en-dessous du château. A  là place de cette carrière il y a maintenant une cave qui servait autrefois à  entreposer le vin qui était fabriqué par le châtelain, il y avait plusieurs hectares de vignes sur la propriété. Le phylloxéra (maladie de la vigne) a décimé celle-ci au début du 20 ème siècle, c’est pour cela qu’aujourd’hui la production de vin s’est arrêtée.  On  trouve également aux alentours de la cave un four à pain qui a été restauré par les actuels propriétaires.

J’ai également vu l’entrée des souterrains du château qui vont, selon les plans, jusqu’à Scorbé-Clairvaux. Dans ces souterrains nous avons remarqué un étrange bassin de pierre haut qui servait à la conservation de la nourriture  pour les bêtes et pour les habitants du château.

Ce sont les actuels propriétaires qui ont ouvert quatre chambres d’hôtes au premier étage du château, car ils ne sont plus que tous les deux dans cette maison d’ une vingtaine de pièces.

Manon.

Juil
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Classé dans (La citation des vacances) par la Vieille Garde le 29-07-2011

A ceux qui s’interrogent encore (et surtout en cette période de vacances, qui ne saurait se résumer à un temps d’oisiveté),  sur les bienfaits de la lecture et la nécessité de se cultiver, je souhaite faire partager cette citation de Charles-Louis de Secondat, baron de la Brède et de Montesquieu, plus connu sous ce seul patronyme:

“je n’ai jamais eu de chagrin qu’une heure de lecture n’ait dissipé”.

Il y a là quelque chose de beau, de rassurant, d’effrayant peut-être aussi, si l’on tombait dans un quelconque excès. Cette citation m’est revenue en pensant à une scène d’un film que j’apprécie beaucoup: Les chansons d’amour. On y voit une jeune fille à l’enterrement de sa soeur tout à coup se précipiter nerveusement sur un livre et lire. Cherche-t-elle dans les mots d’un autre de quoi expliquer sa douleur, de quoi la comprendre, de quoi l’oublier? Les livres, comme la musique, certaines oeuvres d’art, odeurs ou paysages, sont liés à des moments de notre vie de manière évidente, lisez Proust et cette sublimissime Recherche du temsp perdu. Ils peuvent nous consoler, non en tant que livres naturellement, mais car la pensée et les émotions qu’ils véhiculent nous peuvent faire du bien. Je sais prendre plaisir à relire certains textes en fonction de mon humeur. Ils sont source de réflexion ou d’appaisement.

Peuvent-ils aider à surmonter tous les chagrins? Je pense que cela dépend de la personne. Un livre de portée religieuse pourrait consoler un individu, croyant, de la perte d’un proche, en lui ouvrant des perspectives de réflexion ou d’espérance. Cependant, le même livre ne servirait de rien à un individu non-croyant auquel les propos tenus ne sembleraient être qu’obscurantisme et inepties. Livre et lecteur doivent donc s’accorder et de cet accord découle assurément un bien-être.

Lisez donc, peut importe si ce sont des romans, de la poésie, du théâtre, de la philosophie ou des bandes dessinées, il faut lire pour s’ouvrir et découvrir, non seulement au collège, mais aussi en vacances! Il en va de votre équilibre et de votre bien-être! Peut-être faudrait-il d’ailleurs songer, au vu des bienfaits rencontrés,  à faire rembourser les livres par la Sécurité Sociale, plus que les médicaments?