A ceux qui s’interrogent encore (et surtout en cette période de vacances, qui ne saurait se résumer à un temps d’oisiveté), sur les bienfaits de la lecture et la nécessité de se cultiver, je souhaite faire partager cette citation de Charles-Louis de Secondat, baron de la Brède et de Montesquieu, plus connu sous ce seul patronyme:
“je n’ai jamais eu de chagrin qu’une heure de lecture n’ait dissipé”.
Il y a là quelque chose de beau, de rassurant, d’effrayant peut-être aussi, si l’on tombait dans un quelconque excès. Cette citation m’est revenue en pensant à une scène d’un film que j’apprécie beaucoup: Les chansons d’amour. On y voit une jeune fille à l’enterrement de sa soeur tout à coup se précipiter nerveusement sur un livre et lire. Cherche-t-elle dans les mots d’un autre de quoi expliquer sa douleur, de quoi la comprendre, de quoi l’oublier? Les livres, comme la musique, certaines oeuvres d’art, odeurs ou paysages, sont liés à des moments de notre vie de manière évidente, lisez Proust et cette sublimissime Recherche du temsp perdu. Ils peuvent nous consoler, non en tant que livres naturellement, mais car la pensée et les émotions qu’ils véhiculent nous peuvent faire du bien. Je sais prendre plaisir à relire certains textes en fonction de mon humeur. Ils sont source de réflexion ou d’appaisement.
Peuvent-ils aider à surmonter tous les chagrins? Je pense que cela dépend de la personne. Un livre de portée religieuse pourrait consoler un individu, croyant, de la perte d’un proche, en lui ouvrant des perspectives de réflexion ou d’espérance. Cependant, le même livre ne servirait de rien à un individu non-croyant auquel les propos tenus ne sembleraient être qu’obscurantisme et inepties. Livre et lecteur doivent donc s’accorder et de cet accord découle assurément un bien-être.
Lisez donc, peut importe si ce sont des romans, de la poésie, du théâtre, de la philosophie ou des bandes dessinées, il faut lire pour s’ouvrir et découvrir, non seulement au collège, mais aussi en vacances! Il en va de votre équilibre et de votre bien-être! Peut-être faudrait-il d’ailleurs songer, au vu des bienfaits rencontrés, à faire rembourser les livres par la Sécurité Sociale, plus que les médicaments?