Sauf en Somalie : le monde est très mal fait. C’en devient terriblement angoissant. On meurt de soif et donc de faim en Somalie.
http://www.lepoint.fr/monde/pendant-ce-temps-la-en-somalie-20-07-2011-1354620_24.php
Ici, en Occident, notre concept vacances d’été = bain de soleil nous fait nous plaindre d’une météo humide. Je suis d’ailleurs la première à pester : renoncer aux petites robes froufroutantes des étés caniculaires est frustrant.
Le monde est mal fait : que pouvons-nous en faire ? Rappelez-vous le témoignage de M. Varenne au sujet de l’Afrique…
http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/07/20/la-faim-un-scandale-de-notre-temps_1550817_3232.html
En ce début de matinée, je me suis rendue à l’église de St-Sauveur pour pouvoir la visiter.
L’église de St-Sauveur est aussi placée sous le vocable de Saint-Antoine. Elle dépendait de la Commanderie de la Foucaudière fondée par l’ordre des Antonins en 1366. Elle est refaite en gothique après sa destruction pendant la guerre de cent ans et elle est ensuite restauré au début du XVIIème siècle. Le portail est précédé par un porche. Au dessus du portail on peu voir une niche où il y a Saint Antoine tenant un livre: les écritures saintes. A l’entrée de l’église on peut apercevoir les cloches qui sont maintenant électrifiées et la partie d’un mur qui est le plus ancien de l’église. Il y a une porte qui permet d’accéder au cloître. La chapelle de la Vierge est construite sur une crypte, reste d’une ancienne cave et le vitrail présente l’Annonciation. Les dernières restauration de l’église datent de 1644. Il y avait un cimetière situé juste à côté de l’église vers le nord. Il y a encore deux sœurs qui vivent dans les derrières de l’église.
Manon.
Les joyeux campeurs d’école ouverte connaissent le moulin de Chitré, le site d’écologia. En cette froide et très pluvieuse journée d’été, sur ma fidèle bicyclette, je me rendis au château de Chitré.
Affrontant les bourrasques, bravant les 12 degrés, ruisselant sous les averses, pédalant dans ces conditions extrêmes, votre reporter es-patrimoine et culture avait encore une dernière épreuve à affronter, la dernière côte donnant accès au promontoire sur lequel se dresse le château dominant ainsi la vallée de la Vienne, que, si j’étais Henri IV, je nommerais le plus joli ruisseau du royaume, bien plus que la Charente.
Parvenu au terme de mon parcours je me vis entouré d’un groupe assez nombreux de sexagénaires et plus, dont certains trainaient des enfants peu motivés m’a-t-il semblé par la découverte du patrimoine local. Comme l’avait si bien noté La Rochefoucauld, “on parle peu quand la vanité ne fait pas parler”. L’intérêt premier de cette visite fut donc la présence de ces sexagénaires, lesquels avançaient leurs anecdotes respectives sur tel ou tel point de la petite histoire en lien avec ce bâtiment. Aspect cocasse qui aurait pu devenir lassant si une bienveillante averse orageuse digne d’une giboulée de mars, égarée dans le calendrier météorologique, n’était venu y mettre un terme. Je passe par pertes et profits le fait que ladite ondée ait à nouveau rincé votre serviteur, lequel, c’est bien connu, est loin d’ être en sucre. Pour les amateurs de littérature, je confirme ce que j’avais eu occasion de dire déjà à certains, Saint Exupéry venait en vacances à Chitré et Brigitte Bardot aussi, laquelle aurait détesté la demeure…
Le mystère est levé. Reste à savoir si notre collègue Miss Presque Parfaite remportera la palme : réponse ce vendredi. En attendant, c’est cet après-midi, à 17 heures 35, que les télespectateurs de M6 sont invités à découvrir la cuisine de Mme Goncalvès, Delphine pour les intimes …
Cette bonne petite ville de Chauvigny a su avoir un retentissement mondial de bien des manières. Savez-vous que la maison blanche, résidence du président des Etats-Unis, est construite en pierre de Chauvigny? Notez, les plans de la capitale desdits Etats-Unis sont aussi sortis de l’esprit fécond d’un Français, le major Lenfant. Pour faire simple, le Poitou et la France président aux destinées de la planète mais sachons demeurer modestes.
Profitant, pour la dernière fois, de la présence d’une automobile à ma disposition, j’entrepris, en ce jour frais et pluvieux, ( rappel, on nous prévoyait une canicule!) de faire découvrir à la propriétaire de ladite automobile, les richesses de cette bourgade qui semble assoupie et de si peu d’envergure, nonobstant celle impressionnante des aigles qui peuplent un des trois châteaux de la cité haute et semblent devoir faire, auprès des touristes, et de certains locaux, je le crains, toute la gloire de cette ville.
Cruelle erreur que cette dernière, car les richesses artistiques et architecturales de cette ville sont impressionnantes. Afin d’éviter une surcharge culturelle, je me contenterai de deux éléments essentiels. Une fresque du XV dans l’église de la basse ville, que je ne reproduis pas ici en photographie, mais que je tiens à disposition de tous ceux qui en passeront commande via ce site. Cette fresque, vraissemblablement réalisée suite au décès d’un jeune garçon qui y est représenté, s’apparente aux danses macabres et est une source de réflexion, à la fois religieuse et tout simplement humaine, sur le sens de la souffrance.
Le plus marquant reste malgré tout ce chapiteau de la collégiale saint Pierre, dans la ville haute.
(Le lecteur voudra bien excuser la piètre qualité de l’image, mais je ne pouvais aller plus avant dans le choeur). Il est signé! Gofridus me fecit, Geoffroy m’a fait. Cela est exceptionnel à plus d’un titre, entre autres car à l’époque de sa réalisation, les années 1100, les artistes/artisans ne signaient pas, on se limitait aux marques des tailleurs, sur les pierres. Ce me fecit me fait aussi penser au bien plus tardif ACF que l’on trouve sur l’hôtel Sully de Châtellerault et qui signifierait Androuet du Cerceau fecit.
Notre département regorge de trésors et d’exceptions telles que celles évoquées ici, à nous de les découvrir, de les faire partager ensuite, voilà, c’est fait, via le Torchon, le monde le sait!
Une fois n’est pas coutume : en ce jour de vacances et de farniente pour le commun des vacanciers (à l’exception de M. Mastorgio qui va sans doute encore trouver l’occasion d’aller visiter de vieilles pierres et de fréquenter une salle de cinéma…), un scoop, et une incitation à regarder la télévision.
Etrange…
D’autant plus qu’on vous invite à regarder une émission peu culturelle, plutôt de télé-réalité si l’on en croit sa définition : Un dîner presque parfait. Cette semaine, vous aurez la surprise d’y retrouver, dans le rôle d’un(e) des convives, quelqu’un que vous connaissez.
Vous êtes intrigué(e) ? Regardez l’émission toute la semaine… Cela ne fait ni très sérieux, ni très pédagogique, mais que voulez-vous, vacances obligent… Et clin d’oeil à celui (ou celle) qui va nous divertir cette semaine ! A ses frais ?
http://www.youtube.com/watch?v=sYO2NPOHf0w
Hier, toujours en raison de la présence d’une amie et des chevaux moteurs qui l’accompagnent, il me fut possible de présenter à la propriétaire de ladite voiture automobile quelques éléments culturels de notre patrimoine local. Tout débuta avec Angle sur l’Anglin, ses châteaux, ses falaises, qui n’ont plus de secrets pour les participants d’école ouverte ou quelques membres du collège qui s’adonnent au plaisir de l’escalade. De plus, hier, les rues s’étaient peuplées d’artisans qui se voulaient en lien avec l’époque médiévale, je cherche encore.
Ce fut ensuite Saint Savin sur Gartempe, abbaye romane classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, un des premiers monuments de France classé sur la liste de monuments historiques par Prosper Mérimée, le plus vaste ensemble de fresques romanes en France. La dernière scénographie mise en place et la qualité de la dernière tranche de restauration, achevée en 2008, sont remarquables. De là, nous nous rendîmes en une autre abbaye, celle de Notre-Dame de Fontgombault, où vivent et prient toujours près de 60 moines bénédictins. Nous assistâmes à un office: vêpres. Les offices sont tous récités en plain-chant, que l’on nomme plus souvent chant grégorien, dont vous avez ci-dessus un extrait. La notation musicale est effectuée grâce aux neumes, ces signes sont encore utilisés par les moines, alors que nous sommes habitués aux portées de 5 lignes et aux clefs, de sol par exemple.
Point n’est besoin d’être moine ou croyant pour apprécier la qualité toute particulière de ces psalmodies. Sortis de la paix qui règne sous ces voutes, nous prîmes le chemin du retour pour regagner cette bonne ville de Châtellerault et, bénéficiant de la munificence des édiles nous nous rendîmes le soir même à un concert de Manau. La personne qui conduit la voiture espérait retrouver ses lointains 20 ans…, elle a mon âge. Nous nous sommes donc retrouvés au milieu d’une foule cosmopolite, y compris quant aux âges. Me bouchant des 2 mains les oreilles, je me suis de la sorte dispensé de la gestuelle requise en ce genre de manifestation. Le chanteur en revanche n’a pas lésiné sur ladite gestuelle de rapeur. Pour les moins de 20 ans, ce chanteur et son groupe existent depuis 13 ans et produisent du rap breton, oui, cela existe manifestement et mon amie qui affectionnait ce groupe en sa prime jeunesse eut la déception de ne retrouver que trop peu d’anciens titres, tel le célèbre “tribu de Dana” ou bien le “j’entends le loup”.
Si le plain-chant procure une harmonie grâce à sa symphonie, au sens étymologique, lorsque les voix se montrent attentives les unes aux autres, le concert du soir ne dégagea que des décibels et une cadence binaire appuyée sur les basses. Si les textes se voulaient réflexif, parfois, j’y trouvai aussi parfois une pointe appuyée de sexisme et des approximations historiques. En outre, il parait que le son rendu était médiocre et mon incompétence dans le domaine m’oblige à conserver une objective réserve. Cependant, et en dépit de la pluie à la fin dudit concert, les près de 2500 personnes présentes semblent avoir pris un certain plaisir au cours de cette représentation qui demeure pour moi un moment non d’anthologie mais d’ethnologie.
Pas très sport, ce comportement du public venu voir le Tour de France hier : au passage de la caravane, vexé (il faut apprendre la frustration au public !) par l’absence de cadeaux, en raison de la protection du site (classé), le public se serait décahîné, aurait insulté les jeunes installés dans les véhicules de la dite caravane ! Certains auraient même reçu de sprojectiles lancés par le public en colère.
Qu’est-ce que ce comportement ? Un comportement de foule, de masse : bête et méchant ?
Et où est notre cher Alexandre le Grand, spécialiste du deux roues ? Sur son vélo ? Dans le peloton ? On nage en pleine actualité cycliste et pas un mot de notre spécialiste ?
L’article de Manon, manifestement documenté, met en avant l’aspect militaire des défilés du 14 juillet, plus que ses aspects citoyens : prise de la bastille, révolution, peuple affamé auquel sa reine proposait cyniquement de manger de la brioche s’il manquait de pain, roi auquel on coupe la tête pour en finir avec la monarchie absolue : le 14 juillet, c’est cela aussi. Surtout ? Une fête populaire.
L’article de Manon nous rappelait le défilé militaire sur les Champs Elysées, traditionnel : la nation fait défiler devant le peuple sa force armée. c’est beau, un défilé militaire : pour ceux qui aiment l’uniforme. Ce défilé-ci, que nous ne vîmes pas puisque provinciaux (à nous, les feux d’artifice et les bals populaires animés par des danseuses à cocarde bleu-blanc-rouge !), fut, cette année, endeuillé par la mort de six soldats français, tombés en Afghanistan.
Oui, la France est, encore au 21ème siècle, impliquée dans quelques pays en guerre…
Et ce qui devait arriver arriva : la polémique, chère aux media et aux politiques, donc chère aux français ! N’oubliez pas chers zélèves, que 2012 sera année de campagne électorale. C’est passionnant, une campagne électorale, vous le verrez, pour peu que vous restiez en éveil. Les petites phrases, les prises de position, les déclarations vont à présent s’enchaîner. La première à s’exprimer au sujet du 14 juillet fut Eva Joly, candidate pour les Verts Elle a émis le souhait de supprimer le défilé militaire des cérémonies de commémoration du 14 juillet, et de les remplacer par des défilés citoyens, afin de rappeler au peuple (nous) la nature exacte de cette fête.
Levée de boucliers dans la classe politique : tous en appellent à la tradition : année électorale oblige. Le peuple a-t-il envie de conserver ces défilés militaires ? Probablement, puisque ses politiques brandissent l’étendard de la tradition : ils ne voudraient pas perdre une seule voix.
Vous qui êtes la nouvelle génération, quel serait votre point de vue sur le débat qui s’ouvre ? N’en aurez-vous pas ? C’est pourtant cela, la politique : penser la société future, et la façonner. Et vous serez électeurs sous peu…
Cette semaine, je me suis vu propulsé, grâce aux chevaux moteurs du véhicule automobile d’une amie, en des terres lointaines et en un passé qui l’est encore plus. (pour ceux qui suivent, c’est aussi un zeugma!)
J’ai revu mon ancien collège. Ce fut un moment fort troublant. Comme il y a de cela plus de 20 ans, nous partîmes de la gare routière et je mis mes pas dans les miens, avec à la fois satisfaction, excitation, angoisse. Nous approchons, je le vois, toujours aussi immense, un pâté de maison à lui tout seul, ancien couvent aux murs diablement hauts et percés de rares fenêtres qui n’étaient que celles des couloirs et desquelles il était impossible de ne rien voir d’autre que le ciel. Mais, soudain, à mon esprit et à mes yeux s’impose ce que je nomme verrue, une excroissance contemporaine, et je crie: “on a saccagé le collège”! Je me précipite vers la porte d’entrée des élèves. La couleur est passée du vert au bleu, en 20 ans c’est possible. Mais surtout elle est ouverte en entier, ce que jamais je n’avais vu et mon regard embrasse alors la cour, encombrée de pelleteuses, grues, camions et autres tas de gravats. Je m’avance, prudent, terrifié, triste. J’entrevois le passage sous le porche et m’y engouffre. Un ouvrier me hèle “alors on cherche des souvenirs”. J’acquiesse et m’explique, je dois faire preuve d’émotion et c’est de la compassion que je reçois en retour. En premier j’explique ainsi au brave homme la signification d’une plaque de marbre dont il ne comprenait pas le sens et nous voici en conversation. Soudain il me propose de visiter et ne demande en contrepartie que la plus grande prudence. O joie, mon coeur et moi bondissons de la même allégresse et, tel Suétone, je me hâte lentement, festina lente, dans les couloirs et les escaliers, à la recherch de mon passé, du temps perdu qu’il me semble ne plus pouvoir retrouver. Tant de choses sont boulervsées. Je commence par l’aile histoire, si l’escalier est le même, les actuels travaux ont jeté dans le couloir le fonds du musée, gisent ainsi épars: une peau de crocodile, des fossiles, quelques animaux empaillés et déplumés qui me font penser à moi. Leur oeil de verre contemple froidement le désordre et ils semblent perdus dans une longue rêverie désabusée, se tenant coi car ils ne peuvent faire autrement, le coeur pourtant meurtri. Vestiges d’une autre époque on les ignore, existent-ils seulement encore?
Et puis voici le couloir de physique, qui n’en est plus un, remplacé par une passerelle externe en verre qui s’adosse à une façade du plus pur XVIIème, le gymnase est rehaussé de 3 marches et le vieux parquet doit exister encore en dessous, tout comme le plafond abrite des anneaux veufs des cordes auxquelles je grimpais finalement très bien, autrefois.
Me voici dans la cours, même là les transformations sont nombreuses, mais je revois la fenêtre sur l’appuis de laquelle je passais les pauses déjeuner, à contempler de haut la marche de mes contemporains, un tour de tête et me voici confronté à l’horreur, au fait le plus marquant pour moi. Cette cour, immense, toute de goudron, jamais je n’y avais vu un brin d’herbe et voici qu’un arbre, oui, un arbre, dont le tronc fait bien 40 cm de diamètre, est là.
J’aime les arbres, je les idolâtre presque, mais, cet arbre, si haut, si grand, dans cette cour. Me voici donc si vieux, je suis parti, je reviens, un arbre au port altier a eu le temsp d’étendre et ses racines et sa ramure. Un arbre a eu le temps de naître, vivre, croître, abriter des nids dans ses branches, voir des générations de gamins hurlants sous ses frondaisons, il a eu le temps, et moi, durant la même période, qu’ai-je fait?
Abattu par cet arbre, j’entre dans les autres cours. La salles des profs est à la place de l’étude, la gestionnaire à la place de la salle de français, le foyer des internes à la place de la salle de latin etc. Médusé, je suis médusé. J’ai pris près d’une heure, pour me hâter lentement dans le dédale de quelques couloirs. Sur les traces de celui que je fus, à la recherche du temps perdu, je ne sais. Que pouvais-je attendre de cette immersion, qu’en ai-je tiré? Je ne le sais pas plus. Pour l’heure, c’est un terrible sentiment de nostalgie et la certitude que le temps passe encore plus rapidement que je ne le redoute.
je dois donc, je pense, clore par le “cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie” de Ronsard.